Saint-Julien-de-Jordanne

Saint-Julien-de-Jordanne

Mandailles-Saint-Julien

Mandailles-Saint-Julien
Photographie représentant symboliquement la Commune
Vue générale: bourg, château de Cheylus, écoles.
Carte de localisation de Mandailles-Saint-Julien
Pays France France
Région Auvergne
Département Cantal
Arrondissement Arrondissement d'Aurillac
Canton Canton d'Aurillac 4
Code Insee 15113
Code postal 15590
Maire
Mandat en cours
Henri LANTUEJOUL
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du bassin d'Aurillac
Latitude
Longitude
45° 04′ 09″ Nord
       2° 39′ 25″ Est
/ 45.0691666667, 2.65694444444
Altitude 837 m (mini) – 1 780 m (maxi)
Superficie 35,37 km²
Population sans
doubles comptes
203 hab.
(2006)
Densité 6 hab./km²

Mandailles-Saint-Julien est une commune française, située dans le département du Cantal et la région Auvergne.


Sommaire

Géographie

La vallée de Mandailles

La commune occupe le haut de la vallée de la Jordanne au cœur du cirque de Mandailles. Elle est entourée par le puy de Bassierou, Cabrespine,le piquet, le puy Chavaroche, le puy Mary, la brèche de Roland, le puy de Peyre Arse, le puy Bataillouse, le puy Griou,le Grinou,l'Usclade, et l'Élancèze.

On y accède par trois routes départementales :

La D17, elle part d'Aurillac, traverse la vallée de la Jordanne pour rejoindre le pas de Peyrol au pied du puy Mary. Cette route est une voie d'accès vers Le Falgoux, Dienne, Cheylade. Pendant la période hivernale elle est fermée à la circulation.

La D46, de courte distance, elle relie la croix de cheules, intersection de cinq destinations, la route des crêtes, Velzic, saint-Cirgues-de-Jordanne, Marmanhac.

La D317, trait d'union entre les vallées de la Jordanne et de la Cère, plus particulièrement, Mandailles et Saint-Jacques-des-Blats. Elle passe par le col du Pertus au pied de l'Elancèze. Jusqu'en 1979, ce n'était qu'un chemin vicinal reliant les villages de Larmandie et de Fournol, mais aussi divers pacages et montagnes de la commune. Après l'étude des Ponts-et-chaussées et le financement du conseil général du Cantal, la D317 fut construite par étapes, rendant les communications beaucoup plus faciles entre les deux vallées.


La commune est composée de deux bourgs principaux, Saint-Julien-de-Jordanne (893 mètres) et Mandailles (924 mètres) ; mais également de plusieurs villages, hameaux et lieux-dits s'échelonnant sur le flanc des montagnes. (Voir Villages et hameaux de la commune)

Suivant la départementale 17, la Jordanne la traverse. La rivière prend sa source sur les hauteurs de la commune, plus précisément au col de Cabre. La Jordanne passe Mandailles et Saint-Julien laissant une trace à son toponyme.

Histoire

La commune de Mandailles-Saint-Julien est relativement jeune, elle a vu le jour le 1er décembre 1972 par arrêté préfectoral, fusion des anciennes communes Mandailles et de Saint-Julien-de-Jordanne. Ce village de Saint-Julien était lui-même un démembrement récent de la commune voisine, puisque c'est le 5 juillet 1844, que la commune de Saint-Cirgues-de-Jordanne avait perdu la section cadastrale de Saint-Julien, et qu'elle avait érigée en commune distincte sous le nom de Saint-Julien-de-Jordanne.

Mais la paroisse de Mandailles est très ancienne puisqu'elle est attestée au XIIe siècle; son prieuré relevait de l'abbaye d'Aurillac.

Le territoire de la commune est en grande partie constituée d'exploitations agricoles, plus particulièrement l'élevage de bovins et quelques rares productions laitières. Pendant très longtemps, le revenu principal de ces exploitations était la production fromagère ; la fabrication du Cantal. Le cirque de Mandailles est tavelé de nombreux burons plus ou moins entretenus témoins de cette aire prospère.

Sur la commune, il y a aussi un domaine forestier important composé de bois de hêtres, de frênes et de quelques chênes, du milieu desquels on voit sortir les rochers les plus gigantesques.

Émigration

Aux XVIIIe et XIXe siècles, sa population émigre vers Paris et vers l'Espagne, se livrant principalement à l'industrie des métaux (Chaudronnerie, dinanderie) et à l'hôtellerie, ce qui apportait dans la commune, plus particulièrement à Mandailles, une certaine aisance. Lors de promenades dans le bourg et les villages de Mandailles, il est fréquent d'observer de magnifiques bâtisses. Un exemple est donné par l'imposante maison située à l'entrée du village du Mas, que les habitants appellent « le château de Cheylus » du nom de la famille qui en était propriétaire jusqu'à la fin des années 1990.

Noms des habitants

Les habitants de la commune n'ont pas vraiment de nom. Tout du moins en français, car en patois ils sont appelés à Mandailles ce sont les "Mandaillaïres" et à Saint-Julien "Les pèsquos lune", [en français Les pêcheurs de lune]. Ce nom leur vient d'une particularité de leur village: en effet, la Jordanne traverse le bourg et forme sous le pont une petite retenue [en patois une gourgue], et la nuit tombée, la lune se réfléchit la l'eau l'on dit qu'elle est pêchée.

Coutumes

Pendant des décennies, transmise de générations en générations, une certaine rivalité existait entre les habitants de Mandailles et de Saint-Julien-de-Jordanne. Cela se passait comme dans une scène de la Guerre des boutons, les plus anciens peuvent en raconter les péripéties. Ainsi, les enfants des deux villages se réunissaient au couvent de Mandailles pour apprendre le catéchisme, et à la sortie, ceux des enfants qui étaient Mandaillaïres raccompagnaient à coups de cailloux "Les pèsquos lune" jusqu'au pont de la Garnerie, ancienne limite des deux communes. Aujourd'hui, cette animosité est bien éloignée. Cependant, le conseil municipal se garde bien d'oublier ces coutumes, et il a soin de nommer un adjoint au maire dans chaque village et de veiller à une équité dans ses prises de décision.

Pendant très longtemps, les hivers rudes faisaient de la vallée de la Jordanne un cul-de-sac. Isolés plusieurs mois de toute communication, les habitants de la commune prenaient un tempétrament méfiants…

D'autres traditions persistent. Ainsi, la commune compte deux églises, une à Mandailles et l'autre à Saint-Julien. Lorsqu'un habitant s'est éteint, aussitôt que la nouvelle est connue, le bourdon de sa paroisse est sonné. Ensuite, chaque jour, jusqu'à sa mise en terre et au plus haut des montagnes, les cloches à toute volée se feront entendre.

Encore après la seconde guerre mondiale, si le défunt était chef d'une exploitation agricole, non seulement les hommes faisaient le deuil, mais également aussi tous les animaux du domaine : les vaches de la ferme se voyaient ôter le battant de leurs sonailles; et les abeilles enfermées dans leur ruche voilée d'un crêpe noir.

Administration

Liste des maires successifs depuis la fusion en 1972
Période Identité Parti Qualité
1972 Jean-Marie BONAL Restaurateur
Robert LOUBEYRE Fonctionnaire
Huguette MAGER Restaurateur
Claude DELTEIL Restaurateur
Joseph TOIRE Enseignant
Michel DELRIEU Agriculteur
Gérard FOURNET Retraité SNCF
2008 Jean-Marc CLAVEYROLES Fromager
Mars 2008 2014 Henri LANTUEJOUL[1] NC -
Toutes les données ne sont pas encore connues.


Après la fusion des deux communes, la Mairie fut instituée à Mandailles au sein d’un bâtiment unique avec l’ancienne école. A Saint-Julien est également présente une bâtisse unique regroupant les anciennes mairie et école. Sur les façades, les inscriptions des institutions républicaines rappellent aux souvenirs. Aujourd’hui les deux cours d'école sont silencieuses. A Saint-Julien les enfants ont rejoint Mandailles en 1987 pour être définitivement transférés à Lascelle vers 2005.

Au Mas, il est permis d'observer l'ancien bureau des postes, une maison à étage, propriété de la commune, supportant en façade une plaque émaillée qui rappelle l'ère des PTT. En même temps que l'instituteur, le receveur a déserté le village. Très longtemps un agent des postes, du bureau distributeur de Lascelles, effectuait l'accueil du bureau, puis au fil du temps c'est devenu une permanence de deux après-midi par semaine. En 2004-2005, Mandailles n'a pas échappé à la restructuration de La Poste. Après cette fermeture, l'unique épicerie du village se charge de gérer l'agence postale.

Après son élection en mars 2001, le conseil municipal de l'époque propose son adhésion à la communauté d'agglomération du bassin d'Aurillac (CABA) qui fut rapidement acceptée.

Le mode d'election par "sections" en mars 2008 a été contesté, un pourvoi en conseil d'état a été rendu le 15 mai 2009. [1] Le conseil d'état a annulé la décision du tribunal de Clermont qui confirmait la décision du prefet de comptabiliser les voix par sections, en effet la forme n'a pas été respectée.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
607 527 450 363 276 226 203
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes


En 1874, Mandailles et Saint-Julien comptaient presque 1 100 habitants. Comme l'ensemble du département du Cantal, ces deux communes ont connu une émigration. Surtout vers Paris, gonflant le contingent des Auvergnats de Paris, pour une période saisonnière puis définitive ne revenant au pays que pour chercher femmes et époux, mais réexpédiant enfants au sein de la famille nourricière jusqu'à son adolescence.

Au début du siècle, toutes les maisons et jusque après la seconde guerre mondiale, sont habitées. Les écoles regroupaient chacune plus de 50 enfants et un couple d'instituteurs.

La Première Guerre mondiale n'a pas épargné ces deux villages. Les monuments aux morts, supportant leur triste liste, debout au bord de la départementale appellent à son souvenir.

Le "baby boom" d'après guerre redonne un regain à la population, mais cette génération quitte Mandailles et Saint-Julien pour s'installer, en majorité, dans le bassin d'Aurillac.

Aujourd'hui ne demeure plus qu'une génération née des années 1930 à 1940.

Il est déplorable de remarquer la majeure partie des maisons fermées. En période hivernale, où "l'ecir" souffle, des hameaux sont désertiques. En effet, un tiers des habitations sont occupées en permanence. Le reste sont des biens de famille, concervés par un héritier, qui n'ouvrent leurs volets qu'aux mois de juillet et août. Aussi, nombreuses bâtisses sont des maisons secondaires ou gîtes ruraux.


En chiffre : Depuis 1999, la commune compte 7 ménages en moins, soit une diminutions de 7 % et une baisse de 23 habitants, soit 10 % de moins.

Villages et hameaux de la commune

Les alentours de Mandailles, son bourg avec le Mas,le Bardugué,le Massoubro, Louradou, Larmandie,Fournal, Fournol, Lasteyrie, Liadouze, Benech, Raymond,Revel, Rudez, Lajarrige, Lacoste.

Les alentours de Saint-Julien, son bourg, Laboudie,le Felgeadou, Aubusson, La Garnerie, Tralabre, Anterieux,le Curadit, le Salès, Perruchez, Laveissière, Lesveissière, Lestival, Les Champ, La Reveilladie.

Economie

L’activité principale de la commune est agricole, comme le département du Cantal. Ce sont de petites exploitations de montagne de moins de 50 hectares, au cœur de la production allaitante nationale. Si plus de la moitié ont une production allaitante, à peine 15 % produisent du lait, et rares sont les producteurs de fromage de Cantal. A préciser que 10 % de la surface de la commune sont voués à l’estive. En effet, il est dommage de constater des exploitations, autrefois en activité, devenues des montagnes de transhumances en période estivale.

La crise agricole et le terrain accidenté rendent l’activité difficile. La majorité des exploitations subviennent à leur production grâce au différentes aides. En l’occurrence, les Contrats Territoriaux d’Exploitation signés par un tiers, l’aide à l’installation de jeune agriculteur, et surtout l’indemnités compensatoires d’handicaps naturels.


L’autre activité est liée au tourisme. Le site naturel du cirque de Mandailles et le classement en Grand Site du Puy Mary attirent le touriste d’été. Nombreux sont les randonneurs à sillonner les différents parcours balisés. Les quelques chambres des deux hôtels, les campings et gîtes de la commune redonnent regain à la commune.


Actuellement, est mise en place une ligne de transport public par la Communauté d'agglomération du bassin d'Aurillac, transportant majoritairement des écoliers. Jusqu'à la fin des années 80-90, existaient les lignes d'autocars "MAGNE" et "PECHAUD". Ces lignes étaient le cordon ombilical avec Aurillac. Encore dans les années 70, l'autocar descendait chargé de pièces de Cantal, cochons, destinés aux docks et marchés de la place d'Aurinque. Les jours de grandes foires, comme la Saint-Urbain, la Sainte-croix ou la Saint-Martin, les frères MAGNE chargaient de divers achats des villageois l'impériale de leur véhicule stationné au départ sur la place du portail du Buis. Bien assise à la première place du car, la mère MAGNE veillait à la bonne marche, mais surtout à tendre la main lors de la descente des voyageurs, et gare à celui qui n'avait pas l'appoint.

Voir aussi

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Sources

  • Nos ancêtres auvergnats, L'immigration auvergnate en Bretagne, Serge Duigou, Editions Ressac, Quimper, 2004. [le mouvement migratoire qui partit du Cantal vers la Bretagne aux XVIIIe et XIXe siècles - et notamment de Mandailles avec les Benech, Chapsal, Estival, etc.]
  • Guide du voyageur du Cantal, Henri DURIF, Bibliothèque cantalienne, réédition de 1874.
  • Villes & villages du Cantal 1900-1930 Mémoires d'Hier, Louis TAURANT, Editions De Borée, 1999.
  • Le Cantal autrefois, Christian MARCHI, éditions HORVATH, 1993.
  • Direction Départementale de l'Agriculture et des Fôrets du Cantal (DDAF 15), Directions Départementale de l'Equipement du Cantal (DDE 15), Préfecture du Cantal, Institut Nationale de la Statistique et des Etudes Economiques de la Région Auvergne (INSEE Auvergne).
  • Souvenir des plus anciens.

À lire

  • Les gens de la vallée, Georges Ribes, Edition De Borrée, 2002.

Notes et références

Liens externes

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