Usine de retraitement de la Hague

Usine de retraitement de la Hague

49° 40′ 40″ N 1° 52′ 43″ W / 49.677876, -1.878576

Usine de retraitement de la Hague

L’usine de retraitement de la Hague est un centre de traitement du combustible usé dans lequel on traite une partie du combustible nucléaire provenant de certains des réacteurs nucléaires de France, d'Allemagne, de Belgique, de Suisse, des Pays-Bas et du Japon, pour en séparer certains éléments radioactifs.

Entrée en service en 1966, l'usine est située près du cap de la Hague, sur les communes de Jobourg, Omonville-la-Petite, Digulleville et Beaumont-Hague, au nord-ouest de la pointe de la péninsule du Cotentin (Manche). Elle est gérée par la filiale Areva NC du groupe Areva. Environ 6 000 personnes travaillent sur le site[1], dont environ 3 000 directement pour Areva NC[2].

Sommaire

Activité

D'une capacité industrielle de traitement de 1 700 tonnes (pour les usines UP2 et UP3) de combustibles usés par an, le complexe industriel en a traité 1 100 tonnes en 2005.

À la sortie du réacteur, un combustible nucléaire usé contient environ 96 % de matières énergétiques à retraiter partiellement (95 % d'uranium et 1 % de plutonium) polluées par 4 % d'actinides et de produits hautement dangereux et non réutilisables (déchets ultimes). Ces derniers sont traités et conditionnés, aujourd'hui par vitrification, en vue de leur entreposage en surface et éventuellement de leur stockage en couche géologique profonde. Les déchets provenant de l'étranger sont — après un certain temps — réexpédiés aux clients étrangers qui ont obligation de les reprendre (obligation confirmée par la loi Bataille en 1991). Un des objectifs de ce recyclage est de réduire la quantité de déchets radioactifs à stocker en milieu confiné.

Le plutonium récupéré est transporté à Marcoule où il est utilisé pour fabriquer du combustible MOX. Le nitrate d’uranyle obtenu est quant à lui transformé en oxyde d’uranium (U3O8) à Pierrelatte en vue d’être enrichi pour être réutilisé dans de nouveaux assemblages de combustibles.

Historique

Les années 60 : une origine militaire

Avec la volonté gaullienne de doter la France de la bombe atomique, il a fallu développer la production de plutonium. Pour cela, le Commissariat à l'énergie atomique a ouvert une usine à Marcoule en 1958, et pour pallier une éventuelle défaillance de celle-ci, a mis en projet une seconde usine d'extraction de plutonium[3].

Le site de la Hague est choisi par les concepteurs de l'usine en raison de son socle géologique ancien (allant jusqu'au précambrien) et stable, à l'abri des tremblements de terre, et de la présence de courants marins et vents forts, propices à l'évacuation et à la dispersion des effluents radioactifs[3].

Le 10 août 1961 paraît le décret déclarant d'utilité publique et urgent les travaux de construction d'un centre de traitement de combustibles usés pour en extraire du plutonium. Les travaux commencent en 1962 sur le plateau du Haut-Marais. L'usine devient opérationnelle en 1966 avec l'arrivée du premier combustible usé à traiter : un "château" d'uranium naturel graphite gaz en provenance du réacteur de Chinon[3].

Les années 70 : la reconversion dans le civil

En 1969, alors que Georges Pompidou redéfinit la politique nucléaire française, des rumeurs courent sur la fermeture de l'usine, devenue inutile pour l'armée du fait de stock de plutonium militaire désormais suffisant. Les effectifs de l'usine sont réduits d'un tiers avec le départ de 350 salariés, marquant la fin de l'emprise militaire. Il semble qu'aucun gramme de plutonium provenant du site de la Hague n'a eu un usage d'armement[3].

À partir de cette date, l'usine s'oriente vers un traitement du combustible civil, soutenu par le choix de Valéry Giscard d'Estaing du « tout nucléaire » suite au premier choc pétrolier[3].

Les ingénieurs anticipent la génération des REP d'EDF par la mise en place de l'atelier HAO (Haute activité oxyde) ou UP2-400. En 1976, le CEA cède l'usine à la nouvelle entreprise publique, la Cogéma, qui gère désormais une usine de traitement des déchets nucléaires visant à retraiter le combustible français d'EDF et étranger. À l'époque, ce passage à une entreprise publique mais de droit privé est vu par le personnel et les élus locaux comme un désengagement de l'état vis-à-vis du nucléaire et leur fait craindre une gestion des risques moins draconienne. Les agents inquiets commencent à parler. La CFDT réalise cette année-là un documentaire Condamné à réussir, électrochoc pour la population. Sur fond d'opposition à la privatisation, il illustre les difficiles conditions de travail, traite des dangers d'irradiations, fait part de l'inquiétude des agents. Ce document est ensuite utilisé par les antinucléaires. Les cadres de la Cogéma acceptent mal cette critique interne[3].

Dans les années 1970, les militants antinucléaires s'organisent et créent le Comité contre la pollution atomique dans la Hague. Ils sont rejoints en 1972 par Didier Anger, qui devient rapidement l'un des plus actifs opposants à la « nucléarisation » de la Hague, s'opposant tant à l'extension de l'usine de retraitement de la Hague qu'à la construction de la centrale nucléaire de Flamanville.

En 1978, des manifestations se produisent dans la région contre la future centrale nucléaire de Flamanville. C'est l'arrivée dans le port de Cherbourg des premiers combustibles étrangers (en provenance du Japon) qui rappellera l'existence de l' « usine atomique », en janvier 1979. Les grues du port sont alors occupées, de grandes manifestations réunissent 8 à 10 000 personnes dans les rues cherbourgeoises.

Parmi les opposants, on compte le poète normand Côtis-Capel :

Haro ! Haro ! No n'veurt dé vos ôtis à ma. (« Au secours ! Au secours ! Nous ne voulons pas de vos outils de malheur. »)
Haro ! Haro ! J'vous dis qu'vo copaez noute histouère. (« Au secours ! Au secours ! Je vous dis que vous cassez notre histoire. »)
Haro ! Haro ! J'mâodis les syins qu'ount fait chenna. (« Au secours ! Au secours ! Je maudis ceux qui ont fait cela. »)

Les années 80 : le « Grand chantier »

Un décret d'utilité publique de 1980 confirmé par la gauche arrivée au pouvoir, permet des travaux d'extension de l'usine, dont la nouvelle unité (UP3) qui entrera en service dix ans plus tard. C'est le lancement du Grand chantier, qui transforme en une décennie le cap de la Hague[3].

En 1981, l'incendie d'un silo de stockage alimente les inquiétudes, et est l'occasion d'une guerre de communication entre services de la Cogéma et militants écologistes. Aujourd'hui, la contestation est plus concentrée sur les actions médiatisées de Greenpeace lors du transport des déchets avant ou après recyclage, ou autour de prélèvements indépendants faits à la sortie du tuyau de rejet en mer et d'études sur le risque sanitaire (leucémies...).

Les années 90

Durant l'été 1997, la COGEMA plutôt que de remplacer la conduite de rejet en mer, procède au nettoyage et à la récupération du tartre accumulé à l'intérieur de la canalisation. Cette couche de tartre avait fixé des quantités importantes de radionucléides provenant des effluents. Son décapage va polluer l'environnement marin. C'est une analyse indépendante de la CRIIRAD qui révèle des contaminations de crustacés (crabes et homards). L'OPRI soutient alors que cette contamination est conforme aux normes européennes, sans préciser que les limites qu'il invoque sont réservées aux accidents nucléaires.

Une partie des pro-nucléaires ont quant à eux mis en avant une radioactivité naturelle pour expliquer ces taux anormalement élevés de radioactivité.

Les années 2000 : la réduction des effectifs

En 2000, les contrats décennaux d'UP3 prennent fin, laissant la place à des contrats au forfait, se traduisant par une réduction d'effectif[3].

Dans le cadre d'une enquête publique du 2 février au 3 avril 2000, la COGEMA demande à être autorisée à retraiter des combustibles plus irradiés : combustibles MOx ou provenant de réacteurs de recherche - sans aucune révision de ses autorisations de rejets[4].

Incidents

En avril 1980, une panne du circuit électrique plonge l'usine de retraitement dans le noir[5].

Le 6 janvier 1981, un incendie d'un silo de stockage contamine 300 travailleurs; dans un premier temps les autorités affirment que la radioactivité n'a pas franchi les grilles du site, bien qu'un panache de radioactivité ait été détecté[6]. Cet accident alimente les inquiétudes, et est l'occasion d'une guerre de communication entre services de la Cogéma et militants écologistes[5].

Le 19 mai 2010, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) indique que l'usine a sous-déclaré plusieurs incidents intervenus sur le site en 2010[7].

Effluents

Le site rejette en mer des effluents radioactifs issus des procédés de traitement des combustibles usés. Ces rejets sont encadrés par des autorisations spécifiques (tritium par exemple). La gestion de ces déchets est dite par dilution (par opposition à une gestion par confinement).

Selon les opposants au nucléaire, l'usine de la Hague est l'une des installations nucléaires les plus polluantes du monde[8]. Greenpeace a par exemple mesuré dans les rejets radioactifs en Manche (230 000 m³ par an) et dans l'atmosphère, des concentrations de krypton 85 de 90 000 Bq/m³, alors que le rayonnement naturel est de 1 à 2 Bq/m³ dans l'air[9].

Pour prévenir les risques liés à la santé publique, Areva NC s'engage à ce que l'impact de l'activité des usines de La Hague ne dépasse jamais une valeur considérée par les experts comme synonyme de « zéro impact ». Le groupe AREVA assure que l'impact de tous les rejets du site sur le groupe de population le plus exposé est équivalent à 1/300ème de la radioactivité naturelle[10].

Le contrôle des rejets radioactifs de l'usine de la Hague a fait l'objet d'un contrôle par Euratom du 10 au 14 octobre 2005[11]. La mission de contrôle « se félicite de l’esprit d’ouverture démontré par les autorités françaises » et a pu conclure que « Les programmes de surveillance radiologique des effluents et de l'environnement mis en place par l'opérateur correspondent à tout point de vue aux exigences réglementaires »[12]

Coopération avec le Japon

L'entreprise Japan Nuclear Fuel Ltd. construit depuis 1993 l'usine de traitement de Rokkasho en se basant sur le site de la Hague en coopération avec Areva [13].

Transport des combustibles

Les transports de combustible nucléaire usé, des matières recyclées et des déchets, en provenance et à destination des clients d'Areva NC, qui traversent une partie de la France et d'autres pays (jusqu'à Tomsk en Russie pour leur retraitement partiel), subissent l'opposition des mouvements anti-nucléaires, qui essaient parfois d'arrêter ces transports en bloquant les voies empruntées. Pour des raisons de sécurité, les transports sont généralement gardés secrets.

Risques et sécurité

Risque nucléaire et sécurité nucléaire

L'ensemble du site est entouré d'une double clôture périphérique et muni de systèmes de détection et de télésurveillance sophistiqués. L'usine dispose d'un centre de secours et d'un effectif d'une cinquantaine de pompiers spécialisés. La sécurité des installations au sol est assurée en permanence par des forces de sécurité spécialisées propres à Areva.

Des milliers de tonnes de combustible nucléaire usé sont stockées en attente de traitement, dont environ 50 tonnes de plutonium. Ces combustibles sont protégés par des gaines assemblées et tenues dans des alvéoles métalliques, le tout placé sous quatre mètres d'eau dans des piscines recouvertes de toits semblables à ceux de hangars[14]. Selon un rapport contesté de WISE-Paris publié peu après les attentats du 11 septembre 2001, un crash d'avion de ligne sur une seule des piscines de refroidissement de la Hague pourrait conduire à un relâchement de Césium 60 fois plus important que lors de la Catastrophe de Tchernobyl.

Interdite de survol, l'usine est surveillée en permanence par des radars et, entre le 19 octobre 2001 et mars 2002, par des lance-missiles Crotale[15],[16].

Risque sanitaire et sécurité sanitaire

Le risque le plus important est a priori lié au risque d'accident nucléaire.
Un autre risque, mal évalué et discuté est lié à l'exposition aux faibles doses[17] de radionucléides émis dans l'air ou en mer par le centre de retraitement. L'évaluation des risques est rendue difficile par le fait que la cinétique environnementale des polluants rejetés dans l'air ou en mer est encore mal connue, parce que les rejets ont fortement évolué durant la vie de l'usine (réduction importante depuis les années 1970-1980), et parce les rejets d'une usine de retraitement sont très supérieurs et d'une nature très différente à ceux des installations nucléaires de production d'électricité (Par exemple, en 1994, comparativement aux 2 réacteurs EDF de Flamanville, la COGEMA a offficiellement rejeté en mer 8775 fois plus d'émetteurs bêta-gamma, 270 fois plus de Tritium ; et 97,3 GBq d'émetteurs alpha pour lesquels les centrales EDF n'ont pas d'autorisation de rejet).

A la fin des années 1980, suite à la détection d'un cluster de cancer (risque de leucémies multiplié par 10) autour de l'usine jumelle de la Hague (celle de Sellafield en Angleterre[18]) et suite à l’observation d'autres anomalies (surmortalité, surmorbidité) ailleurs dans le monde (ex Laboratoire national de Hanford aux Etats-unis); ou au Royaume-Uni autour de l'usine de retraitement de Dounreay[19],[20], ainsi que près des centres atomiques militaires d'Aldermaston et de Burghfield ou encore du centre de recherche nucléaire de Harwell ou au voisinage de la centrale nucléaire de Hinkley Point (pour les 10 premières années), des chercheurs s'intéressent aux causes de mortalité par cancer, dont leucémies, dans le monde, autour de diverses installations nucléaires. Une première hypothèse était une délétion de l'ADN du spermatozoïde[21] chez des pères exposés (risque de leucémie significativement augmenté pour les enfants de pères exposés à plus de 10 rem dans leur vie de travailleur ou à plus de 1 rem dans les 6 mois précédent la conception de l'enfant[22]), mais insuffisamment explicative à Sellafield, notamment pour des cas de leucémies chez des enfants dont le père n'avait pas été exposé à la radioactivité par leur métier. Il y avait donc une ou d'autres causes à rechercher.

En 1990, par J.F. Viel (épidémiologiste et professeur de médecine à l'hôpital de Besançon, spécialiste du radon) et Sylvia Richardson produisent une étude[23] sur la mortalité par leucémies chez les enfants et jeunes adultes dans un rayon de 35 km autour de l'usine de la Hague (en distinguant 3 groupes d'âge entre 0 et 24 ans). De 1968 à 1986, un seul décès est a été signalé près de l'installation nucléaire, ce qui n'indique pas selon les auteurs une situation anormale, conclusion réaffirmée par deux autres études[24] [25](bien que pour des durées et distances à l'usine différentes).

J.F. Viel et d'autres s'intéressent ensuite non pas à la mortalité, mais à la morbidité (taux de maladies), car des progrès ont été fait en matière de guérison des leucémies (environ 50 % sont maintenant soignées). Trois ans plus tard (1993) une étude de morbidité )est publiée[26] faisant un premier point sur l'incidence des leucémies dans la même population. 3 cas signalés de 1978 à 1990, les auteurs notent 3 cas de leucémie, dans un rayon de moins de 10 km, alors que statistiquement 1,2 cas étaient prévus par les modèles (selon référence au registre du Calvados). Cette surincidence apparente reste cependant statistiquement non-significative, mais attire l'attention, car d'autres surincidences sont notées autour d'autres installations nucléaires.
Peu après (en 1995), les épidémiologistes réévaluent la morbidité par leucémies chez les moins de 25 ans autour de l'usine[27] avec 3 modèles statistique plus pointus qui montrent cette fois une sur-incidence statistiquement significative, dans la zone la plus proche de l'usine de la Hague, avec de 1978 à 1992 4 cas déclarés de leucémie (contre 1,4 attendus) à moins de 10 km de l'usine, soit un 2,8 fois plus élevé que ce qu'on attendait au vu du RIS (rapport des Incidences Standardisées). A ce stade, rien ne prouve un lien avec la radioacivité. L'Inserm et la Ligue nationale contre le cancer, avec 33 médecins locaux, sous la supervision de D. Pobel et J.F. Viel conduisent alors une étude " cas-contrôle " afin de détecter une éventuelle cause environnementale[28]. L'étude comparative porte sur 27 jeunes malades diagnostiqués de 1978 à 1993 et sur un groupe témoin étroitement apparié de 192 jeunes avec enquête sur le métier et les facteurs de risques liés à la vie des parents et des enfants, l'exposition des parents à des champs électromagnétiques, exposition anténatale ou postnatale à des infections virales, à des rayons X, etc.). La fréquentation des plages (par les mères quand elles étaient enceintes (risque multiplié par 4,5) et/ou par les enfants eux-mêmes (risque multiplié par 2,9) apparait comme le facteur de risque le plus évident, mais une relation significative est aussi notée avec la consommation régulière de produits de la mer (risque multiplié par 3,7), et en 4ème position avec le fait de vivre dans une maison en granit (ce qui évoque le radon comme cause supplémentaire, mais non principale).
Les ministres de l'Environnement et de la Santé français constituent un groupe d'experts indépendants sur la question.

Article détaillé : Toxicologie nucléaire.

Impact sur l'économie locale

L'usine est le premier acteur économique de la Communauté de communes de la Hague sur le territoire de laquelle elle se situe. Au titre des impots locaux elle paie entre 21 et 25 millions € (source: Chambre régionale des comptes de Basse-Normandie). L'établissement compte plusieurs élus locaux parmi ses agents.

Notes et références

  1. Areva.com : La Hague : recyclage des combustibles usés
  2. L'Usine Nouvelle - 25/01/2008 : Areva NC La Hague modernise ses outils
  3. a, b, c, d, e, f, g et h Thierry Durand et Dominique Guillemois, Cotentin - Une histoire industrielle : 1960-2000, QAMVINC - ACCAAM, 2004 (documentaire)
  4. http://www.acro.eu.org/eph.html
  5. a et b La Manche Libre - 04/11/2011 : La revue XXI revisite le passé nucléaire de la Hague
  6. Nuclear Heritage Network - Informations sur le complexe nucléaire de La Hague
  7. http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/05/19/l-usine-areva-de-la-hague-a-sous-declare-plusieurs-de-ses-incidents_1524669_3244.html
  8. "Un récent rapport réalisé pour le compte du Parlement Européen montre que le retraitement à La Hague et à Sellafield (sa cousine anglaise) constitue le rejet radioactif le plus important au monde résultant d'une activité humaine, et conclut que ce rejet est équivalent à un accident nucléaire à grande échelle chaque année." Nucléaire | Greenpeace France
  9. "Au large de la côte normande, à quelque 30 mètres de profondeur, Greenpeace a installé la webcam manquante... là où quelque 230 millions de litres de déchets radioactifs sont rejetés en mer chaque année. (...) En 1998, une campagne de prélèvements atmosphériques cette fois a été effectuée. Là encore mêmes résultats stupéfiants. Les concentrations de Krypton-85 (gaz radioactif qui se mesure facilement et qui donne une indication de la présence d'autres radioéléments très toxiques comme l'iode, le carbone ou le cobalt) mesurées entre 60 et 120 mètres au-dessus de l'usine étaient de 90 000 Bq/m3, soit des milliers de fois plus que le rayonnement naturel qui est de 1 à 2 Bq/m3 dans l'air. D'autres mesures effectuées à hauteur d'homme atteignaient 60 000 Bq/m3." Nucléaire | Greenpeace France
  10. http://www.cogema.fr/scripts/areva-nc/publigen/content/templates/show.asp?P=70&L=FR
  11. L’article 35 du Traité Euratom demande que tout État Membre établisse les installations nécessaires pour effectuer le contrôle permanent du taux de la radioactivité de l’atmosphère des eaux et du sol, ainsi que de s’assurer du respect des normes de base pour la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre les dangers résultant des rayonnements ionisants. La Commission européenne a le droit de vérifier le fonctionnement et l’efficacité de ces installations.
  12. Voir le rapport de contrôle disponible en ligne.
  13. (fr) Partenariat Areva/JNFL pour le recyclage du combustible, 22 septembre 2007
  14. Comité de Reflexion d'Information et de Lutte Anti Nucléaire
  15. (fr) Le point sur la sûreté de l'usine de La Hague face au risque de chute d'avion, Areva, 19 septembre 2001
  16. « Les missiles sol-air retirés à La Hague », Libération, 8 mars 2002.
  17. Sever, Lowell E., Ethel S. Gilbert, Nancy A. Hessol, and James M. McIntyre. "A Case-Control Study of Congenital Malformations and Occupational Exposure to Low-Level Ionizing Radiation." American Journal of Epidemiology. 1988.
  18. Gardner, M.J., M.P. Snee, A.J. Hall, et al. "Results of Case-control Study of Leukaemia and Lymphoma Among Young People near Sellafield Nuclear Plant in West Cumbria." British Medical Journal. 1990.
  19. COMARE, Second Report: Investigation of the Possible Increased Incidence of Leukaemia in Young People Near the Dounreay Nuclear Establishment, Caithness, Scotland, Committee on Medical Aspects of Radiation in the Environment (COMARE), Londres (1988).
  20. S.C. Darny et R. Doll, «Fallout, radiation doses near Dounreay, and childhood leukaemia»,, BMJ 294:603-607 (1987).
  21. Gofman, John W. "Radiation-inducible Chromosome Injuries: Some Recent Evidence on Health Consequences - Major Consequences." ; Committee for Nuclear Responsibility. Spring 1992.
  22. Hanford Health Information Network, Genetic Effects and Birth Defects from Radiation Exposure Note de vulgarisation, en anglais, Hanford Community Health Project
  23. J.F. Viel et S.T. Richardson,, «Childhood leukaemia around the La Hague nuclear waste reprocessing plant», British Medical Journal (BMJ) 300:580-581 ; 300,1990
  24. M. Dousset, «Cancer mortality around La Hague nuclear facilities», Health Physics 56:875-884 (1989)
  25. «Overall mortality and cancer mortality around French nuclear sites», C. Hill et A. Laplanche, Nature 347:755-757 (1990).
  26. J.F. Viel et al, Cancer Cause and Control, 4, 1993
  27. J. F. Viel, D. Pobel, A. Carre, Stat Med 1995;14:2459-72 (résumé en ligne), information relayée par Sciences et Vie en décembre 1995
  28. D. Pobel, J.F. Viel, Case-control study of leukaemia among young people near La Hague nuclear reprocessing plant: the environmental hypothesis revisited, British Medical Journal, 314, 1997 (réactions et réponse de l'auteur sur le site du British Medical Journal)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes



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