Économie de l'angola

Économie de l'angola

Économie de l'Angola

L’Angola est un pays ruiné par la guerre civile. L’Angola a d’abord fourni la main d’œuvre pour l’économie brésilienne (1532–1850). À partir de 1875 le pays constituera le capital financier du Portugal et la population sera sa main d’œuvre devant produire les matières premières pour les industries de la métropole. Après l’indépendance, le pays s’est tourné vers le communisme, mais la guerre civile a en grande partie ruiné l’économie. Seules les extractions du pétrole et du diamant sont restées florissantes. Après quatre décennies de guerres ayant réduit le pays à l’état de chaos, la croissance a démarré en trombe à partir de l’année 2002, et les prévisions pour les années 2010–2012 sont très optimistes. Le 1er janvier 2007, l'Angola faisait son entrée comme membre de plein droit au sein de l'OPEP.

Sommaire

L'économie en chiffres

  • PIB total (PPA, 2001) : 27,55 milliards de dollars US. En 2008 : 110,3 milliards US$[1]

Dont:

  • Agriculture : 9,2%
  • Services : 24,6%
  • Industrie : 65,8%
  • Croissance annuelle (1991-2001) : 1,6%
  • Croissance annuelle (2002) : 17,1%
  • Croissance annuelle (2008) : 13,2%
  • PIB par habitant (PPA, 2001) : 2 040 dollars US. En 2005 ; 3 800 US$. En 2009 : 8 800$[2]
  • Taux d'inflation : 12% (2008 estimé)[3]
  • Dette extérieure totale : en 2001 9,6 milliards de US$. En 2005 9,4 milliards de US$. En 2009 : 7,617 milliards $
  • Importations : 2009 : 17,6 millions de US$
  • Exportations :26,8 milliards de US$ (FOB) 2009 : 67,2 milliards $

Généralités

L'économie angolaise est marquée par les années de guerre civile. Elle s'est relancée en 2002. Elle reste une économie pauvre et de structure peu avancée. Le secteur primaire emploie 85% des actifs pour 8% des richesses créées. 7 Angolais sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui est symptomatique des efforts encore à effectuer dans ce domaine. Le revenu par habitant demeure l'un des plus faibles au monde. Environ 50% des actifs sont soit au chômage soit sous-employés.

La croissance est élevée. Celle du PIB s'est élevée à 26% en 2006[4]. Elle est tirée par le pétrole et le diamant. Pourtant la manne pétrolière n'a pas réussi à tirer l'ensemble du pays de son état de sous-développement. En 2008, les indicateurs montrent que l'Angola possède l'une des plus faibles espérances de vie du continent, un système éducatif très insuffisant et que la fracture entre riches et pauvres ne fait que s'agrandir[5].

L'Angola possède également des gisements d'or, de fer, de phosphates, de feldspath, de bauxite et d'uranium. Il compte de vastes forêts, des usines de pêche et des terres arables, ou sont cultivés le coton, le café et le sisal. À l'approche des élections législatives de septembre 2008, le gouvernement a multiplié les annonces de grands projets : travaux adduction d'eau, nouvelle flottille de pêche mais les avis sont divisés sur l'avenir de ces programmes ambitieux[5].

Infrastructures

La densité du réseau de transports angolais est très faible. On dénombre seulement 2 761 kilomètres de voies ferrées et 51 429 kilomètres de routes. Le développement de l'exploitation du pétrole a entraîné des efforts pour la construction d'oléoducs, dont la longueur totale était de 893 kilomètres en 2004. Les gazoducs, quant à eux, avaient une longueur totale de 214 kilomètres. Enfin, le pays comptait 243 aéroports en 2004 (soit un pour 5130 kilomètres carrés) mais dont 32 seulement étaient équipés d'une piste goudronnée (soit un pour 38959 kilomètres carrés). Quatre ports importants se trouvent sur le territoire angolais: Luanda, Soyo, Lobito et Cabinda (qui constitue une enclave angolaise entre les deux Congos, République du Congo et République démocratique du Congo). Le barrage de Kapanda devrait fournir la majorité de l'électricité du pays.

En 2004, l'Eximbank chinoise a approuvé une ligne de crédit de 2 milliards d'US$ pour l'Angola. Le prêt est utilisé pour reconstruire diverses infrastructures du pays. Ce prêt a également limité l'influence du Fonds Monétaire International dans le pays.

Le pétrole

Grâce à une importante croissance de l'extraction pétrolière, et à la paix civile enfin retrouvée depuis 2002, l'économie angolaise est devenue l'une des plus dynamiques d'Afrique.

Autrefois exploités par les entreprises françaises et américaines, les gisements pétrolifères seraient maintenant majoritairement gérés par les entreprises chinoises.

La croissance du pays est presque entièrement portée par la production croissante de pétrole qui a dépassé 1,4 million de barils quotidiens à la fin de l'année 2005 (70 millions de tonnes par an), et que l'on prévoit être de 2 millions de barils en 2007 (100 millions de tonnes par an).

Le contrôle de l'industrie pétrolière est exercé par la Sonangol, un conglomérat possédé par le gouvernement angolais.

L'économie a crû de 18% en 2005 et on s'attendait à une croissance de 26% en 2006.

Le 1er janvier 2007, l'Angola a fait son entrée comme membre de plein droit au sein de l'OPEP.

Pour 2011, l'Angola prévoit une production de 2,5 millions de barils par jour soit 125 millions de tonnes par an, ce qui placerait le pays parmi les poids-lourds de l'extraction pétrolière mondiale.

Les hydrocarbures en 2008

  • Réserves de pétrole prouvées : 9 milliards de barils
  • Extraction de pétrole : 1,91 millions de barils par jour en 2008
  • Consommation intérieure de pétrole : 56 040 barils par jour en 2008 - le reste peut être exporté.

Notes et références

  1. https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ao.html
  2. https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ao.html
  3. https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ao.html
  4. Bilan du monde de l'année 2007 Le Monde Hors-série de janvier 2008.
  5. a  et b Courrier International, 5 septembre 2008, « ANGOLA • Un régime qui n’a rien de démocratique »

Liens externes


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