S.A. des Mines de la Loire

S.A. des Mines de la Loire

La S.A. des Mines de la Loire est une compagnie de mine du bassin houiller de la Loire, créée en 1854, issue du fractionnement du trust des Compagnie des Mines de la Loire[1].

La Compagnie est alors associée avec les industriels Schneider du Creusot. Elle se positionne alors avec la Compagnie de Roche-la-Molière et Firminy (à l'Ouest) et la S.A. des Houillères de Saint-Étienne (à l'Est) dans le trio de tête des compagnies les plus puissantes du bassin.

Elle devient une Société anonyme libre le 24 aout 1894.

Son capital d'origine était de 8 millions de francs divisé en 80 000 actions, il fut porté 16 millions en 1920[2].

En 1929, elle rachète la S.A. des Houillères de Saint-Étienne en faillite.

Elle n'aura de cesse de bloquer l'expansion de la ville, en achetant les terrains situé à l'ouest de Saint-Étienne.

Elle sera nationalisée en 1946.

Sommaire

Concessions

La Société anonyme des Mines de la Loire (M.L.) reprend l'appellation " Mine de la Loire", hérite de la dette de la C.M.L. et des concessions de l'Ouest stéphanois :

  • Dourdel et Montsalson (puits Rochefort et Montmartre)
  • Cluzel (puits Rambaud à Côte-Chaude)
  • Villars
  • La Chana (puits de la Chana)
  • Quartier Gaillard (puits de la Loire)
  • En 1893, acquisition stratégique de la concession Beaubrun, (puits Châtelus, puits Couriot)


Le puits de la Loire à Saint-Étienne vers 1900


Transport

La production du secteur du puits de la Loire (puits Sainte-Marie et Rambaud) était acheminée par un embranchement rejoignant la ligne Saint-Étienne - Le Puy.

Le charbon extrait au puits Montmartre était acheminé par un autre embranchement ferroviaire jusqu'à la gare du Clapier et le réseau au P.L.M..

Ce dernier était également utilisé par la S.A. des Houillères de Montrambert et de la Béraudière (puits Marseille, Dyèvre et Saint-Dominique).


La main d'œuvre étrangère

Le turn over important associé au besoin toujours important d'ouvriers, même non qualifiés, entraînèrent les Mines de la Loire à procéder à des recrutements massifs d'ouvriers étrangers dès les années 1910.

Au départ les effectifs sont modestes. En 1913[3], elle employait déjà sur une exploitation à Villars :

  • 7 ou 8 grecs
  • 5 italiens
  • 1 portugais

A la même période, elle employait aux puits Châtelus et Montmartre:

  • Une soixantaine d'ouvriers italiens
  • Une dizaine d'ouvriers espagnols

En 1930, les Mines de la Loire employaient officiellement 6 125 ouvriers dont[4]:

  • 4 129 français
  • 90 espagnols
  • 635 italiens
  • 379 polonais
  • 167 portugais
  • un nombre indéterminé d'algériens (alors contabilisés comme français) probablement plusieurs centaines
  • 566 marocains
  • 86 grecs
  • 2 belges
  • et 71 de nationalités diverses.

Logements ouvriers

Les compagnies du bassin de la Loire n'investisseaient pas dans le logement des mineurs au XIXe siècle, les pratiques paternalistes étant inexistantes à Saint-Etienne[5]. Cette compagnie fut la première à entreprendre tardivement, une politique de logement des ouvriers au début du XXe siècle dans le secteur de Chavassieux, à mi-chemin entre les puits Rambaud, la Chana (Villars) et Couriot.

En 1911, elle entreprend la construction de la cité-jardin la Petite Ruche, une quinzaine de petites maisons destinées à loger les agents de maîtrise du futur puits Couriot. Elle sera agrandie entre 1914 et 1928 avec la construction de la Grande Ruche. La Compagnie comptait sur ces quelques logements pour enrayer la perte de main-d'œuvre qualifiée. Elle était alors loin de fournir un logement à l'ensemble de son personnel : ils étaient attribués aux agents de maîtrises ( gouverneurs ), aux ouvriers spécialisés (mécaniciens, électriciens) et aux ouvriers les plus « dociles ».

Dans les années 1930, des immeubles collectifs vont progressivement être construits le long de l'allée Eugène-Varlin.

Cette politique de logement de la main-d'œuvre se poursuivra après la nationalisation mais ne fera pas disparaitre les "cantonnements" : bidonvilles installés sur les terrains inconstructibles acquis par les compagnies, qui étaient encore nombreux dans les années 70.

Notes et références

  1. http://sippaf.ish-lyon.cnrs.fr/Database/Institutions_fr.php?ID=IN000008996
  2. L.J. Gras, Histoire économique générales des mines de la Loire, Tome II, 1922, Saint-Etienne, p.495
  3. ADL M 2034
  4. A.D.L. 15 J 2343
  5. J.P. Burdy, Paternalisme indutriels. Les rapports sociaux dans le bassin de la Loire au XIXe in Edification morales et cultures au XIXe s siècle, ouvrage coll. sous la dir. de S. Michaud, 1999.

Liens internes

Les autres compagnies du bassin :


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