Sapin de Noël

Sapin de Noël
Le grand sapin de Noël, Place Kléber à Strasbourg en 2010 avec le village de Noël à ses pieds.
Sapin de Noël dans une maison allemande.
Sapin de Noël dans un centre commercial de Stockholm.

Un sapin de Noël, appelé aussi arbre de Noël, sapin des fêtes ou sapin des réjouissances[1], est une décoration de Noël servant à souligner une tradition païenne christianisée par les Églises chrétiennes au long du Moyen Âge et généralisée à la fin du XVIIIe siècle. Cette tradition est souvent associée aux cadeaux de Noël.

Le sapin étant devenu un objet de grande consommation pour le mois de décembre, des plantations uniquement destinées à fournir la demande sont réalisées afin de limiter les coupes dans les bois. Jusqu'à il y a peu, le « sapin » de Noël était dans environ 70 % des cas non pas un sapin blanc (Abies alba) mais un épicéa commun (Picea abies), arbre moins cher et à croissance plus rapide, mais qui garde ses aiguilles moins longtemps que le sapin de Nordmann (Abies nordmanniana), apparu plus récemment sur le marché et qui est en constante progression. Au Canada, la tradition veut que l'on utilise le sapin baumier (Abies balsamea) qui a la propriété de dégager un parfum fort apprécié. Une autre essence est aussi utilisée au Canada, le sapin Fraser (en) (Abies fraseri) qui ne donne aucun parfum mais conserve mieux ses épines que le sapin baumier.

Dans le cadre de la tradition chrétienne, l'arbre de Noël ne doit pas être érigé avant la veille de Noël, c'est-à-dire le 24 décembre et doit être enlevé douze nuits après, pour l'Épiphanie[2]. Dans les faits, les décorations des rues démarrent nettement plus tôt et il n'est donc pas rare qu'un sapin survive jusqu'à la Chandeleur peu de jours avant le début du Carême.

Les sapins de Noël peuvent être vendus coupés ou en pot, ce qui permet de le replanter à la fin des festivités. Le sapin replanté peut lui-même servir de sapin de Noël d'extérieur : la généralisation de guirlandes électriques « tous temps » permet aux particuliers de décorer un arbre de leur jardin, souvent visible de la rue, ainsi que la façade de leur maison.

L'usage de sapin artificiel en plastique, souvent pliable, réutilisable, est une alternative à celle du sapin naturel. Certains de ces sapins sont vendus « enneigés » (les feuilles sont en plastique blanc ou elles sont recouvertes d'une poudre blanche) ou même décorés (boules et guirlandes pré-accrochées) voire parfumés. Ce traitement peut aussi être fait sur des sapins naturels. L'image auprès du public d'un sapin en plastique est moins bonne que celle d'un sapin naturel, mais c'est souvent le moyen le plus économique (à long terme), le moins salissant et le plus pratique (pas d'élimination du sapin à prévoir) pour qui habite en ville. De plus, la variété des tailles permet de choisir un sapin correspondant à la place disponible dans l'habitation[3].

On appelle aussi « sapin de Noël » ou « arbre de Noël » d'une entreprise ou d'une organisation la fête organisée par un comité d'entreprise pour les salariés et leur famille, comportant souvent un spectacle pour les enfants, une remise de cadeaux et un goûter[4].

Sommaire

Histoire

Sapin de Noël (sapin de Nordmann).

Chez les peuples du Nord

L'arbre sacré se retrouve dans la plupart des religions indo-européennes. Le mythe commun est que le feu du soleil ou des dieux est volé et donné aux hommes par le biais d'un serpent-éclair[5]. Celui-ci mit feu à l'arbre de la connaissance donnant ainsi la conscience aux hommes. Ils perdent alors leur contact privilégié avec la Nature. Il en est de même pour l'arbre de la connaissance d'Adam et Eve à qui fut proposé le fruit défendu représenté par la pomme, après la tentation du serpent. Dans ces civilisations, des offrandes sont faites sur un arbre qu'on brûle, redonnant symboliquement le feu aux dieux[6]. Le Buisson ardent dans la tradition biblique est aussi la manifestation de Jahvé (Dieu) qui prend la forme du feu.

Chez les peuples baltes et en Sibérie orientale, après une bonne chasse, les meilleurs morceaux sont accrochés en offrande sur un arbre que l'on brûle. Alors que dans certaines des premières tribus germaniques célébrant la tradition de Jul, l'on sacrifiait des animaux et des esclaves mâles en les accrochant aux branches des arbres. Plus tard, dans le Nord de l'Europe, la bûche de Jül était brûlée et les cendres conservées pour protéger la maison de la foudre et pour bénéficier de son pouvoir magique de fécondité[6]. En Scandinavie, les rois vikings sacrifiaient neuf mâles de chaque espèce dans des endroits sacrés, alors que les plus pauvres suspendaient des pommes, des pâtisseries et autres petites offrandes dans les branches. Il est probable que le sapin de Noël soit une continuation de cette tradition, faisant le parallèle entre Adam et Jésus qualifié de nouvel Adam, et de rédempteur, venu effacer le péché originel dû au premier homme. La croix, nouvel arbre de vie, vient supplanter l'arbre d'Adam.

L'Église chrétienne était réticente à la tradition du sapin de Noël, car elle l'associait au paganisme, mais elle renouvela sa symbolique en faisant, d'abord dans les pays germaniques, l'arbre de la naissance du rédempteur. Quand saint Boniface convertit les populations germaniques, le culte de l'arbre fut christianisé et fut admis peu à peu par l'Église au Moyen Âge et surtout rencontra un grand succès au XVIIIe siècle[6]. Elle considéra aussi que les arbres à feuilles persistantes représentaient le renouveau de la vie. Cependant, les légendes médiévales se concentrent plutôt sur une miraculeuse « floraison » des arbres à Noël[7].

En Orient

Sapin de Noël au Chili.

En remontant encore le temps, on s'aperçoit que la décoration du sapin vient de l'adoration du dieu païen du Moyen-Orient Attis, plus connu sous le nom de Baal, l'époux d'Astarté. L'arbre serait né du sang d'Attis, lorsque ce dernier s'émascula. Cette tradition a rapport à l’ancien esprit de l’arbre. Le sapin est coupé et décoré avec de l'argent, de l’or et un emblème de la mort et de la renaissance d'Attis, avec une étoile à six pointes de son sacrifice à son sommet. Les Grecs adoraient le dieu Adonis, qui était semblable à Attis[8]. Attis était symbolisé par un sapin que l'on adorait et qui était sacré pour lui. La raison pour laquelle le sapin était considéré comme sacré vient du fait qu'il était vert en hiver quand les autres arbres avaient perdu leurs feuilles[9]. Les emblèmes d'Attis, attachés au sapin, ont été associés aux symboles du soleil que l'on accrochait à son sommet et, ensuite, aux anges. Les décorations de l'arbre de Noël sont facilement identifiées comme le soleil, la lune et les étoiles, représentés par des boules et des guirlandes. Toutefois, il semblerait que les premiers ancêtres du sapin de Noël étaient en fait des chênes, parce que cet arbre est un bon conducteur de la foudre. Toutefois, le sapin le remplacera, car il est plus abondant. À la fête du solstice d'hiver, les Grecs décoraient déjà ces chênes. Dans les villes romaines, des poteaux étaient couverts de branches pour l'occasion[6] Sur des mosaïques romaines en Tunisie, on peut voir le dieu grec Dionysos portant un conifère. Chez les druides celtiques, on décorait aussi les arbres avec des pommes rouges-dorées symbolisant le feu sacré, la vie et la fécondité[10].

Christianisation d'une fête païenne

Sapin de Noël en Italie.

La tradition du sapin de Noël est issue de la fusion d'idées chrétiennes avec des traditions païennes plus anciennes[11]. La coutume trouve ses origines en Allemagne. D'après la légende, saint Boniface de Mayence essaya d'introduire l'idée de la Trinité chez les tribus païennes en se servant de conifères et de leur apparence triangulaire. La tradition consistant à accrocher des décorations (représentant des fruits ou des offrandes) sur les arbres est très ancienne, mais celle d'y accrocher des bougies est attribuée à Martin Luther. Les premiers sapins de Noël, dit moderne, sont rapportés en 1510 à Riga et en 1521 dans la région de Mulhouse en Alsace France et Bâle en Suisse puis en 1546 à Sélestat en Alsace avec des mentions dans un livre rapportant un gardiennage d'une forêt de sapin pour les protéger de l'arrachage par les villageois. Auparavant, les Mystères de Noël, joués sur les parvis des églises pour raconter la naissance de Jésus, étaient fréquemment accompagnés d'un arbre décoré, symbole de la vie qui renaît et de l'effacement du péché originel par la Nativité.

Lors de l'angelus dominical du dimanche 19 décembre 2004, le pape Jean-Paul II a donné l'explication suivante concernant le sapin de Noël :

« [ ...] on trouve souvent à côté de la crèche le traditionnel sapin de Noël, une tradition elle-aussi très ancienne, qui exalte la vie. En hiver, le sapin toujours vert devient la marque de la vie qui ne meurt pas. C'est habituellement au pied de l'arbre de Noël décoré que sont déposés les cadeaux. Ce symbole est tout aussi parlant en clef de lecture chrétienne car il rappelle l'Arbre de la Vie, image du Christ, don suprême de Dieu à l'humanité.
Le message du sapin de Noël est donc que la vie reste verte et qu'elle est un don, non matériel mais d'elle-même, dans l'amitié et l'affection, dans l'entraide fraternelle et le pardon, dans le partage et l'écoute de l'autre[12]. »

Le sapin de Noël moderne

Sapin de Noël moderne.
Un sapin de Noël moderne, avec des guirllandes clignotantes.

L'Allemagne, l'Autriche, la Lorraine et l'Alsace pratiquent assidûment cette tradition dès le XVIe siècle[13]. Dans le dernier quart du XVIIe siècle, la princesse Palatine, belle-sœur de Louis XIV avait vainement tenté d'introduire cet usage à la cour de Versailles. En 1738, Marie Leszczyńska l'épouse de Louis XV introduisit un sapin décoré au château de Versailles sans trop de succès mais, un siècle plus tard, en 1837, un sapin de Noël est installé aux Tuileries à Paris à l'instigation de la princesse royale Hélène[14].

Londres succombe en 1841 à cette tradition après l'érection d'un sapin de Noël au château de Windsor par le prince Albert. Les États-Unis attendent 1850 avant de céder à cette tradition. La Russie orthodoxe, grâce à ses princesses allemandes, connaît cette tradition dès le XVIIIe siècle et elle se généralise dans les familles bourgeoises au XIXe siècle. Cette tradition mettra plus de temps à pénétrer en France : Il faut attendre la guerre franco-prussienne de 1870 pour que les immigrés de l'Est de la France généralisent cette tradition germanique à l'ensemble du pays, mais cette généralisation, à laquelle chaque région apporte sa petite touche dans la décoration (ainsi, par exemple, les petits personnages en coton et les cheveux d'anges viennent de Lyon) ne sera effective que dans les années 1930-1940[10].

L'introduction au Québec a été plus précoce qu'en France. Cette tradition fut introduite dès 1781 par les mercenaires allemands et en particulier le major général von Riedesel, des troupes de Brunswick, et son épouse[15]. Il planta, à Sorel, le premier sapin de Noël nord-américain. Cette coutume se répandit au cours de l'époque victorienne, se limitant toutefois à la classe bourgeoise. À partir de 1920, cette pratique commença à se généraliser dans les grands centres urbains. En milieu rural cependant, le sapin décoré ne devint une réalité familière qu'au cours des années 1930. Du petit sapin de table on passa, vers la fin du XIXe siècle, aux premiers sapins de grande dimension. Cette nouvelle mode serait attribuable à l'arrivée des premiers supports en métal sur le marché. Dans les milieux populaires, on remplaçait ces supports trop coûteux par deux planchettes de bois croisées et clouées ou on plantait le sapin dans un seau rempli de terre[16].

Première mention écrite du « sapin de Noël » à Mulhouse en 1521. Arbre de vie, symbiose de nombreux rites païens, la tradition du sapin de Noël plonge ses racines dans la nuit des temps. Orné à l’origine d’hosties et de pommes rouges, symboles des fruits de la rédemption (l'hostie) et de la tentation (la pomme d'Adam), on en trouve la première mention pour l'Alsace, à Mulhouse, puis à Selestat dans un document datant de 1546 et conservé à la Bibliothèque Humaniste de cette ville. Il est question dans un livre de comptes d’une dépense de 4 shillings pour payer des gardes forestiers chargés de surveiller les arbres dans les forêts municipales... et d’une amende infligée à quiconque coupera les-dits sapins de Noël[17].

Décoration et accessoires

Une boule de Noël en verre
Sapin de Noël floqué
Support métallique de Vienne

Le sapin de Noël se caractérise aussi par les décorations qu'il porte. Celles-ci sont de plusieurs types :

  • Une étoile au sommet du sapin, rappelant pour les chrétiens l'étoile de Bethléem qui guida les rois mages vers le lieu de naissance de l'enfant Jésus, que l'on célèbre le 25 décembre; l'étoile est parfois remplacée par une pointe. Traditionnellement c'est l'enfant le plus jeune de la famille qui installe l'étoile sur le sapin[18] ;
  • Les guirlandes : simples ou lumineuses (clignotantes ou non, colorées ou blanches), de matières variables (rubans, chaînes de perles ou d'objets divers, ou encore de type « boa »...) ;
  • Les boules de Noël : brillantes et de différentes couleurs ;
  • D'autres suspensions de formes diverses ayant un rapport avec Noël, notamment des angelots, des Pères Noël, des miniatures d'objets en bois, des serpentins multicolore et même des bougies allumées;
  • Des « cheveux d'anges » : de longs fils blancs très fins ;
  • Flocage et givrage : le sapin floqué est recouvert d'une colle ignifuge à base d'eau et de ouate de cellulose et/ou de fibres de coton (blanches -simulant la neige- ou colorées) qui sont vaporisées à l’aide d’un brouillard d’eau, le sapin givré est peint et floqué légèrement ;
  • Des « glaçons » : en verre, en plastique ou simples fines bandelettes d'aluminium simulant la glace présente sur l'arbre l'hiver ;
  • Les cadeaux de Noël : ceux-ci ne sont pas des accessoires à proprement parler, mais on les place au pied du sapin la veille de Noël à cause de leur aspect décoratif (papier cadeau) ;
  • Le support du pied de sapin, qui peut être :
    • une demi-bûche de bois dont le côté plan est posé au sol, avec un trou sur le dessus pour coincer le tronc.
    • un grand pot rempli de sable, de terre, de pierres ou de galets,
    • un pied de métal (voir photo de droite),
    • deux planches clouées en croix avec un trou à l'intersection pour glisser le tronc de l'arbre.

La crèche de Noël, souvent associée, n'est pas un accessoire du sapin, elle est simplement concomitante. Autant le sapin a une double origine païenne et chrétienne, autant la crèche n'a qu'une signification religieuse[19].

Variantes selon le pays

Arbre de Noël de Nouvelle-Zélande / Pohutukawa.

Belgique

En Belgique, la production est en 2009 presque exclusivement issue des forêts ardennaises wallonnes, principalement en province de Luxembourg, Liège et Namur.

En un demi-siècle, la production a été quadruplée pour atteindre 4 millions d’arbres. Quatre arbres de Noël sur cinq partent pour l’exportation, essentiellement dans les pays voisins et en Italie. Un sapin ardennais parcourt, en moyenne, un millier de kilomètres[20].

Canada

Au Canada, où la production du sapin de Noël est concentrée, quelque 300 entreprises spécialisées dans la production cultivent annuellement plus de 110 km² d'arbres de Noël. La récolte atteint deux millions d'arbres. Cette production génère des revenus évalués à 30 millions de dollars, selon le ministère de l'Agriculture du Québec[21]. Mais depuis quelques années, la production d'ornements dérivés du sapin de Noël prend de plus en plus d'ampleur. Selon Statistique Canada, le Canada en exporte pour 47,7 millions de dollars[21].

Danemark

Sapin de Noël aux Galeries Lafayette .

Le Danemark est le plus important exportateur au monde de sapins de Noël. Les 4 000 exploitants forestiers danois exportent 10 millions d'arbres, qui sont à 95% de l'espèce Nordmann. Ce commerce rapporte annuellement près de 150 millions d’euros[21].

La coupe commence le 15 novembre et dure quatre semaines dans d'énormes plantations. Chaque bûcheron coupe jusqu'à mille sapins de Noël par jour ; il est payé trente centimes d'euro par arbre coupé. Il faut entre six et huit ans pour qu'un nordmann soit à la taille d'un sapin de Noël. Il existe 3 catégories : la première avec des branches bien réparties et une belle flèche en haut du sapin (33 % de la production), la deuxième catégorie plus moyenne et la troisième catégorie de qualité médiocre[22].

France

La moitié des sapins vendus en France viennent du Morvan en Bourgogne[réf. souhaitée]. On distingue principalement deux espèces :

  • l'épicéa, à l'odeur agréable mais qui perd ses aiguilles en deux semaines ;
  • le sapin de Nordmann, à l'odeur agréable aussi mais moins prononcée que celle de l'épicéa, et dont les aiguilles tiennent près de deux mois. De surcroît, il supporte bien les boules de Noël qui peuvent parfois peser très lourd.

Ce dernier est le plus acheté par les Français aujourd'hui. Il tend à monopoliser le marché du sapin de Noël en France. Le sapin pectiné est parfois encore utilisé dans les régions où il pousse de façon spontanée. De même que certains pins dans le sud du pays. Depuis quelques années on commercialise aussi le sapin noble (Abies procera) à l'odeur de résine marquée. En Corse, c'est l'arbousier qui prend place dans les foyers et est décoré de la même façon que le sapin traditionnel continental.

Nouvelle-Calédonie

En Nouvelle-Calédonie, où Noël tombe en plein été, on utilise parfois de petits pins colonaires (parfois, la cime d'un pin adulte) en guise de sapin de noël. Cette solution n'est pas toujours des plus appropriées, sachant que les branches sont souvent très espacées et que les aiguilles tombent rapidement. Toutefois, cela permet de disposer d'un véritable arbre dans une région où il n'existe aucune variété de sapins.

Nouvelle-Zélande

Dans l'hémisphère sud, Noël est en plein été et l'arbre de Noël est quelque peu différent. En Nouvelle-Zélande, par exemple, c'est le pohutukawa, dont les fleurs rouges éclosent lors des fêtes de fin d'année[15].

Sapin de Noël (avec des « glaçons ») dans une maison québécoise (canadienne).

Environnement

Le sapin de Noël naturel est un choix écologique. Il constitue également le choix éthique puisqu'il génère des emplois locaux, soutenant l'économie locale, étant cultivé localement. Une étude professionnelle portant sur l'analyse du cycle de vie des sapins de Noël révèle qu'un arbre de Noël artificiel devra être utilisé pendant au moins 20 ans afin d'avoir aussi peu d'impact sur l'environnement que le sapin de Noël naturel[23]. L'étude révèle également qu'un arbre de Noël naturel génère environ 3 kg de gaz à effet de serre tandis qu'un arbre artificiel en émet environ 8 kg par année[Note 1].

Arbres artificiels

Sapin artificiel.

Les arbres artificiels sont très populaires aux États-Unis d'Amérique, où malgré leur manque de réalisme (à la vue et à l'odeur), on les considère comme plus pratiques et, s'ils sont réutilisés plusieurs années de suite, moins chers que de vrais arbres. Certains conservent l'arbre entier, encore décoré, dans de grands sacs prêts à l'emploi pour l'année suivante. Aux États-Unis, environ 70 % des arbres sont artificiels[24]. Dans la plupart des pays d'Europe, les arbres en plastique sont encore considérés comme étant de très mauvais goût, même si les guirlandes électriques ont remplacé les bougies dans la plupart des foyers et il existe des systèmes de diffusion de parfums tentant de recréer l'odeur du sapin naturel.

Les arbres artificiels ont l'avantage de présenter moins de risques d'incendie et peuvent s'avérer indispensables pour ceux qui présentent des allergies aux conifères. Ils sont appréciés par les parents de jeunes enfants car ils demandent moins de surveillance, l'enfant ne pouvant se piquer ni avaler une aiguille[10].

De plus, le mode de production intensif des sapins naturels destinés à une utilisation festive est assez critiqué : bien que ne contribuant pas à la déforestation, puisqu'ils sont essentiellement cultivés dans des plantations spécialement aménagées, la réduction de la diversité biologique liée à la monoculture dans ces zones en perturbe l'écosystème. Pour avoir une belle couronne (branches du bas) il faut que la plantation soit bien propre, l'utilisation de certain désherbants peut être préjudiciable, certains produits sont d'ailleurs supprimés de la vente, en revanche la transformation de CO2 en oxygène confère aux sapins naturels des vertus écologiques[25].

Notes et références

Notes

  1. Calculé pour un sapin de Noël artificiel d'une durée de vie de 6 ans, émettant 48 kg de dioxyde de carbone à la production et au transport.

Références

  1. L'histoire du sapin de Noël, sur www.lightinthebox.com. Consulté le 19 décembre 2009.
  2. Arbres de Noël, sur votre-noel-de-reve.com. Consulté le 19 décembre 2009.
  3. histoire et origines du Sapin de Noël, sur www.cyber-noel.com. Consulté le 19 décembre 2009.
  4. Sapin de Noël, sur www.lightinthebox.com. Consulté le 19 décembre 2009.
  5. Idées déco Noël, consulté le 19 décembre 2009
  6. a, b, c et d Pierre Desjardins, Sapin de Noël ou sapin des fêtes: Le Devoir, 12 décembre 2008, p. A9
  7. SAPINS ET CHANTS DE NOËL, consulté le 19 décembre 2009
  8. Pourquoi nous ne célébrons pas Noël, consulté le 19 décembre 2009
  9. La récupération religieuse des fêtes païennes (3e partie), consulté le 19 décembre 2009
  10. a, b et c Infos - Histoire de Noël, consulté le 19 décembre 2009
  11. Tradition: le sapin de Noël, consulté le 19 décembre 2009
  12. Sapin de Noël, arbre de vie, consulté le 19 décembre 2009
  13. Le livre de compte de 1546 de la Ville de Sélestat (Alsace) conservé à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat mentionne une dépense de 2 schillings pour payer des gardes-forestiers chargés de surveiller les arbres des forêts municipales... et une amende infligée à quiconque coupera les dits sapins
  14. La Fête de Noël, sur www.girolle.org. Consulté le 19 décembre 2009.
  15. a et b Sapin de Noël, consulté le 19 décembre 2009
  16. Traditions et origines des Fêtes de fin d'année
    Païennes au Moyen Age puis devenues sacrées au fil de siècles
    , consulté le 19 décembre 2009
  17. Site de la ville de Sélestat
  18. Qui est le Père Noël ?, consulté le 19 décembre 2009
  19. Histoire : Le sapin de Noël, consulté le 19 décembre 2009
  20. Le Soir, édition Namur-Luxembourg, mardi 1er décembre 2009.
  21. a, b et c Idées décorations - Luminaires-Illuminations de fêtes-Noël 2009-2010, consulté le 19 décembre 2009
  22. Sapin de Noël | histoire et origines du Sapin de Noël, consulté le 19 décembre 2009
  23. Ellipsos Inc. Analyse du cycle de vie (ACV) des arbres de Noël, Une étude tranche le débat sur le choix le plus écologique entre l'arbre de Noël naturel et artificiel, 16 décembre 2008 ; consulté en ligne le 22 septembre 2009.
  24. Sapin de Noël | histoire et origines du Sapin de Noël, consulté le 19 décembre 2009
  25. FAUNE ET FLORE: Le sapin de Noël, consulté le 19 décembre 2009

Voir aussi

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Liens internes

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : source utilisée pour la rédaction de l'article

  • Marling, Karal Ann. (2000) Merry Christmas! celebrating America's greatest holiday. Harvard University Press (ISBN 0674003187) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Forbes, Bruce David. Christmas: A Candid History, University of California Press, 2007, (ISBN 0520251040)
  • Silverthorne, Elizabeth. Christmas in Texas, Texas A&M University Press, 1994, (ISBN 0890965781)
  • Lejeune, Marie Claire. Compendium of symbolic and ritual plants in Europe. University of Michigan (ISBN 9077135049) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Andrews, Candice Gaukel. Great Wisconsin Winter Weekends, Big Earth Publishing, 2006, (ISBN 1931599718)
  • Shoemaker, Alfred Lewis. (1959) Christmas in Pennsylvania: a folk-cultural study. Stackpole Books 1999. (ISBN 0811703282) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Hewitt, James. The Christmas Tree, Lulu.com, 2007, (ISBN 1430308206) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Hans-Peter Widmann: den selan trostlich, den dúrftigen nuzzelich; in: Sebastian Bock, Hans-Peter Widmann: Die Geschichte des Heiliggeistspitals und der Heiliggeistspitalstiftung in Freiburg im Breisgau; Freiburg i.Br.: Promo-Verlag, 2005; (ISBN 3923288425)
  • Hilde Spiel: Fanny von Arnstein oder die Emanzipation. Ein Frauenleben an der Zeitenwende 1758–1818; Frankfurt am Main: S. Fischer, 1962, (ISBN 3596221315)
  • Jürgen Matschke: Weihnachtsbäume. Wissenswertes über den qualitätsgerechten Anbau; Braunschweig: Thalacker Medien, 2005; (ISBN 3878152183) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
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