Augustin Darricau

Augustin Darricau
Augustin Darricau
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Naissance 5 juillet 1773
Tartas
Décès 7 mai 1819 (à 46 ans)
Dax
Origine Drapeau de France France
Allégeance Drapeau français Royaume des Français
Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Empire français (Cent-Jours)
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1791 - 1815
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l'Empire
Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Augustin Darricau, né à Tartas (Landes), le 5 juillet 1773, général français.

Sommaire

Biographie

Guerres révolutionnaires

Darricau s'enrôla à l'âge de dix-huit ans dans le bataillon des volontaires nationaux de son département. Devenu capitaine le 17 octobre 1791, il passa en cette qualité à l'armée des Alpes, fit les campagnes de 1792 et 1793, assista au siège de Toulon, puis servit avec la 77e demi-brigade, pendant les ans II, III, IV et V, aux armées d'Italie et d'Allemagne.

Durant le cours de cette campagne, il fut atteint d'un coup de feu à la jambe droite au combat de Bologne, le 14 messidor an III (2 juillet 1795), se fit remarquer à la prise de Dego le 25 germinal an IV (14 avril 1796), en s'élançant un des premiers dans la redoute, et eut en cette occasion le tibia de la jambe gauche fracturé par une balle.

Après avoir combattu pendant quelque temps à l'armée d'Helvétie, Darricau fit ensuite la campagne d'Orient, s'y distingua en plusieurs occasions, et fut promu au grade de chef de bataillon par le général en chef Kléber, le 30 vendémiaire an VIII (22 octobre 1799). Attaqué impunément par une nuée d'ennemis, il soutint leur choc avec autant de sang-froid que de courage, les culbuta, les mit en fuite, puis en tua un de sa main et coupa le bras d'un autre. Une blessure grave qu'il reçut à la cuisse droite, le 22 ventôse an IX (13 mars 1801), devant Alexandrie, l'empêcha de servir pendant un mois.

Premières campagnes napoléoniennes

Nommé colonel du 32e régiment de ligne par le général en chef Menou le 7 floréal suivant (27 avril 1801), Darricau revint en France avec les débris de l'armée d'Égypte, commanda son régiment à l'armée des côtes de l'Océan, fut décoré, le 19 frimaire an XII (11 décembre 1803), de la croix de la Légion d'honneur, et combattit avec distinction à la Grande Armée d'Allemagne pendant les ans XIII et XIV.

Ce fut lui qui battit à Haslach, entre Ulm et Albeck, la majeure partie des troupes du prince Ferdinand d'Autriche, lui fit 3 000 prisonniers de guerre et les ramena au camp français, à travers une légion de 6 000 hommes de cavalerie ennemie.

Le 16 vendémiaire an XIV (8 octobre 1805), il enfonça à la baïonnette, à la tête de son régiment, une colonne de 6 000 Russes, qui menaçait, à Dürenstein, les derrières du corps d'armée du maréchal Mortier. En récompense de ses services, le colonel Darricau fut promu, le 4 nivôse de la même année (25 décembre 1805), commandant de la Légion d'honneur.

Il se signala de nouveau au combat de Halle, le 17 octobre 1806, s'élança le premier sur le pont de la Saale, où son cheval fut percé de plusieurs coups de baïonnette, chassa l'ennemi de toutes ses positions, puis lui enleva 3 000 hommes et 6 pièces de canon.

Il déploya le même courage à la journée de Morunghen le 27 janvier 1807.

L'Espagne

Élevé au grade de général de brigade le 15 février suivant, il contribua au succès de la bataille de Friedland. Le général Darricau fut fait baron de l'Empire en 1808, et envoyé à l'armée d'Espagne, où il assuma le commandement de la réserve à la bataille d'Espinosa. Il se battit ensuite avec sa fougue accoutumée à l'affaire de Somma-Sierra (30 novembre 1808).

Le 3 décembre 1808, il concourut à la prise de Madrid, et marcha avec le corps d'armée que Napoléon Ier dirigeait sur la Galice contre les Anglais le 22 du même mois.

Aussitôt après cette expédition, il se rendit à Benavente avec sa brigade, se porta successivement sur les villes de Toro, Zamora, Salamanque dont il s'empara, et reprit sur les insurgés deux pièces de canon de la Garde impériale qui étaient tombées en leur possession.

Le général Darricau enleva aussi de vive force le pont et la ville d'Alcántara. Lors de la mort du général Lapisse, tué à la bataille de Talavera de la Reina le 28 juillet 1809, il fut chargé du commandement provisoire des troupes de cet officier général, obtint le gouvernement de Séville le 10 mai 1810, et devint général de division le 31 juillet 1811.

Pendant que les maréchaux, duc de Dalmatie et Trevise assiégeaient Badajoz, le général espagnol Ballesteros marchait sur Séville avec un corps d'élite, composé de6 000 hommes d'infanterie et de 300 chevaux. Darricau, hors d'état de défendre cette grande cité, qui n'avait pour garnison que 1 300 fantassins et 400 chevaux, se retira avec toutes les administrations civiles et militaires dans Cartuxa, au vaste couvent des Chartreux que le maréchal et Dalmatie avait fait mettre en état au commencement de cette campagne. Il était déterminé à défendre ce poste jusqu'à la dernière extrémité, et même à tirer sur la ville si les habitants dussent se révolter, mais les Sévillans restèrent calmes et attendirent dans une complète neutralité l'issue de cette expédition, qui fut sans résultat, car l'arrivée du Dalmatie, avec sa colonne, força l'ennemi à abandonner sa position devant cette ville.

Le général Darricau eut, en janvier 1812, le commandement de la 6e division de l'armée du Midi, en Estrémadure, sous les ordres du comte d'Erlon. C'est lui qui, dans la retraite d'Andalousie, s'empara de la ville ainsi que du fort de Chincella par assaut, il établit une batterie à trente toises du fort et contraignit la garnison à capituler.

A l'époque où l'armée anglaise fut obligée d'opérer sa retraite sur Ciudad-Rodrigo, Darricau attaqua avec sa division l'arrière-garde ennemie à San-Munos, la battit, la dispersa et lui fit un nombre considérable de prisonniers.

Il se couvrit de gloire à la bataille de Vittoria (21 juin 1813), où il fut atteint d'un coup de feu à l'avant-bras. Après avoir puissamment contribué aux succès des combats livrés devant Bayonne, il commanda, le 9 février 1814, le département des Landes et en organisa la défense. Il ne combattit pas à la bataille d'Orthez (27 février 1814), car, né à Tartas, il fut chargé par le maréchal Soult du commandement de la levée d’insurrection du département des Landes. Resté à Dax à cette date, il arrive à Langon, le 3 mars, par les grandes landes, avec 4 compagnies du 34e Rgt de ligne et 2 compagnies de pontonniers. Un deuxième ordre du quartier général destiné à l’armée des Pyrénées pour les opérations du 8 mars 1814, demande à la 1e division d’infanterie du général Darricau de se rendre à Tarbes où il s’établira. Le maréchal Soult l’avait chargé du commandement de cette division en remplacement du général Sébastien Foy blessé à Orthez.Il participera au combat de Vic-en-Bigorre, le 19 mars, et à celui de Tarbes, le 20 mars 1814.

Le général Darricau se fit remarquer aussi à la bataille de Toulouse (10 avril 1814), où il repoussa, à la tête de cette division, toutes les attaques que les Anglais dirigeaient sur les trois ponts du canal, depuis la Garonne jusqu'à la route d'Albi.

Restauration française

À la première rentrée des Bourbons, il fut nommé chevalier de Saint-Louis et commandant supérieur de Perpignan.

Il occupait encore ce poste lorsque Napoléon Ier revint de l'île d'Elbe. Le maréchal Pérignon, qui commandait à Toulouse, lui donna presque aussitôt l'ordre de livrer la citadelle de Perpignan aux troupes royales qui se présentèrent pour en prendre possession. Le général Darricau, au lieu de suivre les ordres du maréchal, fit arborer le drapeau tricolore dans tout le département des Pyrénées-Orientales. Pour lui témoigner sa reconnaissance d'avoir préservé cette ville de la guerre civile, le conseil municipal de Perpignan lui offrit une épée riche et superbe, portant cette inscription : La ville de Perpignan au lieutenant-général baron Darricau.

L'Empereur, l'ayant rappelé à Paris, lui donna le commandement des fédérés, qu'il organisa avec beaucoup d'activité. Mais quand on eut renoncé au projet de défendre la capitale contre les armées alliées, le général Darricau quitta le commandement qui lui avait été confié, et ne fut plus employé pendant la seconde Restauration, et se retira à Dax, où il mourut d'une maladie le 7 mai 1819, dans sa quarante-sixième année.

Titres

Décorations

Armoiries

Figure Blasonnement
Ornements extérieurs Barons de l'Empire français.svg
Blason à dessiner.svg
Armes du baron Darricau et de l'Empire

Écartelé : au premier d'azur à la pyramide d'argent ; au deuxième des barons militaires ; au troisième de gueules au vol d'argent sur lequel broche un coeur d'or ; au quatrième d'azur au pont d'or, adextré d'une tour de même, cantonnée à sénestre d'un foudre d'or, le tout soutenu d'un fleuve d'argent.[1]

Livrées : les couleurs de l'écu[1].

Annexes

Bibliographie

  • « Augustin Darricau », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;
  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, 1844 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]  ;

Notes et références

  1. a et b PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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