Élisabeth-Pierre de Montesquiou-Fezensac

Élisabeth-Pierre de Montesquiou-Fezensac

Pierre de Montesquiou Fezensac

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Elisabeth Pierre, comte de Montesquiou-Fezenzac, né à Paris le 30 septembre 1764, mort à Bessé-sur-Braye le 4 août 1834, fut un homme politique français.

Sommaire

Biographie

Il naquit le 30 septembre 1764 à Paris, fils aîné de Anne-Pierre marquis de Montesquiou, baron de Montesquiou, seigneur de Dozan, Monperthuis, colonel du régiment royal des vaisseaux, et gentilhomme de la maison du duc de Berry, et de Madame Jeanne Marie Hocquart.

Il embrassa la carrière des armes. Nommé en 1779 sous-lieutenant au régiment Dauphin-Dragons, il épousa la même année Mademoiselle Le Tellier de Montmirail, petite-fille du ministre Louvois. Il devient lieutenant en 1781 et il fut pourvu le 5 décembre 1781 de la charge de premier écuyer du comte de Provence, en survivance de son père. Le comte de Montesquiou, connu longtemps sous le titre de baron, vécut dans la retraite pendant la plus grande partie de la révolution française.

Ce ne fut qu'en 1804 qu'il revint à Paris comme président de canton pour assister au couronnement de Napoléon Ier.

Sans hostilité contre le pouvoir nouveau, il fut choisi le 2 vendémiaire an XIV par le Sénat conservateur, comme député du Nord au Corps législatif (il y fut réélu le 8 mai 1811). Il fut nommé le 16 septembre 1808 président de la commission des finances. Le 12 novembre, il rendit compte des travaux de la commission et fit plusieurs rapports qui obtinrent du succès. En 1809, il remplaça dans les fonctions de grand chambellan de France Talleyrand, qui venait d'être promu à la dignité de vice-grand électeur. Il devint également maire de Saints le 29 janvier 1809, et fut fait comte de l'Empire le 11 février 1809.

Le 18 janvier 1810, il fut élu et proclamé candidat à la présidence du Corps législatif en remplacement de Fontanes, devenu sénateur. Le 4 avril, il fut décoré de la grand'croix de l'ordre de Saint-Léopold d'Autriche et de celle de Saint-Joseph de Wurtzbourg. Il présida le Corps législatif pendant les sessions de 1810, 1811 et 1813.

Le 3 avril 1810, lendemain du mariage Son Altesse Impériale et Royale avec Marie-Louise d'Autriche, il la félicita en ces termes :

« Sire,
Le corps législatif vient mêler ses vœux aux acclamations des peuples. Toute l'Europe retentit de cet illustre hyménée, de ce gage assuré de la paix, de cette auguste alliance qui semble porter avec elle toutes ses destinées. Il est glorieux, Sire, de pouvoir commander aux fureurs de la guerre, et de faire cesser les rivalités des nations ; mais qu'il est heureux de jouir de cette gloire auprès d'une jeune princesse dont les vertus ont devancé l'âge, et qui, par les regrets qu'elle laisse aux lieux de sa naissance, promet tant de bonheur à Votre Majesté et au peuple qu'elle vient d'adopter !
La renommée, Madame, a fait assez connaître les merveilles de ce règne et l'éclat du trône où vous montez ; mais il est auprès de ce trône glorieux une place toujours réservée pour la grâce et la bonté, dont le malheur fait son premier asile, et dont la gloire se compose de bienfaits et de reconnaissance : c'est à ce rang suprême que vous appellent tous les vœux. Déjà les plus douces espérances naissent à votre approche ; un charme puissant se fait sentir dans cet empire ; il semble qu'un nouveau cours de prospérités commence pour le monarque et pour ses peuples.
Oui, Sire, nous verrons les plus doux sentimens de la nature inspirer votre génie, l'esprit de famille s'unir à l'amour de la patrie, et la France recevoir de nouveaux bienfaits de la tendresse paternelle.
Que votre bonheur et celui de vos peuples consacrent donc à jamais cette illustre alliance ! Qu'elle ramène parmi nous ces longues années de paix, si chères a nos souvenirs ; que l'auguste compagne de votre trône réalise tous mes vœux; qu'elle soit chère à V. M., chère à ses peuples, et que ce concours d'affection et d'hommages soit le charme de votre vie et sa plus douce récompense.
 »


Entré au Sénat conservateur le 5 avril 1813, il fut envoyé, par décret du 26 décembre, à Rouen, afin d'y prendre des mesures de salut public. Le 8 janvier 1814, il fut nommé aide-major général de la Garde nationale de Paris. Après la restauration, Louis XVIII le fit pair de France le 4 juin et chevalier de Saint-Louis le 5 octobre. Mais comme, au retour de Napoléon de l'île d'Elbe, il avait repris auprès de lui toutes ses fonctions, il cessa d'être employé à partir du 8 juillet 1815.

Le comte de Montesquiou se retira alors dans son château de Courtanvaux, près de Bessé-sur-Braye, et ne reparut aux Tuileries qu'en 1819, ayant été de nouveau compris dans la promotion de pairs qui eut lieu le 5 mars. Cette nomination fut un acte spontané de Louis XVIII et non le résultat d'une demande ; le comte de Montesquiou était trop fier pour cela. Le roi le savait bien, et il dit au duc de la Chastre, qui avait renouvelé connaissance avec Montesquiou : « Vous avez sûrement été obligé d'aller au-devant de lui, car il ne vient jamais au-devant de personne. » Après la révolution de 1830, il continua de siéger, à la chambre des pairs, où il s'est toujours fait remarquer par la dignité de son caractère, par l'intelligence des affaires politiques et par l'indépendance modérée de ses opinions.

Il mourut au château de Courtanvaux à Bessé-sur-Braye le 4 août 1834.

Fonctions

Titres

Distinctions

Hommage, Honneurs, Mentions,...

Réglement d'armoiries

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

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