Ski de montagne

Ski de montagne

Le ski de montagne est la variante du ski de randonnée, orientée alpinisme et/ou compétition, le but étant d'évoluer à ski sans l'aide de remontées mécaniques.

Sommaire

Matériel

L'équipement du skieur-alpiniste se différencie de celui du skieur alpin pour permettre de faciliter la montée :

  • pour éviter de glisser vers l'arrière, on colle sous les skis des peaux de phoques, dispositif synthétique pourvu de poils ras.
  • les chaussures sont plus souples et peuvent être débrayées au niveau du talon pour augmenter la flexion.
  • les fixations se détachent de l'arrière et pivotent à l'avant.
  • Les fixations intègrent des cales qui permettent de surélever le talon dans les pentes plus raides.
  • quand les conditions de neige ou les conditions du terrain le justifient, on peut ajouter des couteaux sur les skis pour éviter de déraper.
  • quand la pente est trop raide on doit parfois porter les skis accrochés au sac et utiliser un piolet et des crampons (d'où l'appellation ski alpinisme).
  • les skis sont proches des skis alpins, avec en général une structure allégée et très souvent un trou dans la spatule (ce qui permet de les suspendre en cas de besoin, ou de confectionner un brancard avec)
  • un ARVA (Appareil de Recherche des Victimes d’Avalanche), une pelle à neige et une sonde à neige.
  • selon les règlementations des compétitions, il est parfois nécessaire d'avoir un baudrier.

Cotation

Plusieurs cotations existent en ski de montagne. On peut en distinguer principalement trois, détaillées ci-après dans l'ordre chronologique de leur apparition. Ces cotations sont données pour des conditions de neige favorable, ce qui est rarement le cas dans les pentes raides. Il convient alors d'avoir une marge technique lorsque les conditions de neige ne sont pas idéales, ce qui reste une observation subjective.

Cotation « Blachère »

Du nom de son inventeur Gérard Blachère.

Cette cotation fut la première inventée pour le ski de montagne. C'est une cotation générale donnant une indication sur l'ensemble de la course. Elle n'est quasiment plus utilisée de nos jours en France mais elle existe encore dans des ouvrages suisses ou allemands.

Elle est formée sur la base de trois (voire quatre) abréviations principales, auxquelles peut s'ajouter une abréviation supplémentaire :

Abréviations principales :

  • SM : Skieur moyen
  • BS : Bon skieur
  • TBS : Très bon skieur

On peut parfois trouver ES pour « Excellent skieur ».

Abréviation supplémentaire : A pour « Alpiniste » quand le terrain demande l'utilisation des techniques d'alpinisme.

L'utilisation de cette cotation peut par exemple donner TBSA (Très bon skieur alpiniste) pour une course très ardue nécessitant des techniques de l'alpinisme, ou SAM (Skieur alpiniste moyen) pour une course dont la difficulté de ski reste raisonnable mais recourant tout de même aux techniques de l'alpinisme.

Cotation « Traynard »

Du nom de son inventeur Philippe Traynard.

C'est une cotation ponctuelle indiquant la difficulté technique du passage le plus difficile. Elle est utilisée actuellement dans certains ouvrages.

  • S1 : Itinéraire facile ne nécessitant pas de technique particulière pour évoluer en sécurité, route forestière par exemple.
  • S2 : Pentes assez vastes, même un peu raides (25°), ou itinéraires vallonnés (niveau technique de contrôle des dérapages et virages en toutes neiges).
  • S3 : Inclinaison des pentes jusqu'à 35° (pistes noires les plus raides des stations, en neige dure). L'évolution en toutes sortes de neige doit se pratiquer sans difficulté technique.
  • S4 : Inclinaison des pentes jusqu'à 45° si l'exposition n'est pas trop forte; à partir de 30° et jusqu'à 40° si l'exposition est forte ou le passage étroit. Une très bonne technique à ski devient indispensable.
  • S5 : Inclinaison de 45 à 50° voire plus si l'exposition est faible. À partir de 40° si l'exposition est forte.
  • S6 : Au delà de 50° si l'exposition est forte, ce qui est le plus souvent le cas. Sinon à partir de 55° pour de courts passages peu exposés.
  • S7 : Passages à 60° ou plus, ou saut de barres en terrain très raide ou exposé (ce qui est souvent synonyme)

En général, cette cotation est accompagnée d'une cotation globale de la course, introduite par François Labande, et issue de l'échelle alpine. Ces cotations renseignent sur le sérieux, l'engagement et l'exposition globale de la course :

  • F : Facile
  • PD : Peu Difficile
  • AD : Assez difficile
  • D : Difficile
  • TD : Très Difficile
  • ED : Extrêmement difficile
  • ABO : abominablement difficile

Cotation « Shahshahani »

Du nom de son inventeur Volodia Shahshahani.


Cotations en ski de montagne sur le site de la FFME

C'est la cotation la plus récente en ski de montagne. C'est aussi la plus complète et la plus complexe puisqu'elle comporte trois échelles différentes pour évaluer la difficulté de montée, la difficulté de ski ainsi que l'exposition de la course.

La cotation complète d'une course consiste en la juxtaposition de ces trois cotations.

Difficulté de montée

Cette cotation reprend la cotation alpine en rajoutant la cotation R (« Rando ») lorsqu'il n'y a aucun passage technique lors de l'ascension. À noter que les cotations extrêmes (TD, ED et ABO) ne sont pour ainsi dire jamais utilisées car elles représentent des passages non skiables en général.

Difficulté de descente

Cette cotation est copiée sur le système de cotation américain en escalade. C'est une échelle ouverte comportant cinq grands niveaux, les quatre premiers étant séparés en trois sous-niveaux, et le dernier n'étant pas limité.

Les cotations vont de 1.1 (aucune difficulté technique) à 5.6 qui est la cotation maximale actuellement. L'échelle étant ouverte, il n'existe cependant aucune limite théorique à la difficulté.

Le terme ski de randonnée est utilisé pour les cotation de 1.1 à 3.3. Le terme ski de montagne est réservé aux courses dépassant la cotation 4.1. Au delà, jusqu'à 5.3, on parle de ski de pente raide et à partir de 5.4 on parle de ski extrême.


Exposition

Cette échelle à quatre niveaux, indépendante de la difficulté de la course, représente le risque couru par le skieur en cas de chute :

  • E1 : Risque faible : en cas de chute, le skieur ne risque pas de percuter un obstacle.
  • E2 : Risque moyen : quelques obstacles comme des rochers ou des petites barres rocheuses blessent le skieur.
  • E3 : Risque important : de nombreux obstacles blessent très gravement le skieur, mort probable.
  • E4 : Risque très important : mort certaine.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Ski de montagne de Wikipédia en français (auteurs)

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