Retorte

Retorte

Orpaillage

"Forty Niner" pendant la ruée vers l'or en Californie.

L'orpaillage est la recherche et l'exploitation artisanale de l'or dans les rivières.

Sommaire

Les gisements

L'or se trouve dans des plages de graviers, situées dans les rivières. Dans ces placers l'or natif se trouve sous forme de particules plus ou moins grosses (paillettes millimétriques ou pépites) mélangées au sable et au gravier.

L'or des rivières provient de la désagrégation d'anciens filons de montagnes (filons détritiques) dans lesquels il se trouvait à l'état de traces comme des filons de cuivre, de fer, de plomb. L'or, en raison de sa densité, se trouve aussi dans des marmites qui sont des anfractuosités rocheuses situées au fond du lit de la rivière.

Vocabulaire

Le code minier considère comme des mines les gîtes connus pour contenir (entre autres) du mercure, de l'argent, de l'or, du platine, des métaux de la mine du platine. C'est pour cela que les gîtes alluvionnaires de rivières, exploités en carrière, s'appellent des mines d'or, et les alluvions extraites du minerai.

La recherche

La prospection 
C'est la reconnaissance et l'évaluation économique des placers. Elle se fait par des techniques d'hydrologie et de sédimentologie et par la mise en œuvre de matériel spécifique.
La technique de la batée ou du pan 
la batée est une cuvette qui permet de séparer les paillettes d'or du sable. Elle sert à analyser la teneur en or du gravier et à extraire l'or des concentrés obtenus à partir de moquettes posées sur une rampe de lavage, une drague-suceuse ou dans une sablière. Les compétitions de lavage d'or ont lieu sur la dextérité de maniement des batées.

Le matériel d'exploitation

Pour séparer l'or natif des alluvions, on utilise la gravité avec la différence de densité de l'or alluvionnaire (16 à 19 suivant la teneur en autres métaux comme l'argent ou le cuivre) du sable ( 2).

On utilise différents appareils : La rampe de lavage, sluice ou longtom est un canal en bois ou en métal, garni de tapis spéciaux et de tasseaux dans lequel on fait s'écouler les alluvions avec un courant d'eau. L'or est piégé par les tapis ou retenu derrière les tasseaux alors que le sable est évacué.

La drague aspiratrice ou "succion dredge" utilise une pompe pour aspirer les alluvions dans le lit du fleuve ou des rivières, et les déverser sur une rampe de lavage posée sur un radeau.

Il y a une ruée vers l'or contemporaine en Guyane (DOM), au Brésil et en Afrique. Dans ces pays, pour récupérer l'or, généralement présent qu'en paillettes minuscules et à faible teneur dans les alluvions des grandes riviéres, on utilise des barges gigantesques et on aspire les graviers avec des suceuses dans des "sluices",

En France on se sert aussi de (petites) dragues suceuses mais elles sont très peu répandues et l'usage en est réglementé, ainsi que toute utilisation de motopompe.

En France on récupère aussi l'or en sous-produit des sablières.

Impact environnemental

{Ce texte devrait être déplacé sur la page Mercure.}

Dans les exploitations intensives d'or du sol et des alluvions, telles que pratiquées dans les forêts tropicales, les orpailleurs doivent amalgamer les paillettes minuscules, à l'aide de mercure, lequel est ensuite extrait par chauffage et évaporation (sublimation). Ces orpailleurs pourraient avec un simple alambic récupérer le mercure évaporé, mais ils le font très rarement, et l'intégralité de leur mercure pollue l'environnement. Dans les rampes ou 'sluices', les très fines particules d'or sont mises en contact avec du mercure (sur les tasseaux en fin de rampe) pour s'amalgamer ensemble. Une partie de ce mercure est emporté avec les stériles ou absorbé sur de la matière organique et se retrouve directement dans les rivières. Les premiers intoxiqués par le mercure sont les orpailleurs qui en respirent les vapeurs quand ils le distillent. Le reste du mercure pollue l'air puis les brumes, rosées et pluies, les sols et la chaîne alimentaire (poissons et coquillages en particulier).
Là où (en France métropolitaine par exemple), des orpailleurs amateurs ne cherchent que des paillettes et des pépites, ils n'ont besoin ni de mercure, ni de cyanure.

Le mercure est toxique (comme tous les métaux lourds), même à faible dose et sous toutes ses formes. Notons cependant qu'il n'entre durablement dans les chaînes alimentaires que sous sa forme méthylée (méthylmercure), la plus toxique, produite par des bactéries en conditions anoxyques (eaux stagnantes, sédiments...). C'est un polluant majeur de l'environnement, et l'un de ceux dont les teneurs augmentent de manière préoccupante dans tous les compartiments de l'écosystème. Dans les régions où il est abondamment pratiqué, l'orpaillage en est la principale source. Le mercure peut être récupéré par simple condensation, mais c'est rarement le cas sur le terrain.

  • Les techniques industrielles sont également polluantes en raison des déchets de cyanures qu'elles produisent.
  • D'autre part l'usage de pompes et de puissants jets d'eau pour désintégrer les sols et les réduire en boue qu'on mélange au mercure pour en extraire l'or est source d'une pollution par destruction du sol, par augmentation de la turbidité de l'eau, et par la mise en suspension de métaux lourds ou minéraux indésirables naturellement présents, mais normalement fixés dans les sols.

En Guyane française, le sol naturellement riche en mercure (8 fois plus en moyenne qu'un sol européen) accroît particulièrement ce problème. Dans ce cas, même si l'interdiction (effective depuis janvier 2006) était respectée partout, l'usage des lances monitor serait quand même source d'une pollution importante par le mercure. Les opérations Anaconda visent à lutter contre les exploitations clandestines.

Impact sur la santé

  • Outre les impacts indirects principalement liés à l'ingestion d'aliments pollués par du mercure, les personnes qui respirent les vapeurs de mercure sont exposées à une intoxication aiguë ou chronique (hydrargyrisme). Le mercure sous forme de vapeur passe très facilement de l'air inspiré dans le sang.
  • Les dérivés de cyanure, autres déchets de l'orpaillage semi-industriel ou des mines d'or sont également des produits très toxiques, pour l'homme, l'animal et l'environnement.

Voir aussi

  • Axel May, Guyane française, l’or de la honte, éd. Calmann-Lévy, 2007. Enquête sur l’activité aurifère dans le plus grand département de France [1]

Articles connexes

Liens externes

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