École nationale de l'aviation civile

École nationale de l'aviation civile
École nationale de l'aviation civile
École nationale de l'aviation civile (logo).svg
Devise La référence aéronautique
Informations
Fondation 1949
Type grande école
Budget 126 millions d'euros (en 2011)
Localisation
Coordonnées 43° 33′ 55″ N 1° 28′ 52″ E / 43.565278, 1.48111143° 33′ 55″ Nord
       1° 28′ 52″ Est
/ 43.565278, 1.481111
  
Ville Carcassonne, Castelnaudary, Toulouse, Muret, Montpellier, Grenoble, Biscarosse, Saint-Yan et Melun
Pays Drapeau de France France
Région Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Aquitaine, Bourgogne, Île-de-France
Campus Aéroport de Carcassonne Salvaza, Aéroport de Castelnaudary - Villeneuve, Rangueil, Aérodrome de Muret-Lherm, Aéroport Montpellier Méditerranée, Aéroport international de Grenoble-Isère, Aéroport de Saint-Yan, Base aérienne de Melun-Villaroche
Direction
Président Jacques Pichot
Directeur Marc Houalla
Chiffres clés
Personnel 950 (en 2011)
Enseignants 1 000 (vacataires en 2010)
Enseignants-chercheurs 80
Étudiants 2 000 (en 2011)
Doctorants 80
Niveau Bac+1 à Bac+6 (Mastère Spécialisé)
Diplômés/an 700 (en 2010)
Divers
Affiliation GEA, CGE, Aerospace Valley, Université de Toulouse, ISSAT, PEGASUS, ERASMUS, IAS, Toulouse Tech, CDEFI[1], OACI, France AEROTECH[2], IAAPS[3], « Elles Bougent »
Site web www.enac.fr/

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École nationale de l'aviation civile

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École nationale de l'aviation civile

L’École nationale de l'aviation civile ou ÉNAC est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement[4]. L'ÉNAC est membre de la conférence des grandes écoles, membre associé de l'Université de Toulouse, membre du pôle de compétitivité Aerospace Valley, du Groupement des écoles d'aéronautique et membre fondateur (avec les Arts et Métiers ParisTech, l'ENSEIRB-MATMECA[5], Centrale Lyon et Centrale Nantes[6]) de France AEROTECH[7]. L'ÉNAC a pour mission d'assurer la formation initiale et le perfectionnement des cadres et principaux acteurs de l'aviation civile, et a le statut d’établissement public à caractère administratif.

L'ÉNAC assure un très large éventail de formations destinant vers le domaine de l'aéronautique civile et en particulier vers les activités du transport aérien : compagnies aériennes, aéroports, équipementiers, construction aéronautique, administrations et organismes français et internationaux. L'ÉNAC propose plus de 25 programmes de formations différents, parmi eux des formations d'ingénieurs, de contrôleurs aériens, de pilotes de ligne, de managers, de techniciens supérieurs, d'instructeurs avions, etc.

Sommaire

Historique

École de sécurité aérienne à Paris

L'ÉNAC a été créée le 28 août 1949 (décret 49-1205) à Paris à l'initiative de Max Hymans, alors secrétaire général de l'Aviation civile et Jules Moch, Ministre des travaux publics[8]. L'école est située à Orly au sud de Paris (Les bâtiments de l'ÉNAC à Orly ont servi de centre de concours jusqu'au début des années 1990). René Lemaire y voit d'abord « une école de sécurité aérienne »[9]. L'arrêté du 13 octobre 1959 officialise le premier grand partenaire de l'école : la compagnie Air France[10]. De 1949 à 1959, le nombre de stages organisés va passer de 6 à 64 et le nombre d'élèves de 49 à 800[11]. C'est au début des années 1960 que l'école commence à accueillir ses premiers élèves et stagiaires étrangers, venus essentiellement des aviations civiles étrangères[12].

Établissement public administratif à Toulouse

La période 1960 - 1975 constitue des années de transition au cours desquelles deux évènements majeurs vont se produire : le déménagement à Toulouse en 1968[13] où est aujourd'hui situé son site principal et le changement de statut de l'école, de service extérieur à établissement public administratif en 1970[14]. Ce sont ses dimensions aéronautiques et universitaires qui ont fait choisir la ville rose comme nouvelle implantation (l'Université Toulouse 1 Capitole, créée en 1229, est une des plus anciennes du monde, l'ENSICA y était installée depuis 1961 et Toulouse s'apprêtait également à recevoir Supaéro)[15]. À partir de 1975, l'ÉNAC commence à devenir un acteur majeur de la formation des cadres pour l'industrie aérospatiale (personnel civil) alors que sa vocation première était uniquement la formation de fonctionnaires de l'aviation civile. Cela se traduit par une refonte des enseignements[16]. École à forte coloration professionnelle, la recherche fait son apparition en 1984, suite à la loi sur l'enseignement supérieur qui prévoit que « la formation des ingénieurs...comporte une activité de recherche, fondamentale ou appliquée »[17], et s'organisera autour de quatre pôles : électronique, automatique, informatique et économie de l'aérien. Le milieu des années 80 voit l'apparition des cycles Mastères Spécialisés à l'école et la diversification de la formation continue[18].

Dimension internationale

La dimension internationale de l'école s'accroit sensiblement au cours des années 90 avec la participation à des projets européens tel que EATCHIP « European air traffic control harmonization and integration programme » et l'augmentation du nombre d'élèves étrangers[19]. Les années 2000 sont celles de la création de cycles de formations dispensés entièrement en langue anglaise et du développement des activités centrées sur la navigation aérienne[20]. En 2009, l'école et son association d'anciens élèves organisent la première édition du salon du livre aéronautique[21]. En décembre 2010, l'ÉNAC devient l'un des centres de formation à la sûreté de l'aviation de l'OACI[22]. Depuis le 1er janvier 2011 et la fusion de l'ÉNAC avec le SEFA, elle constitue la plus grande école aéronautique européenne en termes d'effectifs[23].

Historique des directeurs

Le directeur actuel de l’école est Marc Houalla[24], qui fut directeur du SÉFA de 2006 à sa dissolution le 1er janvier 2011[25]. C’est la septième personne à exercer cette fonction depuis la création de l’établissement. Il est élu en 2008 après la démission de Gérard Rozenknop, son prédécesseur. Les différents directeurs depuis l'origine sont :

Liste des directeurs[26]
Nom Années
Guy du Merle 1948 à 1951
Gilbert Manuel 1951 à 1967
Louis Pailhas 1967 à 1982
André Sarremejean 1982 à 1990
Alain Soucheleau 1990 à 1999
Gérard Rozenknop 1999 à 2008
Marc Houalla depuis 2008

Administration

Résidence Hélène Boucher à l'ÉNAC depuis la résidence Clément Ader

Gouvernance

Comme tout établissement public à caractère administratif, l’école est dirigée par un président élu à la majorité absolue des membres élus du conseil d’administration[27]. Il est membre de droit des trois directions de l'école :

  • la direction des études et de la recherche, dirigée au 1er septembre 2011 par Gilles Perbost ;
  • la direction de la formation au pilotage et des vols, issue de la fusion avec le SÉFA ;
  • la direction de l'international et du développement qui contient également la formation continue.

En plus de ces trois conseils, l'école dispose d'un cabinet du directeur qui regroupe la communication et les affaires culturelles, d'un pôle systèmes d'information et d'un secrétariat général dédié à la gestion juridique, logistique, financière et ressources humaines[28].

Budget

L’école a dépensé pour son fonctionnement 126 millions d’euros en 2011. Le budget est en hausse de 61,12 % par rapport à 2010[29] en raison de sa fusion avec le SÉFA et se décompose de la manière suivante[30] :

Fondation ÉNAC

À l'étude depuis plusieurs mois[31], une fondation entreprises a été mise en place en septembre 2011. Elle vise à orienter la direction des études et de la recherche sur les évolutions à apporter à la formation Ingénieur ÉNAC ainsi qu'à la relation ÉNAC - entreprises. Elle est constituée de responsables techniques et des ressources humaines d'entreprises aéronautiques comme Air France, Airbus, ADP, Rockwell Collins, Thalès, Aéroconseil, etc[32].

Les campus

Entrée de l'ÉNAC à Toulouse

L'ÉNAC se présente sous forme de campus et peut loger ses étudiants dans des résidences sur site. Elle dispose aussi d'une cantine, d'une cafétéria, d'une bibliothèque, de salles d'informatique, de salles de sport avec notamment une salle de musculation, un terrain omnisports, un terrain de rugby, cinq terrains de tennis, un terrain de beach-volley et un practice de golf. Son campus principal est situé à Rangueil (Toulouse).

Depuis sa fusion avec le SEFA, l'ÉNAC possède huit autres centres plus ou moins spécialisés et un centre de maintenance : aéroport de Castelnaudary - Villeneuve (maintenance « lourde » de la flotte ÉNAC appelée grande visite), aéroport de Carcassonne Salvaza (formations EPL et voltige), aéroport international de Grenoble-Isère (formations VFR EPL et instructeurs), Biscarosse (formations VFR EPL et ICNA), aéroport de Saint-Yan (formation IFR/ME EPL (Multi-Engine)), aéroport Montpellier méditerranée (formations EPL et corps techniques de la navigation aérienne), aérodrome de Muret-Lherm (formations VFR EPL , IFR ICNA et corps techniques de la navigation aérienne) et base aérienne de Melun-Villaroche (entrainement des corps techniques civiles et militaires, liaisons ministérielles et personnels DGAC).

Flotte

Un Socata TB-20 de l'ÉNAC au meeting aérien Airexpo sur l'aérodrome de Muret-Lherm le 28 mai 2011

L'ÉNAC possède une flotte de 130 aéronefs[33],[34] de différents types : CAP 10 pour la voltige, TB10, TB20, BE58 « Barons » analogiques et EFIS, Beechcraft200, ATR42 utilisés pour la calibration, DA40 (pour remplacer les TB20) et DA42 (pour remplacer les BE58).

Enseignement et Recherche

Formations 1er et 2e cycles

L’ÉNAC propose les formations de 1er et 2e cycles suivantes à des élèves issus du cursus scolaire ou universitaire : ingénieur ÉNAC (IÉNAC), ingénieur des études et d'exploitation de l'aviation civile (IEEAC), ingénieur des ponts et chaussées / spécialité aviation civile (IPC/AC), ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (ICNA), élève pilote de ligne (EPL), ingénieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne (IESSA), technicien supérieur de l'aviation (TSA), technicien aéronautique d’exploitation (TAE), master international air transport operation management (IATOM), master interaction homme machine (IHM) et master global navigation Satellite System (GNSS).

Formation Durée Places Niveau du recrutement
IÉNAC 3 ans 120 (en 2011) Bac + 2 (à caractère scientifique)
ICNA 3 ans 50 (en 2011) Bac + 2 (à caractère scientifique)
IPC/AC 2 ans 8 (en 2011) Bac + 4 (École polytechnique / Normale Sup)
EPL 18 mois 28S, 4U, 8P (en 2011) Bac + 1 (EPL/S) / Bac + 2 + ATPL/(A) (EPL/U) / Bac + Commercial Pilot Licence (EPL/P)
IESSA 3 ans 10 (en 2011) Bac + 2
TSA 2 ans 35 (en 2011) Bac
TAE 7 mois 20 (en 2011) Bac
IATOM 2 ans 15 (en 2011) Bac + 3
IHM 1 an 25 (en 2011) Bac + 4
GNSS 2 ans 15 (en 2011) Bac + 3

Ingénieur ÉNAC

La formation d'ingénieur ÉNAC est accessible par concours au niveau Bac+2 (Math Spé; 120 places proposées[35] au concours des ENSI) et Bac+4 (5 places pour les admis sur titres de l'université[36]).

Il existe trois filières : IÉNAC/L (Électronique et télécommunications aéronautiques), IÉNAC/S (Systèmes informatiques et trafic aérien) et IÉNAC/T (Techniques aéronautiques).

La formation se déroule sur trois ans. Le choix entre les filières se fait au cours de la première année. La troisième année prend parfois la forme d'une année de substitution dans une université étrangère, ou d'une année de Master (notamment Master informatique et télécommunication parcours systèmes informatiques et génie logiciel avec l'INPT[37], ou d'un double diplôme ingénieur/manager avec Audencia Nantes[38]. Lorsqu'elle se déroule dans sa forme standard, elle se conclut par un projet de fin d'études de cinq à six mois.

Une petite partie (10 % en moyenne[35]) des élèves ingénieurs sont des élèves fonctionnaires. Ils deviendront ingénieurs des études et de l'exploitation de l'aviation civile en intégrant la DGAC à la sortie de l'école. Les autres élèves sont dits « civils » dans le jargon de l'ÉNAC. Le choix d'être élève fonctionnaire ou civil est offert en fonction du classement obtenu au concours d'entrée. Depuis 2011, la formation Ingénieur ÉNAC est labellisée EUR-ACE[39].

Les anciens élèves de la formation Ingénieur ÉNAC, de même que ceux des filières Ingénieur des ponts et chaussées / aviation civile, Mastère spécialisé et Master sont regroupés au sein d'une association, INGENAC[40], membre du CNISF et dont le siège est à Toulouse.

Ingénieur du contrôle de la navigation aérienne

La formation d'ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (ou ICNA) forme au métier de contrôleur aérien. Elle est accessible sur concours au niveau Bac+2, et dure 3 ans. À l'issue de ces études, le jeune diplômé intègre la DGAC. Durant leur scolarité, les élèves ICNA perçoivent une rémunération[41].

Ingénieur des ponts et chaussées / aviation civile

Depuis 1949, l'ÉNAC est une école d'application de l'École polytechnique. Jusqu'en 2002, la filière Ingénieur de l'aviation civile accueillait des élèves civils et militaires, français et étrangers, se destinant à des fonctions d'encadrement supérieur et de direction dans l'aéronautique, mais aussi trois à huit élèves fonctionnaires du corps des ingénieurs de l'aviation civile destinés à l'encadrement supérieur de la direction générale de l'Aviation civile[42],[43].

Depuis le 16 avril 2002, date de la fusion des corps des ingénieurs de l'aviation civile, de la géographie et de la météorologie au sein du corps des ingénieurs des ponts et chaussées[44], la formation des cadres supérieurs de la direction générale de l'Aviation civile a considérablement changé. Les ingénieurs des ponts et chaussées sont formés à l’École nationale des ponts et chaussées, et une partie de la formation (près de 300 heures) est co-organisée par l’ÉNAC. Une série de séminaires est organisée à Toulouse, et l'ÉNAC offre des possibilités de spécialisation sur mesure aux élèves qui se destinent à un début de carrière dans la direction générale de l'Aviation civile : formation au pilotage, stages dans des entreprises du secteur aviation civile, cursus spécialisé à l’ÉNAC.

Élève pilote de ligne

La formation élève pilote de ligne (EPL) est accessible par trois concours (le nombre total de places est très variable selon les années : entre 40 et 80 sur les derniers concours) : EPL/S (candidats de Math sup, BTS, DUT, Licence L2... aucune expérience aéronautique n'est requise), EPL/U (candidats titulaires d'un Bac+2 scientifique et de l'ATPL théorique) et EPL/P (candidats titulaires du Baccalauréat ainsi que du brevet de pilote de ligne théorique (ATPL théorique) et de la licence de pilote professionnel avion (CPL/A)).

La formation dure 20 mois : l'ÉNAC assure la formation théorique des élèves pendant huit mois sur son site de Toulouse, et la formation pratique, qui dure 16 mois, est assurée dans l'un des autres centres de l'école à Montpellier, Carcassonne, Saint-Yan ou Muret.

À l'issue de la formation, les élèves peuvent postuler à un poste d'officier pilote de ligne pour les compagnies aériennes françaises et étrangères.

Depuis 1992, les diplômés de la filière élève pilote de ligne sont regroupés au sein de l'association AGEPAC [45].

Ingénieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne

La mission de l'ingénieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne (IESSA) est d'assurer l'installation, la maintenance et le développement des équipements qui participent à la sécurité du transport aérien tels que les radars, les systèmes d'atterrissage automatique ou encore les systèmes informatiques. Les élèves IESSA formés par l'ÉNAC se destinent à travailler au sein de la direction générale de l'Aviation civile (DGAC). Le concours est ouvert aux candidats titulaires d'un Bac+2 (DUT, BTS, DEUG, etc.) scientifique ou élèves de Math spé. Environ 10 élèves IESSA sont formés chaque année. A l'issue de cette formation, les lauréats reçoivent le diplôme en ingénierie des systèmes électroniques de la sécurité aérienne (arrêté du 22 juillet 2011)[46].

Technicien supérieur de l’aviation

La formation de technicien supérieur de l'aviation (TSA) permet d'intégrer le corps des techniciens supérieurs de l'aviation fonctionnaires (TSA fonctionnaires) ou le corps des techniciens supérieurs de l'aviation civils (TSA civils).

Les TSA fonctionnaires se destinent aux différents services de l'aviation civile [47]: direction des services de la navigation aérienne (contrôle de la circulation aérienne sur des aérodromes de moyenne taille, études et élaboration de procédures de circulation aérienne, information aéronautique, etc.), direction de la sécurité de l’aviation civile (surveillance et certification dans les domaines des services de la circulation aérienne, du transport aérien, des aéroports, de l’aviation générale, des licences de pilotes, de la sûreté aéroportuaire, etc), services et directions de la DGAC (chargé d’études, d’informatique, de logistique, d’instruction, etc.), bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) en tant qu'assistant enquêteur.

Les TSA civils ont vocation à exercer des fonctions au sein des aéroports, des compagnies aériennes ou des sociétés d'assistances en escale[48].

Le concours est accessible aux titulaires d'un baccalauréat scientifique ou d'un baccalauréat technologique. Environ 35 places sont proposées par an (5 civils et 30 fonctionnaires).

Technicien aéronautique d'exploitation

Le technicien aéronautique d'exploitation est chargé de la préparation et de la planification des vols, du traitement des passagers et du fret, de la tarification[49]. La formation de technicien aéronautique d'exploitation ÉNAC est accessible soit sur concours après un baccalauréat scientifique soit sur dossier pour ceux ayant une expérience dans le transport aérien. Il y a environ 20 places par an. Les études durent 7 mois[50].

Master en exploitation du transport aérien international

Cette formation, entièrement en anglais, a été créée par l'ÉNAC en 2007 afin de répondre à la demande de cadres maitrisant à la fois les aspects techniques et management du transport aérien. Les élèves sont recrutés au niveau Bachelor et suivent une formation de deux ans. Environ 15 places sont proposées chaque année[51]. Les diplômés se destinent à des constructeurs aéronautiques, compagnies aériennes ou gestionnaires d'aéroport.

Master en interaction homme-machine

Ce diplôme, proposé en partenariat avec l'Université Toulouse 3[52], forme des professionnels spécialistes de la conception et du développement d'applications interactives, maitrisant à la fois l'informatique et les facteurs humains. Les élèves sont recrutés au niveau Master 1 et suivent une formation de deux semestres : un premier d'enseignements et un second sous la forme d'un stage en entreprise ou en laboratoire. Il y a environ 25 places proposées chaque année [53].

Master en global navigation satellite systems

La filière Master GNSS, créée en 2011[54] et réalisée en partenariat avec l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace[55], forme des cadres spécialistes de la géolocalisation. Les études durent 2 ans et se déroulent entièrement en anglais. Les élèves sont recrutés au niveau Bachelor. Environ 15 places sont proposées par an. A l'issue, ils se destinent à des entreprises ou institutions développant des systèmes de positionnement par satellites. Cette formation est soutenue par la commission européenne[56][57].

Formations 3e cycle

L'ÉNAC propose sept formations d'une durée d'un an sanctionnées par l'obtention d'un mastère spécialisé[58], accessibles aux titulaires d'un diplôme d'ingénieur, d'un master ou d'un diplôme d'une école de gestion (pour les mastères spécialisés en management) et dont le recrutement se fait sur dossier, dans les domaines suivants : MS Management aéroportuaire, MS Management du transport aérien (en partenariat avec l'École supérieure de commerce de Toulouse), MS Communication - navigation - surveillance and satellite applications for aviation, MS Aviation safety aircraft airworthiness (en partenariat avec l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace et l'École de l'air[59]), MS Air-ground collaborative systems engineering, MS Aviation and air traffic management[60] et MS Aerospace project management (en partenariat avec l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace[61] et l'École de l'air[62]). Quinze à vingt places par mastère spécialisé sont disponibles chaque année[63].

Également, l'ÉNAC propose quatre autres formations sanctionnées par l'obtention d'un Mastère spécialisé au sein de l'Université de l'aviation civile de Chine à Tianjin[64][65] qui s'adressent exclusivement à un public chinois : MS Airport management, MS Aviation safety management - airworthiness, MS Aviation safety management - flight operations (en partenariat avec l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace) et MS Aviation safety management - aeronautical maintenance (en partenariat avec l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace).

Formation continue

En accueillant chaque année plus de 7 500 stagiaires qui participent aux 600 stages annuellement organisés par l'école, avec un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros, l'ÉNAC est aujourd'hui le premier organisme aéronautique européen de formation continue. Les activités de formation continue de l'ÉNAC se sont naturellement développées dans les domaines où l'ÉNAC a su acquérir et faire reconnaître des compétences particulières : circulation aérienne, électronique, informatique, techniques aéronautiques, pilotage avions (instructeur), etc. Ces activités s'adressent aussi bien aux entreprises et organismes français et étrangers qu'aux personnels de la direction générale de l'aviation civile.

Échanges internationaux

Dans le cadre du Groupement des écoles d'aéronautique, les étudiants de la formation IÉNAC peuvent étudier à l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace et à l'École nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique de Poitiers. Egalement, dans le cadre de France AEROTECH, un échange d'élèves ingénieurs de 3ème année est à l'étude avec les écoles Centrale Lyon, Centrale Nantes, ENSEIRB-MATMECA et Arts et Métiers ParisTech[66].

A l'international, les étudiants peuvent partir dans le cadre du programme Erasmus[67] ainsi que dans une université membre du réseau Pegasus. Ils peuvent aussi bénéficier des universités des programmes AE3, ASE3, RE3, LAE3, JYPE et GE4.

L'école a également plusieurs accords bilatéraux[67], notamment avec les établissements: Embry-Riddle Aeronautical University, Florida Institute of Technology, l'Université de Californie à Berkeley, University of Washington à Seattle, Ecole africaine de la météorologie et de l'aviation civile (EAMAC). Elle forme par ailleurs le personnel de l'agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar.

Pour finir, l'ÉNAC est un des membres fondateurs de l'Institut sino-européen d'ingénierie de l'aviation de Tianjin.

Activités de recherche

La recherche est une activité en développement à l'ÉNAC. Mi-2009, on y recensait les équipes de recherche dans les laboratoires suivants : automatique - recherche opérationnelle (LARA)[68], économie - d'économétrie de l'aérien (LÉÉA)[69], étude - d'optimisation des architectures des réseaux de télécommunications (LÉOPART)[70],[71], électromagnétisme pour les télécommunications aéronautiques (LÉTA)[72], informatique interactive (LII)[73], mathématiques appliquées (LMA), optimisation du trafic aérien (LOTA) et traitement du signal pour les télécommunications aéronautiques (LTST)[74].

L'ÉNAC dispose aussi d'une équipe spécialisée dans les drones qui maintient et développe Paparazzi, un système libre pour le pilotage automatique de drones[75], Unmanned Aerial Vehicle Laboratory. Les infrastructures comportent également un planétarium et un simulateur de contrôle aérien. L'ÉNAC est membre fondateur de l'European Academy For Aviation Safety (EAFAS)[76], réseau des principaux organismes de formation dans le domaine de la sécurité du transport aérien. Durant le salon du Bourget 2011, l'école a annoncé la signature d'un partenariat de recherche avec l'ONERA[77].

Personnalités liées

Voir la catégorie : Élève de l'École nationale de l'aviation civile.

Pour approfondir

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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Article connexe

Lien externe

Notes et références

  1. École nationale de l'aviation civile sur le site de la conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs. Consulté le 2 octobre 2011
  2. Création du réseau FRANCE AEROTECH, communiqué de presse, 9 février 2011, [lire en ligne]
  3. (en) MEMBERS sur le site de l'International Association of Aviation Personnel Schools. Consulté le 2 octobre 2011
  4. Décret no no 2007-651 du 30 avril 2007 portant statut de l'École nationale de l'aviation civile.
  5. France Aerotech prend son envol sur le site artsetmetiersmagazine.com, édité par le magazine Arts & Métiers Magazine, revue de l'association « Société des ingénieurs Arts et Métiers ». Consulté le 2 octobre 2011
  6. [PDF]Élargissement du réseau FRANCE AEROTECH et signature d’une charte de gouvernance, communiqué de presse, 22 juin 2011, [lire en ligne]
  7. Sophie Blitman, « France Aérotech, un nouveau réseau pour l’aéronautique et le spatial » sur le site de la société « Éditions Génération - L'Étudiant SA », 15 février 2011. Consulté le 2 octobre 2011
  8. 50 ans d'Énac, p. 18
  9. Discours prononcé le 3 mars 1951
  10. 50 ans d'Énac, p. 28
  11. 50 ans d'Énac, p. 34
  12. 50 ans d'Énac, p. 36
  13. Plaquette ÉNAC, édition 2011, 19 juin 2011, [lire en ligne]
  14. 50 ans d'Énac, p. 55
  15. 50 ans d'Énac, p. 61
  16. 50 ans d'Énac, p. 102
  17. 50 ans d'Énac, p. 125
  18. 50 ans d'Énac, p. 129
  19. 50 ans d'Énac, p. 131
  20. 50 ans d'Énac, p. 146
  21. Le livre prend son envol au salon de l'ENAC sur le site toulouseinfos.fr, 3 décembre 2009. Consulté le 10 octobre 2011
  22. Le Centre de formation à la sûreté de l’ENAC agréé par l’OACI sur le site de la SARL Aerobuzz.fr, 13 décembre 2010. Consulté le 2 octobre 2011
  23. [PDF]La France dispose de la plus grande école d’aviation européenne, communiqué de presse du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, 18 janvier 2011, [lire en ligne]
  24. Marc Houalla le pilote du changement sur le site ladepêche, 16 mars 2010. Consulté le 9 octobre 2011
  25. Marc HOUALLA sur le site educpros, janvier 2010. Consulté le 9 octobre 2011
  26. Annuaire INGENAC 2010 page 9
  27. Organigramme général sur le site de l'ÉNAC, 2011. Consulté le 9 octobre 2011
  28. [PDF] Rapport d'évaluation de l'École Nationale de l’Aviation Civile – ENAC sur le site de l'Aéres, septembre 2010. Consulté le 9 octobre 2011
  29. Avis présenté au nom de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire sur la loi de finances pour 2011 (n° 2824), tome IV, écologie, développement et améngament durables : transports aériens sur le site de l'assemblée nationale, 14 octobre 2010. Consulté le 9 octobre 2011
  30. Mission "Ecologie, développement et aménagement durables" et comptes spéciaux sur le site du sénat, 2011. Consulté le 9 octobre 2011
  31. Enac : L'école cherche à se doter d'une fondation sur le site ladepêche, 19 mars 2010. Consulté le 9 octobre 2011
  32. Newsletter ENAC - n°97 / Septembre 2011 sur le site de l'ÉNAC, 29 septembre 2011. Consulté le 9 octobre 2011
  33. [PDF] La France dispose de la plus grande école d'aviation européenne sur le site du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, 18 janvier 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  34. Formation : La fusion ENAC-SEFA sera effective le 1er janvier 2011 sur le site de l'agence nationale de l'aviation civile du Gabon, 24 décembre 2010. Consulté le 4 octobre 2011
  35. a et b [PDF] Page de présentation IÉNAC sur le site de l'ÉNAC, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  36. [PDF] Plaquette IENAC admissions parallèles sur le site de l'ÉNAC, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  37. Master IT parcours SIGL sur le site de l'ENSEEIHT, 2007. Consulté le 4 octobre 2011
  38. Enac : Partenariat avec l'Ecole de Commerce de Nantes sur le site du quotidien La Dépêche du Midi, 19 novembre 2010. Consulté le 4 octobre 2011
  39. La formation Ingénieur Enac reçoit le label EUR ACE sur le site de l'ÉNAC, 22 juin 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  40. Page d'accueil sur le site de l'association des ingénieurs diplômés, des mastères spécialisés et des masters anciens élèves de l'École nationale de l'aviation civile, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  41. [PDF] Notice ICNA page 5 sur le site de l'ÉNAC, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  42. Décret no 2002-523 du 16 avril 2002 portant statut particulier du corps des ingénieurs des ponts et chaussées sur le site du CNRS, 16 avril 2002. Consulté le 4 octobre 2011
  43. Ingénieur des Ponts et Chaussées Aviation Civile sur le site bacpluscinq.fr de la société S.E.P.R.O, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  44. Décret n°2002-523 du 16 avril 2002 portant statut particulier du corps des ingénieurs des ponts et chaussées. sur le site Legifrance, 16 avril 2002. Consulté le 5 octobre 2011
  45. Page d'accueil sur le site de l'association générale des élèves pilotes de l'Aviation civile, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  46. Diplôme ISESA (Arrêté du 22-07-11) sur le site de l'union syndicale Aviation civile - CGT, 25 août 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  47. Technicien Supérieur (TSA) sur le site de l'ÉNAC, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  48. [PDF] Plaquette de présentation formation TSA sur le site de l'ÉNAC, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  49. L'Agent d'exploitation aéronautique sur le site de la société ABN Communication - Studya, 2010. Consulté le 4 octobre 2011
  50. [PDF] Notice TAE 2011 sur le site de l'ÉNAC, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  51. L’ENAC crée le Diplôme National de Master en Exploitation du Transport Aérien International sur le site de la société Studyrama SA, 2007. Consulté le 4 octobre 2011
  52. Master IHM sur le site du Master IHM, 2007. Consulté le 4 octobre 2011
  53. Page les candidatures pour l'année 2010-2011 sont closes sur le site du Master IHM, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  54. Nouveau MASTER Global Navigation Satellite System, (GNSS) sur le portail de l’emploi et de la formation du secteur aéronautique, spatial et de défense, portail créé par le GIFAS,, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  55. Nouveau Master à l'Ecole Nationale de l'Aviation Civile sur le site e-orientations.com de la SARL Idecom, 20 mai 2011. Consulté le 5 octobre 2011
  56. Création du Master GNSS sur le site de la SARL Aerobuzz.fr, 27 mai 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  57. Les formations ingénieur ENAC sur le site de l'association des ingénieurs diplômés, des mastères spécialisés et des masters anciens élèves de l'École nationale de l'aviation civile, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  58. ENAC Ecole nationale de l'aviation civile sur cge.asso.fr, 21 juillet 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  59. [PDF] SM-ASAA sur le site de l'ISAE, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  60. [PDF] La Conférence des Grandes Écoles accrédite le nouveau Mastère Spécialisé AVIATION & AIR TRAFFIC MANAGEMENT de l’ENAC sur le site de l'ÉNAC, 19 janvier 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  61. Mastère Spécialisé : Aerospace Project Management Mastère Spécialisé : Aerospace Project Management sur le site de la Conférence des grandes écoles, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  62. [PDF] SM-APM sur le site de l'ISAE, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  63. [PDF] Plaquette de présentation des mastères spécialisés de l'ENAC sur le site de l'ÉNAC, 2011. Consulté le 31 octobre 2011
  64. Plaquette de présentation de l'ÉNAC sur le site issuu.com, 19 juin 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  65. L'ÉNAC dans le monde sur le site de l'association des ingénieurs diplômés, des mastères spécialisés et des masters anciens élèves de l'École nationale de l'aviation civile, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  66. [PDF] Élargissement du réseau FRANCE AEROTECH et signature d’une charte de gouvernance sur le site de l'ÉNAC, 22 juin 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  67. a et b [PDF] Page des échanges internationaux sur le site de l'ÉNAC, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  68. Laboratoire de recherche opérationnelle et automatique sur le site de l'énac. Consulté le 1er novembre 2011
  69. Laboratoire d'économie et d'économétrie de l'aérien sur le site de l'énac. Consulté le 1er novembre 2011
  70. Présentation (succinte) du LEOPART sur le site de l'énac. Consulté le 1er novembre 2011
  71. Développement d'algorithmes de planification tactique de trajectoires avion. sur le site de l'association des universitaires libanais en France, 3 avril 2009. Consulté le 4 octobre 2011
  72. Laboratoire d'Électromagnétisme pour les Télécommunications Aéronautiques (LETA) sur le site de l'énac. Consulté le 1er novembre 2011
  73. Le laboratoire d'informatique interactive sur le site de l'énac. Consulté le 1er novembre 2011
  74. Laboratoire de Traitement du Signal pour les Télécommunications Aéronautiques (LTST) sur le site de l'énac. Consulté le 1er novembre 2011
  75. Page d'accueil sur le site du projet Paparazzi, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  76. Page principale sur le site de l'EAFAS, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  77. [PDF] Partenariat stratégique ÉNAC-ONÉRA dans le domaine de la recherche sur le site de l'ÉNAC, 20 juin 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  78. Annuaire des Diplômés sur le site de l'association des ingénieurs diplômés, des mastères spécialisés et des masters anciens élèves de l'École nationale de l'aviation civile, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  79. 50 ans d'Énac, p. 285
  80. ANPE sur le site du journal Le Point, 09 mai 2003. Consulté le 8 novembre 2011
  81. Gérard Feldzer sur le site copainsdavant de la société Benchmark Group SA, 2011. Consulté le 4 octobre 2011
  82. 50 ans d'Énac, p. 352
  83. 50 ans d'Énac, p. 359
  84. Béatrice Vialle, la seule femme qui a piloté un Concorde sur le blog de Gabriel de Sousa « Air France, une histoire d'amour », 12 juin 2008. Consulté le 4 octobre 2011
  85. David Gégot, nouveau "patron" d'Air Canada à Paris sur le site deplacementspros.com de la société Ecriteo, 6 septembre 2011. Consulté le 4 octobre 2011

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article École nationale de l'aviation civile de Wikipédia en français (auteurs)

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