Robert Dangas

Robert Dangas, né le 2 juin 1942 à Marmande, (Lot-et-Garonne), est un réalisateur audiovisuel, publicitaire, photographe, historien de la chanson et chroniqueur français.

Biographie

Son père, Marc (1905/1997), était professeur de philosophie et directeur de l'école libre Charles de Foucauld à Marmande. C'est là qu'il effectue ses études primaires. Sa mère, Mauricette (1916/2008), fille de Maurice Toutut, inventeur d'un pulvérisateur sur roues pour vignes et vergers, était institutrice. Tous deux s'étaient connus en faisant du théâtre amateur à Tonneins. C'est aussi dans cette ville qu'il fait ses premières armes musicales et rythmiques, comme tambour, avec les pompons bleus.

En 1952, parents et enfants : Bernard (l’aîné, né en 1941), Robert, Bernadette (à présent épouse Roblot) et Catherine (devenue Mme. Gabillet), déménagent à Lyon, au pied de la ficelle de Fourvière, face à la statue de Mourguet, inventeur du théâtre Guignol. C'est dans ce vieux quartier Saint Jean, sombre et mystérieux, que naît le goût futur de Robert Dangas pour l'ésotérisme. Marc devient rédacteur en chef de la revue pédagogique l'Ecole et la famille et Mauricette gérante de la librairie du Doyenné des éditions E. Robert. Après plusieurs très courtes tentatives - chaque fois avortées - d'études secondaires, dans divers établissements confessionnels : petit séminaire Saint Jean, Lazaristes, juvénat Louis Querbes, école normale libre Gerson et école technique de La Salle, Robert passe tout simplement son certificat d’études primaires dans la petite école paroissiale du quartier, avant d’occuper un premier emploi à la pharmacie du Doyenné. Par ailleurs, il suit ses premiers cours du soir à l’école de mécanographie I.B.M. locale, entame la rédaction d’un dictionnaire d’argot lyonnais à partir des œuvres de Monseigneur Lavarenne, étudie la graphologie et apprend l’harmonica.

En 1960, ne rêvant que bateaux et horizons sans fin, il s'engage dans la Marine nationale. Après le Centre de formation maritime d'Hourtin, il rejoint l' École des secrétaires militaires, à Cherbourg, où il est aussi tambour à la fanfare. Il est ensuite affecté, notamment, à bord du dragueur de mines océanique Cantho, à Brest, puis sur le croiseur Montcalm basé à Toulon. Dans cette ville, il rejoint enfin l'Aéronavale, au Centre d'examen du personnel navigant de l'aéronautique.

En 1963, il monte à Paris, où il subsiste grâce à des intérims de secrétariat, malgré le sexisme à rebours attaché à cette profession. Durant les week-ends, il tient la batterie d'un orchestre Yé-yé, Les Scotch (devise : Toujours attachants !), qui fait danser la jeunesse du Pré Saint Gervais et de la Porte des Lilas, où il accompagnera, occasionnellement, le chanteur Billy Bridge. Autodidacte, malgré son manque d'études secondaires il parvient à entrer, par concours, à l' École Supérieure de Publicité. Il y suivra également le cycle de conception-rédaction. Les frais d'études dans cet établissement, dirigé alors par Pierre Herbin, étaient pris en charge par le Groupement des Chefs de publicité de France. Il poursuivra des cours du soir, au total, pendant une douzaine d'année, dans divers établissements d'enseignement supérieur : créativité, à l'I.S.S.E.C., avec Bruno Dufour, son promoteur en France et surtout audiovisuel, à l'E.S.R.A., avec le réalisateur René Briot, au C.L.C.F., avec Alban Poirier et aussi à Auvigraph, à l'I.N.A. et, plus récemment, au C.E.F.P.F., dont il a été nommé, depuis, Vice-président.

En 1965, il se marie, à Colombes (Hauts de Seine), avec Mauricette Chauvey, à l'époque secrétaire technique chargée du service après-vente au siège parisien des Fabrications Unicum. Durant quelques années, tous deux participeront, ensemble, à l'équipe d'animation du Cours de Préparation au Mariage, réunie, au Petit Colombes, par l'abbé Jean Leroy.

En 1966, il entre à l' Agence Havas. Il sera sous-chef du service justification, acquérant ainsi une excellente connaissance des supports de la presse écrite, puis assurera les liaisons entre la Présidence et les directions des filiales et succursales. Son engagement dans l'action syndicale, à la faveur des événements de mai 1968 (délégué du personnel et au Comité d'entreprise pour la C.G.T.U. d'Adolphe Rouan), aboutira à son licenciement en 1973. Auparavant, il aura rédigé un ouvrage de formation sur l'affiche et l'affichage, pour Avenir publicité. Les années suivantes seront difficiles. Il reprendra les intérims et exercera toutes sortes de métiers comme : multipointiste pour la composition de manuels de maintenance d'avions Marcel Dassault, réserviste au Monoprix de La Garenne-Colombes, conducteur offset-relieur et responsable de l'entretien des photocopieurs d'un groupe de caisses de retraite, agent de contentieux auprès du Délégué général de l'A.R.R.C.O., etc...

Il fait aussi ses premiers pas dans l'Audiovisuel, en réalisant des diaporamas de formation pour la grande distribution. En photographie, grâce au prêt de ses appareils par son ami Didier Brument, du service photo d'Havas Conseil, il débute sa série des voeux, très prisée, à présent, par les collectionneurs. Par ailleurs il crée et anime divers ciné-clubs et est nommé vice-président, pour l'île de France, de la Fédération française des Ciné-clubs.

En 1983, il intègre la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie. Il devient, avec l'adjoint médical et l'adjointe administrative, en tant qu'adjoint technique, l'un des 3 éléments de l'Etat-Major du docteur Schodet, responsable national de l'Éducation sanitaire. Ce service, véritable agence de publicité, tous médias, pour la promotion de la santé en France, placé sous l'autorité directe du professeur Gérard Dubois et du docteur Marty, Médecin conseil national de la Sécurité sociale, en collaboration avec les meilleurs professeurs et praticiens des diverses spécialités médicales, a une énorme production : Emissions hebdomadaires sur toutes les grandes chaînes nationales et d'outre-mer de télévision, notamment Objectif santé et Super doc, 110 nouveaux courts-métrages cinéma par an, des expositions, des congrès de dirigeants des C.P.A.M., des sessions trimestrielles de formation, des ouvrages divers, des dépliants tirés à des millions d'exemplaires...

En 1988, l'Education sanitaire est supprimée pour des raisons politico-financières. Le docteur Schodet, au lieu de recevoir les honneurs et récompenses mérités pour son action et des millions de souffrances évitées, est mis au placard. Son Etat-major est "ventilé". Robert Dangas est nommé à la tête du service audiovisuel de la caisse régionale d'assurance maladie d'Île-de-France (CRAMIF), dont les principales missions sont la réalisation de films, le reportage photographique et la diffusion. C'est avec cette excellente équipe, encadrée par Daniel Dejonghe (son) et Pierre Thenailler (image), avec comme éléments permanents : Hugues Louette, Philippe Vallée, Eric Mennecier (montage) et le compositeur Christian Roussel, qu'il remportera, en 1994, le 1° prix du Festival international du film médical, avec une série sur les grands brûlés.

Pourtant lui aussi sera bien mal payé de ses efforts. Jusqu'en 1996, il subira un harcèlement particulièrement odieux, orchestré par le fils d'une haute personnalité, pour obtenir sa place. Il tiendra le coup et contre-attaquera avec courage. Six procédures l'opposeront à son employeur, qui se termineront toutes à son avantage (mais en toute impunité pour les responsables, au détriment des comptes de la Sécu !) Très choqué cependant, il remontera la pente grâce à un stage à France 3 Ile de France pour la société de production Sertis, d'Alain Lavalle et le C.E.F.P.F. (émission Sans concession) et en se lançant dans l'Art dramatique. Au Théâtre de l'Ile de France (aujourd'hui Cave à théâtre) de Colombes, dont il est toujours administrateur et qui est dirigé par Thierry Lorent, président national des Arts de la rue, il jouera dans diverses pièces, notamment Le fils de C.Rullier, Intermezzo de J. Giraudoux, La Cerisaie d'A. Tchekhov, Lysistrata d'Aristophane, Ubu roi d'A. Jarry et Spectacle de J. Prévert (dont il assurera les intermèdes musicaux)... Mais c'est sous les traits du "fermier" de Cocotine et son n'oeuf, de sa partenaire Marie-Jo Lamy, qu'il est actuellement connu des enfants de toutes les nombreuses crêches et maternelles de Colombes !

C'est à partir de 2001 qu'il débutera ses expositions, grâce à Christine Groussin, attachée culturelle de la vaste galerie - à présent fermée - de l'hôtel Itinéraires, à Nanterre-La Défense. Ayant déjà permis à près de 200 artistes de se faire connaître du grand public, elle fît de Robert Dangas son "poulain" favori. Alternant la chanson et la photographie, dans ce domaine, le premier sujet qui l'a passionné est ce quartier de La Défense, avec la vertigineuse géométrie de ses tours, dont il a accumulé, depuis plus de 30 ans, des milliers de clichés. Spécialiste de la lumière, il a innové en faisant découvrir aussi au public l'envoutante beauté de ces lieux la nuit. Mais c'est surtout en exposant des Graffs, à partir de 2004, qu'il retiendra l'attention. Sa vision personnelle des œuvres et les conférences avec lesquelles il complète ses présentations feront rapidement de lui un des meilleurs spécialistes de l'observation de cet art.

Activités

Cinéaste et vidéaste, Robert Dangas a travaillé sur plus de 600 courts métrages, dont 80 en tant que réalisateur, la plupart ayant trait à la santé. Ses œuvres préférées : Diaporama, La fée des Mousseaux (1973, histoire du 17° arrondissement). Vidéo, La chasse au plomb (1992, lutte contre le saturnisme). Cinéma, La prêtresse de Melchisédec (1976, sélectionnée dans de nombreux festivals, tels Cinéma du réel, L'homme regarde l'homme, festivals d'Epinay, de Trouville, de Lorquin, etc..., qualifiée de "modèle d'interview" par Jean Rouch à la Cinémathèque française et jugée "exemplaire" par les Cahiers du cinéma. Disponible à l'Agence du court-métrage et chez l'auteur).

Il est Vice-président du Centre européen de formation à la production de films (C.E.F.P.F.), dirigé par Jean-Pierre Barnaud, 1° école privée pour l'enseignement initial et la formation permanente des métiers de l'Audiovisuel (10% environ du marché, pour une centaine d'établissements au total).

Il est rédacteur titulaire, depuis 2004, de la rubrique technique Démarche de l'escalier, du journal l'Écran, de la Fédération française cinéma vidéo (F.F.C.V.) et a fait partie du jury, en 2006, des Rencontres nationales de cette Fédération, à Bourges et en 2010, de son Festival de l'environnement, à Ballancourt.

Il a animé, parallèlement à sa carrière, de nombreux groupes de créativité permanents ou occasionnels à la demande. (Parmi les participants, on a pu voir, entre autres, divers directeurs de caisses primaires ou régionales d'assurance maladie, le président et le directeur général des allocations familiales, la directrice de l'action sociale d'Ile de France, la pharmacienne conseil nationale et le dentiste conseil national adjoint de la Sécurité sociale, etc...)

Il est président de quatre associations : Les quatre ass. (ou Association pour l'assemblée, l'assistance et l'assiduité dans l'Audiovisuel). Les Compagnons de l'Audiovisuel, Télévision périphérique n° 1 (ou Périph. 1) et Comité Néron. Il est administrateur d'une dizaine d'autres. M:. B:. au D:. H:., Init:. à la R:. L:. 40 Georges Martin, Marius Desbordes, à l'O:. de Paris, il est membre fondateur de l'At:. 1.774, La Sortie au jour. Il a été admis à la Mensa en 1970, avec un score largement supérieur au minimum requis...

Outre ses travaux photographiques, ses recherches (portant principalement sur la vie du Christ et les débuts de l'Eglise, les origines et la préhistoire de la Franc-maçonnerie et la Franc-maçonnerie féminine), ses conférences et expositions, il consacre le reste de son temps à la musique (percussions et chant choral avec Claire Püeyo, saxophone au Conservatoire de Colombes avec Franck Mollet), à l'élaboration d'une chaîne de télévision de proximité intercommunale, Périph. 1 et à sa principale passion, la brocante et les collections : Instruments de musique, marionnettes et chapeaux se comptent chez lui par centaines, mais ce sont des dizaines de milliers d'éléments qui composent ses ensembles d'affiches - principalement des années 80 - et de partitions de chant. Ces dernières alimentent une partie de ses expositions et le journaliste Daniel Cagnolati en a souligné l'importance, sur 6 pages du n° d'août 2010 du magazine Aladin, "bible" des chineurs.

En photographie, il entame une série très limitée de portraits de demeures, où la trentaine de propriétaires qui les commanderont verront ces images prendre une énorme valeur marchande, à l'issue d'un mystérieux jeu/performance artistique, sur lequel il se refuse, pour l'instant, à donner d'autres détails que, individuellement, les conditions pour y participer...

Il réside depuis 1964 à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Son épouse, Mauricette, retraitée, était gérante d'un cabinet para-médical. Ils ont 2 enfants : Corinne, née en 1970, directrice e-business et systèmes d'information et Bruno, né en 1972, responsable des activités techniques de sites industriels. Ils ont aussi 3 petites filles : Elionor (2002), Elise (2007) et Léa (2008).

Prix

• 1988 : 1^er prix de photographie de la Société historique et artistique de Puteaux.
• Lauréat d'une dizaine d'autres concours photo.
• 1994 : 1^er prix du Festival international du film médical.
• Participation à la production de nombreux films primés, dans le monde entier, de 1983 à 1988.

Principales expositions

• La chanson des poètes et Autour de Fréhel, Médiathèque de Suresnes, du 15 au 31/3/01.
• Photo-Graffs 1, Galerie itinéraires, Nanterre, du 5/10 au 14/11/04 : 61 photos.
• 100 ans de petits formats, 1886/1918, Galerie Itinéraires, Nanterre, du 11/7 au 21/8/05.
• La Défense extérieur nuit, Galerie Itinéraires, Nanterre, du 23/11/05 au 4/1/06 : 52 photos.
• 100 ans de petits formats, 1919/1945, Galerie Itinéraires, Nanterre, du 11/7 au 13/9/06.
• Balade poétique, Musée d'art et d'histoire de Colombes, du 6/9 au 21/10/06 : 13 photos.
• Ecritures de lumière, Galerie Itinéraires, Nanterre, du 6/3 au 30/4/07 : 71 photos.
• La chanson française, très grands formats, Galerie Itinéraires, Nanterre, du 10/7 au 16/9/07.
• La chanson fait son cinéma, Galerie Itinéraires, Nanterre, du 2/7 au 19/9/08.
• Photo-Graffs 2, Centre d'activités Chatou, Colombes, du 4 au 13/11/08 : 22 photos.
• Photo-Graffs 3, Coulée verte, Colombes, du 16 au 27/2/09 : 48 photos.
• Photo-Graffs 4, Centre nature, Colombes, 20 et 21/6/09 : 15 photos.
• L'âge d'or de l'opérette, Galerie Itinéraires, Nanterre, du 6/7 au 11/11/09.
• Hommage du Club Audiovisuel de Paris, Mairie du 17°, Paris, 3/6/10 : 12 photos.
• Geo-graffs, M.J.C. Théâtre de Colombes, du 14/12/10 au 7/1/11 : 68 photos.
• La chanson fait son cinéma 2, Centre d'activités Chatou, Colombes, 10 et 11/10/11.

En préparation

• Paris puissance 20, 400 photos, disponible.
• Halos à l'eau (liquidités).
• 100 ans de petits formats, 1946/1986.
• Mystère Dangas (surprises).
• Les 7 familles du Graff.
• Ah! Graffeuses....
• En r'venant d'la r'vue.
• Trois p'tites tours, disponible.
• Self Défense, disponible.
• Les lumières d'Andernos, disponible.
• Portes et fenêtres.
• Portraits.
• Métiers.
• Mérignac.
• La chanson fait du cinéma, disponible.
• Douce Colombes, disponible.
• Le Colombophile, disponible.