Église fortifiée de Sainte-Radegone

Église fortifiée de Sainte-Radegone

Église fortifiée de Sainte-Radegonde

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Située au centre du village de Sainte-Radegonde dans l'Aveyron, l'église fortifiée est une surprenante église gothique du XIIIe siècle qui reçut des fortifications au cours des XIVe siècle et XVe siècle.

Histoire de la construction

Avant la fortification de l'église, il semble qu'il y ait eu une nef, peut-être romane, et un sanctuaire rectangulaire du XIIIe siècle, voûté d'ogive. Ils étaient décorés de fresques remontant vraisemblablement à une époque comprise entre le XIIe siècle et le XIVe siècle. Le sanctuaire s'est vu adjoindre un chapelle latérale nord (XIVe siècle, aujourd'hui dédiée à saint Hilaire, avec un baptistère) et une chapelle sud (XVe siècle, aujourd'hui dédiée à la Vierge), et une abside néo-gothique au XIXe siècle. Le village a commencé à être fortifié en même temps que l'église en 1349.

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Pèlerinage pour les reliques de sainte Radegonde

Le 26 mai 1412 Jean, duc de Berry, fit ouvrir le tombeau de sainte Radegonde. En 1562 son tombeau fut à nouveau ouvert et en partie brûlé par les huguenots. Par la suite les paroissiens de l'église Sainte-Radegonde à Poitiers décidèrent de répartir les restes qu'ils avaient pu sauver en plusieurs endroits. Une partie des reliques arrivèrent alors à Sainte-Radegonde en Aveyron, qui devint un lieu de pèlerinage locale pour la sainte.

Peinture murale

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Lors de travaux de restauration en 1937 fut mis au jour une peinture murale sur la partie nord du chœur. Il s'agit d'une scène à deux registres superposés, située à trois mètres du sol. Elle semble avoir été tronquée lors des travaux successifs, elle semble donc être antérieure à la fortification de l'église.

Les détails vestimentaires des personnages permettent de la dater ente le XIIIe siècle et le XIVe siècle.

Les deux scènes représentent le Paradis terrestre.

Le premier décrit le Paradis avant qu'Adam et Ève n'aient mangé la fruit. A gauche une femme (Ève) aux longs cheveux blonds dissimule de ses mains sa nudité. Elle détourne son visage d'un oiseau qui regarde en direction du deuxième tableau. Adam est absent de la scène conservée mais il est possible qu'il ait été présent dans le décor complet. Le décor est formé d'arbres-artichauts. Une jeune biche, de couleur fauve, se nourrit de petites branches.

Dans la deuxième scène, le couple originel est cette fois vêtu. Ève est en robe longue jusqu'au pied ; Adam est à ses côtés. Leurs regards se tournent vers la gauche, en direction d'un être à tête de fille et au corps d'échassier, s'enroule autour d'un arbre-artichaut, d'où s'envole un oiseau effarouché aux ailes à demi-éployées. Un loup noir menaçant cherche au sol sa nourriture.

La scène du niveau inférieur est à rattacher aux pèlerinages et aux miracles que la Reine Radegonde accomplit durant et après sa vie. Il s'agit de pèlerins à Sainte-Croix de Poitiers, le monastère fondé par sainte Radegonde. Y sont représentés la vraie croix exposée sur l'autel, la lampe dont l'huile débordait miraculeusement et des béquilles pendant des murs.

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