Ungern

Ungern

Roman Fedorovitch von Ungern-Sternberg

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Roman Fedorovitch von Ungern-Sternberg
Roman Fedorovitch von Ungern-Sternberg
Surnom Le Baron fou
Le Baron sanglant
Naissance 29 décembre 1885
Graz
Décès 15 septembre 1921 35 ans)
Novonikolaevsk
Origine Germano-Balte
Allégeance Flag of Russia.svg Russie impériale
Flag of Russia.svg Russe blanc
Arme Flag of Russia.svg Armée impériale russe
Flag of Russia.svg Armées blanches
Grade Lieutenant général
Conflits Première Guerre mondiale
Guerre civile russe
Image : Le baron Ungern-Sternberg v. 1919

Roman Fedorovitch von Ungern-Sternberg (en allemand Robert Friederich Nickolaus von Ungern-Sternberg, en cyrillique Роман Фёдорович Унгерн фон Штернберг), né le 29 décembre 1885 à Graz, (Autriche) et mort le 15 septembre 1921, appelé aussi Roman Ungern von Sternberg et surnommé le « Baron fou » ou le « Baron sanglant », combattit dans les armées blanches durant la guerre civile russe, avant de combattre pour son propre compte dans le but de créer un empire à l'est du lac Baïkal.

Sommaire

Naissance et éducation

La généalogie des Ungern-Sternberg fait remonter la famille dix-huit générations plus tôt, avec Hans von Ungern au XIIIe siècle. Les Ungern, avec les Rosen, les Tiesenhausen et les Uexküll, faisaient partie des quatre familles baltes que l’on appelait les « Quatre de la main réunie »[1]. Roman est élevé dans la propriété de son beau-père Oscar von Hoyningen-Huene, près de Reval (Tallin) en Estonie. Entré à l'École militaire Paul 1er, à Saint-Pétersbourg, il en sort officier deux ans plus tard et est envoyé en tant que lieutenant dans une unité militaire en Transbaïkalie (Sibérie), où il s'enthousiasme pour le mode de vie de peuples nomades comme les Mongols, les Bouriates et les cosaques.

Pendant la Première Guerre mondiale, il combat en Galicie et acquiert une réputation de bravoure. Étant cinq fois blessé, il obtint la médaille de Saint-Vladimir, de Saint-Stanislas et fut décoré de l'ordre de Saint-Georges.

Il fut également remarqué pour son insouciance et son instabilité psychique. Ainsi, selon le colonel Wrangel, Ungern «ne connaît rien au règlement, fait fi de la discipline, ignore les éléments de la bienséance». Dans ses Mémoires, le général Wrangel dit avoir hésité à le promouvoir au grade supérieur. Au moment des événements de 1917, il est général de l'armée tsariste.

la guerre blanche en extrême-Orient

Il est envoyé en Sibérie en février 1917 auprès de Grigori Semenov pour y établir une présence loyaliste. Après la révolution que déclenchent les Bolcheviks en octobre, Semenov et Ungern entrent en guerre contre eux. Dans les premiers mois, Ungern-Sternberg se fait remarquer par sa cruauté à l'égard de la population locale et de ses subordonnés et gagne le surnom de « Baron sanglant ». Certains l'appellent aussi « le Baron fou » en raison de son comportement excentrique. D'autres sources prétendent plutôt que ce sont les subordonnés du baron qui agissaient cruellement alors qu'il était au combat. Lui et Semenov, même s'ils combattent les Bolcheviks, n'appartiennent pas aux armées blanches et refusent d'obéir à l'amiral Koltchak, chef suprême des Blancs. Ils obtiennent en revanche le soutien du Japon, qui envisage de créer un État- tampon sous l'autorité de Semenov comme point d’appui dans la région pour partir à la conquête du monde[2]. En avril 1920, alors que Koltchak a été exécuté et que Denikine a démissionné, les Rouges avancent sur la Sibérie. Favorables eux aussi à la création d’une Transbaïkalie indépendante de Moscou – probablement pour gagner le temps nécessaire à prendre le contrôle de la région –, ils fondent à Tchita une République d'Extrême-Orient, dont Semenov et les Japonais tenteront en vain de prendre le contrôle. Mais au mois d’octobre, les bolcheviks passent à l’offensive et le sort en est joué ; vaincu par les Soviétiques, l’ataman Semenov abandonne ses hommes et s’envole pour Port-Arthur[3].

La Division sauvage

L'armée d'Ungern-Sternberg, la «Division sauvage», qui s’était tout d’abord appelée Corps indigène, puis Corps étranger et qui devint finalement la Division de cavalerie asiatique, était composée de deux mille cavaliers émérites venus de tous les horizons (Mongols, Bouriates, Kalmouks, Kazaks, Bachkirs et même Japonais). Elle était pour moitié constituée de Cosaques russes, qui en outre composaient tout son état-major. En raison de la présence de Koltchak en Sibérie centrale, Semenov et Ungern combattaient plus à l'est, en Transbaïkalie, et leurs attaques sur les trains de ravitaillement gênèrent considérablement les opérations de Koltchak dans l'Oural.

En 1920, Ungern s'est donc séparé de Semenov et devient chef de guerre indépendant. Il considère la monarchie comme la seule forme de gouvernement susceptible de sauver la civilisation occidentale de la corruption et de l'auto-destruction. Son ambition était de combattre la décadence de la civilisation occidentale en ramenant l’esprit du divin dans le cœur des hommes. Pour ce faire, il avait imaginé unir tout d’abord les peuples mongols, puis éveiller la conscience de toute l’Asie afin d’y établir une paix durable et se lancer ensuite à la conquête de l’Occident. Conscient que sa vie seule n’y suffirait pas, il avait tout au moins l’idée d’entamer ce processus de libération, d’initier la lutte contre cette humanité folle et corrompue. Partant de l’Asie, ce mouvement pourrait ensuite gagner la Sibérie, puis la Russie et finalement l’Europe.

La Mongolie

À l’été 1920, le baron et sa cavalerie franchirent la frontière et prirent la route de la capitale mongole Ourga. Les bolcheviks, lorsqu’ils l’apprirent, redoublèrent d’efforts pour soutenir le clan de Soukhé Bator, chef des communistes mongols, qui envoya des partisans contre la Division d’Ungern. Mais le baron, s’enfonçant davantage en direction de la steppe, traversant rivières et forêts, s’évanouit dans la nature. En octobre 1920, après avoir été porté disparu par la presse occidentale – qui suivait avec passion la folle aventure du dernier général blanc –, Ungern, accueilli en libérateur par la population, fit sa réapparition et s’employa à attaquer Ourga pour en chasser les Chinois. Rejoint par des Cosaques errants, des Russes issus des armées blanches en déroute, des Tibétains, des Mongols, des Bouriates et des fuyards de toute origine ayant trouvé refuge dans les environs, Ungern finit par prendre la ville malgré la large supériorité numérique des Chinois.

Ungern-Sternberg, à Ourga, avait rétabli le Bogdo Khan sur son trône et jouissait d’une confiance sans faille des Mongols, qui, à travers lui, voyaient renaître le prestige de leurs ancêtres. Mais le baron, pensant que Semenov, replié sur la Mandchourie, allait peut-être le soutenir depuis l’Extrême-Orient, il se décida pour la Transbaïkalie avec l’idée d’une reconquête de la Sibérie occidentale. En mai 1921, après avoir été béni par le Khoutouktou et avoir reçu le titre de « khan » de Mongolie, Ungern quitta donc Ourga avec sa Division, ne laissant sur place que cent cinquante hommes pour protéger la ville. Mais entre-temps, les forces de Soukhé Bator avaient pris de l’importance. Avec l’aide des Soviétiques, celui-ci avait fondé un gouvernement provisoire de Mongolie et pris la tête d’une armée révolutionnaire. Après le départ d’Ungern, il fit son possible pour tenter de rompre l’entente entre le baron et le Bogdo Khan, auquel il proposa de lutter ensemble afin de préserver l’indépendance de leur pays. Mais le Khoutouktou refusa de se retourner contre Ungern, qu’il assura être un ami de leur peuple et un défenseur de la Mongolie. Soukhé Bator fit alors appel à l’aide des Soviétiques, qui franchirent la frontière en juin 1921 pendant que lui-même entrait dans Ourga et s’y imposait. Ungern, avec ses quatre mille hommes, n’avait aucune chance contre les troupes mongoles et russes qui comptaient ensemble quelque quinze mille soldats parfaitement équipés, entraînés et disciplinés. Ici ou là, le baron Ungern parvint encore à remporter quelques victoires contre les bolcheviks, mais sans base arrière ni secours possible son échec était programmé. Ce furent ses officiers qui complotèrent contre le baron lorsqu'ils comprirent que l'aventure touchait à sa fin. Ungern s’enfuit et trouva refuge dans l’escadron d’un prince mongol. Mais là aussi, ses ennemis s’étaient regroupés et bien que l’on ne sache pas vraiment comment les événements se déroulèrent, il se retrouva aux mains de partisans de Soukhé Bator, qui le ligotèrent et l’abandonnèrent sur place après s’être prosternés devant lui ; en Mongolie, toujours, Ungern était le Dieu de la guerre et même ses ennemis continuaient de le respecter. Une chose est sûre, c’est que le baron fut pris par les Rouges ; ficelé ou endormi, sous un arbre, dans une charrette ou sous une tente, on ne sait trop, mais en tous les cas trahi par les Mongols. Cette « capture », soit organisée soit accidentelle, permit aux bolcheviks d’arrêter eux-mêmes leur premier général blanc.

Le 15 septembre 1921, s’ouvrit à Novonikolaïevsk le procès du baron Ungern-Sternberg, qui fut traité avec déférence ; comme pour les Mongols, cet homme exceptionnel forçait le respect et la considération, même à ses ennemis. Les chefs d’accusation retenus contre lui furent de s’être battu contre la révolution, d’avoir été un agent des Japonais et d’avoir commis des crimes. Il fut reconnu coupable sur tous les points et exécuté le soir même. Selon le XIIIe Dalaï-Lama, Ungern-Sternberg était la réincarnation d'un Mahakala (divinité du bouddhisme).

Le «baron fou»

De Roman Ungern-Sternberg on a dit beaucoup d’horreurs sans chercher à trier la réalité du mythe. On le présente volontiers, aujourd’hui encore, en homme dément, sanguinaire et cruel, sadique et barbare. Pourtant, comme le précise Léonid Youzéfovitch dans sa biographie, on n’appela Ungern le « baron fou » qu’après sa mort. Du temps de son vivant, aucun témoignage ne vint accréditer ce portrait apocalyptique, pas plus dans les rapports administratifs de Tchita ou Kharbin que chez les Chinois, les Mongols, les Japonais ou même les bolcheviks. Sans nier les aspects excessifs que pouvait comporter le caractère d’Ungern, il ne faut pas perdre de vue que cette effroyable guerre civile diffusait une atmosphère démente, au sein de laquelle le baron n’était après tout qu’un acteur comme tant d’autres. Par ailleurs, on a souvent attribué à Ungern les abus de Semenov à une époque où les deux hommes étaient étroitement associés et fréquemment confondus. Mais la principale raison qui fit passer Ungern pour un monstre fut la présence à ses côtés du colonel Leonid Sipaïlov, un bourreau sadique qui était l’exécuteur de ses basses œuvres et qui avait auparavant servi chez Semenov. Selon les sources de première main aujourd’hui à disposition[4], c’est à lui et à ses aides que sont imputables la plupart des massacres et des abominations perpétrés.

Certes, le « baron fou » était impitoyable et exigeant, mais il avait malgré tout un idéal d’ordre et de justice. Son ambition était de redonner à l’Occident la sagesse qu’à ses yeux l’Orient avait su conserver et non pas d’imposer sa dictature pour sa satisfaction personnelle. Une fois parvenu dans Ourga il y entreprit de profondes réformes : il fit nettoyer la ville par ses hommes, réparer la centrale électrique, puis construire des ponts, installer un réseau téléphonique et de télégraphie sans fil, organiser des transports en commun, rouvrir les écoles, bâtir un hôpital et même créer un journal et une monnaie nationale.

Approche de Mikhaïl W. Ramseier dans Cosaques

Dans «Cosaques», Mikhaïl W. Ramseier rapproche la figure d'Ungern avec celle du conquistador Lope de Aguirre, qui, sous bien des angles partagea le même parcours et la même réputation: les deux hommes avaient en commun un irrépressible besoin d’indépendance, un caractère indomptable et une remarquable carrière de guerrier, ainsi qu'un destin tragique s’achevant brutalement au terme d’une épopée désespérée. Tout comme Aguirre descendant le Marañon avec ses hommes, à la recherche d’une terre où fonder la société dont il rêvait, Ungern traversa la Transbaïkalie avec ses Cosaques, en quête lui aussi d’un monde plus juste et plus droit. Il tenta d’améliorer les conditions de vie à Ourga, tout comme Aguirre le fit au Venezuela[5]. Privilégiant une existence simple et sans artifice, ne recherchant jamais le pouvoir pour eux-mêmes, Ungern et Aguirre étaient proches des petites gens et vivaient à la dure au milieu de leurs soldats. Aguirre disait de lui-même qu’il était la « colère de Dieu » ; Ungern était quant à lui le « Dieu de la guerre ». Et derrière la légende et la rumeur populaire, les archives montrent aujourd'hui que ces hommes étaient des chefs respectés, aux ambitions utopiques mais nobles. Dans les deux cas, le parcours sans concession de ces idéalistes à la rigueur intransigeante leur forgea une réputation de fous sanguinaires et laissa à la postérité une aura romantique au goût d’Apocalypse.

Le baron Ungern, personnage de fiction

  • Roman Von Ungern-Sternberg apparaît dans la bande dessinée d'Hugo Pratt Corto Maltese en Sibérie qui fait partie de la série Corto Maltese.
  • Il est également le personnage central d'une autre BD de Crisse, parue en 1988 aux éditions Vent D'Ouest, intitulée : "L'Ombre des Damnés - Ungern Kahn - Mongolie 1921". Il y est dessiné sous les traits de l'acteur allemand Klaus Kinski.
  • Il est un des personnages de : De Goulane, Robert : Les seigneurs de la mort, Editions de la Table Ronde, 2006,(ISBN 2710328275).
  • Le baron Ungern est également le personnage principal du roman de l'écrivain communiste Vladimir Pozner, paru aux éditions Denoël en 1937 et réédité chez Actes Sud / Babel en 2005, "le mors aux dents".
  • Il apparaît aussi dans le roman En attendant le roi du monde d'Olivier Maulin.
  • Le groupe Paris Violence lui dédie une chanson intitulée "Ungern Sternberg" dans leur album "Ni fleurs ni couronne".
  • On compte également une apparition du Baron von Ungern-Sternberg dans la bande dessinée "Taïga Rouge" de Perriot&Malherbe, Editions Dupuis, 2008, (ISBN 9782800141664).

Notes et références

  1. Cosaques, Mikhaïl W. Ramseier, Nemo, 2009.
  2. Le rapport du Japonais Tanaka Giichi, ministre de la Guerre, dévoilait officiellement ces ambitions en 1927 : « Pour conquérir la Chine, nous devons d’abord conquérir le Mandchourie et la Mongolie. Pour conquérir le monde entier, nous devons d’abord conquérir la Chine… ». Appelé Memorandum, ce « plan Tanaka » brossait les grandes lignes du projet japonais de conquête du monde, qui fut d’ailleurs suivi jusqu’en 1945, date de l’effondrement du Japon.
  3. De Mandchourie, Semenov tenta encore de résister pendant quelques mois, puis s’exila au Japon, où il vécut dans le luxe grâce à la fortune qu’il avait amassée. Par la suite, il collabora encore avec les services secrets japonais, en Corée, en Chine et en Mandchourie, où il sera finalement capturé par les Russes au lendemain de la chute du Japon, en septembre 1945, et condamné à mort par pendaison.
  4. Outre les documents administratifs et les témoignages de Wrangel et d’Ossendowski, on compte encore quelques précieuses sources directes sur Ungern : Boris Volkov, officier blanc opposé au baron et qui, après avoir été condamné à mort à Ourga, parvint à s’enfuir sur la Chine puis l’Amérique, a laissé des notes prises sur le vif ; Dmitri Perchine, ethnographe installé à Ourga lors de l’invasion d’Ungern, écrivit ses mémoires en 1935 ; Nikolaï Riaboukhine, officier blanc et ancien médecin personnel de l’ataman Doutov devenu chef de l’hôpital ambulant de la Division asiatique, publia lui aussi l’histoire du baron vue de l’intérieur. Voir: The Story of Baron Ungern-Sternberg told by his Staff Physician, par Nikolay Riabukhin, Hoover Institution Archives (réf. CSUZHH697-A), Stanford, USA ; Ungern-Sternberg : enfin une biographie, de Dany Savelli, Association Anda, bulletin N° 18, juillet 1995 ; Boris Volkov : About Ungern (trad. Elena Varneck) dans « Material ob Ungerne » 1921-1931 ; Hoover Institution Archives (HIA), Stanford, USA.
  5. La Voile noire, M. W. Ramseier, Favre, 2006.

Annexes

Bibliographie

  • Ungern Le Baron fou, Jean Mabire (1977) (édition Le livre de poche) n° 4876, (ISBN 2253015431)
  • Mabire, Jean : l'héritier blanc de Gengis Khan, les Editions du veilleur de proue, Rouen, 1997(ISBN 2912363020)
  • Youzefovitch, Léonid: Le baron Ungern Khan des steppes, Editions des Syrtes, 2001, (ISBN 2845450362)
  • (en) Middleton, Nick: Baron Von Ungern-Sternberg, Short Books, 2001, (ISBN 0571208959)
  • Pozner, Vladimir, Le mors aux dents, Babel, 2005, (ISBN 2742756825)
  • Ossendowski, Ferdynand, Betes, hommes et dieux , Phébus, 1999, (ISBN 2859403558)
  • Ramseier, Mikhaïl W.: Cosaques, 2009, (ISBN 2940038392)
  • Sablé, Erik: Ungern, Pardes coll. Qui suis-je ?, 2006, (ISBN 2867143829)
  • Volkov, Boris: About Ungern, (trad. Elena Varneck) dans « Material ob Ungerne » 1921-1931 ; Hoover Institution Archives (HIA), Stanford, USA.
  • Savelli, Dany: Ungern-Sternberg : enfin une biographie" ; Association Anda, bulletin N° 18, juillet 1995.
  • Riabukhin, Nikolay: The Story of Baron Ungern-Sternberg told by his Staff Physician ; Hoover Institution Archives (réf. CSUZHH697-A), Stanford, USA.


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