Zone Autonome d'Alger (ZAA)

Zone Autonome d'Alger (ZAA)

Zone Autonome d'Alger. (ZAA)

La Zone Autonome d'Alger (ZAA), structure de l'ALN-FLN pendant la guerre d'Algérie, créée à l'issue du congrès de la soummam tenu le 20 août 1956 et concernant uniquement la capitale, Alger ; les autres délimitations territoriales sont appelées « Wilayas » et sont au nombre de six. La ZAA est structurée, peu avant la grève de huit jours de janvier 1957- (Bataille d'Alger) de la sorte : divisée en trois régions territoriales, avec ses composantes politiques, militaires et financières, elle est uniquement liée au Comité de coordination et d'exécution (CCE) dont quatre de ses membres (Abane Ramdane, Krim Belkacem, Larbi Ben M'hidi et Benyoucef Benkhedda) la supervisent directement. Elle fonctionne sur la base de deux branches distinctes mais complémentaires, la branche politique, dirigée par Yacef Saadi, assisté de Zohra Drif et Ali la Pointe, la branche militaire disposant de son propre état-major.


Sommaire

La branche militaire

L'organisation était particulière : chaque région comprenait trois groupes de trois cellules de trois hommes chacune (soit 27 hommes théoriques). Chaque région était dirigée par un chef militaire et son adjoint (2), flanqués eux-mêmes de trois chefs de groupes et de trois adjoints (6), soit au total théorique de 35 hommes par région, ce qui représentait au niveau d'Alger un total théorique de 105 combattants.


La branche politique

Était subdivisée au niveau de chaque région en un nombre variable de secteurs (de 3 à 5) selon les régions, se décomposant en district de (8 à 18). Le district comptait théoriquement 127 hommes, il était subdivisé en sous-district, groupes, demi groupes, cellules et demi-cellules de trois hommes. Les « politiques » étaient répartis en militants - en fait les gens qui avaient des responsabilités - , adhérents - qui pouvaient accepter de donner un coup de main pour telle ou telle tâche ou de participer à des réunions - et sympathisants - qui acquittaient seulement l'ichtirâk (cotisation, impôt patriotique). En fait dans chaque région, existait un noyau effectif de plusieurs dizaines de militants actifs qui pouvaient se charger de faire partie des groupes de choc d'intimidation, hérités du MTLD, de ronéoter ou diffuser tracts et consignes, de gérer les boîtes à lettres indisponsables à la vie d'un appareil clandestin, de percevoir l' ichtirâk, de gérer les fonds - un collectif de commerçants en était chargé.


Le réseau bombes

Dépendant directement du conseil de la ZAA. Le réseau « bombe » comprit au départ des scientifiques reconvertis en chimistes - dont Abderrahmane Taleb et des militants venus des C.D.L.(combattants de la libération), Habib Giorgio et Daniel Timsit - , et quatres équipes : de la carcasserie, des artificiers, du transport et des poseurs. Le transport et la pose des bombes se firent notamment grâce au concours de femmes - Djaouher Akrour, Djamila Bouazza, Djamila Bouhired, Zohra Drif, Baya Hocine, Samia Lakhdari, Danièle Minne, Annie Steiner... : Tantôt, pour franchir les chevaux de frise qui ceinturaient la Casbah, les voiles enveloppants du hayek algérien servaient à des dissimulations ; tantôt ce rôle était dévolu au sac de plage d'accortes de minettes à l'allure européenne, déstabilisatrices de la vigilance de soldats français.


Les comités de la ZAA

Les comités spécialisés étaient le comité hébergement et le comité liaisons. Ce dernier concourut, avec le comité de renseignements, à remplacer en fait la branche liaisons-renseignements dans tout ce qui touchait aux rapports avec les wilayas, avec le CCE, les voisins maghrébins et la fédération de France du FLN. Il y eut aussi le comité renseignements, qui fut un embryon de services spécieux; le comité de rédaction qui accumula de la documentation sur la répression et la torture, destinée notamment à l'ONU et au journal El Moudjahid, et tâcha de s'attacher le concours d'intellectuels; le comité justice; qui s'efforça de superviser les délits et de sanctionner les déviants, le comité d'aide sociale et médicale qui se chargeait de faire soigner les gens blessés, et qui prit en juin 1957 le nom de Croissant-Rouge; un comité syndical qui se réduisit, semble-t-il, à une courroie de transmission l'UGTA et l'UGCA (Union Général des Commerçants Algériens). En projet, un comité financier et un comité femmes n'aboutira pas vraiment malgré le rôle essentiel des femmes dans la bataille d'Alger.


Au total, si l'on croit les décomptes précis de l'organigramme théorique, l'ensemble des militants et membres des groupes armés auraient dû avoisiner les 5 000 hommes.

Liens externes


Articles connexes

Références

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