Saint-Louet-sur-Sienne

Saint-Louet-sur-Sienne

Trelly

Trelly
Administration
Pays France
Région Basse-Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Canton Montmartin-sur-Mer
Code Insee abr. 50605
Code postal 50660
Maire
Mandat en cours
Michel Boizard
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Montmartin-sur-Mer
Démographie
Population 562 hab. (2006)
Densité 48 hab./km²
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 38″ Nord
       1° 25′ 31″ Ouest
/ 48.9605555556, -1.42527777778
Altitudes mini. 11 m — maxi. 112 m
Superficie 11,77 km²

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Trelly est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie.

Sommaire

Topographie

La superficie de la commune est de 1 075 hectares. Trelly est principalement borné par les rivières la Sienne et la Vannes, et par les ruisseaux le Cagnard et le Torvet.

D’après la délimitation officielle réalisée en 1825, les communes limitrophes sont : Contrières sur 1961 mètres, Saint-Denis-le-Vêtu sur 895 mètres, Guéhébert sur 3 894 mètres, Le Mesnil-Aubert sur 7 065 mètres, Cérences sur 100 mètres, Quettreville-sur-Sienne sur 7 307 mètres, soit un total de 21,222 kilomètres.

Le milieu du bourg a une altitude moyenne de 37 mètres, alors que le point culminant qui se situe à la Lande de Morts est à 109 mètres d’altitude, et le point inférieur, sous Saint-Louet, est à 16 mètres.

Historique

Trelly apparaît dans les noms latins du Moyen Âge sous la forme de « Traillliacum » jusque vers l’an 900, puis Trellyium. On suppose que le mot vient d’un nom de famille latin « Trellius » avec un suffixe en « -acum » pour désigner le lieu où elle habitait.

D’après un manuscrit moderne de M. Guérin (1905), la paroisse de Trelly est apparue dans les textes anciens vers 530-550.

Lorsque Guillaume le Conquérant envahit l’Angleterre en 1066, deux Trelliais au moins faisaient partie de l’expédition : Henri Meurdrac, seigneur du Manoir, et Gaultier de Trelly, seigneur des Réaux, de la Motte, de la Vigne et de la Benserie.

En 1096, la première croisade en Terre Sainte, dirigée par Godefroy de Bouillon, vit la participation de Jean de Meurdrac aux côtés du fils de Guillaume le Conquérant.

Une église primitive est signalée en 1145, donc romane, dans un livre intitulé « Gallia Christiana » ; elle était dédiée à Saint-Germain. Cette église dépendait naturellement de l’Évêque de Coutances ; une bulle du pape en fait foi et ajoute : « quod tenet Hugo Murdrac in Traillico » (i.e. : qui appartient à Hugues Meurdrac à Trelly).

L’église actuelle comporte des parties remontant au XIII° siècle : le chœur avec ses fenêtres longues, étroites et à ogives, ainsi que la voûte en pierre. Le Livre Noir de l’Evêché (1251) indique que Trelly relevait du doyenné de Cérences et que le curé était Guillaume Cresté, premier curé connu de la paroisse.

Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), Trelly (comme toute la Normandie d’ailleurs) perdit les deux tiers de sa population et fut le siège d’une terrible bataille contre les Anglais au lieu dit la « Lande des Quatre Paroisses » : selon la légende les cadavres étaient si nombreux qu’il fallut huit jours pour les mettre en terre, et la sang avait tant coulé que la huitième jour le ruisseau du Pont ès Reines en était encore rouge ; le lieu du carnage s’appela depuis la « Lande des Morts ».

L’actuel château fut construit au cours du XVIIIe siècle, vraisemblablement sous Charles Louis François de Bérenger, qui, par son mariage en 1754 avec Marie Suzanne Renée Scholastique Letellier, devint seigneur de Trelly en plus de Hérenguerville.

Le presbytère actuel fut construit de 1879 à 1883.

En juillet 1944, la région était occupée par la tristement célèbre (à Oradour-sur-Glane) 2e Division Panzer SS Das Reich, et il y eut jusqu’à deux mille soldats allemands dans la zone de la « Lande des Morts ». Une manœuvre d’encerclement de plusieurs centaines de soldats américains fut victorieuse ; on déplora du côté américain environ 50 tués et 60 prisonniers, et du côté allemand, environ 400 tués et 1000 prisonniers. En hommage aux victimes de ces combats a été érigé au pied de la « Lande des Morts » une stèle commémorative.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
v. 1860  ??? Celestin-Pierre Mesnage[1] - -
 ? mars 2001 René Pastrat - -
mars 2001 actuel Michel Boizard SE Médecin
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
655 622 551 507 478 497
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Alors qu’en 1368 Trelly ne comptait plus que 25 feux, la population de la commune atteignit 1 386 habitants en 1820 pour se stabiliser aux environs de 500 habitants dans les deux dernières décades du XXe siècle (538 habitants au dernier recensement)

Personnalités

Jean-Baptiste Lechevalier : il naquit à Trelly en 1752 et vécut jusqu’en 1836. Il fit de brillantes études à Paris où il devint professeur de philosophie. Il connaissait l’anglais, l’allemand , l’italien, le russe et l’espagnol, s’intéressait aux Arts aussi bien qu’aux Lettres, et sa renommée fut telle que le fameux peintre et sculpteur David fit son buste exposé dans les galeries de la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris. Secrétaire du Comte de Choisel-Gouffier, Ambassadeur à Constantinople, il voyagea en Italie, partit pour l’Asie Mineure, explora la plaine de Troie, visita la Propontide et le Pont-Euxin, et remplit de périlleuses missions en Moldavie. Il fut nommé conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris en 1806. Il a publié les récits de ses voyages, et un ouvrage où il soutient que l’auteur de l’Iliade et de l’Odyssée est Ulysse lui-même.

Abbé Monrocq : né à Trelly en 1763, il devint aumônier en chef de l’hôpital du Val de Grâce, puis aumônier de Louis XVIII et de Charles X avant de mourir en 1834.

Vingt-deux artisans et commerçants, de nombreuses associations donnent un dynamisme certain à la vie du village. Outre un hôtel gastronomique, il existe plusieurs gîtes ruraux. Les bords de la Sienne sont aménagés autour de l’ancien moulin de Sey. Des circuits pédestres sont là pour le bonheur des randonneurs, au détour desquels ils peuvent apercevoir la chapelle des ermites, le manoir du XVIIIe et sa chapelle; la tour de l’ancienne église de St Louet, sans oublier l’église avec un chœur du XIIIe siècle et son caractéristique clocher à bâtière, et… la fontaine Ste Apolline réputée pour soulager les maux de dents. Pour se détendre, on peut aussi pratiquer la pêche, le tennis, la pétanque…

Voir aussi

Notes et références

  1. (fr) Annuaire du Département de la Manche, 33° Année 1861, p 238
  2. Trelly sur le site de l'Insee

Liens externes


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