Swisscoy

La SWISSCOY est un contingent volontaire de l'armée suisse au Kosovo au sein de la KFOR.

Historique

Insigne Swisscoy

Le 23 juin 1999, le Conseil fédéral a pris la décision de principe, se basant sur la résolution de l’ONU 1244, de participer à la Force de maintien de la paix au Kosovo (KFOR). Cette participation a vu le jour dès l'automne 1999 sous la forme d'un contingent composé d'une compagnie comprenant au maximum 220 volontaires. Il s'agit de la Swisscoy pour "Swiss Company".

En mars 2004, les militaires suisses de la Swisscoy ont été la cible de jets de pierres lorsqu’ils ont tenté de protéger des civils serbes face aux Albanais dans le village d’Orahovac^[1].

Organisation

Le contingent suisse est composé de deux éléments principaux: une compagnie d'infanterie (Swiss Inf Coy) et une compagnie de soutien (Swiss Sup Coy).

En plus de ces deux éléments principaux, divers autres détachements sont directement intégrés dans les structures internationales. Il s'agit notamment d'officiers d'état-major, du détachement aviation (Super Puma), de personnel médical au sein de l'hôpital militaire allemand de Prizren et du détachement de l'unité logistique multinationale.

Le contingent suisse partage le camp "Casablanca" avec le contingent autrichien.

Le détachement d'hélicoptères de l'armée suisse au Kosovo opère à partir de camp Bondsteel, rendu nécessaire par le démantèlement de l'ancienne base du camp de Toplicane, effective le 31 janvier 2011^[2].

Mission

La mission générale de la Swisscoy n'est autre que celle de la KFOR. C'est-à-dire assurer un environnement sûr et sécurisé (safe and secure environment), ceci afin de permettre une mise en place optimale des institutions du Kosovo.

Cette mission se traduit donc principalement par une présence dans les zones "sensibles".

La tâche de surveiller en permanence des objets particuliers dans leur zone d'engagement fait partie des tâches standards des forces d'infanterie du bataillon autrichien DULJE, dans lequel des éléments d'infanterie de la Swisscoy sont intégrés. Il s'agit en premier lieu d'enclaves de minorités serbes ainsi que d'établissements religieux orthodoxes^[3].

Équipement

Les soldats sont armés pour assurer leur propre sécurité. Ils disposent du Sig-Sauer P220 et du Fass 90 pour l'armement personnel. En armes collectives, ils disposent du véhicule blindé de combat d'infanterie Mowag Piranha.

Soutiens

Selon le conseiller aux États Hans Altherr, la mission de la Swisscoy au Kosovo se justifie par le fait qu'une nouvelle guerre sur place entrainerait d'une part une nouvelle vague de réfugiés sur la Suisse, et nous concernerait par le fait que la Suisse abrite déjà 10% de la population du Kosovo^[4].

Selon le Conseil fédéral, un Kosovo stable avec des perspectives d'avenir est dans l'intérêt de la Suisse. Les conditions sur place continuent à rendre nécessaire la présence de troupes internationales pour la paix (KFOR)^[5].

Critiques

Selon Beni Gafner, journaliste au Palais fédéral et colonel de l'armée suisse, "la troupe passe son temps à surveiller des maisons vides et à s’administrer elle-même"^[6].

Drames

La Swisscoy a eu a déplorer deux morts depuis le début de son engagement au Kosovo. Les deux décès se sont produits en 2007. Un mémorial combinant une symbolique mi-pierre brute mi-obélisque fut inauguré en 2008 à la caserne de Stans en la mémoire des suisses tombés en mission depuis 1992, dont les deux soldats de la Swisscoy^[7].

Liens

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• « Swisscoy », sur Wikiquote (recueil de citations)

• SWISSCOY - Site officiel de l'armée
• SWISSCOY (Swiss Company)
• Multi-National Task Force South
• Österreichisches Bundesheer - AUCON/KFOR
• Loi fédérale sur l’armée et l’administration militaire art. 66; Promotion de la paix

Notes et références

1. ↑ 19/03/2004, Le contingent suisse au Kosovo affronte une situation tendue, 24 Heures (journal)
2. ↑ Revue Swiss Peace Supporter, Nouveau site pour le détachement suisse d'helicoptères au Kosovo, par la rédaction, décembre 2010, p.30
3. ↑ Réponse du Conseil fédéral du 29.11.2006 à Alexander Baumann
4. ↑ Revue Swiss Peace Supporter, Un peu de Sarkozy ne gênerait pas, entrevue de Hans Altherr par François Furer, mars 2009, p.6
5. ↑ 07.3902 – Interpellation
6. ↑ La Swisscoy enlisée au Kosovo, par Beni Gafner Horizons et débats, numéro 41, novembre 2006
7. ↑ Revue Swiss Peace Supporter, Ils ont donné leur vie pour la paix, par François Furrer (cdt adj C Swissint), septembre 2008, p.16-17