Scey-Maisières

Scey-Maisières

47° 06′ 05″ N 6° 04′ 35″ E / 47.1014, 6.0764

Scey-Maisières
Administration
Pays France
Région Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Canton Ornans
Code commune 25537
Code postal 25290
Maire
Mandat en cours
Michèle Beauvais
2008-2014
Démographie
Population 253 hab. (1999)
Densité 20 hab./km²
Géographie
Coordonnées 47° 06′ 05″ Nord
       6° 04′ 35″ Est
/ 47.1014, 6.0764
Altitudes mini. 305 m — maxi. 558 m
Superficie 12,53 km2

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Scey-Maisières est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.

Sommaire

Géographie

Histoire

Histoire

Depuis des temps très ancien la famille de Scey possédait le château (aujourd'hui château Saint-Denis en ruine) érigé sur un éperon rocheux réputé longtemps inaccessible[1]. Le nom a beaucoup varié au cours du temps, parfois orthographié Ceys, ou Cies, Ceiz, Ceix, Cis, Cys, mais le plus couramment sous le nom de Ceis (comme on le trouve le plus souvent jusqu'au XIVe siècle[2]). Scey-en-Varais, était situé dans le bailliage d'Ornans et avait donné son nom à cette famille qui avait sa sépulture dans l'église Saint-Étienne de Besançon[3]. La forteresse avait été remaniée par le cardinal Antoine Perrenot de Granvelle au cours du XVIe siècle[1]. L'origine du premier château ne peut être trouvé mais il fut longtemps le chef-lieu de la contrée du "Varais" qui trouve son origine dans le Ve siècle lors de l'établissement des Burgondes dans ce qui était alors la Séquanie[1]. Ceux-ci divisaient la région en quatre comtés, celui de Scoding, celui d'Amaous, celui de Port et celui de Warasch qui devenait le "Varais"[1].

Le château de Scey comptait de grandes dépendances, elles comprenaient les terres de Maillot, de Montrond et de Fertans qui était alors toutes trois très étendue, et une partie de celles de Montmahoux, Durnes et Mouthiers, de sorte qu'elles s'étendaient au moins depuis l'abbaye Notre-Dame de Billon jusqu'au château de Maillot et depuis celui de Montmahoux jusqu'a celui de Montrond[1].

Les seigneurs du château de Scey avaient toujours tenu un des premiers rangs ; que ce soit dans les diplômes des empereurs, les actes faits par les Comtes de Bourgogne ou les chartes anciennes, ils étaient nommés entre les plus grands seigneurs, souvent les premiers et quelquefois avant même les comtes de Montbéliard, les vicomtes de Besançon et ceux de Vesoul[1]. Ils avaient droit de sépulture dans l'église Saint-Étienne de Besançon à côté de l'endroit destiné à inhumer les comtes de Bourgogne[1].

L'origine du fief

Gerfroy, archevêque de Besançon, accordait vers 937 à titre précaire à Attelle, qualifiée "noble Matrone", veuve de N...de Scey[4], des terres à Frotey (ou plus probablement à Frasne-le-Château attenant à Estrelle et proche de Gy ancienne et principale propriété de l'archevêque[1]) pour la durée de sa vie et de celle de ses deux fils à charge de la rendre à leur mort[3]. Hors cette partie du contrat ne fut pas respecté et les évêques qui succédèrent à Gerfroy, par ignorance ou par peur, ne la réclamèrent pas[3]. Hugues III, archevêque de Besançon vers 1090, mis au courant de cette affaire convoquait Otton de Scey le 6 septembre 1098, successeur d'Attelle, et celui-ci lui remettait solennellement ce don en y ajoutant l'église d'Estrelle et les deux tiers des dîmes de celle-ci avec l'accord de son épouse Pétronille et de ses deux fils Robert et Humbert de Scey[3].

Les abbayes de Miguette et de Billon

La maison de Scey était très liée à l'abbaye Notre-Dame de Migette à laquelle ils donnèrent plusieurs abbesses et prieurs. Cette abbaye était établie près de Salins-les-Bains et de Levier entre les monts de Montmahoux et de Sainte-Anne[2]. On ne sait s'il s'agissait réellement d'une abbaye (tel que c'est mentionné dans des documents du XIIe siècle) ou un lieu de "femmes retirées dans le désert de Miguette" sous la direction de l'abbé de Balerne (comme il est dit en 1146)[2]. De plus Pierre II de Scey est d'autres seigneurs participaient en 1136 à la fondation de l'abbaye Notre-Dame de Billon (élevée près de la Loue) dont le premier abbé était Urry (ou Wirry), le prieur Geoffroy et les religieux Pierre de Nanz et Bernard de Corcelles[5]. Pierre de Scey avait laissé à titre de cens (redevance foncière due au seigneur qui possède des titres sur la terre) la terre sur laquelle avait été bâtie l'abbaye et qu'il affranchit en sa faveur, de plus il donnait, ainsi que ses successeurs, des droits sur la rivière de la Loue, dans les forêts et les campagnes voisines[1]. Fondateurs aussi du monastère de Mouthier-Haute-Pierre dont les terres étaient presque enclavé dans les leurs et qu'ils possédaient le château de la Baume et la seigneurie du Chatelet au dessus de cette abbaye, Pierre de Scey donnait à l'abbaye de Billon, en 1207, l'usage des bois, des pâturages et des eaux de sa terre de Mouthier qu'Étienne de Scey cédait en 1262 à Jean Ier de Chalon-Arlay, régent du comté de Bourgogne, Richard de Scey donnait les forges de Mouthier au prieuré en 1296[1].

Alliances et soumissions

Au XIIe siècle, XIIIe siècle et XIVe siècle cette famille occupait un rang très important parmi les plus anciennes de la région de Besançon[3]. Outre que ses membres avaient été reçu chevalier dans la confrérie de saint-Georges depuis 1449[6] avec Étienne de Scey et jusqu'à Jean-Baptiste de Scey en 1749[6], elle était alliée aux comtes de Mâcon, de Montbéliard et de Neuchâtel mais aussi aux maisons de Salins, de Pesmes, de Vienne, de Coligny, de Joinville, de Joux, de Montferrand, de Thoraise, de Mont-Martin, de Vaudrey, de Faucogney, de Montfaucon, de Traves, d'Arguel, de Bauffremont, de Cusance et de Varre[3]. Riche et puissante elle possédait une grande partie des montagnes du bailliage d'Ornans[5]. Elle était très liée aux abbayes de la région et aux églises de Besançon qu'elle dotait généreusement au cours des siècles[5]. Elle donnait naissance à un grand nombre de branches qui se partagèrent les terres et les transmirent à leur tour dans des familles étrangère qui les divisèrent.

A la fin du XIIIe siècle le comte de Bourgogne Philippe V de France, pour une raison inconnue, les forçaient à se soumettre ; une trentaine d'années plus tard ils vendaient la moitié de leurs possessions qu'ils ne retrouvaient que quatre siècles plus tard[7]. Une charte de Marguerite Ire de Bourgogne raconte que Jean de Bolandoz (dit Capitaine Brisbarre) s'emparait du château de Scey vers 1363, furieuse la comtesse assiégeait la forteresse et faisait jugé et exécuté Jean de Bolandoz[7]. Elle remettait ensuite le fief de Scey à Thiébaud de Scey qui reconstruisait le château tombé en triste état par négligence des comtes de Bourgogne[7]. Thiébaud le transmettait à Gérard de Cusance puis il arrivait entre les mains de Jean de Cusance, qui prenait le titre de seigneur de Flagey et de Scey en Varasch, de là il passait à la famille de Vienne qui le vendait au chancelier Perrenot de Granvelle vers le milieu du XVIe siècle[7].

Les armes, depuis le XVe siècle[2], étaient : de sable au lion d'or, couronné de même, armé et lampassé de gueules, avec neuf croisettes, recroisettées, au pied fiché d'or, timbrées, couronnées d'or, surhaussées d'un lévrier d'argent, supportées par deux lions d'or[3].


Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1860 1884 Charles CHAILLET -    
Toutes les données ne sont pas encore connues.
1884 1936 Francis CHAILLET -    
Toutes les données ne sont pas encore connues.
1936 1959 Xavier PERRUCHE -    
Toutes les données ne sont pas encore connues.
1959 1974 Paul GAIFFE-    
Toutes les données ne sont pas encore connues.
1974 19? Joseph REGAZZONI -    
Toutes les données ne sont pas encore connues.
mars 2001 2014 Michèle BEAUVAIS[9]    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
208 221 223 208 267 253
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Sur la commune s'élève l'ermitage de Notre Dame du Chêne. Ces bâtiments rappellent qu'ici s’élevait le chêne de Notre Dame qui renfermait sous son écorce la statue miraculeuse signalée à Cécile Mille par la Sainte Vierge dans ses apparitions du 3 avril 1803.

Personnalités liées à la commune

commune de naissance de Pierre Chaillet, fondateur du journal de la résistance "témoignage Chrétien"  : Né le 13 mai 1900 dans ce petit village du Doubs, il connaît une enfance paysanne à la dure. Elève au petit séminaire de Maîche où naîtra sa vocation religieuse, il entre dans la Compagnie de Jésus à 22 ans.

Le peintre Gustave Courbet a peint le Miroir de Scey entre 1864 et 1868, lac formé par l'élargissement de la rivière La Loue[10].

Voir aussi

Sources

Bibliographie

  • Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Louis Alexandre Expilly, 1770, p. 700. Google livres
  • Dictionnaire universel de la noblesse de France, M.De Courcelles, 1820, p. 296. Google livres
  • Essai sur l'histoire de la Franche-Comté, volume 2, Edouard Clerc, 1846, p. 148, 246, 247. Google livres
  • Histoire de Gigny, au département du Jura, de sa noble et royale abbaye et de Saint Taurin, son patron, Armand Gaspard, Bernard Gaspard, 1843, p. 143, 327. Google livres
  • Histoire de l'Université du Comté de Bourgogne et des différens sujets qui l'ont honorée, volume 2, Nicolas-Antoine Labbey-de-Billy, édition C.F. Mourgeon, 1815, p.  67à 89. Google livres
  • Histoire des Séquanois et de la province séquanoise, François Ignace Dunod de Charnage, 1737, p. 268, 269. Google livres
  • Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, Jean Baptiste Guillaume, 1757, p. 179 à 219 Google livres
  • Les mémoires historiques de la république séquanoise et des princes de la france comté de bourgogne, Loys Gollut, 1846, p. 479. Google livres
  • Histoire de Scey en Varais, J. Favrot, 1890 .
  • Scey Maisieres Miroir du passé, J.Cl. SIMONIN, 1981.

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u, v, w, x, y, z, aa, ab, ac, ad, ae, af, ag, ah, ai, aj, ak, al, am, an, ao, ap, aq, ar, as et at Histoire de l'Université du Comté de Bourgogne
  2. a, b, c et d Histoire de Gigny
  3. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u, v, w, x, y, z, aa, ab, ac, ad, ae, af, ag, ah, ai, aj, ak, al, am, an, ao, ap, aq, ar, as, at, au, av, aw, ax, ay, az, ba et bb Histoire généalogique des sires de Salins
  4. Dictionnaire géographique, historique et politique des gaules
  5. a, b et c Histoire des Séquanois
  6. a et b Dictionnaire universel de la noblesse de France
  7. a, b, c et d Essai sur l'histoire de la Franche-Comté
  8. J.-J. Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Paris, 1770, t. 6, p. 700 ; L. Moréri, Le grand dictionnaire ou, Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane ..., Amsterdam, 1717, t. 3, p. 373.
  9. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  10. Caillaud L, Du puits noir au miroir de Scey, Dossier de l'art, Hors série n° 10, juin 2011, p 66-67

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Scey-Maisières de Wikipédia en français (auteurs)

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