- Toulourenc
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Toulourenc
Vallée du Toulourenc.
Le cours du Toulourenc.Caractéristiques Longueur 32 km Bassin 150 km2 Bassin collecteur le Rhône Débit moyen 1 32 m3⋅s-1 (hameau de Vaux à Malaucène) Régime torrentiel de type méditerranéen Cours Confluence l'Ouvèze Géographie Pays traversés France Régions traversées PACA, Rhône-Alpes Sources : SANDRE Le Toulourenc, rivière à caractère torrentiel du flanc nord du Mont Ventoux, délimite les départements de Vaucluse et de la Drôme. Elle prend sa source au pied du château d'Aulan près de Montbrun-les-Bains, coule sur près de 30 kilomètres avant de se jeter dans l'Ouvèze sur la commune d'Entrechaux.
Sommaire
Géographie
Sinuant selon les combes descendant de la montagne, elle a creusé dans la roche de son lit, en amont et en aval du hameau de Vaux des profondes gorges atteignant parfois 100 mètres. La gorge aval appelée « Estrechon » (à cause de son étroitesse) ne dépasse pas par endroits 1, 50 mètre de largeur et a une longueur de 3 kilomètres, de Notre Dame des Anges à Veaux. En amont du hameau, après un autre Estrechon un effondrement de blocs tient lieu de lit de rivière, puis les gorges se poursuivent jusqu'à Saint-Léger-du-Ventoux.
Communes traversées
- Département de la Drôme
Aulan (source),
Reilhanette,
Montbrun-les-Bains,
Plaisians,
Mollans-sur-Ouvèze,
Le Poet-en-Percip- Département du Vaucluse
Entrechaux,
Malaucène,
Saint-Léger-du-Ventoux,
Savoillan,
Brantes,
Faucon (embouchure sur l'Ouvèze)Géologie
Dans le couloir de failles séparant les massifs du Ventoux et de Lure des Baronnies (bassin vocontien), la vallée du Toulourenc a été le siège au cours de l'Aptien inférieur, puis de l'Albien moyen–supérieur de mouvements tectoniques importants[1].
Au cours de l'Albien, le démantèlement d'escarpements de failles dans les calcaires barrémo-bédouliens, s'accompagne de la mise en place de conglomérats et olistolithes[1]. Cette déformation s'opère en régime décrochant compressif[2].
Conjointement, une forte surrection que traduit une lacune méso-crétacée[3], est circonscrite à l'angle N-W de la plate-forme. L'ouverture de fossés dans la plate-forme par le jeu de failles a favorisé des coulées sableuses albiennes, issues de régions plus méridionales[1].
Hydrographie
- Font de Martin
Cette source, d'un débit de 30 à 100l/s, jaillit sur la rive droite du torrent, entre Saint-Léger-du-Ventoux et Brantes. Durant la période estivale, elle constitue le seul apport notable d'eau au Toulourenc. Son origine se trouve dans les poches calcaires perméables du Ventoux qui stockent les précipitations atmosphériques du versant nord. Les hydrologues considèrent qu'un apport provenant du flanc oriental de la montagne de Bluye est tout à fait envisageable[4].
- Notre-Dame des Anges
Cette source, située, sur la rive gauche de la vallée du Toulourenc, émerge d'une galerie qui s'enfonce sous la montagne du Rissas. Son débit, qui varie de 40 à 100 l/s, est complété par des apports d'autres petites sources qui jaillissent à quelques mètres de cette résurgence. Ce système est alimenté au sud par les infiltrations atmosphériques de la montagne de Rissas, au sud-est par le sommet de la Plate, et par les versants nord et nord-ouest de la montagne de Bluye[4].
Hydrologie
Le débit de la rivière est de type pluvial. Il est en période normale de 1, 32 m³/s. Lors des crues, il a été observé un débit journalier de 57, 7 m³/s avec des pointes instantanées ayant atteint 81 m³/s. Ce type de débit caractérise le régime des torrents sous climat méditerranéen[5].
Débit moyen mensuel du Toulourenc (en m³/seconde) mesuré à la station hydrologique du hameau de Vaux (Malaucène)
Données calculées sur 34 ans[5]Affluents
Le Toulourenc compte de nombreux affluents :
- Ravin de Combe d'Enraud (V6031000)
- Torrent de Quinsant (V6031020)
- Ravin de Lagrange (V6030520)
- Torrent d'Anary (V6030540)
- Ruisseau de Trémalaud (V6031220)
- Ruisseau de Champ d'Angros (V6031240)
- Ravin de Vic (V6031260)
- Ravin de Briançon (V6030560)
- Torrent du Maldaric (V6031360)
- Torrent du Bourboulet (V6031380)
- Torrent de la Sèpe (V6031400)
- Torrent de la Combe de la Mure (V6030580)
- Vallat du Revestet (V6031440)
- Vallat du Tombereau (V6031460)
- Vallat Grand du Rieufroid (V6030620)
- Vallat du Col du Comte (V6031520)
- Combe de Réchaume (V6031540)
- Vallat du Ras de Marceau (V6031560)'
- Vallat du Grand Ray (V6031580)
- Ravin du Pas du Loup (V6031600)
- Grande Combe (V6031640)
- Combe Fer (V6031660)
- Ravin de Borie (V6031680)
- Belle Combe (V6031700)
- Combe de Bouche-Grasse (V6031720)
- Ravin de l'Ismarde (V6031740)
- Combe des Gainons (V6031760)
- Vallon de Pater-Noster (V6031780)
(Les références entre parenthèses correspondent à leur numéro de fiche sur le site du SANDRE).
Histoire
Étymologie
En dépit de la légende, l'étymologie de Toulourenc n'a rien à voir avec son débit variable qui l'aurait fait dénommer « toul ou renc » c'est-à-dire « tout ou rien »[6]. Charles Rostaing souligne que, comme pour Toulon, cet hydronyme est lié a une divinité aquatique prélatine « Tolo », qui se retrouve dans Le Tholonet et Le Thoronet[7] ainsi que dans le dérivé occitan « toron » (source)[8].
La seconde partie est formée de deux suffixes -r -enco, ce dernier est un féminin « qui sert au départ à nommer les habitantes d'un lieu »[9]. Il est rarement employé en toponymie mais on connait Lalbenque, avec suffixe -incum (enco), qui s'interprète comme « celle qui vit sur la colline »[10], et baumolenco, désignant une « habitante de la grotte »[11]. La toulourenco désigne donc l'habitante (divinité) de la source christianisée avec Notre-Dame des Anges[12].
Bibliographie
- Georges Truc, L'eau en Vaucluse. Origine, fonctionnement, potentiel et qualité des réservoirs aquifères, Éd. Conseil Général de Vaucluse, Avignon, 1991
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- C. Montenat et al., L'accident tectonique du Toulourenc, C. R. Geoscience 336, 2004
- Avec failles senestres NE–SW et composante dextre pour l'accident du Toulourenc
- Aptien inférieur pro parte à Albien inférieur
- Georges Truc, op. cit., p. 27.
- Fiches des débits du Toulourenc au hameau de Vaux (Malaucène)
- Fausse étymologie du Toulourenc
- ISBN 2734806762) Charles Rostaing, Essai sur la toponymie provençale, Éd. Jeanne Laffite, Marseille, 1994, pp. 262-265. (
- Bénédiste et Jean-Jacques Fenié, Toponymie provençale, Sud-Ouest Université, Rennes, 2002, p.36.
- ISBN 2905405228) Philippe Blanchet, Lieux-dits en Provence, Éd. Librairie Contemporaine, 2003, p. 15. (
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, Paris, 1963, p. 1676.
- Philippe Blanchet, op. cit., p. 44.
- L'analogie se fait avec la source vauclusienne voisine du Groseau, dédiée aux nymphes Grisélides.
Catégories :- Cours d'eau de Vaucluse
- Système hydrologique du Rhône
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