Rue des Saints-Peres

Rue des Saints-Pères

6^e et 7^e arrt.

Rue des Saints-Pères
Arrondissement(s)	6e et 7e
Quartier(s)	Saint-Germain-des-Prés
Début	23, quai Malaquais et 1, quai Voltaire
Fin	8, rue de Sèvres
Longueur	765 m
Création	Déc. du 11 avril 1866

La rue des Saints-Pères est une rue de Paris. D'une longueur de 765 mètres, elle marque la limite entre le 6^e et le 7^e arrondissement, auquel appartiennent les numéros pairs.

Origine du nom

Son nom provient de Saint-Pierre qui est le nom d'une ancienne chapelle dépendant de Saint-Germain-des-Prés qui devint plus tard la chapelle de l'hôpital de la Charité, aujourd'hui désaffecté.

Histoire

Elle était à l'origine le chemin des Vaches puis, au XVI^e siècle, rue de la Maladrerie, rue de l'Hôpital de la Charité et rue de l'Hôtel Dieu de la Charité. Rue des Jacobins Réformés ou rue Saint-Père (sous Louis XIII). Enfin rue des Saints-Pères en 1652.

Bâtiments remarquables

• n^o 2 (angle du quai Voltaire) : Hôtel de Tessé, construit en 1768 par Pierre-Noël Rousset et Louis Le Tellier pour le comte de Tessé, grand écuyer de la Reine. Le décor du grand salon se trouve au Metropolitan Museum of Art de New York.
• n^o 6 (et n^o 1 rue de Lille) : En 1637-1639, Pierre Pidou fait construire par le maçon Dimanche Cappé un hôtel dont il ne reste que le gros œuvre. En 1753, l'hôtel est transformé pour le marquis d'Estiau par Pierre Mouret, qui réalise notamment le portail sur la rue de Lille et le balcon sur la rue des Saints-Pères. De nouvelles transformations sont effectuées pour la librairie Garnier après 1852.
• n°s 7 et 7bis : Deux hôtels jumelés autour d'une cour commune construits en 1640 pour Louis de Falcony et gravés par Jean Marot. Fortement remaniés.
• L'hôpital de la Charité se trouvait à l'emplacement aujourd'hui occupé par l'UFR Biomédicale de la faculté de médecine. L'architecte Jacques Denis Antoine l'avait reconstruit au XVIII^e siècle autour d'un portique intérieur où il avait utilisé pour la première fois l'« ordre archaïque » de Paestum. Ce qui restait de ces bâtiments a été démoli lors des travaux de Walter et Madeline qui ont édifié en 1950 le bâtiment actuel.
• n^o 28 : Hôtel Brochet de Saint-Prest (également dit Hôtel de Fleury), construit en 1772 par l'architecte Jacques Denis Antoine, architecte de l'hôtel des Monnaies, pour Jacques Frécot de Lanty, conseiller au Parlement de Paris, qui le revendit en cours de construction à Charles Brochet de Saint-Prest. L'hôtel a été fortement remanié à partir de 1831 pour accueillir l'École nationale des ponts et chaussées. Des vestiges du palais des Tuileries ont été remontés dans la seconde cour.
• n^o 45 : Université Paris Descartes : comprenant notamment les UFR biomédicale et de sciences humaines et sociales.
• n^o 49 : Ancienne chapelle de l'hôpital de la Charité, construite en 1732. Transformée sous la Révolution française en salle d'enseignement de la médecine, et dotée d'une façade par Nicolas-Marie Clavareau. Transformée en 1942 en église Saint-Vladimir le Grand de rite ukrainien.
• n^o 52 : Hôtel de Cavoye, construit en 1640 pour Paul Bailly, fils de Chrestienne Leclerc du Vivier, aumônier du roi, et reconstruit en 1687 par Daniel Gittard (corps de logis et portail sur rue) pour le marquis de Cavoye. Résidence privée de Bernard Tapie.
• n^o 54 : immeuble appartenant à la Société d'histoire du Protestantisme Français. F. de Schickler, en 1885 en fit l’acquistion, et le don à la SHPF. Le bâtiment sur cour, ancien atelier de confection puis dépôt de libraire, fut alors aménagé en bibliothèque.
• n^o 56 : Hôtel de La Meilleraye, construit vers 1660 par Daniel Gittard. Après avoir accueilli l'École nationale d'administration lors de sa création, il abrite aujourd'hui l'Institut d'études politiques de Paris.

Bibliographie

• Maurice Dumoulin, L'hôtel de Cavoye, Paris, Société d'Histoire et d'Archéologie des VII^e et XV^e arrpndissements de Paris, 1927
• Jeanne Eliot, « Les Grandes Demeures du passé, L'Hôtel de Cavoye », ABC Artistique et Littéraire, 8^e année, n^o 90, juin 1932

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