Tramway de strasbourg

Tramway de strasbourg

Tramway de Strasbourg

Tramway de Strasbourg
TramStrasbourg lineB Elsau 2versLingolsheim.JPG
Situation Strasbourg, Bas-Rhin
France France
Type Tramway
Entrée en service 25 novembre 1994
Longueur du réseau 53 kilomètres
Lignes 5
Ligne F en construction.
Stations 75
Rames Alstom Citadis 403
Eurotram
Fréquentation 280 000 passagers par jour[1].
Écartement des rails 1 435 mm
Propriétaire CUS
Exploitant CTS
Vitesse moyenne 23 km/h[réf. nécessaire]
Vitesse maximale 80 km/h
Lignes du réseau
A B C D E F

Le réseau de tramway de Strasbourg est un système de transport en commun, qui fonctionne depuis le 25 novembre 1994 qui dessert l'agglomération de Strasbourg en France. Ce réseau comporte 5 lignes d'une longueur totale de 39 kilomètres de voies pour 53 kilomètres de lignes commerciales[2], ce qui en fait le deuxième réseau de tramway de France après celui de Lyon par la longueur du réseau.

Ce réseau a été le premier en France à faire rouler des rames à plancher bas intégral : le matériel est constitué de 53 rames Eurotram au design futuriste, auxquelles se sont ajoutées, ces dernières années, 41 rames Citadis reprenant le design des Eurotram. Le réseau de tramway strasbourgeois, contrairement à celui des autres villes de France, est maillé : dans le centre-ville, tous les tronçons sont parcourus par deux lignes, ce qui facilite les correspondances et augmente les fréquences au cœur de l'agglomération.

Sommaire

Hier

L'ancien réseau (1878-1960)

Tramway de Strasbourg.

Le tramway strasbourgeois a été créé en 1878 et était à l'origine à traction hippomobile. L'électrification de ce réseau fut achevée en 1900 et atteint sa plus grande extension (82,7 kilomètres) en 1937. Il existait, par ailleurs, un réseau de tramway interurbain de 194 kilomètres à voie métrique, construit entre 1886 et 1909, qui reliait l'agglomération strasbourgeoise aux communes de la région jusqu'au pied des Vosges, à Colmar ainsi qu'à Bade. Presque la moitié de ce réseau se situait de l'autre côté du Rhin.

En 1930, les 234 kilomètres de voies du tramway assuraient plus de 55 millions de voyages par an, et reliaient la ville à Marckolsheim, Truchtersheim, Westhoffen et à Ottrott[3].

Le réseau allait jusqu'à transporter 71,5 millions de passager en 1943. Pendant les années 1950, le tramway, déjà fragilisé par la guerre, doit faire face à la concurrence d'autres transports comme l'automobile, la bicyclette ou l'autobus. Le tramway ne satisfait plus le besoin de confort des utilisateurs, et la dernière rame est reléguée au dépôt, le 1er mai 1960. Les lignes de tramway furent alors toutes remplacées par des lignes de bus, tandis que le nombre de voitures augmentait.

Le retour du tramway

Le tramway, qui avait disparu de l'agglomération strasbourgeoise en 1960, a été réintroduit dans la ville, en 1994, exploité par la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS). La création du réseau s'est accompagnée d'opérations d'urbanisme visant à privilégier l'accès au centre-ville par le tramway et les modes de transport doux. En parallèle, des parc relais ont été construits près des stations situées à la périphérie, pour inciter les automobilistes à laisser leurs véhicules et à prendre le tramway. En effet, c'est en partant d'un constat des conséquences négatives de l'omniprésence de l'automobile (pollution, circulation difficile, stationnement anarchique) que la municipalité socialiste de l'époque propose la construction d'un réseau de tramway, pour transformer en quartier piéton et réaménager le centre-ville, désengorger et fermer à l'automobile les transversales traditionnelles, et réduire le stationnement en le redirigeant vers des parking-relais situés à la périphérie.

Le réseau actuel (Depuis 1994)

Les grandes dates

Le réseau de tramway actuel s'est constitué en quatre étapes :

Station Homme de Fer, principal pôle de correspondance.
Rames Citadis et Eurotram sur les lignes B et C dans l'arrière-station d'Elsau.
  • 2000 : Le 1er septembre 2000, la deuxième ligne majeure comprenant les lignes commerciales B et C d'une longueur totale de 11,9 kilomètres est mise en service. Le terminus commun se situe dans le nouveau quartier résidentiel strasbourgeois de l'Elsau. La ligne traverse ensuite le centre-ville du sud-est au nord-ouest. Elle croise les lignes A et D à la station Homme de Fer, située à proximité de la Place Kléber, qui devient alors le cœur du réseau, c'est-à-dire la principale station de correspondance du réseau. Au niveau de la station République, la ligne C se débranche et poursuit jusqu'au terminus Esplanade en traversant le quartier de l'université. La ligne B se dirige vers le nord, dessert le parc des expositions à Wacken ; elle traverse les communes de Schiltigheim et Bischheim et s'achève au terminus de Hoenheim Gare, située sur la commune de Hoenheim.

Depuis septembre 2002, ce terminus dispose d'une correspondance avec une ligne de train de banlieue circulant sur la ligne Strasbourg - Lauterbourg.

Nouveau tronçon partagé entre les lignes C/D sur l'avenue Jean Jaurès.
  • 2007/2008 : La réalisation de cette phase a été retardée d'un an par un recours déposé par plusieurs associations et 3 particuliers (dont 2 élus verts)[4].
    • Le 25 août 2007 :
      • Lignes CD : La ligne D est prolongée de la station Étoile Polygone jusqu'au nouveau terminus Aristide Briand et la ligne C est prolongée de 4,2 kilomètres, depuis la station Esplanade permettant la desserte du quartier de Neuhof, enclavé dans le sud de Strasbourg. Ces deux lignes partagent le même tronçon sur 600 mètres entre les stations Landsberg et Jean Jaurès. Ces prolongements créent un nouvel axe nord-sud desservant la partie est du centre-ville.
      • La ligne E, une nouvelle ligne transversale est créée : elle emprunte un tronçon commun avec les autres lignes entre Wacken et Baggersee et a, entre autres, pour objectif de diminuer le trafic de correspondance à la station Homme de Fer.
    • Le 23 novembre 2007, la ligne E est prolongée sur 2,5 kilomètres de Wacken à Robertsau Boecklin. Ce prolongement dessert principalement le bâtiment du Parlement européen.
    • Le 30 janvier 2008 puis le 22 mai 2008, cette phase de restructuration se conclut par les ultimes prolongements de la ligne B d'Elsau à Ostwald Hôtel de Ville puis jusqu'à Lingolsheim Tiergaertel pour un total de 4,9 kilomètres[5].

Ainsi, la dernière phase d'extension du réseau mise en service à partir de 2007, s'acheva en mai 2008 et permit la création de 13,5 kilomètres de voies et de 18 kilomètres de lignes commerciales.
Ces prolongements ont permis de transformer un réseau en forme de croix dont le centre était la station Homme de Fer en un réseau maillé avec des tronçons parcourus par deux lignes dans le centre-ville qui multiplient les possibilités de correspondance et permettent d'augmenter les fréquences au cœur de l'agglomération. Cette conception, unique à ce jour en France, est par contre proche de celle en vigueur dans les réseaux allemands et suisses.

Conception et réalisation

Terminus Hoenheim Gare.

La mise en place du réseau de tramway n'a pas seulement permis de traiter la question des déplacements dans l'agglomération, mais s'est également accompagnée d'une réorganisation complète de la ville. La même démarche avait été retenue lors de la mise en place du réseau de tramway de Grenoble en 1987 avec des résultats probants. La construction des lignes de tramway dans la vieille ville a permis de repousser la circulation automobile hors du centre-ville. La place Kléber qui voyait passer jusque là 50 000 véhicules par jour est désormais réservée aux piétons. Le nombre de places de parkings dans le centre-ville a été fortement réduit. À la place, environ 4 500 places ont été créées réparties dans 9 parking relais situés dans les quartiers périphériques. Les lignes de bus ne desservent plus le centre-ville mais rabattent le trafic vers le réseau de tramway : les principales stations de correspondance sont Baggersee, Montagne Verte sur les lignes B et C ainsi que Rotonde à l'est de la gare principale. Alors qu'il circulait encore 9 lignes de bus avant 2000 dans le centre-ville, il n'en circule plus aujourd'hui que 2.

Une attention particulière a été apportée à l'intégration du tramway dans la ville. Un architecte a été désigné par la ville pour prendre en charge ce sujet. Le nombre de voies dédiées à la circulation automobile a été réduit sur un grand nombre d'axes afin de laisser la place aux tramways. C'est ainsi le cas, dans le quartier de l'université, où le boulevard de la Victoire était auparavant une avenue à 4 voies avec un terre-plein central planté d'arbres qui servait de parking : le nombre de voies a été réduit à 2 pour laisser passer le tramway et le terre-plein central est désormais dédié à la circulation piétonnière et cycliste.

Ces mesures ont été appliquées non seulement en centre-ville mais également dans les quartiers périphériques. À Hautepierre, quartier résidentiel strasbourgeois construit dans les années 1970, les larges avenues ont été réduites au profit du tramway et des piétons. Le terminus Hoenheim Gare et le parking-relais adjacent dessinés par l'architecte Zaha Hadid, ont été récompensés en 2003 par le prix de l'Union européenne pour l'architecture contemporaine Mies van der Rohe. Sur un tiers du réseau, en particulier dans les banlieues, la voie est engazonnée.

Aujourd'hui

Actuel plan du réseau

Les cinq lignes

Le Réseau de tramway strasbourgeois est exploité par la Compagnie des transports strasbourgeois. Il est composé de cinq lignes qui desservent la commune de Strasbourg ainsi que celles de Bischheim, Hoenheim, Illkirch-Graffenstaden, Lingolsheim, Ostwald et de Schiltigheim, soit sept communes. Ce réseau comporte 53 kilomètres de voies commerciales. Au centre-ville, la principale station Homme de Fer (à proximité de la Place Kléber) voit les quatre premières lignes se croiser.

Globalement sur le réseau : de 6h30 à 20 heures, la fréquence est de 5 à 6 minutes sur les branches terminales parcourues par une seule ligne, le double sur les tronçons desservis par deux lignes. En fin et début de journée, le dimanche et les jours fériés cette fréquence passe à 15 minutes. Sur les tronçons parcourus par deux lignes (environ 40% du réseau "physique"), la fréquence est donc doublée[6].
Les tramways bénéficient d'un système de priorité aux carrefours comportant des feux.

Le réseau, aujourd'hui, composé de soixante-six stations[7], se décompose, comme dit précédemment, en cinq lignes couvrant l'agglomération strasbourgeoise :

Ligne Terminus Service assuré
A Hautepierre MaillonIllkirch Lixenbuhl Tous les jours, toute la journée sur l'ensemble du parcours
B Hoenheim GareLingolsheim Tiergaertel Tous les jours, toute la journée sur l'ensemble du parcours
C ElsauHomme de FerNeuhof Rodolphe Reuss Tous les jours, entre 6h30 et 20h30 sur la totalité du parcours, sinon limitation au parcours Homme de FerNeuhof Rodolphe Reuss
D Rotonde ↔ Aristide Briand Tous les jours, toute la journée sur l'ensemble du parcours
E Robertsau Boecklin ↔ Baggersee Tous les jours, toute la journée sur l'ensemble du parcours

Ligne de Nuit[8]  :

Pour répondre à une demande accrue de service de nuit, des bus circulent la nuit, sous le nom de Ligne de Nuit, une ligne de bus spéciale ayant pour mission de desservir les lieux de vie nocturne, entre 23h30 et 4h30, le samedi ou 5h30, le dimanche, les vendredis et samedis (y compris les jours fériés), prenant ainsi le relais du réseau Tramway.

Elle relie Robertsau Boecklin à Campus d’Illkirch en passant par le Pont Phario, la route de Bischwiller, Les Halles, le Quartier de la Gare, la Krutenau, le Neudorf, la Meinau et le Baggersee, desservant ainsi La Laiterie, le Rétro, le Offshore, le Living room... ainsi que tous les lieux animés des quartiers étudiants et les Cités Universitaires de Strasbourg.

La Ligne de Nuit fonctionne à travers un départ toutes les heures, à 23h30, 0h30, 1h30, 2h30, 3h30 et 4h30, de chaque terminus.

Les stations

Station avec la colonne Wilmotte.

Les stations du tramway sont signalées par des colonnes, conçues par le designer Jean-Michel Wilmotte. Le long des lignes A et D, celles-ci affichent également des textes du mouvement littéraire de l'Oulipo (ouvroir de littérature potentielle)[9]. Le texte est constitué de calembours et allusions à la désignation des stations. Certaines stations affichent sur ces mêmes colonnes, des bandes dessinées humoristiques du dessinateur Alain Séchas.[10]

Sur chaque quai, une colonne présente les informations indispensables à votre voyage : un plan complet du réseau, les horaires théoriques de passage. Elle est aussi composée d'un distributeur automatique de titres qui proposent la quasi-totalité des tickets et abonnements du réseau urbain, y compris les titres spéciaux ou occasionnels, avec la possibilité de régler les achats en espèces jusqu'à 26,50 € ou par carte bancaire, sans montant minimum. Un écran permet la système d'information en temps réel est présent sur chaque colonne[7].

De plus, les quais ont une longueur d'environ 45 mètres et comportent des rampes d'accès. Sur la ligne A, première ligne construite, les quais sont hauts de 245 millimètres et sont, de ce fait, 66 millimètres plus bas que le plancher des rames. Pour fournir un accès aisé aux rames, des rampes ont été aménagés au niveau de la première porte. Tous les quais construits depuis, ont une hauteur de 305 millimètres[11].

Le matériel roulant

Articles détaillés : Bombardier Flexity Outlook et Citadis.

Aujourd'hui, le parc roulant du réseau est composé de Bombardier Eurotram ainsi que de Alstom Citadis 403...

Pour la création du réseau en 1994, un matériel entièrement nouveau a été conçu. L'objectif était de disposer de rames à plancher bas intégral dont le design original permettrait de souligner le renouvellement urbain associé au nouveau mode de transport. L'Eurotram, désignation de ce nouveau tramway, est né d'une collaboration entre la société italienne Socimi et l'entreprise de transports de l'agglomération, la CTS. La face avant constituée d'une grande baie vitrée bombée donne une apparence particulièrement futuriste à la rame. La surface des baies vitrées de part et d'autre de la rame est particulièrement importante dans le but de donner l'impression aux passagers de circuler dans un véritable « trottoir roulant ». L'Eurotram est conçu de manière modulaire : entre les caisses de tête se trouvent des caisses voyageurs suspendues reliées entre elles par des modules d'intercirculation reposant sur des essieux[12].

Pour l'ouverture de la ligne A, 26 rames à 8 essieux de type Bombardier Eurotram sont livrées en 1994 et 1995. Ces rames longues de 33,1 mètres peuvent transporter 210 passagers. Chaque rame comporte 3 caisses principales et ont une puissance de 336 kW répartis sur 12 moteurs. La CTS prend livraison entre 1998 et 2000 d'une deuxième lot de rames : le nouveau matériel comprend 10 rames à 8 essieux et 17 rames à 10 essieux. Ces derniers tramways dits « jumbo », longs de 43,05 mètres, permettent le transport de 270 passagers; comportant 4 caisses principales intermédiaires chaque rame pèse 51 tonnes et développe une puissance de 424 kW répartie sur 16 moteurs. Leur mise en exploitation souleva quelques critiques : les portes à un seul battant, longues à s'ouvrir et se fermer, allongeaient le temps de stationnement aux arrêts. La grande baie vitrée de la face avant entrainait un échauffement excessif de la cabine du conducteur[12].

Après la faillite de Socimi, la construction des Eurotram a été reprise par, le partenaire du consortium, la société ABB. C'est après différents rachats et fusions que l'Eurotram est entré dans l'offre du constructeur Bombardier. Pour des raisons de coûts, l'Eurotram étant proposé à un prix supérieur d'un tiers aux productions équivalentes, la Compagnie des transports strasbourgeois, pour faire face à l'accroissement du réseau, commanda le 15 juillet 2003, les nouvelles rames à la société Alstom : 41 rames de type Citadis 403 comportant 7 caisses. Les 41 rames furent livrées à partir de 2005: elles comportent 10 essieux et ont une longueur de 45,06 mètres pour une capacité de 288 passagers. Constituées de 7 caisses (il n'y a pas module d'intercirculation), elles pèsent 53,2 tonnes et sont dotées d'une puissance de 720 kw répartie sur 3 bogies moteurs. La face avant, reprend à la demande du CTS, le design de l'Eurotram. Pour pallier le porte-à-faux important des têtes de rame (l'implantation des essieux est différente sur les Citadis 403 et les Eurotram), les rames Citadis comportent un essieu supplémentaire sous les faces avant. Un des apports du nouveau matériel est la présence de portes à double battant qui permettent une circulation plus rapide des passagers aux arrêts[12].

Dépôts

Le réseau de tramway strasbourgeois utilise les trois dépôts suivants pour remiser et entretenir les rames :

Dépôt de Cronenbourg

Le dépôt Cronenbourg.

L'Unité de Production Cronenbourg remise les rames des lignes A et D. Bâti en 1931 pour les tramways à voie métrique de l'époque, il fut utilisé à compter de 1960 par les bus. En vue de la mise en service de cette ligne, le dépôt fut complètement agrandi et rénové entre 1992 et 1994. Le dépôt est relié par un long tronçon à la station Rotonde à l'extrémité ouest du tunnel de la gare.

Aujourd'hui, il abrite notamment :

  • le siège social de la CTS ;
  • un remisage bus couvert de 6700 m² ;
  • un remisage tram de 6300 m² pouvant contenir jusqu'à 30 rames ;
  • une station-service bus ;
  • un atelier mixte bus/tram de 12 000 m² ;
  • une station service tram ;
  • le poste de commandes centralisées (PCC), d'où sont régulées à distance, l'ensemble des lignes de tramway et de bus.

Dépôt de l'Elsau

Le dépôt de l'Elsau.

L'Unité de Production Elsau remise les rames de la ligne B et une partie des rames de la ligne C, depuis septembre 2000. Elle ouvrit ses portes en septembre 1999 et comprend :

  • un bâtiment administratif ;
  • un remisage bus couvert de 1872 m² ;
  • un remisage tram de 6840 m² ;
  • une station service bus ;
  • un atelier bus ;
  • un atelier tram ;
  • une station service tram ;
  • une station de compression du gaz naturel de ville, nécessaire à l'approvisionnement des bus au gaz.

Dépôt de la Kibitzenau

Le dépôt Kibitzenau.

L'Unité de Production Kibitzenau, un récent dépôt réalisée dans le cadre des travaux d'extension du réseau tramway en 2007/2008, remise les rames de la ligne E ainsi que l'autre partie des rames de la ligne C. Elle fut mise en service en janvier 2006 pour le bus et le 25 août 2007 pour le tramway, sur le nouveau tronçon situé au niveau de la piscine de la Kibitzenau, en face de la station du même nom. Ainsi, ce nouveau dépôt, mixte (bus et tram) permet notamment d'accueillir les rames supplémentaires liées à l'extension du réseau.

Il comprend également :

  • Un bâtiment d'administration et d'exploitation
  • Des ateliers de réparation Bus et Tram
  • Des stations-service Bus et Tram
  • Une voie d'essai des tramways
  • Des remisages bus et tramways
  • Une sous-station électrique
  • Une station de compression au gaz naturel, permettant une relance du programme d'équipement de bus au gaz naturel de ville.
Afficheur électronique.
Afficheur électronique.

Système d'information en temps réel

En station, sur chaque quai, des afficheurs électroniques informent en permanence les voyageurs de la destination et du temps d'attente des prochaines rames. Enfin, toutes les stations sont reliées au Poste de Commandement Info, depuis lequel des informations vocales sont diffusées en cas de perturbations importantes.

Les tramways sont équipées d'un système d'information voyageurs embarqué. À l'annonce des stations est associée un jingle sonore propre à chaque station, créé par Rodolphe Burger, compositeur de musique conceptuelle et ancien étudiant en philosophie.[11]

Tarification et financement

Valideur CTS

La tarification des lignes de tramway et des réseaux de bus urbains exploitées par la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS) est accessible avec les mêmes abonnements. L'aller simple hors réduction coûte 1,40 €, (carnet de 10 tickets à 12 €). Le stationnement dans les parking relais est facturé 2,80 € pour la journée. Le ticket valable sur tout le réseau (bus et tramway) pour une journée et un nombre de voyages illimité revient à 3,60 €. Il existe différentes formules d'abonnement bus + tramway permettant un nombre de voyages illimité : mensuel (41€ avec place au parking-relais 51 €), annuel (410 € avec parking-relais 510 €). Il existe la gamme habituel de tarif réduit pour les étudiants, plus de 65 ans, invalides. Les tickets et abonnements. Une carte à puce (Badgeo) personnalisée et rechargeable est proposée comme support (obligatoire pour les abonnements). Les tickets et abonnements peuvent être achetés dans des distributeurs automatiques présents dans les stations sauf s'ils incluent la place parking-relais sont vendus à des distributeurs automatiques présents dans les stations.[13]

Le financement du fonctionnement de la ligne, entretien, matériel et charges de personnel, est assuré par la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS).

Demain

Plan du réseau avec les extensions

Le réseau de tramway strasbourgeois est loin d'être finalisé, de nombreux prolongements et créations de ligne sont encore à venir[14] :

  • La ligne A
    • À partir de Hautepierre Maillon : Trois nouveaux terminus ont été approuvés du côté de Hautepierre, pour une mise en service prévue pour fin 2013 :
      • La ligne A1 qui prolongera la ligne actuel vers le VLIO avec un déplacement de l'arrêt actuel Hautepierre Maillon, et la création de trois nouveaux arrêts et d'un terminus à "Oberhausbergen Sud".
      • La ligne Zénith, à voie unique, utilisé uniquement à l'occasion de spectacle, rejoindra le tracé au niveau de la nouvelle ligne A1.
      • La ligne A2, prendra source à Dante en direction de Koenigshoffen et l'avenue François Mitterrand, avec un terminus à ce niveau.
    • À partir de Illkirch Graffenstaden : Un prolongement de la ligne vers le centre d'Illkirch-Graffenstaden est prévue à une échéance encore inconnue à ce jour.
  • La ligne B

À ce jour, la ligne est achevée, mais à très long terme, il est prévu de la prolonger jusqu'à Lingolsheim Gare.

  • La ligne C

Elle sera prolongée vers la cité Meinau mais à une échéance inconnue à ce jour.

  • La ligne D
    • À partir de Rotonde : La ligne pourrait être prolongé vers le campus étudiant de Schiltigheim
    • À partir d'Aristide Briand : Après un long sommeil, l'extension vers Kehl en Allemagne, depuis Aristide Briand, est remise en tête des extensions prioritaires. Celle-ci ferait 2,8 km et aurait pour terminus la gare de Kehl. Elle serait mise en service en 2014.
  • La ligne E

Elle sera prolongée vers le centre de la Robertsau à une échéance encore inconnue à ce jour.

  • La ligne F
Article détaillé : Ligne F du tramway de Strasbourg.

Cette nouvelle ligne, qui sera la portion urbaine du tram-train, sera mise en service à partir de décembre 2010, et reliera la Place de la Gare (nouvelle station en surface) à Robertsau Boecklin, terminus partagé avec la ligne E, et Vauban dans le quartier de l'Esplanade, avec à la clef, la création de 3 nouvelles stations. En effet, cette ligne de tramway sera prolongée, à l'horizon 2014, vers Gresswiller et Barr en utilisant les voies des TER Alsace et deviendra par la même occasion une ligne de tram-train. Elle facilitera, entre autres, la desserte de l'aéroport de Strasbourg Entzheim. À cette échéance, la desserte de Koenigshoffen sera effectuée.

  • La ligne G

Elle constituerait la ligne de tramway circulaire du réseau. Limitée à une desserte strasbourgeoise, elle suivrait les tracés des lignes de bus 2, 10, 15. Il a été fait mention de cette ligne pour la première fois, en 2008, dans le nouveau schéma directeur de la CUS, mais, il s'agit avant tout d'un projet à très long terme : c'est-à-dire aux alentours des années 2020/2030.

Ainsi, la plupart des extensions en projet ne verront pas le jour immédiatement, du fait du désengagement financier de l'État. On peut tout de même envisager l'achèvement du schéma directeur à l'horizon 2025[14].

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

Notes, sources et références

  1. Revue Villes et Transports n°417 12 dec 2007
  2. Les lignes empruntent des tronçons communs dans le centre-ville
  3. Strasbourg-tramway.fr - L'histoire du Tramway Suburbain
  4. Revue Villes et Transports n°417 12 dec 2007
  5. selon le site CTS au 20/2/2008
  6. dépliant CTS
  7. a  et b CTS - Tram
  8. CTS - La ligne de nuit
  9. www.oulipo.net
  10. The art programme for the Strasbourg tramway
  11. a  et b Les voix du tram
  12. a , b  et c Caractéristiques techniques : revue Connaissance du Rail n°316-317 oct-nov 2007
  13. dépliant CTS page 5
  14. a  et b Source bibliographique: Schéma directeur et direction des projets tramways de la Communauté urbaine de Strasbourg
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