Balagne

Balagne

La Balagne est une région de Haute-Corse, située sur la côte nord-ouest de l'île. Elle s'étend entre le Nebbio (désert des Agriates) que délimite l'Ostriconi, le pays de Sevi-in-Fora en Corse-du-Sud et le massif du Monte Cinto. Ses villes principales sont Calvi et L'Île-Rousse.

Sommaire

Histoire

On distingue une région historique (la Balagne) d'un pays qui porte le même nom et correspond à peu près au même territoire.

Préhistoire

C'est un territoire qui a été occupé au Néolithique ancien comme en témoignent les découvertes effectuées en de nombreux sites de fouilles archéologiques : Porte Vecchio à Lavatoggio, La Pietra à L'Île-Rousse, Monte d'Ortu à Lumio, Mutola à Ville-di-Paraso, ...

Antiquité

Sous l’Empire romain, la Palania (variante « Palanta ») aux coordonnées 30° 20' long. 40° 45' lat. mentionnées sur ses cartes par le géographe alexandrin Ptolémée qui a vécu au IIe siècle de l'ère chrétienne, est bien l'actuelle Balagne, comme l'ont démontré les historiens[1].

Ptolémée désignait Calvi comme « le port le plus célèbre de l’île ». Fondée par les Phéniciens avant notre ère, Agilla devint comptoir romain sous le nom de Rubico Rocega.

Moyen Âge

En 1278, Calvi se confédère avec Gênes. Sa fidélité sera constante.

En août 1324, dans l'inféodation faite par l'Aragon à Enrico et Opicinello de Cinarca, l'expression podesteria di Balagna était employée[2].

En 1366 la podestérie de Balagna comprenait les mêmes pievi que cent ans plus tard en 1454 : Chiomi, Armito, Olmia, Pino, Sant'Andria, Tuani, Jussani et Ostricone[3].

Temps modernes

Au XVIe siècle vers 1520, la province génoise de Balagna était composée des pievi de Tuani, Aregnu, Sant'Andria, Pinu et Olmia[4].

  • Tuani, avait pour lieux habités : li Quercioli, Belgoder, Ochiatana, le Ville, la Costa, le Cavalleragie, Speluncato.
  • Aregnu, environ 1350 habitants - Les lieux habités étaient : l’Arpagiola (o Gabiola), la Corbaia, lo Monticello, Santo Antonino, Santa Riparata, Piaza, Pragola, le Torre, Regno, li Catari, lo Lavatogio, lacona, Spano, Hogio, Aquapessa.
  • Santo Andrea, environ 1350 habitants - Les lieux habités étaient : Muro, Feliceto, Nesa, Iustiniani, Speloncato.
  • Pinu, environ 1250 habitants - Les lieux habités étaient : Montemaggiore, li Castiglioni, Profiume, Zilia, Jargia, Cassano, Longhignani.
  • Olmia, environ 1250 habitants - Les lieux habités étaient : Calensani, Mucale.

À celles-ci, il faut ajouter Chiomi, une pieve qui vers 1520 était inhabitée sauf le village de Luzipeo, ainsi que la pieve d'Armito totalement inhabitée[4]. Ces deux pievi ont disparu de la province de Balagna en 1537.

Ces pievi formaient la province de Balagna. (Les provinces avaient à leur tête un lieutenant représentant le pouvoir exécutif).

Durant la Révolution corse

Au XVIIIe siècle, durant la période 1729 à 1769, de nombreux évènements ont précédé la cession de la Corse à la France. La province de Balagne a pris une part importante dans la révolte des Corses contre Gênes, Calvi restant « semper fidelis » à la République.
En voici une liste non exhaustive, extraits de la Chronologie écrite par Antoine-Dominque Monti, président de l'ADECEC, publiée par celle-ci en 1979[5] :

  • 1731, la province accepte de s'unir au soulèvement général, à l'exception de la pieve d'Olmia (Calinzana) demeurée fidèle aux Génois, sur ordre des généraux de la Nation Luigi Giafferi, de Talasani, et Andria Ceccaldi, du Viscuvatu.
    • 5 avril. Les gens de la Balagne, mécontents des tentatives de corruption du lieutenant[6] d'Algaiola, font le siège de la place. Les habitants se réfugient à Calvi et à Gênes sans attendre l'assaut. La tour de l'Isula Rossa est prise par les Corses.

La Balagna reçoit des troupes envoyées par l'Empereur d'Allemagne pour aider la République de Gênes à rétablir l'ordre. Après plusieurs actions menées contre les révoltés, parfois désastreuse comme à la bataille de Calenzana, Wachtendonck et les dernières troupes allemandes quittent la Corse en juin 1733.

Article détaillé : Bataille de Calenzana.
  • 1734. La Balagna divisée, les uns tenant pour la révolte, les autres pour les Génois, décide toutefois de s'ériger en province confédérée à la République. Au printemps, une partie de la province accepte de faire la guerre aux Génois.

S'en suit une période trouble ; les rebelles corses décident d'offrir la Corse à Philippe V, roi d'Aragon. Mais le roi, qui prépare la conquête du royaume de Naples, refuse d'entamer des négociations à ce sujet.
La révolte pourrit. La pieve d'Aregnu qui avait reçu 800 fusils du commissaire de Calvi, est désarmée par Ghjuvan Ghjacumu Castineta. Les Corses reçoivent des armes débarquant de Toscane.

  • 1735. Francescu Rivarola, lieutenant-colonel du régiment corse au service de l'Aragon et fils de Dumenicu, consul d'Aragon à Bastia, débarque à la plaine de Verde avec des fusils et des munitions de guerre. Le commissaire général de l'En-deçà-des-Monts (la Haute-Corse de nos jours), Felice Pinelli, active les préparatifs de guerre. Des troupes réglées sont envoyées en Balagna et dans le Nebbiu. Des Corses se voient confier la formation de compagnies au service de la République dont 4 en Balagna. Malgré l'intervention de Rivarola, qui fait valoir la protection du roi d'Aragon, plusieurs pievi décident de se soumettre si l'on accorde une amnistie générale. Un armistice est conclu au Campulori[7] ; Pinelli est désavoué par Gênes.
  • 1736.
    • le 4 mars. Deux bateaux accostent à l'Isula Rossa et débarquent des munitions de bouche et de guerre.
    • Le 20 mars, arrive le baron Théodore de Neuhoff. À l'issue d'une consulte[8], le 13 avril il est accepté comme roi de Corse.
    • Le 15 avril, au couvent d'Alesani, Théodore est proclamé roi à l'unanimité. Le roi et son peuple prêtent serment d'observer la nouvelle " constitution ". Des Corses de l'extérieur quittent les services du royaume de Naple, de Venise, pour se mettre aux côtés de Théodore. L'abbé Don-Gregorio Salvini, de Nesce, débarque en Corse avec des armes et se met au service de la Nation. Par manifeste de Théodore, les Génois sont déclarés bannis à tout jamais de la Corse.
    • Le 6 juin 1736 Théodore passe en Balagna accompagné des généraux de la Nation Paoli et Giafferi. Le roi fera attaquer, sans grand succès, Calinzana et Algaiola.
    • Le 1er juillet, de retour de Livourne, l'abbé Salvini apporte des armes et des munitions à Théodore qui continue, toujours sans succès, d'assiéger Calinzana.
    • Début août. Sévère défaite du major génois Marchelli à l'Isula Rossa.
    • Le 22 décembre, les Génois mettent à prix la tête de Théodore qui est absent de l'île.

François de Lorraine, qui vient d'épouser Marie-Thérèse d'Autriche et d'avoir la promesse d'héritage du grand-duché de Toscane, vise la couronne royale de Corse.

  • 1737 - la France est prête à fournir des troupes à la République pour lui conserver la Corse. Amelot ministre des Affaires étrangères à la Cour de Versailles, est alarmé par l'aide que les cours de Madrid et de Naples semblent apporter aux révoltés corses et par les prétentions du duc de Lorraine. Le cardinal de Fleury propose d'apporter assistance à la République si celle-ci est décidée à en faire les frais.
  • 1738 : deuxième intervention du Roi de France.
    • 1er février : 5 escadrons, soit 3000 hommes, quittent Golfe-Juan pour la Corse. Malgré une forte tempête, le gros des troupes est débarqué à San Fiurenzu avec M. de Boissieux [9].
    • 12 février. Le colonel Antone Colonna, accompagné par 14 officiers allemands, débarque dans le golfe du Valincu[10]. De là il passe à Corti où il se met à la tête de 800 Nationaux pour faire la guerre aux Génois suivant les ordres de Théodore.
    • 18 février. A. Colonna, assisté par le lieutenant-colonel Drevitz, attaque l'Isula Rossa récemment occupée par les Génois. La garnison se rend après 9 heures de combat.
    • 24 février. Le Rd P. Singlande, franciscain, aumônier des troupes françaises[11], débarque à Calvi. Il faisait partie du convoi du 1er février, mais son navire s'était échoué en Toscane.
    • 26 février. Paoli et Giafferi écrivent à M. de Boissieux (Louis de Frétat, comte de Boissieux) le plaisir qu'auraient les Corses à devenir sujets du roi de France et leur volonté de se soustraire à la domination génoise.
    • Juin. M. de Boissieux reçoit pour instructions d'annoncer que la République va donner l'ordre à ses troupes de cesser le feu et de demander des otages, avec l'assurance qu'aucun de ces otages ne sera remis aux Génois. Ils seront envoyés à Toulon, bien traités et libres de circuler en ville.
    • 4 juillet. les populations de Balagna en assemblée acceptent de donner des otages. À l'issue d'une consulte à Corti du 6 au 8 juillet, Ghjuvan Tumasgiu Giuliani est désigné otage pour la Balagna.
    • 30 novembre. La Balagna accepte le nouveau règlement de gouvernement de la Corse ratifié à Fontainebleau le 18 octobre.
    • 2 décembre. La Balagna demande à Mari, nouveau commissaire arrivé à Bastia en janvier, de conserver ses armes pour se défendre contre les gens de la montagne. Le commissaire, ayant connaissance de rapport entre la Balagna et les chefs corses, comprend qu'il s'agit d'une manœuvre.
  • 1739
    • Janvier. 23 bâtiments, escortés par une frégate, chargés de 4 bataillons, partent Golfe-Juan pour la Corse. Le lendemain le convoi est dispersé par la tempête. Prises à nouveau dans la tempête, le 8 janvier dans la nuit, les 6 compagnies du régiment de Cambraisis font naufrage à Punta di a Civula. Les occupants de deux tartanes sont faits prisonniers à l'embouchure de l'Ostriconi par les Corses. Le colonel de Villemur, commandant pour la Balagna, obtiendra leur libération. Les rescapés de 4 bâtiments débarqueront à San Fiurenzu.
    • 10 janvier à Toulon, les otages sont arrêtés. Le lendemain ils sont envoyés à Marseille où ils arrivent le 12 au fort St Nicolas.
    • 13 janvier, le lieutenant-général Jean-Baptiste-François des Marets, marquis de Maillebois, est nommé commandant en chef de l'armée du Roi en Corse, en remplacement de Boissieux.
    • 22 mars. Les notables de Balagna se réunissent en assemblée, sous la présidence de Paoli et Castineta, pour étudier la situation résultant de l'arrivée du nouveau commandant français.
    • Fin mars. Maillebois se porte à Calinzana, lieu ami, et ordonne de couper les oliviers des rebelles afin de forcer ceux-ci à venir combattre à découvert. Les Corses mettent les Français en fuite et brûlent les maisons que les Calinzaninchi possèdent à Montemagiore.
    • Avril. Maillebois organise, en Balagna, des compagnies de volontaires corses au service de la France. Ces compagnies, constituent les premiers noyaux d'un régiment qui sera créé bientôt : le Royal-Corse.
    • 2 juin. Marche en avant des troupes françaises : M. du Châtel, maréchal de camp, progresse en Balagna où Paulu Maria Paoli fait sa soumission ; le 5 il est à Belgudè.
    • 3 juin. Maillebois fait arranger les chemins pour communiquer avec la Balagna entièrement soumise.
    • 11 juin. Les troupes françaises de Balagna font leur jonction avec celles du Nebbiu et des Costere[12].
  • 1742
    • Mars. Élection des Nobles-Douze[13] (4 pour la région Aleria Corti, 4 pour la Balagna et le Nebbiu et 4 pour le terziero du centre). La République peut enfin discuter d'un règlement de gouvernement avec des représentants " qualifiés ".
    • 15 avril au 6 juin. L'évêque d'Aleria visite son diocèse pacifié. Il refuse cependant de se rendre en Balagna pour ne pas traverser Caccia où se trouvent 30 rebelles en armes.
    • Août. Les notables de la Balagna s'assemblent à Marcassu, puis à Aregnu. À la deuxième réunion assiste Mgr Mariotti auquel on demande d'intervenir auprès du commissaire pour des modifications au Règlement. Le bruit ayant couru que Spinola commissaire de Calvi, allait envoyer des troupes dans la province, l'évêque est chargé de le prier de n'en rien faire.
    • Fin septembre. Malgré une promesse faite à Mgr Mariotti, 300 soldats arrivent à Calvi. Les gens de la Balagna se réunissent aux couvent de Spiluncatu et Tuani et décident de s'opposer à l'oppression. Nicolò Poletti est chargé d'une tournée pour soulever les populations.
    • 8 octobre. Proclamation du commissaire de Calvi : les troupes ne sont pas destinées à des hostilités contre les populations mais sont chargées de les protéger contre les voleurs et les bandits ; elles ont aussi pour mission d'assurer le libre passage entre les postes de Calvi, Algaiola et l'Isula Rossa et de surveiller les côtes pour garantir la liberté du commerce.
    • 10 octobre. La Balagna demande des secours au Niolu et envoie une circulaire aux Corses de l'intérieur.
  • 1743
    • Nuit du 18 janvier. Le vaisseau anglais Vinces part pour la Corse avec Vinufs, secrétaire de Théodore, chargé de préparer le retour du Roi.
    • 19 janvier. au soir. Le Vinces arrive devant l'Isula Rossa. Le lendemain, Vinufs convoque les chefs de la Balagna à bord du bateau.
    • 1er février. La flotte portant Théodore paraît devant l'Isula Rossa. Les chefs corses sont reçus à bord. Le Roi leur communique l'édit (faussement daté du 30 janvier à Santa-Reparata-di-Balagna) rédigé à Livourne. Cet édit comporte un pardon général ; sauf pour les assassins de Simone Fabiani et les parjures : Ghj. Paoli, Orticoni et Salvini ; il exige le retour des militaires corses qui sont au service des princes étrangers, exceptés ceux qui sont attachés au grand-duc de Toscane. Dès le départ des chefs corses, Théodore quitte le Revenger pour la Folkestone et la flotte met à la voile ; le Roi veut faire le tour de l'île pour s'assurer des dispositions de son peuple.
  • 1745
    • 2 novembre. Partie de Cagliari pour la Corse avec Rivarola et sa suite, la flotte jette l'ancre devant les côtes de la Balagna. Le comte Rivarola[14] envoie des officiers à terre avec des lettres. Il débarque le lendemain et convoque une consulte des habitants de la Balagna.
    • 9 novembre. Une Consulte a lieu à Spiluncatu. Les participants sont nombreux mais peu enthousiastes.
    • 29 novembre. Une circulaire de Rivarola annonce la prise de Bastia, San Pelegrinu et la Padulella aux habitants de la Balagna et leur commande de faire le blocus de Calvi, Algaiola et l'Isula Rossa.
  • 1746 :
    • Janvier. Les habitants de la Balagna, assemblés à Marcassu, élisent leur propre général : Ghjuvan Tumasgiu Giuliani (Jean-Thomas Giuliani).
    • Fin janvier. A Calvi, Mari fait arrêter Mgr Mariotti, accusé d'être en relations avec les chefs corses. L'évêque est envoyé dans les prisons de Gênes.
    • 17 septembre. Supplique de Giovan Maria Lomellini, des comtes palatins de Lomellina, aux alliés anglo-austro-sardes, pour obtenir la restitution de ses fiefs de Balagna que la République lui a ravis.
  • 1748 :
    • 27 mai. À Muru, grida (édit, décret) du Magistratu de la Balagna contre les manifestes génois et les lettres qu'ils envoient à des particuliers pour enrôler des Corses dans leur armée.
    • 22 mai Le marquis de Cursay, colonel du régiment de Tournaisis, s'embarque à Gênes pour introduire 400 soldats dans Bastia.
  • 1749
    • 3 mars. Cursay est en Balagna.
    • 10 mars. Cursay réunit les procureurs de la Balagna au couvent d'Aregnu. (Les députés de Calinzana, conseillés par le commissaire Mari qui réside toujours à Calvi, déclarent ne pas adhérer aux décisions qui seront prises). Des postes français seront établis à l'Isula Rossa, Santa Riparata et Belgudè.
    • 6 avril. La population de Calinzana réaffirme sa fidélité à la République
    • 13 mai. Cursay visite encore le Balagna. Le 14 il revient à Bastia.
  • 1750
    • Début mai. Au Campulori[7], Cursay préside une assemblée chargée de choisir les députés de la Terre du Commun[15] qui doivent l'accompagner à Toulon. Sont élus : Gaffori et Clemente Paoli. (La Balagna désignera Giudicelli, et le Delà le Dr Filippu Cuttoli, curé d'Olmetu).
  • 1753 : le révérend Don-Gregorio Salvini est député de la Balagna occidentale, que Gaffori place sous l'autorité de Ghjiseppu Maria Fabiani. Ghjuvan Tomasu Giuliani se fait élire " président-général " de la Balagna par les pievi de Pinu (Ziglia, Montemaiò) et Olmia. Les partisans de Giuliani et ceux de Fabiani en conflit, échangent des coups de feu.
    • 16 avril. Entrevue, à Corti, entre Gaffori et le Rd Gregoriu Salvini, député par la Balagna occidentale. Salvini obtient la promesse d'une consulte générale et la libération du fils Giuliani.
    • 30 et 31 juillet. Consulte à Tuani des populations de la Balagna. Gaffori, qui promet de réconcilier les partisans de Fabiani et ceux de Giuliani, obtient les pleins pouvoirs pour unir la province à la Nation.
    • Début août. De Belgudè, avant de quitter la Balagna, Gaffori destitue Giuliani de sa charge de " président-général " et place la province sous l'autorité de Fabiani.
    • 10 août. À Belgudè, le Conseil provincial de Balagna établi par Gaffori, ordonne l'obéissance à ce dernier.
  • 1754
    • 4 janvier. Le Conseil supérieur rassemble mille hommes, à Caccia, destinés à se rendre en Balagna avec la commission itinérante et mettre fin aux désordres causés par les partis Fabiani et Giuliani.
    • 12 janvier. Accord réalisé en Balagna.
    • 8 avril. Les troupes au service du Conseil supérieur pénètrent de nouveau en Balagna où des troubles sont signalés.
    • 4 avril. Les villages de Balagna où des troubles avaient éclaté sont désarmés et donnent des otages qui seront envoyés à Corti. Parmi ceux-ci Ghjuvan Tumasgiu Giuliani.
    • 16 mai. Le chanoine Erasimu Orticoni, de Santa Riparata di Balagna, revient de Naples où il habitait depuis que M. de Boissieux l'avait exilé en 1739. Il est élu surintendant général de la province, assisté de Don Carlu Mariani et Ghj. Fabiani. Il organise une première d'une série de consultes, organisées en Balagna. L'unanimité se fait derrière Orticoni.
    • 31 août. Le Conseil de la province de Balagna assure M. de Vaux de l'amitié des Corses pour les Français et réaffirme les conclusions de la consulte du 19 juillet.
  • 1758
  • 1759
    • Mars. En violation des dispositions du Traité de Compiègne, M. de Vaux s'installe au couvent d'Alzipratu (Zilia) et s'y fortifie. Le Conseil provincial de Balagna charge le capitaine de Ziglia d'obtenir le départ des Français à l'amiable ou de les déloger.
    • 26 mars. Le capitaine de Ziglia chasse les Français du couvent d'Alzipratu (Le comte de Vaux était rentré à Calvi. Sans doute avait-il déjà reçu l'ordre d'évacuer la Corse pour renforcer la défense de la Provence menacée par les Anglais et qui avait été dégarnie pour les besoins de la guerre d'Allemagne).
    • Avril. Les Français quittent la Corse.
    • 21 août. Paoli annonce au Conseil de Balagna que Don Gnaziu Felce comme vicaire apostolique et Orsattoni sont de retour et qu'ils ont obtenu l'envoi d'un Visiteur.
    • 18 septembre. Paoli ordonne au Conseil de Balagna de faire arrêter les ecclésiastiques qui prêteraient obéissance à l'évêque d'Aléria déclaré ennemi de la patrie.
  • 1769
    • 4 mai. M. de Narbonne et le marquis de Luker accentuent leur pression, l'un dans le Delà-des-Monts, l'autre en Balagna. Marbeuf fait avancer la cavalerie jusqu'au Golu.
    • 7 mai. M. De Vaux occupe Lentu et M. d'Ogny le col de San Ghjacumu qui domine Petralba et la vallée de l'Ostriconi, c'est-à-dire la communication avec la Balagna. Les Corses tentent de reprendre la Bocca San Ghjacumu mais sont repoussés.
    • 8 mai. Les Corses se lancent à l'assaut de Lentu et de la Bocca San Ghjacumu ; ils bousculent les Français. Mais faute d'avoir négligé de protéger les flancs, les troupes de Paoli, perdront cet avantage. Deux colonnes françaises sortent de Bigorno et Canavaggia ; les Corses, pris à revers, sont forcés à une retraite désordonnée vers le pont du Golu sous le feu plongeant des armes françaises. De l'autre côté du Golu, Gentili, obéissant aux ordres reçus, refuse le passage du pont jusqu'à ce que Paoli lui commande de se retirer. La nuit met fin au combat qui se termine dans la plus grande confusion.
    • 23 mai. La Balagna dépose les armes.
    • 24 mai. Acchille Murati, Petru Colle, du Rustinu, et les responsables de la Balagna, soit près de 180 hommes, s'embarquent à l'Isula Rossa sur un bateau anglais qui les emporte à Oneglia.
    • 25 mai. D'Arcambal prend possession de l'Isula Rossa.

Époque contemporaine

Un arrêté préfectoral du 18 novembre 2004 de reconnaissance du territoire en a défini le périmètre pertinent, et les 36 communes qui le composent avaient approuvé la Charte de développement le 1er juin 2003 sur une proposition validée en 2002 par le comité directeur de l'association du même nom.

Vue sur le Pays de Balagne

Géographie

Le Pays de Balagne couvre une superficie de 956,24 km². Il est composé de plusieurs contrées au nord-ouest de la Corse :

La Balagne

C'est à proprement parler, la zone du littoral depuis le Fango à l'Ostriconi, la vallée du Regino avec l'agglomération ile-roussienne (L'Île-Rousse-Monticello-Santa-Reparata-di-Balagna), la vallée de la Figarella (ou plaine de Calvi-Calenzana), avec tous ses villages en corniche. Ses 25 communes couvrent une superficie de 428,92 km².

Le Giunssani

Article détaillé : Giunssani.

Le Giunssani (Ghjunsani) est l'ex-pieve du Jussani en 1520, devenue pieve du Patro au début du XVIIIe siècle avant de devenir le canton d'Olmi-Cappella de 1790 à 1973 date de sa fusion dans le canton de Belgodère.
Il s'étend depuis le Col de San Colombano sur la RN 197 jusqu'au fond de la vallée du Tartagine Melajia, retiré dans un vaste cirque de montagnes formé par le Monte Grosso (1 937 m), la Punta Radiche (2 012 m), Capu a u Dente (2 029 m), Monte Corona (2 144 m), Capu a u Corbu (2 082 m), Cima di a Statoghia (2 305 m) et Monte Padro (2 390 m).

Les villages de Pioggiola, Olmi Cappella, Mausoleo et Vallica sont tous situés au nord de la rivière Tartagine, au bas de la forêt domaniale de Tartagine Malaja. Les 4 communes couvrent une superficie de 101,19 km².

Les Paesi d'Ostriconi

Article détaillé : Paesi d'Ostriconi.

C'est la vallée de l'Ostriconi, un couloir dépressionnaire, l'ancienne pieve d'Ostricone. Les Paesi d'Ostriconi ont une superficie de 169,95 km². Ils comprennent les communes de Palasca, Novella, Urtaca, Lama et Pietralba. Les trois dernières communes étaient autrefois desservies par l'unique et étroite route D8 qui les reliait à l'ancienne RN 197. Une route nouvelle appelée Balanina les traverse aujourd'hui, longeant le petit fleuve côtier L'Ostriconi jusqu'à la mer. Elle désenclave la Balagne en raccourcissant le trajet Ponte-Leccia (Morosaglia) à Calvi en temps et distance. Le cours d'eau Ostriconi a donné son nom à la microrégion.

Le Filosorma

Article détaillé : Filosorma.

Le Filosorma (Falasorma) correspond au bassin du petit fleuve côtier Fango (Fangu). Galeria et Manso ses deux seules communes, font partie du canton de Calenzana. C'est un vaste territoire de 256,18 km² très peu peuplé.

Site naturel de la Vallée du Fangu, l'embouchure du Fango est une mosaïque de milieux riches biologiquement : avifaune, amphibiens, reptiles, etc. C'est de là que débute la Réserve mondiale de Biosphère de la Vallée du Fango qui s'étend jusqu'à la montagne, aux limites de la commune de Manso.

La Réserve de Biosphère de la Vallée du Fangu a été créée en 1977. C'est une des premières créées en France. Elle s'étend de la mer Méditerranée jusqu'à une altitude de (2 556 m) et correspond au bassin versant du fleuve Fango, un torrent de montagne.

Démographie

En 2008[16], le pays de Balagne a une population de 21 060 habitants qui se répartissent ainsi :

  • Balagne : 19 253 habitants,
  • Giunssani : 332 habitants,
  • Paesi d'Ostriconi : 1 029 habitants,
  • Filosorma : 446 habitants.

Communautés de communes

Le Pays de Balagne réunit 3 communautés de communes :

Communes de Balagne

La Balagne compte les 36 communes suivantes :

Trois églises polychromes des XIe et XIIe siècles de Balagne.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Xavier Poli, La Corse dans l'Antiquité et le Haut Moyen Âge, Librairie A. Fontemoing, Paris 1907, p.119
  2. M.G. Meloni, "La Corona d'Aragona e la Corsica…", op.cit. p.606, d'après ACA, Cancelleria, Papeles Para Incoporuar, caja 27, doc.97)
  3. U. Assereto, "Genova e la Corsica (1358-1378)", op.cit, puis G. Petti Balbi, ibid., pp.45-46
  4. a et b Base Infcor
  5. La Grande révolte des Corses contre les Génois 1729-1769 A-D Monti ADECEC 1979
  6. Représentant du pouvoir exécutif à la tête d'une province
  7. a et b Ancienne pieve di U Campuloru
  8. Assemblée des délégués du peuple réunis pour délibérer des affaires de la Nation
  9. Louis de Frétat, comte de Boissieux, maréchal de camp, chef du corps expéditionnaire français
  10. La pieve du Valinco, devient en 1789, le canton de Olmeto. Elle était l'ancienne pieve Vighjani qui en 1520, comportait les lieux habités nommés v.1520: Fusani, Ficaniella, Santa Maria, li Poldachi, Vigianello, l’Arbigialli
  11. Le P. Singlande est l'auteur de Mémoires publiés en 1765
  12. Costera est une pieve qui deviendra en 1789, le canton de Campitello
  13. Conseil initialement composé de 18 membres, 12 de l'En-deçà-des-Monts et 6 de l'Au-delà-des-Monts, élus par les délégués des pievi pour assister le gouverneur génois
  14. Comte Dumenicu Rivarola, ancien consul d'Espagne à Bastia, qui habitait Livourne où il recrutait des Corses pour l'armée espagnole. Son fils, Francescu Rivarola, physicien, en 1735, était lieutenant-colonel du régiment corse au service de l'Espagne
  15. L'En-deçà-des-Monts
  16. Population 2008 Insee

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Balagne de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Gare de la Balagne-Orizontenovu (Calvi) — Balagne Orizontenovu Localisation Pays  France Ville Calvi Coordonnées géographiques …   Wikipédia en Français

  • Communaute de communes de Calvi Balagne — Communauté de communes de Calvi Balagne Communauté de communes de Calvi Balagne Ajouter une image Administration Pays France Région Corse Département Haute Corse Date de création 17 décembre  …   Wikipédia en Français

  • Communauté De Communes De Calvi Balagne — Ajouter une image Administration Pays France Région Corse Département Haute Corse Date de création 17 décembre  …   Wikipédia en Français

  • Communauté de communes de calvi balagne — Ajouter une image Administration Pays France Région Corse Département Haute Corse Date de création 17 décembre  …   Wikipédia en Français

  • Gare de Balagne-Orizontenovu — Gare de la Balagne Orizontenovu (Calvi) Balagne Orizontenovu Localisation Pays  France Ville Calvi Ge …   Wikipédia en Français

  • Gare de la Balagne-Orizontenovu — (Calvi) Balagne Orizontenovu Localisation Pays  France Ville Calvi Ge …   Wikipédia en Français

  • Communauté de communes de Calvi Balagne — Ajouter une image Administration Pays France Région Corse Département Haute Corse Date de création 17 décembre 2002 …   Wikipédia en Français

  • Saint-rainier-de-balagne — Ancienne commune de la Haute Corse, la commune de Saint Rainier de Balagne a existé de 1972 à 1973. Elle a été créée en 1972 par la fusion des communes de Lunghignano et de Montemaggiore. En 1973 elle a fusionné avec la commune de Cassano pour… …   Wikipédia en Français

  • Communauté de communes de Calvi Balagne — Haute Corse (Korsika – Frankreich) Gründungsdatum 17. Dezember 2002 Sitz Calvi Präsident Gilles Brun Gemeinden 14 …   Deutsch Wikipedia

  • Saint-Rainier-de-Balagne — Ancienne commune de la Haute Corse, la commune de Saint Rainier de Balagne a existé de 1972 à 1973. Elle a été créée en 1972 par la fusion des communes de Lunghignano et de Montemaggiore. En 1973 elle a fusionné avec la commune de Cassano pour… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”