Vitrolles (Bouches-du-Rhône)

Vitrolles (Bouches-du-Rhône)
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43° 27′ 36″ N 5° 14′ 55″ E / 43.46, 5.24861111111

Vitrolles
Armoiries
Détail
logo
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Istres
Canton Vitrolles
Code commune 13117
Code postal 13127
Maire
Mandat en cours
Loïc Gachon
2009 - 2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays d'Aix
Site web http://www.vitrolles13.fr/
Démographie
Population 36 610 hab. (2008)
Densité 1 001 hab./km²
Gentilé Vitrollais
Géographie
Coordonnées 43° 27′ 36″ Nord
       5° 14′ 55″ Est
/ 43.46, 5.24861111111
Altitudes mini. 0 m — maxi. 255 m
Superficie 36,58 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Vitrolles est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont les Vitrollais.

Sommaire


Géographie

Panorama de Vitrolles, depuis le rocher.

Situation

Située au bord de la rive Est de l'étang de Berre, non loin de l'aéroport de Marseille Provence et de la gare TGV d'Aix-en-Provence, Vitrolles se situe au milieu du triangle Salon, Aix-en-Provence, Marseille. Coincés entre l'aéroport et l'autoroute, d'anciens marais salants, les salins du lion, malgré leur petite surface, présentent une grande diversité d'oiseaux observables toute l'année.

Climat

Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la periode 1971-2000 :

Mois J F M A M J J A S O N D année
Températures maximales (°C) 11,2 12,6 15,3 17,7 22,2 26,1 29,5 29,2 25,3 20,3 14,7 12,0 19,7
Températures moyennes (°C) 7,1 8,3 10,7 13,1 17,4 21,1 24,1 24,0 20,4 16,0 10,8 8,1 15.1
Températures minimales (°C) 3,0 3,9 6,0 8,5 12,6 16,0 18,7 18,7 15,5 11,6 6,8 4,1 10,5
Précipitations (hauteur en mm) 54 44 40 58 41 25 13 31 61 85 51 52 554,5
Source: Météo France[1] / Station de Marignane

Histoire

Faits historiques

La première mention écrite du lieu, dit "castrum quod vocatur Vitrolla" apparaît dans un cartulaire de l'abbaye Saint-Victor de Marseille en 994.

Le village de Vitrolles prend sa naissance vers le Ve siècle de notre ère quand, à la chute de l'empire romain, la population de la région cherche à se protéger des invasions barbares, Goths, Francs et Sarrasins, en se réfugiant autour du rocher de granit rose (le rocher = lou roucas en provençal) dominant la plaine du massif de l'Arbois. Le village se constitue alors autour de celui-ci et s'entoure de remparts comportant deux portes : Notre Dame au sud et le Portalet à l'ouest.

Pendant la majeure partie du Moyen Âge le village passe de mains en mains aux différentes familles comtales provençale et sera même confisqué par la reine Jeanne qui la revend pour 3000 florins. C'est pendant le Moyen Âge que seront construites sur le rocher la chapelle Notre Dame de Vie et la tour Sarrasine (inscrite à l'inventaire des monuments historiques) qui figure sur le blason de la ville. Le village reviendra dans le domaine comtal en 1461 jusqu'à l'annexion de la Provence par le roi Louis XI de France. Jusqu'à la révolution française le village est nommé Vitrolles-lez-Martigues.

En 1802 le village prend le nom de Vitrolles. Au cours du XIXe siècle, Vitrolles se modernise avec notamment la dénomination de ses voies et rues, durant cette période le village compte une population de 1000 habitants en moyenne. Durant la première moitié du XXe siècle le nom de Vitrolles changera pour devenir Vitrolles le Roucas ou Vitrolles lou roucas pour finalement prendre sa forme définitive en 1962.

La population a alors tendance à décroître régulièrement jusqu'à la fin des années 1950, quand l'expansion du port autonome de Marseille provoque l'arrivée de grands groupes industriels (principalement des groupes pétroliers mais aussi liés à la sidérurgie) autour de l'étang de Berre.

Avec le développement du port jusqu'à Fos-sur-Mer, la partie ouest du département des Bouches-du-Rhône est promise à un développement exceptionnel. L'État projette la création d'au moins une ville nouvelle autour de l'étang de Berre. Ce projet rencontrant le refus des élus locaux et surtout de ceux de la ville de Marseille, il fut décidé qu'une "agglomération nouvelle" sera faite à partir des centres anciens. L'État dota les communes d'une structures similaire à celle des "villes nouvelles" de l'époque qui se créaient autour de Paris et près de Lyon : un Établissement d'aménagement des rives de l'Étang-de-Berre (EPAREB) est créé en mars 1973 pour intervenir sur quatre communes : Fos-sur-Mer, Istres, Miramas et Vitrolles. Cette dernière commune est associée simplement à la ville nouvelle et n'adhère pas au Syndicat communautaire d'aménagement créé à cette occasion ni au Syndicat d'agglomération nouvelle Ouest Provence qui le remplace en 1983[2]. Des HLM sont construites et Vitrolles voit sa population augmenter considérablement, la création d'une zone industrielle et le retour des Français d'Algérie dont la ville absorbe une bonne partie, engendre un développement très rapide. En octobre 2001, il est décidé de mettre fin à l'aménagement de la ville nouvelle. L'EPAREB est dissous le 31 décembre 2001[3]. Vitrolles passe en quelques années du statut de pittoresque village provençal à celui de "ville dortoir".

Héraldique

Armes de Vitrolles

Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'or, à une tour de gueules, sur une terrasse du même.

Politique et administration

L'extrême droite à Vitrolles

En 1995, Bruno Mégret, secrétaire général du Front national se présente aux élections municipales face à la liste du maire sortant socialiste, l'avocat Jean-Jacques Anglade, dont la gestion est très critiquée pour son autoritarisme et son opacité[4]. Il échoue au second tour mais aura réussi à obtenir 43 % des voix au premier tour de scrutin, ce qui est alors le meilleur score jamais réalisé par un candidat du Front national dans une ville de plus de 30 000 habitants. L'élection est annulée par le Conseil d'État en 1997 pour dépassement des frais de campagne et Bruno Mégret, frappé d'inéligibilité ne peut se représenter, il est remplacé par sa femme Catherine Mégret qui sera élue avec près de 53 % des voix au second tour.

Durant l'administration de Catherine Mégret, la ville est l'objet de changements notables en particulier sur le plan culturel. Le cinéma d'Art et Essai "les Lumières" est fermé et sa directrice, Régine Juin, congédiée pour avoir diffusé le film de Philippe Faucon "l'@mour est à réinventer"[5] (dix courts métrages qui mettent en scène la difficulté et le bonheur de vivre sa sexualité et d'exprimer ses sentiments), suivi d'un débat[6]. La plupart des associations culturelles ou sportives de la ville auront leurs subventions amoindries, voire supprimées comme le "sous-marin", une association de jeunesse du centre-ville, qui refusant de se plier aux injonctions de fermeture de la mairie, verra son entrée murée par les services de la mairie[7].

Le drapeau provençal à rayures jaunes et rouges flottant de coutume sur la mairie aux côtés des drapeaux français et européens sera remplacé par l'ancien drapeau royal des comtes de Provence et la ville renommée "Vitrolles en Provence" (appellation qui sera refusée par la préfecture)[8].

Des rues sont rebaptisées comme l'ancienne avenue Jean-Marie Tjibaou qui devient Jean-Pierre Stirbois ou l'ancienne avenue Salvador Allende, rebaptisée Mère Teresa.

Lors des élections de mars 2001, Catherine Mégret, alors candidate du Mouvement national républicain, est réélue maire de Vitrolles avec 45,3% des voix contre 44,1 % pour la liste de gauche et 10,6 % pour la liste de droite. Cette élection est de nouveau annulée par le Conseil d'État en 2002 en raison d'un tract diffamant le candidat de droite. Le 6 octobre 2002, le docteur Guy Obino, candidat socialiste, est élu face à Catherine Mégret avec 54,05 % des voix.

Administration municipale

Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Vitrolles :

Groupe Président Effectif Statut
PS Loïc Gachon 32 majorité
UMP Christian Borelli 7 opposition

Liste des maires

Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de Vitrolles :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1966 1977 Henri Bremond ... ...
1977 1983 Pierre Scelles PCF Architecte
1983 1997 Jean-Jacques Anglade PS Avocat
1997 2002 Catherine Mégret FN puis MNR  
13 octobre 2002 4 octobre 2009 Guy Obino[9] PS Médecin, conseiller général
15 octobre 2009 en cours Loïc Gachon PS Ingénieur, conseiller général

Développement de la politique culturelle

Rénovation du Domaine de Fontblanche. L'ancien domaine agricole de Fontblanche constitue le fleuron culturel de Vitrolles, dont la vocation est de constituer un haut lieu de la culture méditerranéenne. Théâtre, musique et associations culturelles occupent déjà les lieux. La maison de maître accueille les bureaux de la Direction des Affaires Culturelles.

Réalisation du Stadium par l'architecte Rudy Ricciotti en 1990.

Réalisation d'une Peinture contemporaine monumentale de 14 mètres par 10 mètres par l'artiste Guillaume Bottazzi en 2008[10].

Le 06 Octobre 2004, après six années de fermeture, le Cinéma Les Lumières rouvrait ses portes, sous le statut juridique de régie communale autonome personnalisée. L'établissement bénéficie du classement Art et Essai et des trois labels d'excellence : Patrimoine et répertoire, Recherche et Découverte, Jeune public[réf. nécessaire].

En partenariat avec la Ville de Vitrolles, le cinéma Les Lumières organise également le festival « POLAR EN LUMIERES », événement pluridisciplinaire consacré au Polar méditerranéen, dont la première édition, du 02 au 07 Février 2010 parrainée par l'écrivain marseillais Serge Scotto.

Jumelage

Depuis 1984, Vitrolles est jumelée avec la ville allemande de Mörfelden-Walldorf près de Francfort[11].

Population et société

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[12] et INSEE[13])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 045 972 1 058 1 209 1 244 1 124 1 128 1 213 1 200
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 176 1 148 1 339 1 256 1 082 1 010 1 007 910 910
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
892 875 819 794 812 841 819 1 293 2 523
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
3 366 5 050 13 413 22 725 35 397 36 739 37 190 37 479 36 610[14]

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Enseignement

Manifestations culturelles et festivités

Personnalités liées à la commune

Sports

L'Espoir Sportif Vitrolles est le club de football principal de la ville. Prenant la suite de l'Entente Sportif Vitrolles dissout pour des raisons extra-sportives et qui a évolué en CFA2 ainsi qu'en 3ème division à son apogée, après avoir fait partie à la fin des années 90 de l'élite du football français amateur.
Aujourd'hui la jeune équipe sénior de Vitrolles évolue en Promotion de première division dont elle a remporté le championnat en 2008. Elle accède ainsi à la division supérieure, et espère redorer le blason de ce club réputé dans la région.
Le club compte aujourd'hui 550 licenciés et sa politique principale est la formation des jeunes[réf. nécessaire]. Les couleurs principales du club sont restées symboliquement, pour marquer la continuité avec l'ancien club, le rouge et le jaune, ce qui lui valut par la presse le surnom de "sang et or".


Le Vitrolles Sport Basket Ball est le club de basket de la ville. Il compte en 2010 un peu plus de 160 licenciés, 12 équipes (de poussins à Seniors) engagées en championnat départemental ou régional, 13 entraineurs diplomés dont 2 Brevet d'états. La couleur des maillots est rouge et jaune. Son gymnase résident est le gymnase Carpentier.

Économie

Revenus de la population et fiscalité

Emploi

Commerce

Culture et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Monuments laïques

  • La tour sarrasine : cette tour est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques. Bien que la date de sa construction soit inconnue, il est permis de penser, au vu des murs en moellons de petit appareil, qu’elle date du XIe siècle et faisait partie d’une place fortifiée enveloppant le haut du Rocher. Elle servit de lieu de garnison jusqu’au XVIIe siècle, parfois même de prison momentanée jusque vers 1850. Elle est parfois dénommée «la forteresse» ou simplement «la voûte». Jadis plus élevée, elle était pourvue sur son étage supérieur de minuscules ouvertures et de créneaux, visibles sur les armoiries vitrollaises.
  • La porte Notre Dame et le Portalet : au Moyen Âge, ces deux portes permettaient l'accès au village ceinturé de remparts. Au sud la porte Notre Dame abritait en 1668, l'annexe de l'hôpital avant d'accueillir la mairie en 1883. Après ce passage la rue du Portalet se termine par la porte ouest ou Portalet. On peut apercevoir sur les façades, des vestiges de l'époque médiévale
La tour sarrasine situé en haut du rocher de Vitrolles.

Monuments religieux

  • La Chapelle Notre Dame de Vie : elle trône au sommet du rocher. Accessible par un escalier taillé dans la roche calcaire, cette modeste construction fût bâtie dès le début de la période romane, autour de l’an mil et traduit les influences des églises de Catalogne, elles-mêmes teintées d’inspiration arabe. L’édifice possède plusieurs originalités. Le plan est tréflé mais l’abside et les absidioles sont noyées dans un massif de maçonnerie et ne se perçoivent pas de l’extérieur. Par ailleurs, l’arc outrepassé de la porte primitive a été bouché mais est encore visible sur la façade. L’église présente une corniche, située à l’extérieur de l’abside et soutenue des côtés nord et sud par un corbeau représentant une tête imberbe, couronnée d’une coiffure conique comme celle des Persans. L’édifice a connu plusieurs modifications successives : premiers agrandissements vers 1636, création du clocher moderne en 1861, démolition de l’ermitage accolé côté ouest en 1898, etc. Cette chapelle abrite une statue ancienne en bois polychrome de la "Vierge à l'enfant". Le 14 août, la Vierge descend du rocher à l'occasion d'une procession, et est exposée temporairement à l'église Saint-Gérard de Tenque.
  • L'église Saint-Gérard : la première église paroissiale Saint-Gérard (en l'honneur de Gérard Tenque fondateur de l'ordre de Malte) se trouvait au fond du vieux cimetière. La toiture prenant appui sur le flanc du rocher, il y avait inévitablement des chutes de pierres et des dégâts fréquents. Après maints atermoiements, en 1732, le conseil de la communauté décide de construire une nouvelle église hors des remparts, laquelle sera terminée en 1744. La coordination des travaux est alors confiée à un architecte d’Aix-en-Provence, Henry Vallon. Le nouvel édifice est conçu dans le style roman avec un clocher à coupole byzantine et offre un ornement soigné : trois nefs voûtées en pierre de taille, un chœur de forme hexagonale, deux travées, un maître-autel en bois doré attribué au sculpteur Pierre Puget, symbolisant l’ancien et le nouveau testament, deux bustes en bois plâtré (saint Pierre et saint Gérard) et plusieurs tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles dont un, l’Assomption de la Vierge (1709), signé Jean Claude Cundier. Ces derniers ont été restaurés en 2004 en même temps que l'église.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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