Spilberg

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Steven Spielberg

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Steven Allan Spielberg
Steven Spielberg en 1999
Steven Spielberg en 1999

Nom de naissance Steven Allan Spielberg
Naissance 18 décembre 1946 (62 ans)
Cincinnati, Ohio
États-Unis
Nationalité(s) Drapeau des États-Unis Américaine
Profession(s) Réalisateur
Scénariste
Producteur
Film(s) notable(s) Les dents de la mer
Rencontres du troisième type
Indiana Jones
E.T. l'extra-terrestre
La Couleur Pourpre
Jurassic Park
La liste de Schindler
Amistad
Il faut sauver le soldat Ryan
A.I. Intelligence artificielle
Minority Report
La Guerre des mondes
Munich
Conjoint(e) Amy Irving (19851989)
Kate Capshaw (1991–présent)
Distinction(s) Chevalier de l'Ordre de l'Empire britannique

Cf. distinctions

Steven Allan Spielberg, OBE[1], Chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur[2] est un réalisateur, producteur, scénariste, producteur exécutif, producteur délégué et créateur américain, né le 18 décembre 1946 à Cincinnati (Ohio, États-Unis). Il a à son actif certains des plus gros succès financiers de l'histoire du cinéma, comme E.T. l'extra-terrestre ou Jurassic Park. Fondateur de la société de production Amblin et cofondateur du studio DreamWorks SKG, il a aussi créé la fondation Shoah Foundation Institute for Visual History and Education, dont l'objectif est de recueillir les témoignages de tous les survivants de la Shoah, et de les diffuser aux plus jeunes, dans le but d'éviter un nouveau génocide.

Sommaire

Biographie

Préambule

Les nombreux projets financiers du réalisateur Steven Spielberg ne cachent pas ses grandes œuvres cinématographiques. En effet, réalisateur du premier blockbuster de l'Histoire (Les Dents de la mer), il est reconnu pour ses nombreuses productions cinématographiques à succès, ainsi que pour ses activités de gestionnaire. Rares sont ses réalisations n'ayant pas connu la gloire. Sa filmographie est impressionnante tant elle compte de succès et de personnages presque entrés dans notre héritage culturel. Elle a permis d'imposer le règne d'Hollywood sur la planète et d'affirmer sa puissance d'illusionniste tout en dévelloppant çà et là des notes plus personnelles.

Cette filmographie est assez diverse, et on a coutume de la diviser en deux parties. La première concerne le cinéma dit « de divertissement » : Spielberg (qu'on appelle d'ailleurs le « roi du divertissement ») y traite ses sujets de façon enjouée, fantaisiste et enfantine mais tombe trop souvent pour certains dans les facilités de la violence et du cinéma « commercial ». On y trouve Les Dents de la mer, la saga des Indiana Jones, Hook ou la Revanche du Capitaine Crochet, 1941, Jurassic Park, Minority Report ou encore trois films sur les extraterrestres : Rencontres du troisième type, E.T. l'extra-terrestre, et dernièrement La Guerre des Mondes (on peut aussi inclure un quatrième : Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal) .

La seconde catégorie regroupe des films considérés comme plus « sérieux », plus intimistes, se basant sur des faits réels. Spielberg y filme la Seconde Guerre mondiale (Empire du soleil, Il faut sauver le soldat Ryan), la Shoah (La Liste de Schindler), l'esclavage (La Couleur pourpre, Amistad) et plus récemment le conflit israélo-palestinien (Munich). Tous ces films ont été l’objet de débats animés sur la réalité historique des œuvres en question. De plus, les origines juives de Spielberg n’arrangent pas les choses : on l’accuse par exemple de ne pas être objectif ou de prendre parti sur des sujets comme la Shoah ou le conflit israélo-palestinien. Spielberg se défend en affirmant à chaque fois développer un cinéma pacifiste. Cependant, son succès ne se dément pas, des millions de fans l'adulent. Il est sans conteste à lui-seul une institution culturelle mondiale.

Outre ses propres réalisations, il a produit plusieurs films à succès comme Poltergeist, Gremlins, Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit? ou encore les deux Men in Black. Il a aussi assuré la production d'œuvres plus ambitieuses sur le plan artistique telles Lettres d'Iwo Jima de Clint Eastwood. Dreamworks, l'immense société de production qu'il a fondée avec Jeffrey Katzenberg a, outre la série des Shrek, aussi financé et distribué des films comme American Beauty et Hollywood Ending.

Une enfance créative et malheureuse

Steven Spielberg est né à Cincinnati, le 18 décembre 1946. Il a trois sœurs. Au début de son existence, il vit dans le New Jersey, puis en Arizona. Le petit Steven n'est pas un très bon élève. Il subit dès son enfance l'antisémitisme de ses camarades. Étant d'origine allemande, il tente de nier ses racines juives. Ses résultats scolaires ne lui permettent pas d'intégrer les écoles de cinéma de son choix, c'est pourquoi il suit les cours d'art dramatique de l'école d'Arcadia, à Phoenix. Pour les autres éléments concernant le cinéma, il est autodidacte, réalisant très tôt des films en amateur.

Il tourne son premier film en 1959 à l'âge de 12 ans, avec la caméra 8 mm de son père. Ce sera The Last Gun, un western de quatre minutes. Il enchaîne en 1961 avec Escape to Nowhere et Battle Squad, deux films de guerre. Le premier de ces deux films fait alors déjà quarante minutes, le suivant, Firelight, un film de science-fiction qu'il tourne en 1964, dure cent quarante minutes[3]. Celui-ci sera fortement influencé par le Monstre (The Quatermass Experiment) de Val Guest. Par la suite, il tourne avec Allen Daviau, futur chef opérateur de E.T., Amblin (qui deviendra plus tard le nom de sa maison de production), l'histoire de deux jeunes gens qui vont en auto-stop du désert jusqu'au Pacifique sans échanger une parole. Ce court métrage remporte plusieurs prix et permet à Spielberg de décrocher un contrat de sept ans avec les studios de télévision Universal.

Ses parents, Leah et Arnold divorcent en 1964 ce qui marquera profondément le jeune Spielberg, qui vivra cette situation comme un déchirement. Cette séparation influencera le travail futur du réalisateur, où la recherche d’une enfance heureuse et merveilleuse se confronte à la haine et à l’incompréhension chronique des adultes. On lui a diagnostiqué le syndrome d'Asperger.

Des débuts audacieux

Spielberg se fait alors remarquer pour ses compétences techniques et se forge une réputation. Il dirige Joan Crawford dans l'épisode The Eyes de la série Night Gallery. Il s'agit d'un des trois épisodes pilotes de cette émission dédiée au fantastique, sous la direction de Rod Serling. Il enchaine avec de nombreuses autres séries, notamment le premier épisode (si on ne compte pas les deux pilotes) de Columbo : Le livre témoin.

Son premier gros succès sera un téléfilm, Duel, qui raconte l'histoire d'un camion effrayant, dont le chauffeur restera invisible aux spectateurs, poursuivant sans relâche un employé de commerce. En dépit de son budget minimal et de sa réalisation très courte (12 jours seulement), l'œuvre fait immédiatement sensation pour l'efficacité de sa mise en scène qui rend au mieux la sensation de peur primaire propre aux situations extrêmes, lorsque la vie est subitement menacée. Le film remporte notamment le Grand Prix du Festival d'Avoriaz. Son succès à la télévision sera tel que le film sortira en version longue dans les salles de cinéma. Le pouvoir de Spielberg à Hollywood commence à croître.

En 1974, Spielberg se voit confier la réalisation de son premier long métrage pour le cinéma, ce sera Sugarland Express, récompensé par le Prix du meilleur scénario au Festival de Cannes. Le film, tiré d'une histoire vraie, raconte l'aventure de deux marginaux (interprétés par Goldie Hawn et William Atherton) et de leur otage, poursuivis par un déploiement carnavalesque de policiers et de journalistes. Le film sera un échec total au box-office car Universal ne voulait pas en faire une grosse production, jugeant le sujet trop difficile. Selon d'autres informations, Universal aurait saboté sa sortie pour privilégier la sortie de L'Arnaque, avec Robert Shaw et Robert Redford. Note amusante : Robert Shaw fait partie du casting de « Jaws ». Ce film marque aussi le début d'une collaboration unique dans les annales du cinéma : John Williams signe la première de ses 22 compositions pour un film de Steven Spielberg.

Les premiers succès mondiaux

Certains considéraient alors la carrière du réalisateur terminée, mais le hasard en décidera autrement. Sur le bureau de ses producteurs de Sugarland Express, il est intrigué par un manuscrit portant le titre Jaws, ce qui signifie « Mâchoires » en anglais. Une fois chez lui, il dévorera le livre et décidera d'en faire l'adaptation cinématographique. L'échec de son film précédent lui porte préjudice mais il parviendra à réunir un budget de douze millions de dollars pour faire son œuvre. Selon la rumeur, il refusa pour le rôle du héros l'immense Marlon Brando, estimant que le suspense de la survie du personnage serait entaché. Et, ayant réuni des acteurs moins connus (Robert Shaw, Richard Dreyfuss, Roy Scheider), le tournage put enfin commencer. Les Anecdotes de tournage des Dents de la mer sont nombreuses et peu enviables : un tournage laborieux de cent-cinquante-cinq jours, un des trois requins mécaniques ne fonctionne pas toujours très bien (c'est d'ailleurs pourquoi on ne voit presque jamais le redoutable animal au début du film), des techniciens ne voulaient qu'une chose : que le projet cesse, pareil pour les acteurs, et Spielberg lui-même se disait découragé, les caprices de la météo et de l'océan n'arrangeant pas les choses. À l'issue de ce laborieux tournage, la peur de l'eau qu'avait Spielberg se transforma en une véritable phobie. Mais ces Dents de la mer sortirent en salle et, contre toute attente, le film fut un succès dépassant de loin les prévisions les plus optimistes des studios. En fait, pour la première fois les recettes d'un film dépassèrent les cent millions de dollars pour atteindre finalement les deux cent soixante millions. Grand admirateur d'Alfred Hitchcock, il a utilisé dans Les dents de la mer une méthode de prise de vue créée par le maître pour Vertigo : le triple zoom inversé (la caméra recule sur un rail pendant un rapide zoom avant). On raconte qu'il a essayé de rencontrer le grand cinéaste sur son dernier tournage, mais que Sir Alfred l'aurait fait sortir du plateau. Hitchcock n'aimait pas avoir des visiteurs sur ses plateaux. Et peut-être n'a-t-il pas apprécié l'audace du petit prodige qui, non content d'emprunter sa technique, l'avait améliorée.

Fort de ce succès, Spielberg se lance dans un autre grand projet, qu'il rêve de réaliser depuis fort longtemps. Il s'agit d'une histoire d'extra-terrestres pacifiques, débarquant sur Terre, pour y rencontrer l'homme. Scientifiquement, un tel contact est dénommé « rencontre du troisième type », expression qui donnera le nom de ce film sorti en 1977. Surfant sur la vague de La Guerre des étoiles, l'œuvre est une réussite commerciale, le public se pressant pour voir ce nouveau film de science-fiction. Les performances de Richard Dreyfuss et de François Truffaut auquel Spielberg, son admirateur, confie un rôle, donneront lieu à une rencontre culte.

En 1979, Spielberg connaîtra son second revers après Sugarland Express. Le film 1941, dans lequel jouent les deux Blues Brothers, sera considéré comme un échec tant sur le plan artistique que commercial. Se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale, le film traite de la paranoïa qu'a connue la Californie après l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais ; la côte ouest pensait être elle aussi la cible d'une nouvelle attaque de leur part.

L'« Ère Spielberg »

Spielberg avec le couple Reagan dans les années 1980

Spielberg désirait ardemment réaliser un épisode de James Bond, mais la réalisation d'un épisode impliquait la nationalité britannique[réf. nécessaire]. Son ami George Lucas, fort du succès de La Guerre des étoiles, revoyait les vieux films d'aventures des années trente, à la Fritz Lang. C'est ainsi que les deux compères eurent l'idée de créer leur propre personnage, héros d'une grande saga, mélange d'aventures rocambolesques et de personnages hauts en couleur : Indiana Jones était né. La première mission de ce héros interprété par Harrison Ford, sera de trouver l'Arche d'alliance des hébreux avant les nazis, dans le film Les Aventuriers de l'arche perdue (1981), qui fut un énorme succès. Le film contient de nombreuses références au cinéma en général mais surtout au serial : Indiana Jones n'hésite pas à reprendre des cascades fameuses d'Yakima Canutt dans des films à épisodes comme Le Retour de Zorro (gros clin d'œil dans la scène du camion).

Présenté à la clôture du festival de Cannes de 1982, E.T. l'extra-terrestre, avec Dee Wallace, Drew Barrymore (dont il est le parrain) et Henry Thomas, est l'un des films du réalisateur à présent mondialement célèbre. L'histoire de ce petit bonhomme, biologiste, venu d'une planète bienveillante, aura ému des millions de spectateurs et laissé quelques répliques cultes. Avec ce film, Spielberg possède le record des meilleures recettes américaines qu'il battra en 1993 avec le film Jurassic Park. Ce succès lui permit également de créer, avec Kathleen Kennedy et Frank Marshall, son propre studio : Amblin Entertainment.

En 1983, Spielberg participa à un film collectif dirigé par John Landis, La Quatrième Dimension, où il dirigea le deuxième épisode : l'histoire d'une maison de retraite, dans laquelle un certain M. Bloom réapprend l'enfance aux vieillards, qui retrouvent leur apparence de jadis.

Le deuxième Indiana Jones sort enfin en salles, Indiana Jones et le Temple maudit, en 1984. Le film est un nouveau triomphe pour le couple Spielberg-Lucas, même si les fans lui reprochent un côté trop violent et trop dur. Il est vrai que les enfants fouettés, le cœur arraché du corps vivant d'un des personnages et les soldats dévorés par des crocodiles ont heurté la sensibilité d'une partie du public. Le réalisateur dira lui-même ne pas particulièrement apprécier cette œuvre dans sa filmographie[réf. nécessaire]. Néanmoins, c'est sur ce tournage qu'il rencontrera sa future femme et mère de ses enfants : Kate Capshaw.

En 1985, Spielberg a son premier enfant (né de son premier mariage avec l'actrice Amy Irving) et sa filmographie abordera des sujets différents après cette naissance, moins orientés sur le cinéma dit, souvent péjorativement, « de divertissement » et plus axés sur l'Histoire : La Couleur pourpre (1985) et Empire du soleil (1987), deux œuvres qui racontent respectivement la vie d'une famille noire aux États-Unis du début à la moitié du XXe siècle, et l'aventure d'un jeune Britannique pris dans la tourmente d'une guerre.

En 1989 sortira le troisième opus de la série des Indiana Jones : Indiana Jones et la Dernière Croisade. Ce volet, au rythme toujours plus effréné, raconte la croisade du célèbre archéologue pour récupérer le légendaire Graal avant les nazis.

Entre intimisme, cinéma commercial et consécration

Steven Spielberg, en 1999

Commercialement, les années 1990, contrairement aux années 1980, ne commencent pas fort pour Spielberg. En 1990 sort en salles Always, un remake d’Un homme nommé Joe de Victor Fleming (1944). Malgré la présence de Richard Dreyfuss (déjà vu dans Les Dents de la mer et Rencontres du troisième type), l'accueil sera mitigé. Mais, dès 1991, l'assidu cinéaste se lance dans un autre projet qu'il rêve depuis toujours de réaliser : une adaptation de Peter Pan. Ce sera Hook. Là encore, bénéficiant pourtant d'acteurs renommés (Robin Williams, Dustin Hoffman, Julia Roberts…), le film sera certes enfantin, fantaisiste et aura une carrière honorable auprès des spectateurs, mais la critique n'y retrouve pas le côté magique du célèbre conte.

Ces deux derniers films sont considérés comme des œuvres mineures dans la filmographie du réalisateur, mais, chez Spielberg, ses « échecs » précèdent souvent des films plus appréciés. En analysant la carrière de Spielberg, on constate que ses mises en scènes les plus reconnues sont souvent précédées de films considérés comme décevants et c'est justement le cas en 1993. En effet, Spielberg accroit encore sa domination sur Hollywood en réalisant Jurassic Park, un film qui marque un tournant dans l'histoire des effets spéciaux (conçus par la société Industrial Light & Magic). Cette histoire de dinosaures avec Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum deviendra rapidement le plus gros succès de l'histoire du cinéma, rapportant plus de 900 millions de dollars de recette et battant ainsi le record jusque-là détenu par E.T. l'extra-terrestre.

En cette même année 1993, Spielberg réalise ce que l'on considère souvent comme son chef d'œuvre : La Liste de Schindler. Sur fond de Shoah, le film nous raconte comment un industriel nazi (Oskar Schindler) sauva un peu plus d'un millier d'êtres humains des camps de la mort. Une œuvre que l’American Film Institute classe comme le neuvième plus grand film américain de l'Histoire dans son Top 100 reconnu. Au contraire, Jean-Luc Godard dans ses Histoire(s) du Cinéma dira avec amertume qu'avec ce film le « plus jamais ça radical de l'après-guerre » (avec notamment les films de Roberto Rossellini) s'est transformé en un « c'est toujours ça » très convenu. Jouant sur la sobriété du noir et blanc et des séquences d'émotion, cette Liste de Schindler remporte une multitude de prix : 7 Oscars entre autres, parmi lesquels ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur dont le cinéaste avait été jusque là privé par la prestigieuse Académie des arts et sciences du cinéma.

En 1994, lui et ses deux associés Jeffrey Katzenberg (l'ancien responsable du département animation de Walt Disney Pictures) et David Geffen (le fondateur de Geffen Records) fondent une immense société de production et de distribution spécialisée dans le cinéma, la musique et les programmes télévisés : DreamWorks SKG (Spielberg-Katzenberg-Geffen). C'est aussi en cette année qu'il crée Shoah Foundation Institute for Visual History and Education, qui recueille les témoignages de tous les survivants de la Shoah, et les diffuse aux plus jeunes, dans le but d'éviter un nouveau génocide. La fondation a déjà recueilli 8 700 témoignages en Israël. Spielberg réalisera plus tard (en 1997) la suite de Jurassic Park, peaufinant encore les effets spéciaux. Le Monde perdu : Jurassic Park sera encore un succès.

En cette même année 1997, Amistad (avec Morgan Freeman, Anthony Hopkins et Djimon Hounsou), sa nouvelle réalisation, ne déplacera pas les foules. Il faut dire que le sujet portant sur l'esclavage était difficile, dans le sens où il abordait sans détours un point névralgique de l'Histoire des États-Unis d'Amérique, à une époque où le peuple américain semble se sentir mal à l'aise avec ce passé[réf. nécessaire] ; d'autant que Spielberg déforme, selon certains historiens, la vérité historique.

En 1998, sort un autre film. Il s'agit encore une fois d'un film historique malgré l'échec de sa dernière œuvre. Il faut sauver le soldat Ryan, tourné pour 70 millions de dollars, raconte l'histoire d'une unité de soldats américains, chargé de sauver un seul homme, au péril de leur vie. L'histoire se passe durant la fin de la Seconde Guerre mondiale, pendant l'opération Overlord. Tom Hanks, Matt Damon et Barry Pepper s'y distinguent, et contribueront au succès commercial et critique du film, qui remportera quelques récompenses dont 5 Oscars (l'un distinguera d'ailleurs à nouveau Spielberg pour sa mise en scène).

Un retour sur la science-fiction et la comédie

Photographie de l'un des décors de son film La Guerre des mondes

En 2001, Spielberg réalise A.I. Intelligence artificielle avec l’enfant-star Haley Joel Osment et Jude Law, un projet repris du défunt réalisateur Stanley Kubrick. Le film aura une belle carrière commerciale, mais ce Pinocchio moderne (et même futuriste), recevra un accueil critique mitigé, certains le trouvant magnifique, d'autres trop long et ennuyeux. Plus généralement, ce film constitue un retour à la science-fiction pour Spielberg, un genre qu'il avait délaissé depuis E.T. l'extra-terrestre.

Steven Spielberg poursuit sa période de science-fiction en 2002, en réalisant un film futuriste à l'esthétique proche du Blade Runner de Ridley Scott, Minority Report, d'après une nouvelle de Philip K. Dick. Tom Cruise y joue un policier piégé dans la logique d'un système pénal (et politique) autorisant l'arrestation des meurtriers avant qu'ils n'aient commis leur crime. Un Spielberg au scénario complexe, fondé sur le recoupement des « témoignages » d'un trinôme de devins, où les thèmes de la tragédie antique (dont l'idée du fatum) trouvent un écho particulier dans la mise en scène d'un monde ultramoderne, mais pas outrancièrement futuriste. Ce film marque la première collaboration entre le réalisateur et Tom Cruise (avant La Guerre des mondes en 2005).

Une nouvelle collaboration entre Tom Hanks et Spielberg, une première entre Leonardo DiCaprio et le réalisateur, Arrête-moi si tu peux est un film humoristique et tendre. L'histoire vraie de l'imposteur Frank Abagnale Jr., qui aida à l'écriture de cette œuvre biographique, et qui participa de ce fait à ce succès commercial qui eut un bon accueil auprès des critiques.

Deux années plus tard, Spielberg réalise un autre film dont la jovialité et l'humour ne masque pourtant pas le côté engagé, il s'agit du Terminal. Avec deux célèbres acteurs, Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones, l'histoire d'un immigrant coincé dans un aéroport.

Le journal Le Monde décrit Spielberg comme « maniaco-dépressif »[4], capable de passer en une année d'un sujet comique à un sujet difficile. Entre 2004 et 2005, il va réaliser deux films : d'abord, Le Terminal, puis La Guerre des mondes, film dans lequel des « êtres venus d'ailleurs » tentent purement et simplement d'exterminer la race humaine. Cette adaptation du roman d'Herbert George Wells était attendue. Le film est un immense succès commercial. Spielberg y traite par extraterrestres interposés du 11 septembre, tandis qu'une mini-polémique nait à propos de la ressemblance troublante de l'affiche du film avec la couverture du livre The Invaders Plan de L. Ron Hubbard, gourou fondateur de l'Église de Scientologie. Et, le lendemain de la sortie américaine de l'œuvre, Steven Spielberg se lança dans la réalisation de son prochain film : Munich. Il s'agit d'un sujet éminemment polémique puisqu'il donne une vue subjective des opérations noires d'un membre des services secrets israéliens agissant de manière autonome pour assassiner les commanditaires de la tragique prise d'otages des JO de 1972 ; Spielberg se met au diapason de son public, puisque la sortie d'un tel sujet n'est possible que dans le contexte de la guerre contre le terrorisme telle qu'elle est définie par le pouvoir à la Maison Blanche[réf. nécessaire].

Steven Spielberg a déclaré vouloir prendre un peu de repos après avoir tourné coup sur coup La Guerre des mondes et Munich. Il aurait profité de ce répit pour développer un projet de biographie filmée d'Abraham Lincoln, projet qui lui tient à cœur depuis quelques années (et dont le personnage apparait en caméo dans Minority Report). Parallèlement, le scénario du prochain Indiana Jones, après avoir subi une longue étape de préparation et de nombreuses réécritures, est sorti fin mai 2008. En 2007, il est producteur du film tiré de l'univers des jouets Transformers. Spielberg va aussi proposer au public une nouvelle aventure de Tintin, le célèbre personnage de bande dessinée créé par Hergé. Ce projet, avec M.Spielberg à la production, semble avoir déjà bien avancé étant donné que le tournage serait déjà terminé. Le film serait en post-production et pourrait sortir en 2010, cependant aucune date n'a déjà été dévoilée.

En octobre 2008, Steven Spielberg se sépare des studios cinématographiques américains Paramount Pictures pour créer un nouveau studio, avec la participation du groupe de télécommunications indien Reliance ADA Group. Cette structure, qui a l'ambition de produire au moins 35 films dans les 5 années à venir devrait être dirigée par l'ancienne directrice de DreamWorks, Stacey Snider[5].

Prises de position

Ami de Bill Clinton, Steven Spielberg donne 100 000 dollars au Parti Démocrate en 1996.

En 2001, il se fait remarquer pour sa violente critique de l'homophobie. Il s'oppose également à la guerre en Irak.

Cependant, en 2006, Spielberg apporte son soutien à la reélection du gouverneur républicain de Californie Arnold Schwarzenegger, se déclarant l'ami de Schwarzenegger mais surtout sensible à sa politique non-partisane.

A la veille, des primaires démocrates de 2008, Spielberg organise avec d'autres démocrates, dont l'acteur Tom Hanks, une fête célébrant la candidature de Barack Obama, premier noir candidat aux primaires démocrates. Spielberg préfère toutefois soutenir Hillary Clinton à qui il donne 400 000 dollars mais apporte son soutien à Obama, une fois Clinton défaite. Il a donné 300 000 dollars pour la campagne d'Obama et était présent le jour de son investiture.

Steven Spielberg a décidé de refuser de « participer comme consultant à l'organisation des Jeux Olympiques d'été de 2008 » au motif que « La Chine devrait faire davantage pour mettre fin aux souffrances du Darfour. »[6].

Récemment, il a fait campagne auprès de l'acteur Brad Pitt en faveur du mariage homosexuel.

Spielberg et l'affaire Madoff

La crise économique de 2008 a fait éclater le scandale planétaire du détournement de capitaux par l'homme d'affaires et escroc Bernard Madoff. Cette affaire a révélé le rôle des feeder funds : des fonds accumulant de l'argent avant que celui-ci ne soit confié à un gestionnaire[7]. Comme bon nombre de personnalités à Hollywood, Spielberg a été la victime de ces déboires financiers et ce par le biais de sa fondation Wunderkinder, active dans l'art, l'éducation et la médecine[8],[9]. Celle-ci avait investi une part importante de ses portions chez Madoff, à savoir 70 %[10]. Spielberg a donc perdu de l'argent à titre privé. En plus de cette escroquerie, le cinéaste doit essuyer les revers de la chute du crédit. Afin de relancer la pleine activité des studios Dreamworks, il s'est récemment allié aux investisseurs indiens du groupe Reliance qui lui ont apporté 500 millions de dollars[11]. Il n'arrive pourtant pas encore à trouver les autres 750 millions de dollars nécessaires à l'aboutissement de ses projets[12].

L'art de Spielberg

Caractéristiques récurrentes

On constate dans la plupart des films réalisés par Spielberg un certain nombre de caractéristiques récurrentes :

  • Tous les films de Spielberg ayant un rapport avec les extra-terrestres, autrement dit de science-fiction, ne se déroulent pas dans une autre galaxie comme chez George Lucas, mais sur notre planète. Dans sa première œuvre de ce genre, Rencontres du troisième type (1977), les extra-terrestres s'invitent dans notre monde. En 1982, E.T., se retrouve perdu sur Terre et, dernièrement, dans La Guerre des mondes, les extra-terrestres se cachent sous terre en attendant l'évolution de l'homme pour finalement s'en nourrir.
  • Lorsque Spielberg traite une scène tragique qui doit émouvoir le spectateur, il n'utilise pas comme d'autres cinéastes un environnement sombre et inquiétant. Spielberg place ses acteurs dans un lieu où une lumière éblouissante illumine puissamment la scène. En plaçant cet éclairage, renvoie à l'inconscient du spectateur, le souvenir qui selon certains psychologues serait le premier grand traumatisme pour chaque être vivant : le moment de la naissance. Cet instant où l'on voit le jour pour la première fois est un choc, car on nous arrache du ventre maternel et on nous inflige une lumière qu'il ne nous a encore jamais été donné de voir.[réf. nécessaire]
  • Dans le cinéma spielberguien, la relation entre le fils et le père, ou plus généralement entre l'enfant et l'adulte, est souvent un sujet important, qui rime parfois avec confrontation. Dans E.T. l'extra-terrestre, les enfants recueillent l'extra-terrestre, et le cachent à leurs parents, qu'ils jugent incapables d'aimer le célèbre petit être. Dans Jurassic Park, Allan Grant, le paléontologue joué par Sam Neill, déteste les enfants, au début du film. Ou encore, dans La Guerre des mondes, Ray, personnage principal, est mal à l'aise face à son rôle de père, et entre souvent en conflit avec son fil aîné. Autrement, la relation père-fils est moins conflictuelle, au contraire (certains voient à l'origine de ce phénomène le divorce des parents de Spielberg, ayant eu comme conséquence l'absence de père pour le futur réalisateur).
  • Les mises en scène de Spielberg se déroulent principalement dans des familles américaines représentatives de la classe moyenne, habitant en banlieue et n'ayant pas de véritable histoire, sinon la banalité des vies des membres qui les composent. Puis, elles tombent dans la tourmente des histoires du réalisateur et, comme souvent, l'enfance y tient une place importante.

Un cinéaste commercial ?

La critique n'a pas toujours été tendre avec Spielberg, taxé d'utiliser la grosse machine hollywoodienne à des fins mercantiles. On déplore parfois son manque de profondeur et son simplisme, puis aussi ses excès d'entertainer et de money maker (en d'autres termes, Spielberg serait un homme de spectacle et un hommes d'affaires avant d'être un artiste)[13]. Des critiques similaires sont adressées en France à Luc Besson, le « Spielberg français »[14]. Spielberg est en outre considéré par certains comme un réalisateur trop commercial, s'apparentant plus à un technicien virtuose qu'à un véritable créateur[15]. L'opinion publique le blâme généralement de n'avoir guère changé que le côté rentable du cinéma, continuant à le considérer comme une industrie et non comme un art. Il a en effet réalisé pléthore de blockbusters et quelques uns des plus gros succès de l’histoire du cinéma tels que Les Dents de la mer qui a donné lieu à de nombreuses suites (Les Dents de la mer 2e partie, etc.). Ses films sont parfois considérés comme violents et le cinéma commercial est justement friand de violence pour attirer un très large public. Pour finir, il arrive que Spielberg réalise des suites de ses propres films (ce que certains ne considèrent pas comme une démarche très artistique), comme avec Jurassic Park, ce qu'il avait pourtant refusé de faire après le succès mondial de E.T. l'extra-terrestre, estimant que ce film n'appelait pas de suite.

Des sujets profonds et sérieux se cachent entre les lignes de ses scénarios, tel que le terrorisme, le clonage, les dérives sécuritaires américaines, l’esclavage, le racisme, ou la guerre et le rôle de l'armée en général, avec une perception du monde souvent beaucoup plus fine, et moins manichéenne, que l'on n'en attend généralement de la part des réalisateurs commerciaux; ceci à tel point que certaines de ses décisions artistiques en demi-teintes relèvent de la prise de risque, et sont parfois mal comprises par la critique. Ainsi le personnage de Schindler tient davantage de Chuck Tatum, archétype hollywoodien du personnage beau parleur qui s'adapte et profite d'un système (Le Gouffre aux chimères, Billy Wilder), que du nazi par conviction auquel nombres de critiques s'attendaient ; ce décalage a soulevé une polémique virulente, en France notamment, au moment de la sortie de La Liste de Schindler. D'une façon différente, le film A.I. Intelligence artificielle a également pu troubler le public par les questions éthiques qu'il soulève frontalement.

Par ailleurs, dans la plupart de ses films, Spielberg défend une vision personnelle d'un monde pacifique, et ce même dans ses œuvres les plus grand public. Certains affirment même que Spielberg est un réalisateur intimiste, dans la mesure où ses films ont souvent pour cadre la famille américaine moyenne type, des banlieues pavillonnaires. Intimiste il l'est aussi, quand, dans la Couleur Pourpre (1985), un de ses films majeurs bien que largement sous-estimés selon certains, il évoque la vie d'une famille afro-américaine du début du XXe siècle à travers le regard d'une femme, Celie, interprétée par Whoopi Goldberg.

À savoir

  • Il déclara que le film de Marcel Pagnol La Femme du boulanger était une de ses œuvres cinématographiques préférées
  • Il cite le travail de David Lean comme ayant eu une profonde influence sur sa carrière.
  • Il a réalisé le troisième épisode de la série Columbo.
  • Gwyneth Paltrow l'appelle « oncle Morty ».
  • Il ne s'est jamais plié à l'exercice du commentaire de ses films sur support DVD avant le documentaire de Richard Schickel Spielberg on Spielberg, en 2007.
  • Depuis Sugarland Express il a noué une relation étroite avec John Williams, qui a composé la musique de tous ses films, hormis La Couleur pourpre et le segment qu'il a réalisé pour Twilight zone. Michael Kahn, lui, est le chef monteur de la plupart des films de Spielberg depuis Rencontre du troisième type. Pour finir, Janusz Kamiński est son directeur de la photographie officiel depuis le milieu des années 1990.
  • La légende dit que Spielberg s'est introduit dans les studios Universal, une sacoche à la main, et a squatté un bureau. À force de trainer sur les plateaux il aurait tout d'abord été pris pour un membre du personnel puis repéré, et aurait finalement eu sa chance quand on lui confia un épisode de série où il dirigea Joan Crawford.
  • Au début de sa carrière, alors qu'il travaillait pour Universal Studios, on le chargea d'emmener faire la visite du studio à un romancier qui venait juste de vendre à la compagnie les droits d'un de ses livres. [réf. nécessaire] Il se révèle que cet invité n'était autre que Michael Crichton, dont Spielberg adapta quelques années plus tard les romans Jurassic Park et Le Monde perdu.

Spielberg en chiffres

  • Depuis l'origine du cinéma, sept des dix films qui ont fait le plus d'entrées dans le monde ont été réalisés par Steven Spielberg. Au total, ses films ont rapporté plus de 2,17 milliards de dollars (1,67 milliards d'euros en février 2007) de recettes aux États-Unis et plus de 10 milliards dans le monde entier. Ce qui fait de lui le cinéaste le plus rentable de l'histoire du septième art.
  • La société de production fondée par Steven Spielberg, David Geffen et Jeffrey Katzenberg (DreamWorks SKG), aurait assuré le célèbre réalisateur, producteur et scénariste pour la somme record d'1,2 milliard de dollars (environ 850 millions d'euros) en juillet 2001. Cette somme devrait couvrir les pertes estimées par la société en cas de mort du cinéaste.
  • Le plus grand succès commercial de la carrière de Spielberg est Jurassic Park (1993). Bénéficiant à l'époque de la plus grande campagne de publicité de l'histoire du cinéma (la moitié du budget), l'œuvre rapporta 920 millions de dollars dans le monde entier, alors que le film n'en a coûté « que » 63 millions.
  • Le film les Dents de la mer fut le premier film dont les recettes dépassèrent 100 millions de dollars, avant d'atteindre 260 millions de dollars aux États Unis. C'est donc le premier « blockbuster » de l'histoire du septième art.
  • Le film réalisé par Steven Spielberg ayant eu le meilleur démarrage est Le Monde perdu : Jurassic Park. Cette œuvre dépassa la barre des 100 millions de dollars de recettes en 5 jours.
  • Dans le Top 100 de l'American Film Institute, qui classe les cent meilleurs films américains de l'histoire, cinq films de Spielberg sont répertoriés, ce qui fait du réalisateur Spielberg le cinéaste américain le plus cité dans ce classement.
  • En 2008, le magazine Forbes place Steven Spielberg au 368e rang des personnes les plus riches du monde, avec une fortune de 3 milliards de dollars[16].

Filmographie

Box-Office en France

[réf. souhaitée]

Titre Année Entrées Class.
E.T. l'extra-terrestre 1982 9 413 006 1er
Jurassic Park 1993 6 553 581 3e
Les Aventuriers de l'arche perdue 1981 6 397 842 3e
Les Dents de la mer 1975 6 261 327 1er
Indiana Jones et la Dernière Croisade 1989 6 249 271 2e
Indiana Jones et le Temple maudit 1984 5 684 134 3e
Le Monde Perdu 1997 4 825 210 4e
Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal 2008 4 199 771 4e
Il faut sauver le soldat Ryan 1998 4 143 325 8e
La Guerre des Mondes 2005 3 910 795 6e
Minority Report 2002 3 709 488 10e
Arrête-moi si tu peux 2003 3 639 440 7e
Hook ou la Revanche du Capitaine Crochet 1991 3 401 004 5e
Rencontres du troisième type 1978 3 115 787 5e
La Liste de Schindler 1994 2 669 902 10e
La Couleur pourpre 1985 1 756 339 19e
Intelligence Artificielle 2001 1 575 170 34e
Le Terminal 2004 1 145 263 48e
Munich 2006 1 039 340 44e

Réalisateur

Cinéma

Année Titre français Titre original (si différent) Remarque
1964 Firelight Firelight
1967 Slipstream Slipstream Non achevé
1968 Amblin' Court-métrage
1971 Duel (téléfilm) Duel
1974 Sugarland Express The Sugarland Express
1975 Les Dents de la mer Jaws
1977 Rencontres du troisième type Close Encounters of the Third Kind
1979 1941
1981 les Aventuriers de l'Arche Perdue Raiders of the Lost Ark
1982 E.T. l'extra-terrestre E.T.
1983 La Quatrième Dimension Twilight Zone Deuxième épisode
1984 Indiana Jones et le Temple maudit Indiana Jones and the Temple of Doom
1985 La Couleur pourpre The Color Purple
1987 Empire du soleil Empire of the Sun
1989 Indiana Jones et la Dernière Croisade Indiana Jones and the Last Crusade
Always
1991 Hook ou la Revanche du Capitaine Crochet Hook
1993 Jurassic Park Jurassic Park
La Liste de Schindler Schindler's List
1997 Le Monde Perdu The Lost World
Amistad
1998 Il faut sauver le soldat Ryan Saving Private Ryan
2001 A.I. Intelligence artificielle Artificial Intelligence: A.I
2002 Minority Report
Arrête-moi si tu peux Catch Me If You Can
2004 Le Terminal The Terminal
2005 La Guerre des Mondes War of the Worlds
2006 Munich
2008 Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull
Abraham Lincoln 2011
2011 Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne The Adventures of Tintin: Secret of the Unicorn Film d'animation
en production
Interstellar en projet

Télévision

Année Titre français Titre original (si différent) Remarque
1968 The Name of the Game The Name of the Game Série TV - épisode L.A. 2017
1969 Marcus Welby, M.D. Marcus Welby Série TV - épisode The Daredevil Gesture
Night Gallery Série TV - épisode Eyes
1971 Night Gallery Série TV - épisode Make Me Laugh
The Psychiatrist The Psychiatrist Série TV - épisodes Par for the Course et The Private World of Martin Dalton
Columbo Série TV - épisode le Livre témoin
Owen Marshall: Counselor at Law Série TV - épisode Eulogy for a Wide Receiver
Duel
1972 Something Evil
1973 Chantage à Washington Savage
1985 Histoires fantastiques Amazing Stories Série TV - épisodes Le train fantôme et La mascotte

Producteur

Année Titre français Titre original (si différent) Réalisateur(s)
1982 Poltergeist Tobe Hooper
E.T. l'extra-terrestre E.T. the Extra-Terrestrial Steven Spielberg
1983 La Quatrième Dimension Twilight Zone: The Movie Steven Spielberg, John Landis, Joe Dante, et George Miller
1985 La Couleur pourpre The Color Purple Steven Spielberg
1987 Bigfoot et les Henderson Harry and the Hendersons William Dear
Empire du soleil Empire of the Sun Steven Spielberg
1989 Always (Pour toujours) Steven Spielberg
1991 Fievel au Far West An American Tail: Fievel Goes West Phil Nibbelink, Simon Wells
1993 La Liste de Schindler The Schindler's List Steven Spielberg
1997 Amistad Steven Spielberg
1998 Il faut sauver le soldat Ryan Saving Private Ryan Steven Spielberg
2001 A.I. Intelligence artificielle Artificial Intelligence: AI Steven Spielberg
2002 Arrête-moi si tu peux Catch Me If You Can Steven Spielberg
2004 Le Terminal The Terminal Steven Spielberg
2005 Munich Steven Spielberg
2006 Monster House Gil Kenan
Mémoires de nos pères Flags of Our Fathers Clint Eastwood
Lettres d'Iwo Jima Iōjima kara no tegami Clint Eastwood
2008 Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull Steven Spielberg
The Untitled Steven Spielberg/Abraham Lincoln Project Steven Spielberg

Scénariste

Année Titre français Titre original (si différent) Réalisateur(s) Remarque
1961 Fighter Squad Steven Spielberg Court-métrage
Escape to Nowhere Steven Spielberg Court-métrage
1964 Firelight Steven Spielberg
1967 Slipstream Steven Spielberg Non achevé
1968 Amblin' Steven Spielberg
1974 Sugarland Express The Sugarland Express Steven Spielberg Histoire
1977 Rencontres du troisième type Close Encouters of the Third Kind Steven Spielberg
1982 Poltergeist Tobe Hooper
1985 Les Goonies The Goonies Richard Donner Histoire
2001 A.I. Intelligence artificielle Artificial Intelligence: AI Steven Spielberg

Producteur délégué

Année Titre français Titre original (si différent) Réalisateur(s)
1978 Crazy Day I Wanna Hold Your Hand Robert Zemeckis
1980 La Grande Magouille Used Cars Robert Zemeckis
1988 Qui veut la peau de Roger Rabbit Who Framed Roger Rabbit Robert Zemeckis
1995 Casper Brad Silberling
1996 Twister Jan de Bont
2000 Apparences What Lies Beneath Robert Zemeckis
Seul au monde Cast Away Robert Zemeckis

Producteur exécutif

Année Titre français Titre original (si différent) Réalisateur(s)
1984 Gremlins Joe Dante
1985 Retour vers le futur Back to the Future Robert Zemeckis
Les Goonies The Goonies Richard Donner
1986 Une baraque à tout casser The Money Pit Richard Benjamin
Fievel et le Nouveau Monde An American Tail Don Bluth
1987 L'Aventure intérieure Innerspace Joe Dante
1988 Le Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles The Land Before Time Don Bluth
1989 Joe contre le volcan Joe Versus the Volcano John Patrick Shanley
Retour vers le futur II Back to the Future II Robert Zemeckis
1990 Retour vers le futur III Back to the Future III Robert Zemeckis
Arachnophobie Arachnophobia Frank Marshall
1991 Les Nerfs à vif Cape Fear Martin Scorsese
1993 Les Quatre Dinosaures et le Cirque magique We're Back! A Dinosaur's Story Phil Nibbelink, Simon Wells, Dick Zondag et Ralph Zondag
La Famille Pierrafeu The Flintstones Brian Levant
1995 Balto chien-loup, héros des neiges Balto Simon Wells
1997 Men in Black MIB Barry Sonnenfeld
Le Pacificateur The Peacemaker Mimi Leder
1998 Deep Impact Mimi Leder
Le Masque de Zorro The Mask of Zorro Martin Campbell
FourmiZ AntZ Eric Darnell
1999 Hantise The Haunting Jan de Bont
2000 Mon beau-père et moi Meet the Parents Jay Roach
Presque célèbre Almost Famous Cameron Crowe
2001 Jurassic Park III Joe Johnston
2002 Men in Black II MIIB Barry Sonnenfeld
2005 La Légende de Zorro The Legend of Zorro Martin Campbell
Mémoires d'une geisha Memoirs of a Geisha Rob Marshall
2006 Monster House Gil Kenan
Transformers The Transformers: The Movie Michael Bay
2009 L'Œil du mal Eagle Eye D.J. Caruso
Transformers 2: La Revanche Transformers: Revenge of the fallens Michael Bay

Acteur

Le plus souvent en caméo.

Année Titre français Titre original (si différent) Réalisateur(s) Rôle
1972 Something Evil Steven Spielberg
1975 Les Dents de la mer Jaws Steven Spielberg Employé du poste de garde d'Amity Point (Voix)
1980 The Blues Brothers John Landis Le receveur d'impôts
1984 Gremlins Joe Dante L'homme en fauteuil roulant au salon des inventeurs
Indiana Jones et le Temple maudit Indiana Jones and the Temple of Doom Steven Spielberg Un touriste à l'aéroport
1994 A Century of Cinema Caroline Thomas
1997 Le Monde perdu : Jurassic Park The Lost World: Jurassic Park Steven Spielberg L'homme qui mange du pop-corn
2001 Vanilla Sky Cameron Crowe Un invité à la fête de David Aames
2002 Austin Powers dans Goldmember Austin Powers in Goldmember Jay Roach Le réalisateur du film

Distinctions

Oscar du meilleur film

Oscar du meilleur réalisateur

Golden Globe du meilleur film dramatique

Golden Globe du meilleur réalisateur

BAFTA du meilleur film

BAFTA du meilleur réalisateur

César du meilleur film étranger

Festival de Cannes

Saturn Award du meilleur film

Saturn Award du meilleur Réalisateur

Notes et références

  1. (en) Steven Spielberg To Be Knighted, CBS News.com, 29 décembre 2000.
  2. Deauville 2004: Steven Spielberg décoré par Jacques Chirac, CineMovies, 6 septembre 2004.
  3. Durée donnée par IMDb http://french.imdb.com/title/tt0059181/.
  4. lemonde.fr
  5. yahoo
  6. Le Monde du samedi 16 février 2008, p. 19 ; lepost.fr Pas de Spielberg aux JO de Pékin
  7. (fr) RTL infos, « Steven Spielberg ruiné à cause du scandale Madoff », consulté le 8 août 2009
  8. (fr) RTL infos, « Steven Spielberg ruiné à cause du scandale Madoff », consulté le 8 août 2009
  9. (fr) Le Nouvel Observateur, « Bettencourt et Spielberg victimes de Madoff », consulté le 8 août 2009
  10. (fr) Les Clés du midi, « Steven Spielberg touché par la fraude gigantesque Madoff », consulté le 8 août 2009
  11. (fr) RTL infos, « Steven Spielberg ruiné à cause du scandale Madoff », consulté le 8 août 2009
  12. (fr) RTL infos, « Steven Spielberg ruiné à cause du scandale Madoff », consulté le 8 août 2009
  13. Article Encarta sur Steven Spielberg
  14. Magazine L'Expansion, « Luc Besson se lance en bourse », consulté le 07 août 2009
  15. Article Encarta sur Steven Spielberg
  16. classement sur forbes.com

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • John Baxter (trad. Mimi et Isabelle Perrin), Citizen Spielberg : biographie, Nouveau monde, Paris, 2004, 479 p. (ISBN 2-84736-048-4) 
  • Jean-Pierre Godard, Steven Spielberg, Rivages, coll. « Cinéma », Paris, 1987 (réimpr. 1994, 2002), 247 p. (ISBN 2-86930-803-5) 
  • Jean-Pierre Godard, Steven Spielberg : mythes et chaos, Horizon illimité, coll. « Cinéma », Paris, 2003, 189 p. (ISBN 2-84787-046-6) 
  • Tony Crawley (trad. inconnu), L'Aventure Spielberg, Pygmalion, coll. « Cinéma », Paris, 1984, 190 p. (ISBN 2-85704-165-9) 

Liens externes

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