Québec

Québec
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Centre-ville de Montréal

Le Québec (API : /kebɛk/) est une province du Canada. À ce titre, il constitue un État fédéré dont la capitale est Québec et la métropole, Montréal. Par sa langue qui est le français, sa culture et ses institutions, le peuple québécois forme une nation[note 3].

Situé au nord-est de l'Amérique du Nord, entre l’Ontario et les provinces de l'Atlantique, le Québec partage sa frontière méridionale avec les États-Unis. Il est traversé par le fleuve Saint-Laurent qui le relie aux Grands Lacs et à l’océan Atlantique. Avec une superficie de 1 667 441 km2, le Québec est la plus vaste province canadienne.

Le Québec compte une population de 8,01 millions de personnes[1]. La langue officielle est le français, langue maternelle de près de 80 % de la population[2],[3] et parlée par 94,6 % de la population en 2001[4].

Le peuple québécois est né d'une région de la Nouvelle-France qui, du fait des écrits de Jacques Cartier, était de 1534 à 1763 nommée « Canada », toponyme qui désignera par la suite diverses colonies de l'Empire britannique en Amérique du Nord et finalement, la Confédération canadienne. Le clergé catholique a disposé d'une autorité morale dans le gouvernement et le développement des institutions sociales et culturelles du Québec jusqu'au début des années 1960. Ce qui par la suite fut désigné comme étant la Révolution tranquille, est une époque marquée par la laïcisation et l'accroissement du rôle de la société civile et de l'État québécois dans la maîtrise du devenir économique, politique et social de la province.

En tant que membre de la fédération canadienne, l'État québécois est titulaire de la souveraineté en les matières tombant dans la sphère de ses compétences législatives[note 4]. Néanmoins, tandis que les fédéralistes souhaitent le maintien de la fédération, les souverainistes préconisent l'indépendance constitutionnelle de l'État québécois et revendiquent sa souveraineté en les matières actuellement de compétences fédérales sur son territoire. Dans cette optique, différents projets de réformes, dont les référendums de 1980 et 1995, ont été proposés en vain depuis le début des années 1980.

Contrairement au reste du Canada, le système juridique du Québec est mixte. Le domaine du droit privé est d'inspiration civiliste, tandis que celui du droit public s’inscrit dans la tradition du droit dit de common law.

L’aéronautique, la biotechnologie, l’industrie pharmaceutique, le génie-conseil, la métallurgie, les technologies de l’information et l’industrie culturelle figurent parmi les secteurs clés de l’économie du Québec. Les ressources naturelles du Québec — notamment la forêt qui recouvre plus de la moitié du territoire, ainsi que la multitude de rivières à débit élevé qui permettent la production d'hydroélectricité —, constituent également d'importants agents économiques.

Sommaire

Étymologie de Québec

Article détaillé : Histoire du nom « Québec ».

Le vocable « Québec » — signifiant « là où le fleuve se rétrécit » en langue algonquine — était employé par les Algonquins, les Cris et les Micmacs[5] pour désigner le rétrécissement du Saint-Laurent à la hauteur du cap Diamant, lieu de fondation de la ville de Québec. En 1632, Samuel de Champlain décrivit ainsi l’endroit : « [...] un détroit dans le fleuve, comme le disent les Indiens [...][5],[6]. » Puis au fil du temps, le nom changea d'orthographes : Qvebecq[7], Quebeck, Kébec[8], Quebec[9] et Kebbek[6].

Géographie

Article détaillé : Géographie du Québec.
Frontières du Québec
Topographie du Québec

Du sud au nord, le Québec s’étend sur plus de 2 000 km, entre les 45e et 63e parallèles de latitude nord et, d’est en ouest, sur plus de 1 500 km, entre les 57e et 80e méridiens de longitude ouest. Cap Wolstenholme est le lieu habité le plus au nord.

Les deux fuseaux horaires du Québec correspondent à l'heure de l'Est, normale et avancée, ainsi qu'à l'heure de l'Atlantique (ou des Maritimes). La ligne de séparation est le méridien du 63e degré de longitude ouest[loi 1].

Le Québec est subdivisé en 13 provinces naturelles[10] et en 17 régions administratives.

Frontières

Le Québec partage une frontière terrestre avec quatre États du nord-est des États-Unis (Maine, New Hampshire, New York et Vermont) et trois provinces canadiennes (Nouveau-Brunswick, Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador). Dans le golfe du Saint-Laurent, la frontière correspond à la ligne d'équidistance entre les rives québécoises et celles de l'Île-du-Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador[11]. Au Nord et Nord-Ouest, la frontière maritime avec le territoire du Nunavut suit les rives de la péninsule du Labrador[12].

Un conflit frontalier subsiste relativement à la propriété du Labrador (la frontière n'étant pas reconnue expressément par le Québec)[13],[14],[15]. De plus, comme les frontières maritimes varient au gré des marées, les îles côtières de la baie d'Hudson et de la baie d'Ungava sont au Québec seulement à marée basse. Ainsi, plus de 80% des frontières québécoises demeurent incertaines.

Topographie

Situé dans les monts Torngat, le mont d'Iberville est le point culminant du Québec à 1 652 mètres.

La péninsule du Labrador est couverte par le plateau laurentien, parsemé de massifs tels les monts Otish. La péninsule d'Ungava est notamment composée des monts D'Youville, des monts Puvirnituq et du cratère des Pingualuit. Alors que de l'Outaouais au Grand Nord culminent des monts de basse et moyenne altitude, les montagnes à hautes altitudes dessinent le Québec depuis la Capitale-Nationale jusqu'à l'extrême est, sur toute sa longitude.

Au nord du Saint-Laurent, la chaîne de montagnes des Laurentides s'étend de l'Outaouais à la Côte-Nord, mais connaît une dépression dans le graben du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Au sud, la chaîne de montagnes des Appalaches dessine les régions depuis l'Estrie jusqu'à la péninsule gaspésienne.

Les basses-terres du Saint-Laurent, limitées au nord par les montagnes Laurentides et au sud par les Appalaches, couvrent principalement les régions du Centre-du-Québec, de Laval, de la Montérégie et de Montréal, le sud des régions de la Capitale-Nationale, de Lanaudière, des Laurentides et de la Mauricie. Anciennement couvertes par les eaux du lac Champlain, de la plaine surgissent les collines montérégiennes et les collines d'Oka.

Hydrographie

Article détaillé : Hydrographie au Québec.

Le Québec dispose d’une des plus importantes réserves d’eau douce du monde[16], qui occupe 12 % de sa superficie[17]. Il possède 3 % de l’eau douce renouvelable du globe, alors qu’il ne représente que 0,1 % de sa population[18]. Plus d'un demi-million de lacs[16], dont 30 d’une superficie supérieure à 250 km2, et 4 500 rivières[16] déversent leurs torrents dans l’océan Atlantique, par le golfe du Saint-Laurent, et dans l’océan Arctique, par les baies James, d’Hudson et d’Ungava.

Les chutes à Michel sur la rivière Ashuapmushuan au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Le fleuve Saint-Laurent et son estuaire constituent la base du développement du Québec au travers les siècles. Parallèlement, nombre de rivières affluentes témoignent de l'exploration des terres, dont Ashuapmushuan, Chaudière, Gatineau, Manicouagan, Outaouais, Richelieu, Rupert, Saguenay, Saint-François, Saint-Maurice, etc.

La plus grande étendue d'eau intérieure est le réservoir Caniapiscau, créé dans la réalisation du projet de la Baie-James pour la production d'énergie hydroélectrique. Le lac Mistassini est le plus grand lac naturel du Québec.

Paysage d'automne de la Haute-Gaspésie.

Climat

Article détaillé : Climat au Québec.

Quatre saisons se succèdent au Québec : le printemps, l'été, l'automne et l'hiver, dont les conditions diffèrent selon la région. Elles sont alors différenciées selon la luminosité, la température et les précipitations de neige et de pluie.

La durée d'ensoleillement quotidien est de huit heures en décembre, période de l'année où elle est la plus courte[19]. Des zones tempérées aux territoires nordiques du Grand Nord, la luminosité varie selon la latitude, de même que les aurores boréales et le soleil de minuit.

Baie-Saint-Paul en hiver.

Le Québec est divisé en quatre zones climatiques : arctique, subarctique, continentale humide et maritime de l'Est. Du sud au nord, les températures moyennes varient, en été, entre 25 °C et 5 °C et, en hiver, entre -10 °C et -25 °C mais dans certaine régions du Québec comme la baie James ou la baie d'Ungava la température hivernale peut atteindre les -50 degrés Celsius[20],[21]. En période de chaleurs et froids intenses, les températures peuvent atteindre des points de 35 °C en été[22] et de −40 °C durant l'hiver québécois[23], selon l'indice humidex ou le refroidissement éolien.

Le record de précipitations hivernales fut établi durant l'hiver 2007-2008 avec plus de cinq mètres[24] de neige dans la région de Québec, alors que la quantité moyenne reçue par hiver est de trois mètres[25]. C'est toutefois en 1971 que survint la « tempête du siècle » dans le sud de la province.

Aussi, l'hiver 2010 a été le plus chaud et le plus sec jamais enregistré en plus de 60 ans[26].

Faune

Article détaillé : Faune au Québec.

La faune terrestre de grande taille est principalement composée du cerf de Virginie (chevreuil), de l'orignal, du bœuf musqué, du caribou des bois, de l'ours noir et de l'ours polaire. Les animaux de taille moyenne comprennent le couguar, le coyote, le loup de l'Est, le lynx roux (chat sauvage), le renard polaire, le renard roux, etc. Les petits animaux, qu'on aperçoit plus couramment, comprennent l'écureuil gris, le lièvre d'Amérique, la marmotte commune (siffleux), la mouffette, le raton laveur, le tamia rayé (suisse), le castor, etc. La biodiversité de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent[27] est formée d'une faune aquatique de mammifères, dont la plupart remonte l'estuaire et le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent jusqu'à l'île d'Orléans, tels la baleine bleue, le béluga, le petit rorqual et le phoque du Groenland (loup-marin). Parmi les animaux marins nordiques : le morse et le narval[28]. Les eaux intérieures sont composées de poissons tels l'achigan, le brochet d'Amérique, le doré jaune, l'esturgeon noir d'Amérique, le maskinongé, la morue de l'Atlantique, l'omble chevalier, l'omble de fontaine (truite mouchetée), la ouananiche, le poulamon atlantique (petit poisson des chenaux), le saumon de l'Atlantique, la truite arc-en-ciel, etc[29].

Harfang des neiges : emblème aviaire du Québec

Parmi les oiseaux qu'on voit couramment dans le sud habité du Québec, on compte le merle d'Amérique, le moineau domestique, le carouge à épaulettes, le canard colvert, le quiscale bronzé, le geai bleu, la corneille d'Amérique, la mésange à tête noire, certaines parulines et hirondelles, l'étourneau sansonnet et le pigeon biset, ces deux derniers ayant été introduits au Québec et se retrouvant surtout en milieu urbain[30]. La faune aviaire comprend des oiseaux de proie tels l'aigle royal, le faucon pèlerin, le harfang des neiges et le pygargue à tête blanche. Les oiseaux maritimes et semi-aquatiques sont la bernache du Canada (outarde), le cormoran à aigrettes, le fou de Bassan, le goéland argenté, le grand héron, la grue du Canada, le macareux moine, le plongeon huard, etc.

Certains animaux d'élevage portent le titre de « race patrimoniale du Québec », à savoir le cheval canadien, la poule Chantecler et la vache canadienne[loi 2]. De même, en plus des aliments certifiés « biologique », l'agneau de Charlevoix est le premier produit du terroir québécois dont l'indication géographique est protégée[31]. La production animale comprend, en outre, les races porcines Landrace, Yorkshire et Duroc[32] ainsi que de nombreuses races ovines[33], etc.

La Fondation de la faune du Québec et le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ)[34] sont les principaux organismes publics travaillant avec les agents de conservation de la faune au Québec.

Végétation

Article détaillé : Forêts du Québec.

Sur le pourtour de la baie d'Ungava et du détroit d'Hudson se trouve la toundra, dont la flore se résume à une végétation basse de lichen. Plus au sud, le climat devient propice à la croissance de la forêt boréale, limitée au nord par la taïga.

La superficie de la forêt québécoise est estimée à 750 300 km2[35]. De l'Abitibi-Témiscamingue à la Côte-Nord, cette forêt est composée essentiellement de conifères comme le Sapin baumier, le Pin gris, l’Épinette blanche, l'Épinette noire et le Mélèze laricin. En se rapprochant du fleuve vers le sud, s’ajoutent graduellement le Bouleau jaune et d’autres feuillus. La vallée du Saint-Laurent est composée de la forêt laurentienne avec des conifères tels le pin blanc d'Amérique et le thuya d'Occident (cèdre) ainsi que de feuillus et d’essences comme l'érable à sucre, l'érable rouge, le frêne blanc, le hêtre d'Amérique, le noyer cendré, l'orme d'Amérique, le tilleul d'Amérique, le caryer cordiforme et le chêne rouge d'Amérique.

L'aire de répartition du bouleau à papier, du peuplier baumier, du peuplier faux-tremble et du sorbier décoratif recouvre plus de la moitié du territoire québécois[36].

Préhistoire et protohistoire

Autochtones

Un peuple de langue algonquienne vers 1590.
Article détaillé : Autochtones du Québec.

L'établissement des premiers humains sur les terres constituantes du territoire québécois commença il y a 10 000 ou 11 000 ans[37]. Au terme d'un périple qui accompagna la dernière ère glaciaire, des nomades partis d’Asie il y a 20 000 ans auraient, selon l’hypothèse acceptée au début du XXIe siècle, atteint l'Amérique par la Béringie — actuel détroit de Béring —, et ensuite peuplé les différentes régions du continent[37].

De ce premier peuplement de l'Amérique, divers groupes ethnoculturels se groupèrent en trois grandes familles linguistiques (les Iroquoiens, les Algonquiens et les Inuits-aléoutes) réunissant les onze peuples autochtones présents sur le territoire québécois, à savoir les Inuits et les dix nations amérindiennes[38] : les Abénaquis, les Algonquins (ou Anishinaabe), les Attikameks, les Cris (ou Eeyou), les Hurons-Wendat, les Malécites (ou Etchemins), les Micmacs, les Mohawks (ou Agniers, membres iroquois), les Montagnais et les Naskapis. Autrefois, d'autres peuples étaient également présents, dont les Laurentiens (ou Iroquoiens du Saint-Laurent).

Explorations européennes

Selon l’historiographie contemporaine, le premier contact entre civilisations précolombiennes et explorateurs européens se produisit au Xe siècle, alors que le viking islandais Leif Ericson explorait les îles de Terre-Neuve et Baffin ainsi que le Groenland et Labrador. Puis jusqu'au début du XVIe siècle, Basques, Bretons et Normands s'occupèrent à l'exploitation des Grands Bancs et des ressources du golfe du Saint-Laurent.

En conséquence à la chute de Constantinople le 29 mai 1453, la recherche d'une nouvelle route des Indes apparaissait nécessaire à la continuation du commerce avec l’Extrême-Orient. Alors au service des rois catholiques, le navigateur génois Christophe Colomb atteignit incidemment l'Amérique en 1492, devenant ainsi précurseur du mouvement européen d'exploration qui fut à l'époque dite des Grandes Découvertes.

Malgré les guerres d'Italie, le roi de France François Ier lança une expédition maritime en 1524. Il chargea alors l'explorateur florentin Giovanni da Verrazano de la recherche de ce qui allait devenir — qu'au début du XXe siècle —, le passage du Nord-Ouest. Ce dernier découvrit néanmoins la côte est nord-américaine qu'il baptisa du nom de Nouvelle-France (Nova Francia, en latin). Ainsi, il ouvrit la voie à l'établissement du premier espace colonial français (empire royal) dans le Nouveau Monde, ainsi qu'à la fondation d'une colonie qui allait y être constituée des mêmes principes que ceux de la société d'ordres en métropole.

Histoire

Théophile Hamel, Portrait imaginaire de Jacques Cartier, vers 1844.
Article détaillé : Histoire du Québec.

Nouvelle-France (1534-1763)

Article détaillé : Nouvelle-France.

Premières habitations (1534-1612)

Premier explorateur européen en terre québécoise, Jacques Cartier posa pied à Gaspé le 20 avril 1534, où il rencontra Donnacona, chef des Iroquoiens du Saint-Laurent. À son second périple, en 1535, il passa l’hiver à Stadaconé (aujourd'hui la ville de Québec) et se rendit à la bourgade d’Hochelaga (aujourd’hui Montréal) par le Grand Fleuve. En 1540, Jean-François de La Rocque, sieur de Roberval, commanda la nouvelle expédition pour le Royaume de Saguenay.

Tributaire des guerres de religion, la colonisation française des Amériques connut une période de vaines tentatives de 1534 à 1603[39],[40]. Mais dès là, les coureurs des bois développèrent des relations commerciales avec les peuples autochtones, dans ce qu'ils appelaient alors les Pays d'en Haut. Puis en 1600, Pierre de Chauvin, sieur de Tonnetuit, établit le premier comptoir commercial permanent à Tadoussac, dans la colonie de Québec alors nommée « Canada », selon la traduction des écrits de Jacques Cartier[41].

La Nouvelle-France, dessinée par Champlain en 1612.

En 1603, Samuel de Champlain conclut une entente avec les Montagnais sur la pointe Saint-Mathieu, auquel se joignirent les Malécites et Micmacs venus de la péninsule gaspésienne[42]. Cela constituait « un facteur décisif dans le maintien d'une entreprise coloniale française en Amérique malgré un désavantage numérique énorme vis-à-vis la colonisation britannique » au Sud[43]. En échange de cette autorisation d'établissement, les colons français offrirent un appui militaire aux peuples algonquiens et Hurons, en défensive contre les attaques et invasions iroquoises.

Avec le soutien du roi Henri IV, Samuel de Champlain fonda la ville de Québec le 3 juillet 1608, sur le cap aux Diamants. Il en fit le premier établissement permanent des Indes occidentales françaises et la capitale de la Nouvelle-France, qui regroupait alors les colonies de l'Acadie, du Canada et de Plaisance. Dès lors, les missionnaires Jésuites, Récollets et Ursulines s'établirent dans la colonie.

Dès le début de la colonisation, le mercantilisme favorisait le commerce de la fourrure, qui devint le fondement des échanges commerciaux avec la métropole et les Antilles françaises, ainsi que l'Asie, lors de la colonisation de l'île Bourbon, de l'île de France et de la côte de Coromandel.

Compagnies coloniales (1612-1663)

En 1627, le cardinal de Richelieu instaura la Compagnie des Cent-Associés, qui permit l'établissement du régime seigneurial de la Nouvelle-France. Par le fait même, il introduisit la Coutume de Paris.

En 1629, le gouvernement de Québec capitula aux mains des frères Kirke. Mais par suite du traité de Saint-Germain-en-Laye, en 1632, le roi Louis XIII recouvra la colonie. Deux ans plus tard, Laviolette établissait le gouvernement des Trois-Rivières à l'embouchure de la rivière Saint-Maurice.

En 1642, Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, établit le gouvernement de Montréal sur la Pointe-à-Callière, alors nommé Ville-Marie. Situé sur une île au milieu du fleuve Saint-Laurent, cet établissement devait servir de protection naturelle dans les guerres franco-iroquoises, dont la principale dura depuis la fondation jusqu'en 1667. C'est alors que s'élevèrent au rang des héros de la Nouvelle-France, Dollard des Ormeaux, Madeleine de Verchères et les martyrs canadiens.

Sous la régence d'Anne d'Autriche et le gouvernement du Cardinal Mazarin, 1 250 colons français immigrèrent en provenance de l’Anjou, de l’Aunis, de la Bretagne, de l'Île-de-France, du comté du Maine, de la Normandie, du comté du Perche, du Poitou et de la Saintonge. Puis entre 1663 et 1673, le roi Louis XIV dota les 770 filles du Roi pour la colonisation[44]. Dès 1665, le régiment de Carignan-Salières développa la Vallée des Forts contre les invasions iroquoises et contribua au peuplement de la colonie, par l'arrivée de 1 200 hommes originaires du Dauphiné, de la Ligurie, du Piémont et de la Savoie. En 1666, l’intendant Jean Talon organisa le premier recensement, dénombrant alors 3 215 habitants. Puis, la population de la colonie passa à 6 700 habitants en 1672, conséquemment aux politiques d’encouragement de la natalité et nuptialité.

Conseil souverain (1663-1763)

En 1663, le secrétaire d'État à la Marine, Jean-Baptiste Colbert, fit instaurer le gouvernement royal du Conseil souverain, à l'instar du Conseil du roi de France. Ainsi, le territoire devait être administré comme une province française, c’est-à-dire par le gouverneur de la Nouvelle-France, assisté de l'évêque de Québec et de l'intendant. Les trois gouvernements régionaux du Canada devenaient ainsi les égaux des gouverneurs de l'Acadie et de Plaisance.

Le père jésuite Jacques Marquette à la découverte du Mississippi.

En 1686, les Troupes de la Marine, dirigées par le chevalier de Troyes, s’emparèrent de trois forts du Royaume d'Angleterre, érigés sur les terres qu'explora Charles Albanel en 1671, à la baie du Nord. En cette même année, Cavelier de La Salle prit possession, de par le roi de France, des terres que découvrirent Jacques Marquette et Louis Jolliet, en 1673, le long du fleuve Mississippi. Dès lors, les forts de la Nouvelle-France furent érigés dans le pays des Illinois et en Basse-Louisiane. Ce n'est toutefois qu'en 1701 que Pierre Le Moyne, sieur d'Iberville et d'Ardillières, fonda le gouvernement de la Louisiane française, à l'établissement de Biloxi. Cette nouvelle capitale fut ensuite déplacée à Mobile et La Nouvelle-Orléans.

Dès 1689, les quatre guerres intercoloniales furent les conséquences directes des conflits à la seconde Guerre de Cent Ans. Les Iroquois y perpétrèrent le massacre de Lachine et en 1690, le gouverneur Frontenac mena une série de raids contre la Nouvelle-Angleterre à la bataille de Québec. Puis à l’aube des années 1700, le gouverneur Callières conclut la Grande paix de Montréal, où les Iroquois s'alliaient aux Algonquiens, Canadiens, Français et Hurons. Enfin, par suite des traités d’Utrecht conclus par le duc d'Orléans en 1713, le Royaume de France céda trois colonies au Royaume de Grande-Bretagne : l’Acadie, la baie du Nord et Plaisance, mais conserva l'île Royale et l'île Saint-Jean.

À son apogée dans les années 1740, la Nouvelle-France étendit son influence jusqu'aux montagnes Rocheuses, par les explorations de Pierre Gaultier, sieur de Varennes et de La Vérendrye.

En 1754, les tensions en Amérique du Nord prirent un tournant décisif lors de l'Affaire Jumonville, évènement déclencheur de la guerre de la Conquête. Dès 1755, plusieurs Acadiens se réfugièrent dans le Canada par suite du Grand Dérangement. L'année suivante, Louis-Joseph de Montcalm, lieutenant général des armées, arriva en Nouvelle-France avec 3 000 hommes. Son homologue britannique, James Wolfe, débuta le siège de Québec de 1759 à l'île d'Orléans. Puis, à son terme au 13 septembre de la même année, le lieutenant du roi conclut les Articles de capitulation de Québec après la défaite des troupes à la bataille des Plaines d'Abraham. Le printemps suivant, le chevalier de Lévis, fort d’une nouvelle garnison en provenance de Ville-Marie, poussa les Britanniques à se retrancher, assiégés, dans Québec, lors de la bataille de Sainte-Foy. Toutefois, ces derniers bénéficiaient aussi de troupes supplémentaires qui contrecarrèrent les renforts de la dernière chance à la bataille de la Ristigouche. Après Trois-Rivières, le gouverneur Vaudreuil signa les Articles de capitulation de Montréal le 8 septembre 1760. Peu de temps avant, les peuples autochtones avaient déjà capitulé au fort de La Présentation.

La reddition de la Nouvelle-France annonçait l'isolement de la Louisiane française; la partie occidentale et le delta du fleuve Mississippi furent alors cédés secrètement à l'Espagne par le traité de Fontainebleau de 1762, en protection contre les invasions britanniques. Les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon devinrent le seul vestige, de cette époque révolue, qui demeura sous tutelle française.

Colonies britanniques (1763-1867)

Province de Québec (1763-1791)

Article détaillé : Province de Québec.

Après trois ans de régime militaire, le roi Louis XV céda la Nouvelle-France au Royaume de Grande-Bretagne en échange de la Guadeloupe lors du traité de Paris du 10 février 1763. La métropole abandonnait ainsi les 60 000 habitants restants qui se rangèrent au clergé catholique, refusant de prêter serment à la Couronne britannique.

Dès 1763, le roi George III établit la « Province of Quebec » dans la vallée du Saint-Laurent, par la Proclamation royale qui y confinait les Canadiens, alors dirigés par un gouverneur général relevant du Conseil privé de Londres. De fait, cet édit prévoyait leur assimilation culturelle par le serment du test et le droit de common law. De même à la Rébellion de Pontiac, les peuples autochtones luttèrent conjointement pour la conservation de leurs terres et contre le nouvel ordre établi par les forces armées britanniques.

En 1774, l’Acte de Québec instaura le Conseil pour les affaires de la province de Québec et rétablit les droits du peuple canadien, dont la langue française, la Coutume de Paris, la religion catholique et le régime seigneurial. De plus, les limites territoriales englobaient désormais les terres de la Couronne du bassin versant des Grands Lacs — jusqu'à la Terre de Rupert —, et la vallée de l'Ohio, jusqu'au Territoire indien. Afin de conserver une colonie en Amérique, cette ordonnance venait ainsi réduire le mouvement indépendantiste des Canadiens, comme une forme de garantie, née de la révolte de Boston qui motiva la déclaration d'indépendance des États-Unis.

Mais le Congrès continental tenta quand bien même de rallier les Canadiens à la révolution américaine. En 1775, l'armée continentale échoua cependant à l'assaut contre la Vieille Capitale lors de l'invasion de la Province of Quebec. Sous l’Église catholique, plusieurs Canadiens restèrent en fait neutres, bien que des régiments patriotes s'allièrent aux révolutionnaires à la campagne de Saratoga en 1777. Puis, en conséquence à la reconnaissance de l'indépendance des États-Unis en 1783, les loyalistes de l'Empire-Uni migrèrent vers la « Province of Quebec » et peuplèrent la péninsule du Niagara, ainsi que la région des Cantons de l'Est et des Mille-îles.

Bas-Canada (1791-1840)

Article détaillé : Bas-Canada.

Insatisfaits des nombreux droits accordés aux Canadiens, les arrivants des Treize colonies britanniques obtinrent gain de cause par l’Acte constitutionnel de 1791 qui divisait la Province de Québec en deux colonies distinctes depuis la rivière des Outaouais : le Haut-Canada à l'ouest et le Bas-Canada à l'est. Cependant, avec le Parlement du Bas-Canada, la société canadienne entendait désormais jouir d'un régime démocratique fondé sur les principes du système de Westminster. Mais les lacunes de l'Empire britannique furent très vite critiquées et contestées, dès 1791, par le parti canadien.

En 1813, Charles-Michel de Salaberry mena les troupes canadiennes à leur victoire lors de la bataille de Châteauguay, à la seconde guerre d'indépendance des États-Unis.

En 1834, des membres Patriotes présentèrent 92 résolutions à titre de programme politique et de revendications, qui exprimaient une véritable perte de confiance dans la monarchie britannique. Mais, en réponse aux 10 résolutions de Russell qui incarnaient le refus de Londres de les considérer, la fronde populaire s'intensifia dans les assemblées publiques de 1837 avec des tribuns tels que Louis-Joseph Papineau. La Rébellion des Patriotes fut ensuite déclenchée, malgré l'opposition des ecclésiastiques, dont Mgr Jean-Jacques Lartigue, qui prônaient l'obéissance civile telle que déclarée dans l'encyclique Cum Primum du pape Grégoire XVI.

Mais à la suite de la défaite des Patriotes, le clergé catholique recouvra son autorité morale au sein du peuple pour la cohésion et le développement de la nation, dans les domaines traditionnelles de l'éducation, de la santé et de la vie sociale. Tout comme les approvisionnements auprès de la métropole impériale, l’accès aux nouvelles terres demeurait toutefois problématique puisque celles-ci étaient monopolisées par la Clique du Château.

La survivance du peuple devint étroitement liée à l'exode des Canadiens qui allaient se déplacer, sur près de 100 ans, vers la Nouvelle-Angleterre et l'Ouest canadien (phénomène communément appelé, la Grande Hémorragie)[45]. D'autant plus que se manifesteraient bientôt une immigration massive des îles Britanniques, l'Église adopta en conséquence la politique dite de la revanche des berceaux.

Province du Canada (1840-1867)

Article détaillé : Province du Canada.
Robert Frederick Mountain, Un village du Bas-Canada, vers 1840.

Dans son rapport sur les affaires de l'Amérique du Nord britannique, Lord Durham recommanda qu’il fallût procéder à l’assimilation culturelle des Canadiens. Principale source de l'instabilité politique qui allait régner jusqu'en 1867[46], l’Acte d’Union de 1840 fusionna le Haut-Canada et le Bas-Canada en la Province du Canada et fit de l’anglais la seule langue officielle. Avec un nombre identique de députés, le Canada-Ouest anglophone et peu peuplé obtenait un poids politique équivalent au Canada-Est francophone et fort peuplé. Lord Durham prévoyait de fait que les anglophones seraient bientôt plus nombreux et qu’ils domineraient ainsi l’Assemblée législative de la province du Canada. Graduellement, la collectivité anglophone adopta le gentilé du pays canadien. En réaction, les « Anciens Canadiens » commencèrent à s'identifier à l'ethnonyme Canadiens français, se distinguant ainsi des Canadiens anglais.

Pendant la décennie 1840, des écrivains entamèrent une réflexion sur la survivance de leurs siens. François-Xavier Garneau écrivit à Lord Elgin : « J'ai entrepris ce travail dans le but de rétablir la vérité si souvent défigurée et de repousser les attaques et les insultes dont mes compatriotes ont été et sont encore journellement l'objet de la part d'hommes qui voudraient les opprimer et les exploiter tout à la fois. J'ai pensé que le meilleur moyen d'y parvenir était d'exposer tout simplement leur histoire »[47]. Tout comme sa sœur acadienne qui allait recevoir l'influence d’Evangéline au même moment, l'ethnie canadienne-française allait donc pouvoir, sur l'épopée nationale de Garneau[48] — monument pour la survivance[49] —, se maintenir et se définir en dépit du raz-de-marée britannique dans les institutions sociales et politiques du Canada.

Les troubles politiques continuèrent, atteignant un nouveau paroxysme en 1849, alors que des émeutiers britanniques provoquèrent l'incendie de l'hôtel du Parlement de Montréal. En cette année 1849, les Canadiens français étant devenus minoritaires, le Canada-Est représenté par Louis-Hippolyte Lafontaine entama des négociations avec le Canada-Ouest. Ainsi fut instaurée la notion de gouvernement responsable, au sein des institutions parlementaires. Puis, le Parlement migra entre Québec et Toronto jusqu’en 1867.

En 1864, suite à l'échec de la Grande Coalition qui démontra l'impossibilité de gouverner le Canada-Uni sous le régime de l'Union, un consensus s'établit sur la nécessité de créer une coalition de l'ensemble des partis politiques canadiens afin d'en arriver à une réforme du système politique[50].

État québécois (depuis 1867)

Par suite des négociations entre la Province du Canada, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, la reine Victoria proclama, en 1867, l’Acte de l’Amérique du Nord britannique formant le Dominion of Canada. Ce nouveau système confédératif venait alors consolider et transformer les institutions politiques de l'Acte d'Union de 1840[51] et, par le fait même, définir la répartition fondamentale des pouvoirs législatifs entre le Parlement confédéral et les assemblées provinciales. L'État québécois fut par conséquent investi de la souveraineté politique dans la sphère de ses compétences législatives[note 5].

Nationalisme canadien-français

Article détaillé : Canadiens français.
Le Carillon Sacré-Cœur, drapeau national des Canadiens français de 1903 à 1948.

Alors que naissait la Confédération canadienne, la nouvelle province de Québec était délimitée par les anciennes frontières du Bas-Canada[52]. Cependant, ces dernières furent modifiées une première fois dès 1898, afin qu'elles englobent les terres constituantes du district de l'Ungava jusqu'à la rivière Eastmain[53], puis une seconde fois en 1912, jusqu'à l'extrémité Nord de la péninsule du Labrador[12]. Mais en 1927, le comité judiciaire du Conseil privé de Londres retira au Dominion du Canada — par conséquent à la province de Québec —, la partie située à l'est du faîte de partage des eaux séparant le bassin de la baie d'Hudson d'avec celui de la mer du Labrador[54].

La province nouvellement créée était ainsi fondue dans la région constituant le cœur historique de la nation canadienne-française. Précisément, après avoir combattu en tant que Patriotes lors de la bataille de Saint-Denis en 1837, George-Étienne Cartier se classa parmi les pères de la Confédération et fit approuver les 72 résolutions[55] de la conférence de Québec de 1864 pour l'établissement d'un État fédéré dont le territoire allait se limiter à la contrée où les Canadiens français étaient assurés de conserver la majorité populaire. Ainsi, en dépit du sentiment populaire à l'égard de l'identité canadienne, cet organe politique offrirait un soutien de rechange à l'affirmation nationale de la collectivité canadienne-française devant un État canadien qui, d'ores et déjà, allait être conquit par la culture anglo-américaine.

Malgré cette forme de garantie contre l'assimilation culturelle, « les impératifs du nouveau régime politique allaient toutefois révéler de grands obstacles à l'affirmation de Québec et de son Parlement. La classe politique du Québec allait découvrir que l'espace politique dévolu aux provinces serait restreint dans ce nouveau système. Québec, affaiblie économiquement, devrait affronter la compétition politique d'Ottawa, capitale de l'État fédéral fortement centralisateur »[56],[51],[57].

Cléricalisme ultramontain
Mgr Bourget, évêque de Montréal et chef ultramontain.

Suite aux évènements de la rébellion du Nord-Ouest en 1885 ainsi que de la question des écoles du Manitoba en 1896 et de l'Ontario en 1917, il devenait impératif que soient désormais ordonnées la promotion et la défense des droits de la nation canadienne-française. Ainsi, sous l'égide de l'Église catholique, se développèrent divers organismes d'intérêt national, dont le mouvement coopératif des caisses populaires Desjardins en 1900, l'Association catholique de la jeunesse canadienne-française en 1904, le quotidien Le Devoir en 1910, les Congrès de la langue française au Canada dès 1912, la Ligue des droits du français en 1913, le quotidien L'Action catholique en 1915, la revue mensuelle L'Action nationale en 1917, l'Ordre de Jacques-Cartier en 1926, Jeune-Canada en 1932, l'Union nationale en 1935, le Bloc populaire canadien en 1942, etc.

Henri Bourassa, clérico-nationaliste fondateur du quotidien Le Devoir.

À cette époque, l'omniprésence de l'Église se manifestait inconstestablement de Saint-Boniface à Gaspé en passant par la Vieille Capitale. Défini par l'autorité ecclésiastique, « l’objectif des clérico-nationalistes consistait alors à promouvoir les valeurs de la société traditionnelle : la famille, la langue française, la religion catholique romaine et la vie rurale. Ces valeurs, véhiculées notamment par La Bonne Chanson de l'abbé Gadbois et le roman du terroir, évoquaient alors les forces principales sur lesquelles s’appuyait l’idéologie de la survivance canadienne-française »[58]. Mais il va sans dire que l'escouade des mœurs devaient également contenir les déviants de l'ordre ecclésial, dont les refuges les plus marquants furent probablement les cabarets montréalais et la maison charlevoisienne du Bootlegger, symboles d'une vie clandestine défiant la Prohibition.

Le « successeur » de Bourassa en tant que défenseur des droits de la nation canadienne-française fut l’historien et chanoine Lionel Groulx. Ses préférences allaient à l’action politique de La Fontaine et à l’ultramontanisme de Tardivel, dont le roman Pour la Patrie (1895) projetait l’indépendance du Québec en 1950.

Gouvernement canadien-français

Le 15 juillet 1867, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, du Parti conservateur, devint premier ministre. Dès 1868, il créa le ministère de l’Instruction publique dont il devint titulaire. Mais ce ministère fut vite dénoncé par le clergé qui rejetait ainsi l’école neutre, gratuite et obligatoire, qu’il crût une menace maçonnique depuis que le Parti patriote en avait instauré le premier développement, anéanti par les conséquences de l’échec des Rébellions. Boucherville abolit le ministère en 1875 et le système de 1867 fut rétabli. En 1876, un candidat libéral de Charlevoix[note 6], qui fut défait aux élections à cause de la pression de l’Église sur les électeurs, réussit, à l’aide d’une nouvelle loi fédérale, à faire annuler l’élection. L’année suivante, le Pape envoya son représentant pour forcer l’Église québécoise à minimiser ses interventions dans le domaine électoral. En effet, en 1887, les religieux représentaient 48 % des instituteurs des écoles catholiques.

En 1885, le Parti national naissaient de la coalition entre les Libéraux et des députés conservateurs, alors choqués par les mesures politiques du gouvernement Ross, qui fut accusé de n'avoir intercédé dans le procès d'exécution du chef métis Louis Riel, à la Rébellion du Nord-Ouest dans les Prairies canadiennes. Le gouvernement Honoré Mercier alors au pouvoir, celui-ci proposa une série de vaines réformes républicaines qui allaient dans le sens du nationalisme économique et de l’instruction publique. Puis en 1905, le gouvernement Lomer Gouin entreprit une série de réformes plus modestes, mais également destinées à résoudre les défis du sous-développement canadien-français. C’est ainsi qu’il imposa la fondation d’une série d’écoles professionnelles sous l’égide de l’État, dont l'École des hautes études commerciales de Montréal (1905) fut l’une des plus notables — instrument inestimable au service du nationalisme économique au XXe siècle.

Dès 1899, Bourassa s’opposait vigoureusement à l’implication de la Confédération dans la deuxième Guerre des Boers. Puis durant la première Guerre mondiale, alors que des Canadiens français s’enrôlaient dans le 22e bataillon (canadien-français) — ancêtre du Royal 22e Régiment —, d’autres manifestaient à la crise de la conscription qui mena à l'émeute de Québec. Des 400 000 militaires canadiens envoyés outre-mer, plus de 60 000 moururent au combat.

La génération Bourassa des nationalistes mit fin à son aventure politique après l’élection de 1911 qui, malgré son succès à renverser Laurier et à faire élire un grand nombre de députés, fut considérée un fiasco puisque la seule alternative était un gouvernement conservateur encore plus impérialiste et anti-français, dirigé par Borden, francophobe et orangiste reconnu. Cependant, elle pouvait mettre quelques réussites à l’actif de son militantisme politique, obtenu non pas à Ottawa, mais lorsque les mêmes, Armand Lavergne et Henri Bourassa notamment, se firent élire à Québec. Lavergne réussit à faire passer une loi en faveur des droits du français dans l’espace public, exigeant notamment des services publics bilingues des compagnies au Québec - à cette époque, le train, le téléphone, etc. ne reconnaissaient pas la langue majoritaire du Québec. Les nationalistes obtinrent également du gouvernement Gouin une loi obligeant à transformer sur place le bois et la pâte à papier du Québec : ce qui multiplia les centres industriels du type Shawinigan. L’espoir étant que le Québec exporterait désormais davantage ses produits finis que sa main d’œuvre aux États-Unis.

Maurice Duplessis, premier ministre du Québec de 1936 à 1939 et lors de la Grande Noirceur (1944-1959).

En 1931, il obtint une grande crédibilité en participant à la Première Guerre mondiale et aux négociations qui suivirent, le Canada se vit accorder par le Royaume-Uni une pleine autonomie par le Statut de Westminster (formation du Commonwealth).

En réaction au gouvernement Louis-Alexandre Taschereau, une aile dissidente du Parti libéral du Québec créa l'Action libérale nationale, qui s'allia ensuite au Parti conservateur du Québec pour former l’Union nationale. Son chef Maurice Duplessis fut au pouvoir de 1936 à 1939. Dès 1937, il adopta la Loi du cadenas, jugée anticonstitutionnelle, afin de contrer le syndicalisme et le communisme. De 1939 à 1944 cependant, le gouvernement Adélard Godbout affirma le droit à la syndicalisation des travailleurs et donna le droit de vote aux femmes en 1940.

Grande Noirceur (1944-1959)
Article détaillé : Grande Noirceur.

Dans la foulée de la crise de la conscription de 1944, Maurice Duplessis reprît le pouvoir jusqu'en 1959. Devant l'éthos politique outaouais, il se voulut alors défenseur d'une autonomie provinciale — réfractaire à l'assujettissement de la Province au pouvoir fédéral —, fiduciaire de l'héritage catholique et français du Québec, et plus près de ce libéralisme du laisser-faire de la fin du XIXe siècle que de l'État-providence alors émergent[59].

Or, dès 1948, le manifeste Refus global — puis la revue Cité Libre — s'imposa en tant que précurseur et instigateur d'un nouvel espace idéologique dans la société canadienne-française, alors frappée de plein fouet par le changement social : apparition de la télévision, baby-boom, conflits ouvriers — dont les grèves d'Asbestos, de Louiseville et de Murdochville —, électrification des campagnes, émergence de la classe moyenne, exode rural, expansion des universités et bureaucraties, naissance d'une nouvelle intelligentsia et d'un système autoroutier, prospérité économique, renaissance intellectuelle du roman et de la poésie et urbanisation.

Plus la société canadienne-française était secouée par le changement social, plus les élites traditionnelles — groupées autour des milieux cléricaux et de la figure de Duplessis — durcissaient leur réflexe conservateur et nationaliste canadien-français. À mesure que le mécontentement progressait à l'intérieur de la province de Québec, plus ces élites traditionnelles maintenaient un « couvercle vissé de force sur notre société convertie en marmite de Papin ».

Révolution tranquille (1959-1966)

Article détaillé : Révolution tranquille.
Le barrage Daniel-Johnson et la centrale Manic-5 sur la rivière Manicouagan.

Les « Cent jours de Paul Sauvé » furent une courte période où le premier ministre intérimaire de l'Union Nationale adopta le slogan « Désormais » en 1959. Suivant son décès, son successeur Antonio Barrette parvint à établir certaines réformes annoncées, mais perdit les élections provinciales du 22 juin 1960. Ayant fait campagne sous le slogan « C'est l'temps qu'ça change », le Parti libéral du Québec était alors porté au pouvoir avec une majorité de deux sièges à l'Assemblée législative. Formée de l’équipe du tonnerre — dont étaient membres René Lévesque, Paul Gérin-Lajoie et Georges-Émile Lapalme —, le gouvernement Jean Lesage entama une très vaste et ambitieuse série de réformes dans les domaines de la politique sociale, de l’éducation, de la santé et du développement économique. Ce fut alors le commencement de ce qui était pour être rapidement appelé : la Révolution tranquille.

Marquée particulièrement par la seconde phase de nationalisation de l'hydroélectricité et le démantèlement du syndicat financier de la rue Saint-Jacques de Montréal, cette période décisive se caractérisa par le slogan de 1962 : « Maîtres chez nous », qui, devant la mainmise des conglomérats anglo-américains sur l'économie et les ressources naturelles du Québec[note 7], déterminait alors une volonté collective de liberté du peuple canadien-français.

Qui plus est, l'ampleur de ce mouvement social suscita confrontations entre bas clergé et laïcat, en référence à la décléricalisation et déconfessionnalisation des institutions de l'État, ainsi qu'à la désacralisation de sphères de la société civile. Mais en cette période où se déroulait le IIe concile œcuménique du Vatican, la réforme des institutions politiques en matière de tradition catholique reçut enfin, en 1963, l'appui du Saint-Siège par l'encyclique Pacem in Terris du pape Jean XXIII[60]. Puis en 1964, la constitution dogmatique Lumen Gentium confirma le rôle particulier des laïcs dans la « gérance des choses temporelles » au sein de l'Église et du monde[61] et, par le fait même, des sociétés canadienne-française et québécoise.

Époque moderne (depuis 1968)

Article détaillé : Néo-nationalisme.

Dans une prise de conscience collective, les Canadiens-français manifestaient clairement leur inquiétude et leur insatisfaction face à l'assimilation culturelle des minorités francophones dans les provinces anglaises et à la situation d'infériorité des Canadiens de langue française[62]. D'une commission d'enquête à l'autre, ce mouvement prit une ampleur sans précédent dans la seconde moitié des années 1960, car pour la première fois, les Canadiens-français de la province de Québec dénonçaient à haute voix l'« état des choses établi en 1867 »[63]. Or, déjà en 1963, les membres de la Commission Laurendeau-Dunton « constataient que, contrairement à ce que pensait une majorité de Canadiens anglais, la culture française du Québec n'était pas près de céder la place à la culture anglo-américaine, mais qu'elle était plutôt en train de passer à l'« étape de la “survivance” pure et simple » à un mode spécifique de fonctionnement et de vie, avec une langue qui s'enrichissait chaque jour. Ils constatèrent du même coup le bien-fondé des doléances des Canadiens-français : leur langue et leur culture n'occupaient pas la place qui leur revenait dans l'ensemble confédéral canadien. »[63]

Alors qu'était bouleversée l'organisation sociale traditionnelle, la lutte des classes apparaissait véritablement avec les mouvements sociaux de 1968. D'autant plus que s'intensifiait le changement des mentalités, la société canadienne-française voyait enfin poindre une ère nouvelle où, suite à la réforme du Parlement du Québec, allaient être confrontées les mœurs politiques de ce passé vécu sous l'empire des Nègres blancs d'Amérique et de ce temps à venir où serait désormais affirmée la primauté de la langue majoritaire dans la sphère publique québécoise.

Nationalisme québécois
Drapeau national au sommet de la tour de l'hôtel du Parlement.
Décolonisation

Entre 1966 et 1969, les États généraux du Canada français confirmèrent populairement l'État québécois dans sa qualité de milieu politique fondamental de la nation[64],[65]. La collectivité ethnique des Canadiens français suppléait ainsi à la composante d'origine publique de son ensemble culturel. Dans la recherche d'une solution à la dualité identitaire canadienne — où les référents personnels diffèrent entre citoyenneté et ethnicité —, la question nationale de l'identité québécoise s'inscrivait d'abord dans le cadre d'une reconstitution des différents symboles distinctifs du peuple fondateur du Canada en leur forme civique, ainsi que de leur rayonnement devant l'hégémonie de la culture anglo-américaine qui, dès les débuts de la Confédération, s'était développée au sein de la société politique canadienne[66].

Mais en 1968, Option Québec suscita un débat constitutionnel sur l'avenir politique de la province où, parallèlement, allaient être confrontées les doctrines fédéraliste et souverainiste, dans leur conception particulière de l'émancipation culturelle et sociale des pays québécois et canadien-français. Car, devant la fronde qui s'organisait depuis la fin des années 1950, Charles de Gaulle — premier chef d'État français en visite officielle depuis la Conquête — avait déjà encouragé l'essor des ralliements populaires à l'idée de sécession en déclamant : « Vive le Québec libre ! », lors de l'Expo 67. Par suite se développèrent divers groupes civils, parfois jusqu'au point d'affronter la puissance publique dans des manifestations comme à la crise d'Octobre de 1970.

En 1973, le premier gouvernement libéral de Robert Bourassa amorça le projet du siècle sur La Grande Rivière. L'année suivante, il consacra le statut officiel de la langue française au sein de l'État québécois par la Loi 22, puis en 1975, instaura la Charte des droits et libertés de la personne et la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. Enfin en 1976 étaient tenus les jeux de la XXIe olympiade de l'ère moderne, alors que se poursuivaient la dynastie des Canadiens de Montréal au temple de la renommée du hockey et les gains de la coupe Stanley.

Statue de René Lévesque, place de l'Assemblée-nationale.

Dirigé par René Lévesque, le premier gouvernement souverainiste se matérialisa alors qu'était porté au pouvoir le Parti Québécois, à l'élection générale de 1976. Renforçant les droits linguistiques des Québécois, notamment en matière d'affichage et de travail, la Charte de la langue française entra en vigueur l'année suivante. Vint ensuite le référendum de 1980 où le peuple québécois se prononça contre l'option de souveraineté-association.

Grille Meech

Par suite de la nuit des Longs Couteaux en novembre 1981, l'État québécois refusa de reconnaître expressément la Loi constitutionnelle de 1982. La réforme du fédéralisme canadien devenait alors l'objet d'un Beau Risque qui allait passer par le Parti progressiste-conservateur du Canada. Mais les tentatives de ratification constitutionnelle par les gouvernements Mulroney et Bourassa se soldèrent par l'échec de l'accord du lac Meech en 1987 et la mort du fédéralisme renouvelé en 1992. Par conséquent, en 1995, le gouvernement Jacques Parizeau déclencha un deuxième référendum sur la souveraineté du Québec qui se solda, alors, par un désaveu du projet souverainiste à 50,6% de la population québécoise.

En 1998, par suite de l'arrêt de la Cour suprême du Canada portant sur le renvoi relatif à la sécession du Québec, le Parlement du Canada et du Québec définirent chacun le cadre juridique à l'intérieur duquel s'opèrerait désormais l'action politique de leur gouvernement respectif. Mais, les irrégularités relatives au scandale des commandites et à Option Canada ravivèrent l'option souverainiste dans la faveur populaire en 2005. Cependant, après avoir établi la précarité du mouvement souverainiste en repoussant le Parti Québécois au rang de deuxième groupe d'opposition à l'Assemblée nationale en mars 2007, le peuple québécois récusa l'option bloquiste à l'élection fédérale du 2 mai 2011, en se portant globalement en faveur d'un deuxième Beau Risque avec le Nouveau Parti démocratique. D'autant plus que la quasi-disparition du Bloc signifierait la fin de la grille de décolonisation, l'implosion du Parti Québécois en juin 2011 annoncerait l'étiolement du paradigme dominant de la « grille Meech » et l'ouverture d'un nouveau cycle en politique québécoise, quoique l'option souverainiste reste fort de l'appui de plus de 40% de la population québécoise[67].

Alors que le peuple québécois portait le Parti libéral du Québec au pouvoir, en 2003, le gouvernement Jean Charest s'établissait en tant que défenseur de l'option fédéraliste. Mais à l'élection générale de mars 2007, ce gouvernement devint le premier gouvernement minoritaire en 129 ans. En revanche, il fut le premier gouvernement à obtenir un troisième mandat consécutif en plus de 50 ans, à l'élection générale de décembre 2008. En 2009, il amorça le projet de la Romaine, puis en mai 2011, inaugura la mise en œuvre du plan Nord : un projet de développement économique et social pour les 25 prochaines années sur les terres au nord du 49e parallèle, en partenariat avec les nations crie, inuite et montagnaise.

Droit

Article détaillé : Droit au Québec.

Le droit québécois est l’ensemble des règles de droit qui s’appliquent sur le territoire du Québec. Il est sous la responsabilité partagée du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial. De par la Constitution du Canada, chacun des gouvernements est responsable du droit relativement à ses sphères de compétences. Le gouvernement fédéral est responsable notamment du droit criminel, des affaires étrangères, des lois relativement à la régulation du commerce canadien et aux télécommunications[loi 3]. De son côté, le gouvernement québécois est responsable du droit privé en général, de l'administration de la justice et de plusieurs domaines sociaux (santé, éducation, etc.)[loi 4].

Le droit au Québec est influencé par deux traditions juridiques : la tradition civiliste et la common law. De façon générale, on peut dire que le droit privé répond à la tradition civiliste, tandis que le droit public est davantage influencé par la common law. Toutefois, les nombreuses influences que les deux traditions ont eues les unes à travers les autres amènent le Québec à avoir un système juridique mixte. La présence de la tradition civiliste remonte à la Nouvelle-France où le roi Louis XIV avait imposé dans sa colonie l'utilisation de la Coutume de Paris[68]. Lors de la cession de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne suite à la Guerre de Sept Ans (1756-1763), celle-ci a d'abord imposé le droit anglais, avant de se raviser et de permettre, par l'Acte de Québec (1774), l'utilisation du droit civil pour les relations privés entre individus dans toute la province de Québec[69].

Le droit québécois provient des quatre sources classiques en droit : la loi, la jurisprudence, la doctrine et la coutume[70]. La loi est la principale source du droit québécois. Elle comprend la Constitution, les lois du Parlement du Québec et les règlements associés aux lois[note 8]. En droit privé, le Québec étant de tradition civiliste, la jurisprudence y occupe une place théorique mitigé, mais tout de même importante[71],[72].

Droit positif

Le droit québécois peut être divisé en deux sphères : le droit privé et le droit public. Le droit privé touche les relations entre individus, alors que le droit public traite des règles qui régissent le gouvernement québécois[73].

Le droit privé au Québec touche l’ensemble des relations entre les individus (personnes physiques ou morales). Il est en grande partie sous la juridiction du Parlement du Québec[note 9]. Le droit civil québécois est une composante du droit privé[74]. Il s'agit du droit qui régit les relations entre individus. Le droit civil est principalement codifié au sein du Code civil du Québec. Le Code civil du Québec comprend ainsi les principes règles de droit régissant la personnalité juridique, le droit des biens, la famille, les obligations, le droit international privéetc. Il constitue ainsi le principal texte régissant le droit commun du Québec. Cela n'empêche pas le droit civil québécois d'être régi par un grand nombre d'autres lois spécifiques. Pour des raisons historiques, le droit civil québécois a été grandement influencé par le droit civil français[75].

À l'inverse du droit privé, le droit public québécois est grandement issu de la tradition de la common law[76]. Le droit constitutionnel québécois est le domaine du droit qui réagit les règles entourant le gouvernement québécois, le Parlement du Québec et les différents tribunaux. Le droit constitutionnel québécois est régi en grande partie par la Constitution du Canada, notamment par la Loi constitutionnelle de 1867, mais aussi par diverses lois du Parlement du Québec[77]. Le droit administratif québécois est le domaine de droit qui régit les relations entre les individus et l'administration publique québécoise. Le Québec a aussi juridiction sur le droit pénal, mais de façon restreinte, puisque que le Parlement du Canada est responsable du droit criminel. Le droit pénal québécois comprend tout de même un vaste éventail d’infractions (Code de la sécurité routière, Code du travailetc.). Finalement, le Québec, tout comme le gouvernement fédéral, possède un pouvoir de droit fiscal[78].

Certaines portions du droit québécois sont considérées comme mixtes. C'est le cas par exemple des droits et libertés de la personne qui sont régis par la Charte des droits et libertés de la personne, Charte qui s'applique à la fois au gouvernement et aux citoyens[79],[80].

Tribunaux

Article détaillé : Système judiciaire du Québec.
Schéma illustrant les différents tribunaux qui ont juridiction au Québec
     Fonctionnement et nomination des juges sous juridiction du gouvernement fédéral.     Fonctionnement sous juridiction du Québec, mais nomination des juges par le gouvernement fédéral.     Fonctionnement et nomination des juges sous juridiction du gouvernement du Québec.

Les tribunaux qui ont un pouvoir sur le droit québécois sont organisés en une pyramide dont le sommet est comblé par la Cour suprême du Canada. Il est important de savoir qu'au Canada, il n'existe pas de division du système judiciaire comme dans plusieurs autres pays. À quelques exceptions près, les tribunaux peuvent entendre autant des recours basés sur le droit provincial que sur le droit fédéral, de même des recours de droit civil, pénal ou constitutionnel[81],[note 10]. Ainsi, pour un recours en droit au Québec, le tribunal général est la Cour supérieure du Québec. Un appel de cette décision pourrait, selon les cas, être fait à la Cour d'appel du Québec et finalement, si la cause est d’une grande importance, à la Cour suprême du Canada.

Le Parlement du Québec est responsable de l’administration des tribunaux québécois (Cour d'appel du Québec, Cour supérieure du Québec, Cour du Québec, etc.). Le Parlement du Canada a autorité sur les tribunaux qu’il a lui-même créés (Cour suprême du Canada, Cour fédérale, etc.). Toutefois, malgré que le Québec en ait la gestion, le gouvernement fédéral nomme et rémunère les juges à la Cour supérieure et à la Cour d'appel[loi 5].

La Cour d'appel a deux mandats. Elle est d'abord le tribunal général d'appel sur tous les jugements de première instance au Québec[loi 6]. C'est-à-dire qu'elle entend des appels provenant de la Cour supérieure, de la Cour du Québec et de plusieurs tribunaux administratifs. De plus, la Cour d'appel possède le pouvoir de répondre à des renvois formulés par le gouvernement du Québec. La Cour d'appel rend plus de 1 500 jugements par année[82].

La Cour supérieure du Québec possède, quant à elle, le pouvoir inhérent de statuer sur toutes causes autres que celles dont les compétences sont assignées à une autre instance[loi 7]. De par cette compétence, la Cour supérieure possède le pouvoir notamment de trancher tout litige de plus de 70 000 $, prononcer les divorces, surveiller la légitimité des décisions des tribunaux administratifs, prononcer des injonctions, entendre des recours collectifsetc.[83].

La Cour du Québec, les cours municipales, le Tribunal des droits de la personne et le Tribunal des professions sont tous des cours de première instance, ou des cours inférieures, c'est-à-dire dont les compétences sont limitées aux pouvoirs qui leur sont expressément dévolus par l'autorité les ayant créées. De plus, la Cour du Québec est constituée de trois chambres : la Chambre de la jeunesse, la Chambre criminelle et pénale ainsi que la Chambre civile. Cette dernière comprend en plus la division des petites créances.

Finalement, le Québec compte un grand de tribunaux administratifs chargés de voir à l'application d'une ou plusieurs lois.

Sécurité publique et système pénal

Photographie de deux auto-patrouilles de la Sûreté du Québec en déplacement
Auto-patrouilles de la Sûreté du Québec.

Il existe quatre types de corps policiers ayant le pouvoir de maintenir la paix et de prévenir le crime au Québec[84]. De façon générale, la Sûreté du Québec est responsable de l’application de la loi sur l’ensemble du territoire québécois[loi 8],[85]. Elle agit aussi dans les municipalités qui n’ont pas de corps policiers municipaux[loi 9],[84]. Elle possède aussi un rôle de soutien et de coordination auprès d’autres corps policiers. Les corps de police municipaux, tels le Service de police de la ville de Montréal et le Service de police de la Ville de Québec, sont, quant à eux, les premiers responsables de l’application de la loi dans leur municipalité. Toutefois, dans 1 038 municipalités[86], ce rôle est confié directement à la Sûreté du Québec, vu la difficulté de maintenir un corps policier dans des municipalités de plus petite taille.

Pour l’application de certaines lois fédérales, la Gendarmerie royale du Canada conserve un pouvoir sur le territoire du Québec[87]. Toutefois, vu l'existence de la Sûreté du Québec, son rôle est plus restreint que dans les autres provinces[87]. Finalement, il existe des corps policiers sur les territoires des communautés autochtones[88].

Lors d’infractions aux lois provinciales ou fédérales (dont le Code criminel), le ministère de la Justice du Québec est responsable, par le biais des procureurs de la Couronne, d’engager des poursuites devant les tribunaux. Lors d’infractions à certaines lois fédérales spécifiques (par exemple dans les affaires de stupéfiants), le ministère de la Justice du Canada conserve le pouvoir de poursuivre les contrevenants.

Finalement, le Québec est responsable de la tenue de prisons (peine de moins de deux ans) alors que le gouvernement fédéral tient des pénitenciers (peine de deux ans et plus)[89].

Organisation politique

Article détaillé : Politique du Québec.

État

Article détaillé : État au Québec.
Appareil de l'État civique du Québec

Fondé sur le système de Westminster, le Québec est à la fois une démocratie libérale et une monarchie constitutionnelle à régime parlementaire[loi 10].

Depuis l'abolition du Conseil législatif en 1968, le Parlement du Québec est unicaméral; son organe délibérant porte le nom d'Assemblée nationale du Québec. Chaque législature est d'une durée maximale d'un quinquennat[loi 11].

Présidé par le premier ministre, le Conseil exécutif (ou Conseil des ministres) est l'organe directeur de gouvernement[loi 12]. Il est composé des députés nommés par le premier ministre.

L'échiquier québécois comprend — entre autres dimensions — le thème du statut politique et constitutionnel du Québec[90],[91]. Le Parlement de la 39e législature est composé des partis suivants : Parti libéral du Québec (PLQ), Parti Québécois (PQ), Action démocratique du Québec (ADQ) et Québec solidaire (QS), ainsi que de députés indépendants.

Pouvoirs politiques

L'État québécois est dépositaire de l'autorité administrative et de police dans les domaines de compétences exclusives dont il est titulaire dans le cadre des lois et des conventions de nature constitutionnelle. Détenteur du monopole législatif en toutes matières auxquelles se rapportent ses attributions, il est investi de cette prérogative en tant qu'elle compose la sphère des droits inaliénables et historiques qui lui sont conférés en vertu du pouvoir constituant et garantis par une dévolution de souveraineté politique[note 11].

Le Conseil du trésor soutient le ministère du Conseil exécutif dans sa fonction d'intendance de l'État.

Administration territoriale

Organisation municipale

La ville de Gatineau, dans la région administrative de l'Outaouais.

Aux fins municipales, le territoire du Québec comprend 1 112 municipalités locales, 89 municipalités régionales de comté (MRC), 2 communautés métropolitaines, ainsi que l'administration régionale Kativik. Toute partie du territoire québécois qui n'est pas celui d'une municipalité locale est un territoire non organisé[loi 13].

L'intermunicipalité au Québec est une forme de coopération relevant d'une entente d'association en vue d'un projet commun — soit par délégation de compétence ou par gestion commune via une régie intermunicipale —, afin de répondre aux particularités locales et régionales des collectivités municipales qui sont parties prenantes à la convention[92].

Division territoriale

Pour certaines fins, le territoire du Québec est divisé en[loi 14] :

1) Bas-Saint-Laurent, 2) Saguenay—Lac-Saint-Jean, 3) La Capitale-Nationale,
4) Mauricie, 5) Estrie, 6) Montréal,
7) Outaouais, 8) Abitibi-Témiscamingue, 9) Côte-Nord,
10) Nord-du-Québec, 11) Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, 12) Chaudière-Appalaches,
13) Laval, 14) Lanaudière, 15) Laurentides,
16) Montérégie, 17) Centre-du-Québec.
Terres du domaine privé
Edwin Whitefield, Montréal vu du mont Royal, vers 1853

Les terres du domaine privé composent environ 8 % du territoire québécois. Elles sont publiées au registre foncier et divisées en 1 606 cadastres.

Depuis l'abolition du régime seigneurial de la Nouvelle-France en 1854, les domaines fonciers sont détenus selon un mode de tenure en franc et commun soccage. La pleine propriété (en) n'est ainsi limitée que par les pouvoirs publics de déshérence, expropriation pour bien commun, police et taxation, ainsi que par les engagements du propriétaire.

« Depuis 1966, aucune proclamation n'a été émise à l'effet d'ériger de nouveaux cantons même s'il existe toujours de vastes étendues du Québec qui n'ont été partagées ni en seigneuries ni en cantons. Aujourd'hui, il ne s'agit plus tellement d'ouvrir de nouvelles régions à la colonisation que de répondre à des besoins très spécifiques de gestionnaires de l'État »[94].

Terres du domaine de l'État

Les terres du domaine de l'État constituent une vaste étendue de terres publiques couvrant environ 92% du territoire québécois, y compris la quasi totalité des plans d'eau, lesquels forment 21% de la superficie totale. Elles sont publiées au Registre du domaine de l'État (jusqu'en 2005, le Terrier du Québec).

Elles comprennent des aires protégées divisées en une vingtaine de désignations : écosystème forestier exceptionnel, milieu marin protégé, parc national, refuge faunique, réserve de biodiversité, réserve faunique, pourvoirie, zone d'exploitation contrôlée (ZEC), etc.

Terres amérindiennes et inuit

Le tableau suivant mentionne les territoires traditionnels des peuples amérindiens et inuit avec qui cohabite le peuple québécois dans le bassin de la vallée du Saint-Laurent et baie James, ainsi que sur la péninsule du Labrador.

Carte du territoire traditionnel des abénaquis démontrant un chevauchement entre le Québec et le Massachusetts.
Aire co-territoriale des Abénaquis.
Territoires traditionnels des différentes peuples autochtones
Groupes Sous-groupes Noms de territoire Divisions territoriales Autres noms de territoire
Anishinaabes Anishinaabewaki Osogonek Anishinaabe Ahiki
Algonquins Osogonek
Attikameks Kitaskino Nehirowisi Aski / Nitaskinan
Confédération iroquoise Haudenosauneega Kanienkeh Aquanishuonigy
Mohawks Kanienkeh
Confédération Wabanaki Wabanaki ***
Abénaquis Ndakinna N'dakina
Malécites Wolastokuk
Micmacs Mi'kma'ki Migmagi
Cris Eeyou Istchee
Hurons-Wendat Wendake
Innus-Montagnais Nitassinan Innu Assi
Inuits Inuit Nunangat Nunavik
Nunavimmiutitut Nunavik
Naskapis Nutshimiu-Aschiiy Nuchimiiyu- chhiiy

Politiques publiques

Article détaillé : Modèle québécois.

Politique nationale

Charles Huot, Débat sur les langues lors de la première Assemblée législative du Bas-Canada le 21 janvier 1793, vers 1913.
Honoré Mercier, premier ministre du Québec de 1887 à 1891.

La politique nationale du Québec recouvre l'intégralité des domaines relatifs à la nation québécoise. Plus particulièrement, elle établit les valeurs et fondements sur lesquels la société québécoise fonde sa cohésion et sa spécificité. La constitution québécoise est ainsi enchâssée dans une série de traditions sociales et culturelles, définies par un ensemble de jugements judiciaires et documents législatifs, dont la Loi sur l'Assemblée nationale[loi 11], la Loi sur l'exécutif[loi 12] et la Loi électorale du Québec[loi 16]. D'autres exemples notables comprennent :


De plus, elle s'appuie sur un ensemble d'énoncés clarifiant et renforçant les pratiques sociales déjà établies. Par exemple, dans son communiqué du 8 février 2007[95] créant la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles (Commission Bouchard-Taylor), le premier ministre du Québec Jean Charest réaffirme les trois valeurs fondamentales de la société québécoise, qui « ne peuvent faire l’objet d’aucun accommodement (...) [ni] être subordonnées à aucun autre principe »[96],[réf. incomplète] :

  • L’égalité entre les hommes et les femmes;
  • La primauté du français;
  • La séparation entre l’État et la religion.

En outre, le Québec se définit comme un État de droit[97], libre et démocratique.

L'Assemblée nationale du Québec a d'ailleurs adopté, le 30 octobre 2003, une résolution[98] réaffirmant que le peuple québécois forme une nation, ainsi qu'une motion[99], le 22 mai 2008, citant :

« Que l'Assemblée nationale réitère sa volonté de promouvoir la langue, l'histoire, la culture et les valeurs de la nation québécoise, favorise l'intégration de chacun à notre nation dans un esprit d'ouverture et de réciprocité et témoigne de son attachement à notre patrimoine religieux et historique représenté par le crucifix de notre Salon bleu et nos armoiries ornant nos institutions. »

Lomer Gouin fut l'initiateur de la motion Francœur sur la sécession du Québec, en 1918.

Politique internationale

La politique internationale du Québec fonde sa cohérence sur la doctrine Gérin-Lajoie[100], formulée en 1965. Alors que le ministère des Relations internationales du Québec en coordonne les principes directeurs, les délégations générales du Québec en sont les principaux interlocuteurs dans les pays étrangers. Dans les dossiers relevant du droit québécois, le fondement de la diplomatie québécoise affirme ainsi que seuls les corps politiques du Québec possèdent le pouvoir d'y négocier entièrement, avec les chefs d'État, gouvernements, ambassades et consulats étrangers, et d'y conclure, indépendamment de toute influence externe, des accords, ententes, programmes et traités. Dans l'état de droit, toute entente convenue à l'étranger, par le gouvernement fédéral ou québécois, n'est applicable en politique intérieure que du consentement de l'autorité populaire dont relève la compétence.

Le Québec est d'ailleurs la seule province canadienne qui a mis sur pied un ministère qui assume exclusivement les compétences de l'État en matière de relations internationales. La tendance générale au sein des autres provinces consiste plutôt à confier ce type de mandat à un ministère qui assume déjà d'autres responsabilités, notamment les relations intergouvernementales, c'est-à-dire les relations avec le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux[101].

Politique environnementale et énergétique

Article détaillé : Aire protégée du Québec.

Depuis 2006, le Québec s’est doté d’un plan vert dans le but d’atteindre les objectifs du protocole de Kyōto relativement aux changements climatiques[102]. Le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec est le principal responsable de l'application de la politique environnementale. Pour sa part, la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) est le principal organisme responsable de la gestion des parcs nationaux, réserves fauniques, etc[loi 20].

Le 23 novembre 2009, le premier ministre Jean Charest annonçait les cibles de réduction de gaz à effets de serre en vue de la conférence de Copenhague. En effet, le Québec compte réduire ses émissions de 20 % d'ici 2020 et ce par rapport à l'année internationale de référence, soit 1990[103]. Le gouvernement compte ainsi agir dans le secteur transport qui représente 40 % des émissions de GES au Québec. Suite à cette cible, le gouvernement a pris rapidement les moyens pour pouvoir tenir ses promesses. Ainsi, le 14 janvier 2010, une nouvelle loi entre en vigueur visant à réduire les GES au niveau du parc automobile[104]. Cette loi prévoit que les constructeurs automobiles desservant le territoire du Québec devront respecter un plafond d'émission de 187 g de GES/km. Ce niveau doit être abaissé annuellement jusqu'à 127 g de GES/km en 2016. Les constructeurs devront obtenir une moyenne équivalente au niveau en vigueur, donc ils pourront toujours vendre des véhicules dépassant ce seuil. Ces normes sont aussi sévères que celles de la Californie (États-Unis), selon le gouvernement du Québec.

L’hydroélectricité constitue la principale source d'énergie au Québec. La société d'État Hydro-Québec est la principale garante de cette énergie renouvelable et peu polluante. De son fait, elle a donc participé aux projet Manic-Outardes et projet de la Baie-James, et, depuis le 13 mai 2009, au projet de la Romaine sur la Côte-Nord. En parallèle, l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec et l'énergie éolienne au Québec font partie d'une approche du développement durable qui tend vers l'optimisation des dépenses ainsi que l'indépendance énergétique du Québec.

Louis-Alexandre Taschereau, premier ministre du Québec de 1920 à 1936, réussit à ralentir l'émigration massive vers les États-Unis, appelée la Grande Hémorragie, et fut le premier à voir le potentiel hydraulique du Nouveau-Québec.

Politique agro-alimentaire et forestière

L'agriculture au Québec fait l'objet d'une règlementation sur le zonage agricole, depuis 1978[loi 21]. Devant l'expansion de l'urbanisation, des zones furent alors créées afin d'assurer la protection des terres fertiles qui composent environ 2% de la superficie totale du territoire québécois[105]. La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) en est la principale garante[106]. Avec ses nombreuses institutions, la ville de Saint-Hyacinthe est la technopole agricole du Québec et Cité de la biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agro-environnementale.

Les forêts du Québec sont, quant à elles, essentiellement de propriété publique. Alors que le calcul des possibilités annuelles de coupe relève de la compétence du Bureau du forestier en chef[107], la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) travaille en partenariat public-privé (PPP) avec le gouvernement québécois. L'Union des producteurs agricoles du Québec (UPA) assure, pour sa part, les intérêts de ses membres, y compris les travailleurs de la foresterie, et travaillent conjointement avec le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec.

Politique de l'emploi et de l'immigration

Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale du Québec veille au développement social et de la main-d'œuvre, par les organismes d'Emploi-Québec et ses centres locaux d'emploi (CLE)[108]. De plus, il est responsable de la gestion du Régime québécois d'assurance parentale (RQAP) ainsi que du soutien financier de dernier recours aux familles et personnes démunies.

Chapeautées par le ministère du Travail du Québec, la Commission des normes du travail du Québec et la Commission des relations du travail du Québec voient au respect des conditions minimales pour tous les travailleurs[loi 22] ainsi que des conventions collectives conclues entre syndicats d'employés et patronaux[loi 23].

Adélard Godbout, premier ministre de 1939 à 1944, accorda le droit de votes aux femmes en 1940, rendit obligatoire les études jusqu'à l'âge de 14 ans, instaura la gratuité scolaire au primaire et affirma le droit à la syndicalisation des travailleurs.

L'immigration au Québec est soutenue par des programmes d'intégration favorisant le français, comme langue commune de tous les Québécois, ainsi que les principes de pluralisme et d'interculturalisme. Alors que le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec est responsable de la sélection et intégration des nouveaux arrivants au Québec[109], la politique d'immigration privilégie le respect des valeurs québécoises et caractéristiques d'ordre culturelles, historiques et sociales[110],[111].

Politique des affaires sociales et de l'éducation

Le réseau québécois de la santé et des services sociaux est administré par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Composé de 95 réseaux locaux de services (RLS) et 18 agences de la santé et des services sociaux (ASSS ou communément, régie régionale), il est supporté par la Régie de l'assurance-maladie du Québec (RAMQ) qui travaille à maintenir l'accessibilité des services pour tous les citoyens du Québe[loi 24]. Les soins pré hospitaliers et missions de sauvetage sont assurés par des fondations et organisations à but non lucratif.

Les centres de la petite enfance (CPE) sont des institutions alliant la politique familiale à l'éducation. Ils sont administrés par le ministère de la Famille et des Aînés du Québec.

Le système d'éducation québécois est administré par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, conjointement avec le Conseil supérieur de l'éducation du Québec[loi 25]. Il est composé d'un réseau de 72 commissions scolaires[112] qui regroupent des écoles publiques financées par l'État et des écoles privées[loi 26],[loi 27]. Les études post-secondaires comprennent, outre l'Université du Québec[loi 28], des établissements du niveau collégial tel des centres de formation professionnelle, collèges privés, collèges publics (cégep)[loi 29] ainsi que des universités privées.

Économie

Fonderie d'aluminium de Rio Tinto Alcan à Shawinigan.

Autrefois concentrée dans les mains du syndicat financier de la rue Saint-Jacques de Montréal[60], l’économie québécoise est, aujourd'hui, qualifiée de post-industrielle diversifiée. Elle repose entièrement sur un système de capitalisme et d'économie de marché. Au libéralisme économique sont combinés divers leviers d'intervention économique, soucieux des pratiques sociales et libertés de choix individuelles. La prospérité économique du Québec est assurée par la coordination de tous les ministères du gouvernement québécois, dans leurs compétences respectives, dont les principaux en la matière sont le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation du Québec, le ministère des Finances du Québec ainsi que le ministère du Revenu du Québec.

Bien que le Québec possède une quantité substantielle de ressources naturelles, sa croissance repose surtout sur les nouvelles technologies [réf. nécessaire] et le secteur tertiaire génère 70 % de son produit intérieur brut (PIB). Le taux de chômage se situe aux alentours de 7 % (juillet 2011), sensiblement égale à la moyenne canadienne.

Le Québec est doté de plusieurs institutions financières, dont le mouvement coopératif des caisses Desjardins, la Banque Laurentienne, la Banque nationale du Canada, la société de capital de risque du Fonds de solidarité FTQ, le cabinet de services financiers de l'Industrielle Alliance, etc. À celles-ci s'ajoutent en outre des institutions gouvernementales, telles l'Autorité des marchés financiers (AMF), la Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissement Québec et la Société générale de financement (SGF).

Saint-Georges, au cœur de la Beauce, reconnue pour sa multitude de petites et moyennes entreprises (PME).

Parmi les entreprises québécoises possédant un marché considérable à la grandeur du Québec, le dénombrement inclut le réseau des pharmacies Jean Coutu et Pharmaprix, les distributeurs en alimentation du groupe Metro Inc., le distributeur en produits de rénovations et de quincaillerie RONA, Les rôtisseries St-Hubert, etc. D'autres entreprises ont, par ailleurs, développé une présence marquée au niveau de certaines économies locales et régionales, telles les Pétroles R.L. et Belzile, le centre de rénovation et quincailler Canac-Marquis Grenier, les restaurants Chez Ashton, les ameublements Gagnon-Frères, etc.

De plus, étant donné qu’il produit de l’énergie en grande quantité et à un bas coût, le Québec produit près de 10 % de l’aluminium sur la planète et se classe au quatrième rang en rapport à la production mondiale d'aluminium [113], grâce à l'aluminerie Alcan (racheté par le groupe Britanno-Australien Rio Tinto en 2007) et à son concurrent américain, Alcoa.

Récemment, l’économie québécoise a dû faire face à plusieurs embûches : hausse fulgurante du dollar canadien, féroce concurrence étrangère (Asie), hausse du prix de l’énergie, crise dans le secteur forestier et, dernièrement, ralentissement de l’économie américaine. La croissance a été de 2,2 % en 2006, inférieure à la moyenne canadienne de 3 %. Pour 2007, la croissance sera sous les 2 %. Cependant, une reprise est prédite pour 2008. Le PIB québécois est de 230,6 milliards $US en parité de pouvoir d’achat (PPA), et celui par habitant est de 30 143 dollars américains (en PPA)[114], un montant qui se compare à celui de la France[115] ou de l’Italie[116]. Cependant, l’écart entre le PIB/Habitant avec l'Ontario et la moyenne canadienne est d’environ de 15-20 %, la moyenne canadienne se situant à 35 875 $US (en PPA)[117]. De par sa taille, l’économie du Québec se compare à celle de la Norvège[118]. L'économie du Québec se classe parmi les cinquante plus importantes dans le monde et au 21e rang dans l'Organisation de coopération et de développement économiques[119].

Exportations et importations

Saint-Hyacinthe, en Montérégie, est la plaque tournante des marchés nord-américains dans le secteur des biotechnologies agroalimentaires, vétérinaires et agroenvironnementales.

Plusieurs entreprises québécoises de renom œuvrent sur le marché international : les producteurs de pâte et papiers Cascades et AbitibiBowater, le producteur de lait Agropur, le constructeur des transports Bombardier, la compagnie des technologies de l'information Groupe CGI, le Cirque du Soleil, les dépanneurs Couche-Tard, la Corporation de Sécurité Garda World, le distributeur énergétique Gaz Métro, la firme mercatique Groupe Cossette Communication, la compagnie de médias et télécommunications Quebecor, la firme comptable Raymond Chabot Grant Thornton, la fromagerie Saputo et la boulangerie Vachon, le groupe d'ingénierie et de construction SNC-Lavalin, etc.

Grâce à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), le Québec connaît une augmentation de sa capacité à concurrencer le marché international. À la suite de ces accords, ses relations commerciales avec les autres pays se sont dynamisées. Par conséquent, le Québec a vu ses exportations s’accroître de manière importante. Ces échanges internationaux contribuent à la vigueur de l’économie québécoise, notamment en matière d’emploi. Environ 60 % de ses exportations sont réalisées ailleurs qu’au Canada[120].

En 2008, les exportations québécoises ailleurs au Canada et à l'étranger totalisent 157,3 milliards de dollars canadiens, soit 51,8 % de son Produit intérieur brut (PIB). De ce total, la part des exportations internationales est de 60,4 % par rapport à 39,6 % pour les exportations interprovinciales. La répartition par destination des exportations internationales de marchandises est la suivante: États-Unis (72,2 %), Europe (14,4 %), Asie (5,1 %), Moyen-Orient (2,7 %), Amérique centrale (2,3 %), Amérique du Sud (1,9 %), Afrique (0,8 %) et Océanie (0,7 %). En 2008, le Québec importe 178,0 milliards de dollars canadiens de biens et de services, soit 58,6 % de son PIB. Les importations internationales constituent 62,9 % du total par rapport à 37,1 % pour les importations interprovinciales. La répartition par provenance des importations internationales de marchandises est la suivante: États-Unis (31,1 %), Europe (28,7 %), Asie (17,1 %), Afrique (11,7 %), Amérique du Sud (4,5 %), Amérique centrale (3,7 %), Moyen-Orient (1,3 %) et Océanie (0,7 %). L'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) donne au Québec, entre autres, l'accès à un marché de 130 millions de consommateurs dans un rayon de 1 000 kilomètres[120].

Ressources naturelles

La ville minière de Fermont, Côte-Nord, au commencement de la route du fer.
Article détaillé : Ressources naturelles du Québec.

L’abondance de ses ressources naturelles confère au Québec une position avantageuse sur le plan mondial. Le Québec se distingue notamment dans le secteur minier en se classant parmi les dix principaux producteurs mondiaux. Il se démarque également par l’exploitation de ses ressources forestières.

Le Québec est remarquable par les richesses naturelles de son vaste territoire. Il compte environ 30 mines, 158 entreprises d’exploration et une quinzaine d’industries de première transformation. Plusieurs minéraux métalliques y sont exploités, dont les principaux : l’or, le fer, le cuivre et le zinc. D'autres substances comprennent le titane, l’amiante, l’argent, le magnésium, le nickel ainsi que de nombreux autres métaux et minéraux industriels[121]. Cependant, seul 40 % du potentiel minéral du sous-sol québécois est actuellement connu. En 2003, la valeur des expéditions minérales du Québec a atteint 3,7 milliards de dollars[122]. Par ailleurs, en tant que pôle d'exploration majeur du diamant[123], le Québec a connu, depuis 2002, une recrudescence de la prospection minière, notamment dans le Nord-Ouest ainsi que dans les monts Otish et les monts Torngat.

L’immense majorité (90,5 %) des forêts du Québec est de propriété publique. Les forêts recouvrent plus de la moitié du territoire québécois, soit 761 100 km2[124]. Le domaine forestier québécois s’étend sur sept degrés de latitude.

Le Québec recouvre plus d'un million de lacs et cours d'eau, occupant 21 % de la superficie totale de son territoire. Ce milieu aquatique est alors constitué de 12,1 % d'eaux douces et de 9,2 % d'eaux saumâtres et salées[125].

Énergie

Articles détaillés : Énergie au Québec et Hydro-Québec.
Enfouie à 160 m sous la taïga du Nord-du-Québec, la centrale hydroélectrique Robert-Bourassa à la Baie James est la plus puissante centrale souterraine au monde. Ses 16 groupes turbine-alternateur ont une puissance combinée de 5 628 MW.

Le bilan énergétique du Québec a connu de grands bouleversements au cours des 40 dernières années. L’électricité occupe aujourd'hui le premier rang parmi les formes d’énergie consommées au Québec, suivie du pétrole et du gaz naturel[126]. L'électricité est presque entièrement produite par la société d'État Hydro-Québec. Avec 59 centrales hydroélectriques et une centrale nucléaire, Hydro-Québec est le principal producteur d'électricité au Canada et le plus grand producteur mondial d'hydroélectricité[127],[128]. La puissance installée de ses installations s'établit à 36 429 mégawatts (MW)[129].

Le Québec importe la totalité du pétrole brut qu'il utilise. Entre 1987 et 2006, le pétrole consommé au Québec provenait principalement de la mer du Nord. Cette situation a été modifiée en 2007, alors que les importations d'Afrique (41,8 %) ont dépassé pour la première fois les arrivages en provenance du Royaume-Uni et de la Norvège (38,2 %). L'Algérie constitue le principal pays fournisseur, avec 31,9 % du marché québécois. Le pétrole de l'est du Canada ne constituait que 7,9 % des importations[130]. Des activités d’exploration visent l'évaluation du potentiel des cibles géologiques. Les bassins sédimentaires couvrent une superficie de 200 000 km2, avec des opérations de forage sur 350 puits au cours des dernières décennies[131].

Le Québec importe la quasi-totalité du gaz naturel qu’il consomme de l’Alberta. Au cours des 30 dernières années, deux gisements ont été exploités au Québec, à Pointe-du-Lac, près de Trois-Rivières, et à Saint-Flavien, au sud de Québec. Depuis 1980, le Québec a considérablement étendu son réseau gazier. Des activités d’exploration se déroulent sur le territoire et visent la mise en valeur des structures géologiques à des fins de stockage de la ressource.

Transport

Article détaillé : Transport au Québec.

Le développement et la sûreté des transports au Québec sont assurés par le ministère des Transports du Québec. D'autres organismes, tels la Garde côtière canadienne et Nav Canada, assurent ce même service dans la navigation maritime et aérienne. La Commission des transports du Québec œuvre pour sa part auprès des transporteurs de marchandises et du transport en commun.

Le réseau routier québécois est administré par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) et comprend environ 185 000 km d’autoroutes et de routes nationales, régionales, locales, collectrices et forestières. En outre, le Québec compte près de 12 000 ponts, tunnels, murs de soutènement, ponceaux et autres constructions[132], tels le pont de Québec, le pont Laviolette et le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.

Le traversier N.M. Camille-Marcoux, de la Société des traversiers du Québec, assurant les liaisons Baie-Comeau—Matane et Godbout—Matane.

Dans les eaux du Saint-Laurent se trouvent huit ports en eau profonde destinés au transbordement des marchandises. En 2003, 3 886 cargos et 9,7 millions de tonnes de marchandises ont transité par la portion québécoise de la Voie maritime du Saint-Laurent[133]. De plus, le service de la Société des traversiers du Québec assure la liaison des routes terrestres par voie maritime, principalement sur le fleuve Saint-Laurent. L'Institut maritime du Québec, à Rimouski, est le principal établissement veillant à la formation supérieure en navigation et construction maritime.

Quant au transport ferroviaire, le Québec dispose de 6 678 km de voies ferrées[134] qui s’intègrent au grand réseau nord-américain. Bien que principalement destiné au transport des marchandises, notamment par le Canadien National (CN) et le Canadien Pacifique (CP), le réseau ferroviaire québécois tient compte du transport interurbain des voyageurs par l'intermédiaire de Via Rail Canada et d'Amtrak. Le transport ferroviaire régional est essentiellement limité aux tours opérateurs, alors que le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal est desservie par un réseau régional de trains de banlieue, administrée par l'Agence métropolitaine de transport (AMT). La formation supérieure en génie ferroviaire est assurée par l'École Polytechnique de Montréal.

Le réseau aérien supérieur comprend 43 aéroports qui offrent des services réguliers sur une base quotidienne[133]. De plus, le gouvernement québécois est propriétaire d'aéroports et héliports permettant l'accessibilité des services locaux aux communautés de la Basse-Côte-Nord et des régions nordiques[135]. Alors que l'École nationale d'aérotechnique, à l'aéroport de Saint-Hubert, est spécialisée dans la construction et la maintenance d'aéronefs, le cégep de Chicoutimi est le seul établissement public du Québec offrant la formation supérieure en pilotage, en collaboration avec le Centre québécois de formation aéronautique (CQFA) de Saint-Honoré.

Divers autres réseaux de transport sillonnent le territoire québécois, dont les sentiers pédestres, les sentiers de motoneiges et les pistes cyclables; la route Verte étant la plus importante avec près de 4 000 kilomètres de longueur.

Science et technologie

L'observatoire du Mont Mégantic, en Estrie, appartient au Centre de recherche en astrophysique du Québec (CRAQ) et possède le plus gros télescope dans l'est de l'Amérique du Nord, avec un diamètre de 1,6 mètres[136].

La science et la technologie sont des facteurs déterminants dans le positionnement économique du Québec. Étant l’un des chefs de file mondiaux dans des secteurs de pointe tels que l’aérospatiale, les technologies de l’information, les biotechnologies et l’industrie pharmaceutique, le Québec joue un rôle significatif dans la communauté scientifique et technologique. Le Québec est également actif dans le développement de ses industries de l'énergie, y compris les énergies renouvelables comme l'hydroélectricité et énergie éolienne.

Plus de 1,1 millions de québécois exercent une profession scientifique et technique dans le secteur de la science et technologie[137]. La recherche et développement (R&D) représente environ 2,6% du P.I.B du Québec et est l'une des plus élevé des pays de la zone euro, des pays membres du G7 et de OECD[137],[138]. D'ailleurs le Québec se classe au 11e rang mondial en termes d'investissement dans les secteurs technologiques et scientifiques[139].

L’industrie aérospatiale, un secteur clé de la technologie au Québec, est la cinquième au monde en importance avec des revenus annuels de 12,4 $ milliards de dollars et représente, à elle seule, 2 % du PIB et 12,5 % des exportations manufacturières du Québec[140],[141]. Elle est ainsi supportée par le Consortium de recherche et d'innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ) qui regroupe, notamment, des constructeurs tels Bombardier Aéronautique, Lockheed Martin Canada et Héroux-Devtek, implantés principalement sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal[142]. D'autres organisations d'envergure œuvrant dans l'industrie ont de même élu domicile au Québec, tel que Air Canada et l'Agence spatiale canadienne (ASC). Le Québec à lui seul représente 60% de l'industrie aérospatiale du Canada[143].

Les sciences de la vie sont un autre secteur sur lequel le Québec mise énormément[144]. Plus de 32 000 personnes travaillent actuellement dans le secteur de la santé au Québec dont plus de 13 000 chercheurs[144]. Montréal, métropole du Québec, mise énormément sur ce secteur de l'économie en construisant le quartier de la santé qui comprend plus de 3 000 établissements et plus de 200 centres de recherche[145]. En 2005, le Québec possédait plus de 68% des brevets de médicaments, 42% des investissements en recherche lié au secteur pharmaceutique et 41% des investissements dans la biotechnologie au Canada alors que sa population ne représente que 23% de la population canadienne[146]. Le Québec compte plus de 450 compagnies dans les secteurs pharmaceutiques et biotechnologiques qui emploient 25 000 personnes et 10 000 chercheurs[146]. La ville de Montréal se classe au 4e rang en Amérique du Nord pour le nombre d'emplois liés au secteur pharmaceutique[147].

Les industries des services informatiques et du logiciel ainsi que celle du multimédia sont deux autres secteurs importants liés à la technologie au Québec[148],[149]. Particulièrement active à Montréal, l'industrie du jeu vidéo y est en en plein développement[149]. La revue britannique spécialisée Develop mentionne d'ailleurs en octobre 2006 que la métropole est l’endroit qui a connu le plus grand essor dans ce domaine au cours des 10 dernières années. Ce secteur a d'abord été développé par des pionniers tel que Softimage (fondée par Daniel Langlois en 1986) et Discreet Logic mais la présence de chef de file mondial dans ce domaine en particulier Ubisoft (arrivée au Québec en 1997), Electronic Arts et Eidos ne sont pas étrangères à ce succès[149]. Le secteur des services informatiques et du logiciel est aussi très développé au Québec et emploi près de 145 000 personnes[148],[150]. On retrouve à Québec le deuxième pôle de la province en création multimédia et en jeux vidéo avec 1630 emplois comptant le studio de création artistique multimédia Ex Machina de Robert Lepage et les studios de jeu vidéo Beenox (Activision), Ubisoft et Sarbakan, ainsi que la plus importante entreprise de jeux vidéo de propriété québécoise, Frima Studio[151].

Tourisme

Article détaillé : Tourisme au Québec.

L’industrie touristique est un pilier économique majeur au Québec. Le ministère du Tourisme du Québec en assure le développement en opérant sous le nom commercial Bonjour Québec[152]. Dans la même veine, l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec œuvre dans la formation supérieure des professionnels du domaine[loi 30].

En 2005, l’industrie touristique procurait des emplois directs à 133 271 travailleurs[153]. Ces employés œuvrent dans plus de 29 000 entreprises touristiques québécoises[154]. On estime qu’en 2007, le Québec a accueilli 25,8 millions de touristes[155]. De ce nombre 76,1 % provenaient du Québec, 12,2 % du reste du Canada, 7,7 % des États-Unis et 4,1 % d’autres pays[155]. Annuellement, les touristes dépensent plus de 6,7 milliards de dollars dans les différentes sphères de l’industrie touristique québécoise[155].

Le Québec compte 22 régions touristiques dont le développement est assuré par un réseau autonome d'associations touristiques régionales [156]. De plus, des sociétés de développement économique veillent à la promotion du tourisme local de certaines municipalités constituées en zones touristiques (régions historiques ou culturelles). Sur une terre de contrastes et d'immensité, nombre d’activités et d'attraits s’offrent aux visiteurs sur les routes et circuits touristiques[157]. De la vie urbaine à l'Archipel-de-Mingan, en passant par le Grand Nord et les Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, une panoplie de sites et plaisirs saisonniers font la satisfaction des touristes, sur l'eau, dans les montagnes ou dans les airs. Enfin, le Québec est le théâtre de nombreux événements d’envergure internationale, dont des compétitions sportives (Grand Prix automobile du Canada, Coupe Rogers) et des festivals (Festival International de Jazz de Montréal, Festival d’été international de Québec) ainsi que le plus important carnaval d'hiver au monde, le Carnaval de Québec.

Démographie

Article détaillé : Démographie du Québec.

Alors que la densité de la population du Québec est d'environ 4,9 habitants par kilomètre carré, 80 % de sa population est principalement répartie au sud, près des rives du fleuve Saint-Laurent. Ainsi, en 2009, 1 906 693 personnes étaient comptabilisées dans les 498 km2 de l’île de Montréal (pour une densité de 3 861,6 hab./km2). En revanche, seulement 41 129 Québécois habitaient la région du Nord-du-Québec, laquelle compte pour 43 % du territoire[158].

Dix villes québécoises les plus peuplées
Place Nom Région Population Recensement
1 Drapeau de Montréal Montréal Montréal 1 902 080 2010
2 Flag of Quebec City.svg Québec Capitale-Nationale 511 789 2010
3 Flag of Laval, Quebec.svg Laval Laval 398 667 2010
4 Logo Gatineau.svg Gatineau Outaouais 260 809 2010
5 Drapeau ville ca Longueuil (Québec).svg Longueuil Montérégie 234 618 2010
6 Blason ville ca Sherbrooke (Québec).svg Sherbrooke Estrie 155 583 2010
7 Flag of Saguenay-Lac-Saint-Jean.svg Saguenay Saguenay–Lac-Saint-Jean 143 658 2010
8 Flag of Levis.svg Lévis Chaudière-Appalaches 137 218 2010
9 Blason ville ca Trois-Rivieres.svg Trois-Rivières Mauricie 130 129 2010
10 Ville de Terrebonne.png Terrebonne Lanaudière 104 850 2010

Les Québécois membres des minorités visibles forment près de 9 % de la population[159] et sont concentrés principalement dans la ville de Montréal. Jusqu’aux années 1960, les immigrants provenaient surtout de pays européens (notamment des Italiens, des Juifs d’Europe centrale, puis des Grecs). À partir des années 1960-1970, l’immigration s’est toutefois diversifiée, entre autres avec l’arrivée importante d’Haïtiens, de Latino-Américains, de Vietnamiens, etc. Les immigrants actuels proviennent surtout de France, de Chine, de Belgique, d’Europe de l’Est et de différents pays en développement, spécialement les pays francophones d’Afrique du Nord, mais aussi d’Amérique latine[160].

Autochtones

Article détaillé : Autochtones du Québec.
Les Iroquoiens du Saint-Laurent accueillent Samuel de Champlain, à bord du Don de Dieu, lors de son arrivée à Québec en 1608, selon George Agnew Reid en 1909.

Les Autochtones habitent le territoire québécois depuis plusieurs millénaires. Chaque nation possède sa propre structure sociale, culture et entité territoriale. En 2003, la population autochtone du Québec comptait 159 905 personnes[161]. Cependant, comme la loi fédérale n’a reconnu que les enfants de père autochtone jusque dans les années 1980, il est possible que leur nombre soit plus élevé, en plus des Métis.

Tous les peuples vivant principalement au sud du 55e parallèle sont collectivement appelés « Amérindiens », « Indiens », « Premières nations » ou, de façon obsolète, « Peaux rouges ». Les dix nations amérindiennes du Québec se rattachent à deux groupes linguistiques. La famille algonquienne regroupe huit nations : les Abénaquis, les Algonquins, les Attikameks, les Cris, les Malécites, les Micmacs, les Montagnais et les Naskapis. Ces deux derniers peuples formaient jusqu'en 1978 une seule et même nation : les Innus. La famille iroquoienne est composée des Hurons-Wendat et des Mohawks. Cependant, seuls ces derniers composent la confédération iroquoise (Haudenosaunee) avec cinq autres nations autochtones de l'État de New York et de l'Ontario. La onzième nation autochtone du Québec, les Inuits (ou, de façon obsolète, les Esquimaux), appartient quant à elle à la famille inuit-aléoute. Les Inuits vivent principalement au Nouveau-Québec (Nunavik) et composent la majorité de la population vivant au nord du 55e parallèle.

De ces peuples autochtones, coexistent des nations dites « nomades », précisément les nations de cultures algonquiennes (ex.: les Algonquins, les Cris et les Innus) de celles plus « sédentaires », précisément les nations de traditions iroquoiennes (ex.: les Iroquois et les Hurons-Wendat). Ces dernières ont développé des formes d’organisation sociale plus importante. Les nations de tradition iroquoienne, quant à elles, suivent la migration des troupeaux d’animaux qui leur servent de proie, comme le bison, l’orignal ou le phoque[162]. Le mode de vie des nations algonquiennes et inuites sont dictés par les obligations liées à la chasse et la pêche. Les traditions des nations iroquoiennes sont plutôt développées autour d'une structure matriarcale dérivée de la « cabane longue », ou longue maison (une traduction littérale de l’expression « longhouse »), qui regroupe plusieurs familles sous l’autorité d’une doyenne[96],[réf. incomplète].

Relations avec les Québécois

Un inukshuk inuit sur la place de l'Assemblée-Nationale à Québec.

Bien qu’ils représentent aujourd’hui — officiellement — 2,2 % de la population québécoise, les Autochtones ont beaucoup apporté à la société québécoise grâce, notamment, à la traite des fourrures et au développement de relations avec les colons, dont les coureurs des bois, marchands, cartographes et pères Jésuites. En plus de contribuer à la toponymie québécoise, leurs apports résident, par exemple, dans leurs connaissances relativement plus avancées dans les domaines suivants : la médecine holistique, le fonctionnement de la biologie humaine, les remèdes soignant le scorbut à l'arrivée des colons (faits de gomme blanche à base de plantes indigènes : sapin, cèdre blanc ou anneda, selon les théories), les vêtements d'hiver (tannage de la fourrure), l'architecture des habitations (isolation contre le froid), les moyens de transport sur neige (raquette à neige et traîneau à chiens) et sur l'eau (canoës, kayaks et rabaskas), l'acériculture, les sports (crosse et pêche blanche), la chasse à l'orignal et au caribou, le trappage, le territoire et ses composantes, les bassins versants et leurs cours d'eau, les ressources naturelles, etc[163].

Lors de l'arrivée des Européens en Amérique au XVIe siècle, les peuples de langues algonquiennes et les Iroquoiens du Saint-Laurent se firent alliés des colons français dans un but de commerce. La première relation se fit à l'arrivée de Jacques Cartier lorsqu'il mit pied à Gaspé et rencontra Donnacona, chef du village de Stadaconé (aujourd'hui, la ville de Québec), en 1534. La légende du Royaume de Saguenay incita, par ailleurs, le roi François Ier à financer de nouveaux voyages vers le Nouveau Monde.

« Plutôt que par la conquête et par la force, c'est en favorisant des alliances commerciales et militaires, en concluant de nombreux traités de paix et d'amitié que les relations entre les deux peuples se sont solidifiées[164]. »

Droit des peuples autochtones

Nemiscau : village du Nord-du-Québec où siège le Grand Conseil des Cris.

Lors de la Proclamation royale de 1763, un droit incontestable est confirmé aux autochtones sur leurs terres. Cependant, par suite de cette même proclamation, après les traités de paix et d'amitié conclus en Nouvelle-France, la Couronne anglaise instituera les traités territoriaux, par lesquels les autorités britanniques procèderont à l'extinction totale des titres fonciers des nations autochtones. « En visualisant la carte des traités territoriaux ratifiés à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, nous constatons que rien de tel n'a été conclu sur le territoire du Québec »[note 12].

Entièrement sous tutelle fédérale, les droits autochtones sont énoncés par la Loi sur les Indiens, adoptée à la fin du XIXe siècle. Celle-ci les circonscrits à l'intérieur des réserves indiennes créées à cet effet[165].

En 1975, les nations crie, inuite et québécoise ont convenu d'une entente qui élargissait les droits autochtones au-delà des réserves, soit sur plus des deux tiers du territoire, et qui fut instituée par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. En 1978, les Naskapis se joignent à l'entente lors de la signature de la Convention du Nord-Est québécois. De ce fait, ces trois nations ont pu se détacher de leur assujettissement à la Loi sur les Indiens. Des pourparlers sont en cours depuis quelques années avec les Montagnais de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour la création d'une autonomie similaire sur deux territoires distincts, l'Innu Assi et le Nitassinan[166]. D'ailleurs en janvier 2010, une entente conclue entre Québec et les Montagnais accordait au Conseil de bande de Mashteuiatsh la planification du concept d'aire innue d'aménagement et de développement dans toute la réserve faunique Ashuapmushuan, laquelle est située sur le Nitassinan de la première nation des Pekuakamiulnuatsh[167],[168].

L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL)[169], le Grand Conseil des Cris et la Société Makivik[170] sont les institutions représentant, dans leurs compétences propres, les peuples autochtones du Québec.

Acadiens

Article détaillé : Acadiens au Québec.
La marina de l'Anse-à-la-Cabane, à Bassin (Îles-de-la-Madeleine), décorée de drapeaux acadiens.

Plus d’un million de Québécois sont d'ascendance acadienne[171],[172],[173],[174]. Plusieurs s'étaient réfugiés au Québec après le Grand Dérangement. Ces derniers habitent surtout aux Îles de la Madeleine et en Gaspésie. Mais une trentaine d’autres communautés sont présentes ailleurs au Québec, en particulier sur la Côte-Nord et dans le Centre-du-Québec. Une communauté acadienne du Québec peut être appelée une « Cadie » ou « Petite Cadie », alors que plusieurs villes utilisent le gentilé « Cadien ». En fait, entre membres de l'Acadie ou de la diaspora acadienne, l'appartenance de certaines communautés du Québec est sujet à débat[175],[176].

Le Festival acadien des Îles-de-la-Madeleine est organisé chaque année au mois d’août, en souvenir des fondateurs des premiers villages de ces îles. Le festival se tient à Havre-Aubert, pendant environ deux semaines, où Québécois et Acadiens de tous les coins du Québec et d’autres terres voisines se mêlent aux Madelinots pour célébrer la culture acadienne[177]. Il y a un musée de la culture acadienne dans la ville de Bonaventure, en Gaspésie. Le Musée acadien propose l’exposition permanente intitulée, une Acadie Québécoise, qui permet de mieux comprendre l’importance et les particularités de la présence acadienne au Québec[178]. Le 15 août 2002, jour de la Fête nationale de l'Acadie, la Commission de la capitale nationale du Québec a dévoilé le monument aux Acadiens à l’extrémité de la promenade du même nom dans le parc de l’Amérique française, dans la ville de Québec. Intitulé « Vers la lumière », le monument représente un phare surmonté des couleurs et de l’étoile du drapeau acadien. Symbolisant ainsi le rôle prédominant que les Acadiens et leurs descendants ont joué dans l’histoire du Québec. Le premier ministre du Québec, Bernard Landry, y avait alors déclaré : « Entre le peuple québécois et le peuple acadien, il y a plus que de l’amitié, il y a de la parenté »[179].

Langue

Sur le plan linguistique, le Québec se distingue de ses voisins immédiats principalement par le fait que le français y est la seule langue officielle[loi 18]. Le français y est aussi la langue commune, comprise et parlée (au moins de façon minimale) par 94,6 % de la population[180].

Quelque 80 % des Québécois ont pour langue maternelle le français[181]. L’anglais est la langue maternelle de près de 8 % de la population. Malgré leur déclin démographique, 71 % des Anglo-Québécois se considèrent bilingues, c’est-à-dire qu’ils ont une maîtrise suffisante du français pour soutenir une conversation[182]. Onze nations autochtones composent en outre le Québec.

Les Québécois défendent la francophonie face à la prépondérance nord-américaine de la langue anglaise. Dans cette optique, le rapport de la Commission Gendron établit, en 1968, les fondements du Livre blanc pour la politique linguistique du gouvernement du Québec. Tributaire des commissions d'enquête, cet énoncé de politique accompagne la Charte de la langue française — la loi 101 — depuis 1977. « La campagne de désinformation systématique menée par les journaux de langue anglaise au sujet du Québec a pris naissance avec la Charte et n'a cessé de s'alimenter de la Charte; elle a suscité des préjugés tenaces et entretenu une méconnaissance profonde de la réalité québécoise »[183].

Le Québec fait du Canada le deuxième pays francophone d'origine européenne au monde, après la France et devant la Belgique.

Français

Le français québécois est la langue majoritaire et officielle du Québec, une variante du français parlée sur l’ensemble du territoire. L'Office québécois de la langue française travaille à l'application de la politique linguistique conjointement avec le Conseil supérieur de la langue française et la Commission de toponymie du Québec. Leurs recommandations s'intègrent alors au débat sur la norme du français québécois et sont représentées dans le Grand Dictionnaire terminologique, la Banque de dépannage linguistique et les divers ouvrages. Depuis les années 1970, la recherche scientifique est de même assurée par des organisations universitaires, dont le Trésor de la langue française au Québec et le groupe Franqus.

Les colons français qui s'établirent en Nouvelle-France provenaient en grande partie des provinces françaises de l’Ouest et du Nord. Ils parlaient généralement des langues régionales de la famille des langues d’oïl (à différencier des langues d’oc, parlées au Sud). Ainsi, la nécessité de compréhension amena les colons à « unifier leurs patois », si bien que le français québécois devint une langue véhiculaire (ou koinè) particulièrement proche du gallo, du normand, du picard, du poitevin et du saintongeais.

La proximité des dialectes amérindiens avec le lexique des colons suscita l'adaptation de la langue française aux réalités du Nouveau Monde (ex.: géographie, température, faune et flore) alors inconnues du Vieux Continent. Ensuite, le français québécois évolua sur les bases de la cour de France, du fait de l’arrivée des filles du Roy, majoritairement orphelines et éduquées dans les couvents qui inculquaient le français du roy.

La conquête britannique de 1759 bouleversa l’évolution du français parlé au Québec et en Amérique du Nord. En coupant les liens avec la France, le français parlé au Québec se sépara définitivement du français parlé en métropole. Le français québécois naissait véritablement, conservant les particularités des anciennes langues d'oïl presque éteintes en France d’une part, et créant une terminologie propre d’autre part, influencée et menacée par la langue des nouveaux conquérants anglais. Les nouvelles influences et les parlures existantes se mêlèrent alors à l'éloignement et aux réalités régionales, suscitant l'avènement de nouvelles variétés de français, tels le beauceron, le chaouin, le gaspésien, le jeannois, le joual, le magoua, l'outaouais, le saguenéen, etc.

Anglais

La situation linguistique au Québec de 1844 à 2006 :
forte baisse de l'anglais et une montée des allophones.

L’anglais est la langue maternelle de près de 572 000 Québécois (7,9 % de la population). Ces derniers, appelés Anglo-Québécois, constituent le deuxième groupe linguistique en importance au Québec. Par ailleurs, 50 000 personnes (0,7 % de la population) considèrent à la fois le français et l’anglais comme leur langue maternelle[160],[184]. En pourcentage de la population totale du Québec, le nombre d'anglophones est en baisse tandis que le nombre d'allophones est en hausse.

L’anglais fit son apparition sur le territoire québécois à partir de 1760, année de la conquête britannique. À cette époque, les premiers marchands anglais et écossais vinrent s’installer dans les villes de Québec et de Montréal. Dès 1784, les Loyalistes de l'Empire-Uni firent augmenter considérablement le nombre d’anglophones sur le territoire québécois, par suite de leur expulsion à la guerre d'indépendance des États-Unis. Ces Loyalistes, évitant la campagne francophone et catholique, s’établirent principalement dans des régions alors peu développées, constituant ainsi les Cantons de l’Est et l’Outaouais. Dès la proclamation de l'Acte d'Union de 1840, une immigration massive des îles Britanniques se décela sur le territoire québécois avec l'avènement des langues celtiques insulaires. L'influence de l'anglais et les tentatives répétées d'assimilation linguistique eurent alors un impact considérable sur la culture de langue française au Québec. Aujourd'hui, les Anglo-Québécois résident principalement dans l’ouest de l’île de Montréal (West Island) et le Pontiac.

Langues allophones

Selon le recensement de 2006, le Québec comprend 886 280 allophones, soit 11,9 % de la population[185]. Ces allophones ont une langue maternelle autre que le français et l’anglais, mais la langue qu'ils utilisent le plus souvent à la maison est le français, pour 51 % d’entre eux et 71 % chez ceux dont l'arrivée est plus récente (depuis 1971)[186].

Langues autochtones

La population allophone inclut 264 190 personnes d'ascendance autochtone[187], soit 3,6 % de la population du Québec.

Trois familles de langues autochtones existent au Québec. Celles-ci regroupent les langues communes à tous les membres d'une même nation. Ces langues, à l'origine de plusieurs dénominations québécoises, sont parfois sous-divisées en différents dialectes dans les communautés.

Panneau de signalisation routière multilingue : cri, anglais et français, à Mistissini.
  • Famille des langues algonquiennes
    • l'abénaqui (parlé par les Abénakis du Centre-du-Québec) ;
    • l'algonquin (parlé par les Algonquins de l'Outaouais) ;
    • le continuum linguistique :
      • l'atikamekw (parlé par les Attikameks de Lanaudière et de la Mauricie) ;
      • le cri (parlé par les Cris du Nord-du-Québec) ;
      • l'innu-aimun (parlé par les Innus-Montagnais de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean) ;
      • le naskapi (parlé par les Innus-Naskapis de la Côte-Nord) ;
    • le malécite-passamaquoddy (parlé par les Malécites du Bas-Saint-Laurent) ;
    • le micmac (parlé par les Micmacs de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine),

Culture

Article détaillé : Culture québécoise.

Le Québec est la principale société d'Amérique française. Symbole de son identité nationale, sa culture, d'une part, conjugue ses racines historiques au patrimoine autochtone et, d'autre part, reçoit l'influence de l'Amérique anglo-saxonne.

Propulsés par la Prohibition au début des années 1920, les cabarets montréalais ont transformé radicalement la scène artistique et grandement influencé l'industrie actuelle du spectacle québécois. Le quartier Latin de Montréal et le Vieux-Québec sont deux hauts lieux de rencontre pour les artistes du Québec. La vie de cafés et de terrasses y témoignent l'héritage latin de la culture québécoise avec pour attrait principal le théâtre Saint-Denis à Montréal et le théâtre Capitole à Québec.

Le Conseil des arts et des lettres du Québec est un organisme du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec qui soutient la création, l'expérimentation, la production et le rayonnement à l'étranger pour l'ensemble des domaines culturels québécois[loi 31]. La Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) agit à titre de promoteur et de bailleur de fonds pour les personnalités œuvrant dans l'industrie culturelle[loi 32]. Les Prix du Québec sont décernés par le gouvernement et constituent la plus haute distinction honorifique pour les personnalités s'étant démarquées dans leur domaine culturel respectif[188].

Musique et danse

L'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) fut créée en 1978 afin de promouvoir l'industrie de la musique au Québec[189].

Du répertoire musical québécois, la chanson À la claire fontaine[190] fut l'hymne national de la Nouvelle-France, des Patriotes et des Canadiens français, puis remplacée par le Ô Canada. À l'heure actuelle, la chanson Gens du pays est de loin adorée par nombre de Québécois pour être l'hymne national du Québec. Présenté en 1968, L'Osstidcho révolutionna le monde du spectacle québécois en présentant une jeunesse avide de changements. Ce scandale religieux donna vite à la langue populaire, son droit de cité dans la chanson québécoise[191].

Depuis La Bolduc dans les années 1920-1930 jusqu’aux artistes contemporains, la chanson québécoise a fait connaître de multiples auteurs-compositeurs-interprètes, chanteurs de variétés, chanteurs de charme (crooners), groupes de musique, etc.

L’Orchestre symphonique de Québec et l’Orchestre symphonique de Montréal sont respectivement associés à l’Opéra de Québec et l’Opéra de Montréal dont les prestations sont présentées au Grand Théâtre de Québec et à la Place-des-Arts. Les Ballets jazz de Montréal, les Grands Ballets et La La La Human Steps sont des troupes professionnelles de danse contemporaine.

Divers évènements musicaux se déroulent à travers le Québec, tels que le Festival de musique émergente de Rouyn-Noranda, le Festival en chanson de Petite-Vallée, le Festival international de jazz de Montréal, le Festival international de la chanson de Granby, le Festival international des Rythmes du monde du Saguenay, le Festival western de Saint-Tite, les FrancoFolies de Montréal, le Mondial des cultures de Drummondville, les Nuits blanches de l'Anse de Roche, Woodstock en Beauce, etc. Alors que d'autres festivals enjoignent la musique aux spectacles pyrotechniques, tels les Grand Feux Loto-Québec aux chutes Montmorency, à Québec, l'International des Feux Loto-Québec au parc d'attractions La Ronde, à Montréal, et les Grands Feux du Casino dans le parc du Lac-Leamy, à Gatineau[192].

La musique traditionnelle est empreinte de nombreuses danses, telles que la gigue, le quadrille, le reel et la danses en ligne, qui se sont développées dans les fêtes populaires depuis les débuts de la colonisation. Divers instruments : harmonica (musique-à-bouche ou ruine-babine), violon, cuillères, guimbarde et accordéon. La podorythmie est une caractéristique propre à la musique traditionnelle québécoise, qui est à l'heure actuelle, assurée par divers groupes contemporains qui animent particulièrement le temps du Jour de l'an, la Fête nationale du Québec et de nombreux festivals d'ici et d'ailleurs.

Cinéma, télévision et radio

La Cinémathèque québécoise a pour mandat la promotion du patrimoine cinématographique et télévisuel du Québec. De même, l'Office national du film du Canada (ONF), société d'État fédérale, pourvoit à cette même mission au Québec.

Claude Jutra, lors du tournage de Kamouraska, en 1972.

De la même manière, l'Association des producteurs de films et de télévision du Québec (APFTQ) promeut « la production indépendante en cinéma et télévision »[193]. Alors que l'Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ) représente les professionnels de la réalisation cinématographique et télévisuel, l'Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec (ARCQ) représente les radios indépendantes.

Plusieurs salles de cinémas à travers le Québec veillent à la diffusion du cinéma québécois.

Avec ses installations cinématographiques, telles la Cité du cinéma et les studios Mel's, la ville de Montréal accueille les tournages de diverses productions[194].

Les Rendez-vous du cinéma québécois sont un festival entourant la cérémonie de la Soirée des Jutra qui récompense les œuvres et personnalités du cinéma québécois[195]. Le Festival de cinéma des 3 Amériques, à Québec, le Festival regard sur le court métrage au Saguenay, le Festival des films du monde et le Festival du nouveau cinéma, à Montréal, sont d'autres évènements annuels entourant l'industrie cinématographique au Québec[196].

La société d'État Télé-Québec, la société d'État fédérale Radio-Canada, les chaînes privées, généralistes et spécialisées, les réseaux radiophoniques ainsi que les stations indépendantes et communautaires diffusent les divers téléromans québécois, émissions d'informations nationales et régionales, programmations interactives et parlées, etc[197],[198].

Le Gala Artis et le gala des prix Gémeaux récompensent les personnalités de l'industrie télévisuelle et radiophonique du Québec et de la francophonie canadienne.

Littérature et théâtre

Article détaillé : Littérature québécoise.
Émile Nelligan, poète québécois, célèbre pour son poème Soir d'hiver.

Depuis la Nouvelle-France, la littérature québécoise s'est tout d'abord développée dans les récits de voyages des explorateurs tels Jacques Cartier, Jean de Brébeuf, Baron de La Hontan et Nicolas Perrot, décrivant leurs relations avec les peuples autochtones. Le Moulin à Paroles retrace les grands textes qui ont façonné l'histoire du Québec depuis ses fondements en 1534 jusqu'à l'ère de la modernité.

Le premier à écrire l'histoire du Québec, depuis sa découverte, fut l'historien François-Xavier Garneau. Celui-ci s'inscrira dans le courant de la littérature patriotique (aussi connu sous le nom des « poètes du pays » et de la littérature identitaire) qui prendra naissance après la rébellion des Patriotes de 1837-1838[199].

Henri Julien, La Chasse-galerie.

Divers contes et récits sont racontés par la tradition orale, tels les légendes du Bonhomme sept-heures, de la Chasse-galerie, du Cheval noir des Trois-Pistoles, de la Complainte de Cadieux, de La Corriveau, du Diable qui danse à Saint-Ambroise, du Géant Beaupré, des monstres des lacs Pohénégamook et Memphrémagog, du Pont de Québec (alias, le pont du diable), du Rocher Percé, de Rose Latulipe, par exemple[200].

Des poètes québécois et auteurs éminents marquèrent leur époque et demeurent aujourd'hui ancrés dans l'imaginaire collectif, tels Philippe Aubert de Gaspé, Octave Crémazie, Honoré Beaugrand, Émile Nelligan, Lionel Groulx, Gabrielle Roy, Hubert Aquin, Michel Tremblay, Marie Laberge, Fred Pellerin, Gaston Miron, le poète national du Québec, etc.

Le roman du terroir est une tradition littéraire québécoise[201] et comprend des œuvres telles Les Anciens Canadiens, Maria Chapdelaine, Un homme et son péché, Le Survenant, etc. Des pièces de théâtre connaissent de même leur succès, telles Les Belles-Sœurs et Broue.

Parmi les troupes de théâtre se trouvent la Compagnie Jean-Duceppe, le Théâtre La Rubrique, le Théâtre Le Grenier, etc. En plus du réseau des centres culturels du Québec[202], les salles de spectacles incluent le Monument-National et le théâtre du Rideau Vert à Montréal, le théâtre du Trident à Québec, etc. L'École nationale de théâtre du Canada et le Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec forment les futurs acteurs.

Le théâtre d'été est un véritable symbole de la littérature québécoise[203],[204]. Alors présenté en saison estivale, il offre divers amusements, souvent des comédies musicales ou des drames humoristiques, parfois en plein-air, dans les régions rurales et semi-rurales du Québec, tel qu'au théâtre de la Dame de Cœur à Upton, Montérégie, au théâtre des Grands Chênes à Kingsey Falls, Centre-du-Québec, au théâtre de la Marjolaine à Eastman, Estrie, etc.

L'Académie québécoise du théâtre et l’Association québécoise des auteurs dramatiques (AQAD) sont les principaux organismes de promotion de la littérature et du théâtre québécois. Alors que les prix littéraires du Québec, dont la médaille de l'Académie des lettres du Québec, et la Soirée des Masques en récompensent les personnalités.

Beaux-arts

Charles Daudelin, Éclatement II, 1999, sculpture-fontaine à Québec

D'abord influencé, depuis l'époque de la Nouvelle-France, par le culte religieux du catholicisme, avec des œuvres notamment du Frère Luc et plus récemment d'Ozias Leduc et de Guido Nincheri, l'art du Québec s'est développé autour des caractéristiques propres à ses paysages et représentations culturelles, historiques, sociales et politiques[205].

Ainsi, le développement des chefs-d'œuvre québécois en peinture, gravure et sculpture est marqué par la contribution d'artistes tels Louis-Philippe Hébert, Cornelius Krieghoff, Alfred Laliberté, Marc-Aurèle Fortin, Marc-Aurèle De Foy Suzor-Côté, Jean-Paul Lemieux, Clarence Gagnon, Adrien Dufresne, Alfred Pellan, Jean-Philippe Dallaire, Charles Daudelin, Arthur Villeneuve, Jean-Paul Riopelle, Paul-Émile Borduas, et Marcelle Ferron.

Les beaux-arts du Québec sont souvent exposés au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée d'art contemporain de Montréal, au Musée des beaux-arts de Montréal, au Salon des métiers d'art du Québec et dans les galeries d'art. Alors que plusieurs œuvres ornent les espaces publics du Québec, d'autres sont exposées à l'étranger, telles, la sculpture Embâcle de Charles Daudelin sur la Place du Québec à Paris et la statue Québec libre! d'Armand Vaillancourt à San Francisco. L'École des beaux-arts de Montréal forme les artistes-peintres, graveurs et sculpteurs du Québec.

Divers édifices témoignent du patrimoine architectural qui caractérise le Québec, tels les édifices à vocation religieuse, les hôtels de ville, les maisons de seigneuries, etc.

Humour et émissions jeunesse

Article détaillé : Humour québécois.
Les arts de la rue au festival Juste pour rire

Plusieurs festivals d'humour furent créés au Québec, dont le festival Juste pour rire de Montréal, qui jouit d'une réputation internationale, ainsi que les festivals Grand Rire de Québec, Gatineau et Sherbrooke.

D'éminents artistes et groupes de l'humour sont connus, tels Rose Ouellette (dite La Poune), Juliette Petrie, Stéphane Rousseau, Roméo Pérusse, Gilles Latulippe, Yvon Deschamps, Marc Favreau (célèbre pour son personnage de Sol, un clown clochard), Michel Noël (et son personnage du Capitaine Bonhomme), Jacques Desrosiers (interprète du célèbre clown Patof), Ding et Dong, Les Grandes Gueules, Lise Dion, Jean-Michel Anctil, Martin Matte, Louis-José Houde, Les Justiciers Masqués, Rock et belles oreilles, etc.

Plusieurs émissions ont leur popularité, telles Cré Basile, Le zoo du Capitaine Bonhomme, Lundi des Ha! Ha!, Démons du midi, La petite vie, Les Bougon, Le sketch show, etc.

La Ligue nationale d'improvisation (LNI), créée en 1977, fait valoir nombre de comédiens et humoristes en joignant l'humour au théâtre d'improvisation.

L'École nationale de l'humour fut créée en 1988 afin de former les futurs humoristes du Québec.

L'Association des professionnels de l'industrie de l'humour (APIH) est le principal organisme de promotion et de développement du secteur culturel de l'humour au Québec.

Le Gala Les Olivier, en l'honneur de l'ancien humoriste Olivier Guimond, récompense les personnalités de l'humour québécois.

De leur côté, les enfants ont aussi leurs comédies et dessins animés, tels La boîte à surprise, Bobino, Le pirate Maboule, Fanfreluche, La Ribouldingue, Les 100 tours de Centour, Patofville, Passe-Partout, Robin et Stella, Iniminimagimo, Vazimolo, Télé-Pirate, Bibi et Geneviève, Watatatow, Caillou, Cornemuse, Macaroni tout garni, Toc toc toc, Ramdam, Tactik, etc[206].

Arts du cirque et de la rue

Le spectacle Dralion du Cirque du Soleil, présenté en 2004.

Plusieurs troupes de cirque furent créés dans les dernières décennies, dont la plus importante : le Cirque du Soleil. Parmi ces troupes se trouvent des cirques contemporains, ambulants et à cheval, tels le Cirque Éloize, Cavalia, Kosmogonia, Saka, Cirque Akya, etc.

Présenté en plein-air, sous un chapiteau ou dans des salles de spectacles semblables à celles du Casino de Montréal, elles attirent de nombreuses foules autant au Québec qu'à l'étranger.

L'École nationale de cirque et l'École de cirque de Québec furent créées afin de former les futurs artistes du cirque contemporain. De son côté, Tohu, la Cité des Arts du Cirque fut fondé en 2004 afin de diffuser les arts du cirque.

À la manière des troupes itinérantes de la Renaissance, les saltimbanques (amuseurs de rue), clowns et masques se promènent, de ville en ville, afin de jouer leur comédie. Bien qu'ils puissent apparaître de façon ponctuelle, en tout temps, ils sont particulièrement visibles lors des évènements culturels, tels au Bal de neige de Gatineau, au Carnaval de Québec, au Festival des montgolfières de Gatineau, au Festival d'été international de Québec, au Festival Juste pour rire de Montréal, aux Fêtes de la Nouvelle-France de Québec, ainsi que dans les nombreuses foires agricoles et commerciales à travers le Québec, etc.

Mode et décoration

Des vêtements traditionnels à la haute couture, la mode québécoise s'est d'abord développée autour des conditions de vie et du climat québécois.

La mode québécoise se fait valoir grâce à des stylistes, tels Marie Saint-Pierre, Marie-Claude Guay, Philippe Dubuc, Léo Chevalier et John Warden, ainsi qu'à des boutiques et magasins, tels La Maison Simons, Ogilvy's, Holt Renfrew, les Ailes de la Mode, etc. Les grands couturiers de renom international qui font affaire au Québec sont, par ailleurs, principalement concentrés aux Cours Mont-Royal.

Alors que La Grande Braderie expose les principales œuvres de la mode québécoise, le gala de la Griffe d'or en récompense les créateurs.

De son côté, la décoration intérieure est assurée par des créateurs de renom québécois, tels Signature Maurice Tanguay, Germain Larivière, De Lacroix Design, etc. Alors que d'autres créateurs se spécialisent dans le prêt-à-monter, tels les Industries Dorel, Mobilier Déco Design, etc.

Patrimoine et culture d'antan

L'école et le couvent de la congrégation Notre-Dame-du-Bon-Conseil, avant restauration, au village fantôme de Val-Jalbert, Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Le Fonds du patrimoine culturel québécois est un programme du gouvernement du Québec visant la conservation et la mise en valeur du patrimoine québécois, conjointement avec diverses lois[207]. Plusieurs organismes veillent à cette même mission, autant dans les traditions sociales et culturelles que dans les paysages et édifices patrimoniaux, dont la Commission des biens culturels du Québec, la Fondation québécoise du patrimoine, le Centre de conservation du Québec, le Centre de valorisation du patrimoine vivant, le Conseil québécois du patrimoine vivant, l'Association québécoise d'interprétation du patrimoine, etc.

Fortement marquée par la présence de l'Église catholique romaine, la mise en valeur de l'histoire religieuse du Québec est assurée par des organismes tels le Conseil du patrimoine religieux du Québec. Depuis 2007, le gouvernement favorise, avec les divers acteurs du milieu, la conclusion d'ententes sur l'utilisation des biens appartenant aux fabriques et corporations épiscopales afin d'établir des « partenariats dans le financement de la restauration et de la rénovation du bâti religieux »[208].

Plusieurs sites, maisons et ouvrages historiques témoignent du patrimoine culturel québécois, tels le village québécois d'antan, le village historique de Val-Jalbert, le fort Chambly, la maison nationale des Patriotes, la pulperie de Chicoutimi, le canal de Lachine, le pont Victoria, etc.

Alors que les artéfacts en font de même, divers musées racontent l'histoire culturelle du Québec, tels le musée de la civilisation, le musée de l'Amérique française, le musée McCord, le musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, Pointe-à-Callière, etc.

Diverses œuvres littéraires reproduisent la vie quotidienne d'autrefois, se fondant ainsi dans la tradition sociale et culturelle des téléromans québécois à l'ancienne[209], tels la trilogie de Pierre Gauvreau (Le Temps d'une paix, Cormoran et Le Volcan tranquille) ainsi que La Famille Plouffe, Les Belles Histoires des Pays-d'en-Haut, La Petite Patrie, Entre chien et loup, Les Filles de Caleb, Blanche, Au nom du père et du fils, Marguerite Volant, Nos Étés, Musée Éden, etc.

Sport

Article détaillé : Sport au Québec.
Les Canadiens de Montréal face aux Bruins de Boston lors d'une mise au jeu en avril 2009, au Centre Bell.

Le hockey sur glace occupe une place privilégiée dans la vie des Québécois, en tant que sport national. Les Canadiens de Montréal forment un club professionnel faisant partie de la Ligue nationale de hockey (LNH). Ce club, fondé en 1909, joue ses parties locales au Centre Bell de Montréal, dont la capacité est la plus grande de la LNH avec 21 273 sièges[210]. Le club a participé 34 fois à une finale de la Coupe Stanley et l'a remportée 24 fois[211], ce qui constitue un record de la ligue.

De leur côté, les Nordiques de Québec (jouant au Colisée de Québec dont la capacité est de 15 399 sièges) sont un ancien club de la LNH. Cette équipe a marqué l’histoire et la culture sportive du Québec, et contribué à la rivalité naturelle Québec-Montréal, avant de déménager en 1995 au Colorado (États-Unis)[212].

Depuis 1996, les Alouettes de Montréal évoluent dans la Ligue canadienne de football (LCF). Le club a été fondé en 1946, mais après plusieurs années difficiles, l’équipe est dissoute en 1987[213]. En 1996, les Stallions de Baltimore sont déménagés à Montréal, au Stade Percival-Molson, et renommés « Alouettes ».

Jusqu’en 2004, les Expos de Montréal évoluaient au sein de la Ligue majeure de baseball (LMB). Créée en 1968, l’équipe avait élu domicile au Stade olympique de Montréal (capacité de 43 739 places en mode baseball). Franchisée le 27 mai 1968, elle devait son nom à l’Exposition universelle de Montréal (Terre des Hommes), qui avait eu lieu l’année précédente. Au terme de la saison 2004, l’équipe est déménagée à Washington[214].

Le Grand Prix automobile du Canada, une course de Formule 1, a lieu au Québec depuis 1978. L’un des gagnants de ce Grand Prix est un pilote d’origine québécoise, Gilles Villeneuve, décédé en 1982 aux suites d’un accident au dernier tour de qualification pour le Grand Prix de Belgique, sans avoir pu emporter un titre de Champion du Monde[215]. C'est son fils Jacques qui réalisera ce rêve en 1997[216].

L'Impact de Montréal est l'équipe de soccer la plus importante du Québec. Fondée en 1992, cette équipe remporte le titre de la première division de la United Soccer Leagues (USL) en 1994, en 2004, puis un 3e titre en 2009. Évoluant au Stade Saputo de Montréal (13 034 sièges), l'équipe a représenté le Canada à la ligue des champions de la CONCACAF en 2008.

Le Québec offre une saison hivernale qui s’étend sur près de la moitié de l’année, de novembre à avril, avec des conditions de neige exceptionnelles (de 3 à 15 mètres de neige par hiver selon les régions). Les principaux centres de ski alpin du Québec sont situés en Estrie, dans les Laurentides, dans la Capitale-Nationale et en Gaspésie.

La motoneige est une autre activité hivernale populaire. En 2008, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec regroupait près de 90 000 adhérents. Ceux-ci empruntent 33 500 km de sentiers aménagés et patrouillés par la police et des bénévoles provenant des 208 clubs locaux[217],[218].

Gastronomie

Article détaillé : Cuisine québécoise.

Les premiers colons, majoritairement paysans, préparaient des repas consistants pour mieux affronter les rigueurs du climat et du labeur quotidien. Une cuisine familiale, basée sur la tradition française[219], s’est développée au fil des siècles, intégrant poisson, gibier, légumes et fruits frais. La tourtière, le cipaille, les fèves au lard, la soupe aux pois, le rôti de porc, les cretons, la tarte au sucre et les galettes de sarrasin sont quelques exemples de ces mets traditionnels. Certains demeurent au menu de restaurants alors que d’autres sont servis en de grandes occasions, comme les repas traditionnels de la période des Fêtes. Au printemps, ces plats peuvent être servis dans les cabanes à sucre. Les recettes traditionnelles sont également réinterprétées au goût du jour par les chefs des grands restaurants québécois, qui proposent également une foule de produits fins du Québec, comme le foie gras, le magret de canard, le caviar de corégone (un poisson des eaux de l’Abitibi), le cidre de glace et le vin de glace.

En matière de restauration rapide, la guédille et la poutine sont des mets typiquement québécois, généralement servis dans les cantines du coin (ou, stands à patates frites).

Le Québec compte également pour 80 % de la production mondiale de sirop d’érable[220],[221]. Issue de traditions amérindiennes adaptées et modifiées par les colons de la Nouvelle-France, l’acériculture consiste en un premier temps à entailler les érables à sucre au moment du dégel printanier. La sève recueillie est ensuite réduite par évaporation jusqu’à l’obtention d’un délicieux sirop sucré[222], idéal pour accompagner crêpes, gaufres, pain perdu (dit pain doré), ainsi qu’une multitude de plats.

En 2007, le Devoir identifiait le pâté chinois, un mets typique du Québec, comme « plat national des québécois »[223]. Un panel de personnalités interrogées à ce sujet mentionnant que ce plat possède plusieurs atouts tel que son côté familial et réconfortant, son faible coût et ses racines historiques liés aux crises économiques. À l'origine c'était un plat simple préparé à partir de « restes de viande et de légumes bon marché », qui est de plus en plus l'objet de « remodelage et entre dans le monde de la gastronomie »[223].

Religion

Le catholicisme est la religion de la très grande majorité des Québécois[224],[225],[226]. L’Église catholique a joué un rôle prépondérant dans le développement culturel et politique de la société québécoise. Néanmoins, plusieurs personnages importants de la colonisation furent protestants, on peut citer Pierre Dugua de Mons, Pierre de Chauvin, peut-être Samuel de Champlain, sa femme Hélène Boullé, etc. Mais la majorité s’est par la suite convertie au catholicisme. Aussi plusieurs huguenot (Français de religion calviniste) persécutés émigreront en Nouvelle-France dans la plus pure discrétion. Par la suite, la conquête anglaise redonnera de la vigueur aux religions protestantes au Québec, qui étaient jusqu'alors très marginales. Il est aussi important de noter que les religions amérindiennes et inuits du Québec précédèrent le catholicisme en sol québécois. Aujourd’hui, ces religions ont survécu et certaines manifestations persistent.

Mgr François de Montmorency-Laval, fondateur du séminaire et premier évêque de Québec.

Catholicisme

Article détaillé : Église catholique du Québec.

En 1535, la toute première messe du Québec fut célébrée par le prêtre accompagnant Jacques Cartier lors de son second voyage. Dès l'époque coloniale, l’évangélisation des Amérindiens par les missionnaires catholiques précéda la fondation des paroisses. D'ailleurs, la première des chapelles du Québec se trouve encore à Tadoussac. En 1627, le cardinal de Richelieu fit décréter une proclamation royale, suivant laquelle Louis XIII bannissait tous les non-catholiques de la Nouvelle-France. Cet édit visait à exclure les Juifs et les huguenots de la colonisation. Le vicariat apostolique de la Nouvelle-France fut fondé en 1658, suivi du diocèse de Québec en 1674[227].

La puissance extraordinaire qu’avait autrefois l’Église catholique est reflétée dans tous les domaines culturels, de la langue jusqu’aux beaux-arts, en passant par le théâtre, la littérature et le cinéma. L’âge d’or pour les ecclésiastiques arrivera au milieu du XIXe siècle (vers 1840), période pendant laquelle l’Église, influencée par l'ultramontanisme, concrétise son influence. Mais son influence s’essoufflera cent ans plus tard, après les abus de la Grande Noirceur, au moment où la société québécoise sera traversée, et profondément transformée, par la Révolution tranquille (conscience nationale, etc.). Créée en 1966, l'Assemblée des évêques catholiques du Québec traite des questions d'actualité concernant les valeurs éthiques et morales (ex.: le mariage gai, l'euthanasie et l'avortement).

Quatre-vingt-cinq pour cent (85 %) de la population québécoise affirment être d'obédience catholique[228] (semblable à 88 % en 1961[229]), faisant ainsi du Québec l'un des grands États les plus fortement catholiques au monde, dans une proportion similaire aux côtés de la Colombie, de l'Italie, de l'Irlande et de l'Argentine. La pratique traditionnelle est cependant suivie par 10 % de ces croyants[230]. Depuis le concile Vatican II, la liberté individuelle d'interprétation biblique fait concurrence aux dogmes et doctrines traditionnelles. L'autorité du pape et la hiérarchie ecclésiastique font alors figure de conseiller emblématique de la foi catholique québécoise.[réf. nécessaire]. En l'occurrence, ce courant de pensée comparable aux vieux catholiques crée parfois une dichotomie avec le clergé québécois, dont les préceptes sont conformes au droit canon. Une analogie cohérente peut alors être établie entre la vision du catholicisme québécois et la logique du système juridique applicable en droit privé. Alors soutenu par le Code de valeurs et d'enseignement moral de Saint-Thomas-d'Aquin (incluant les sept vertus catholiques, sept péchés capitaux, neuf dons du Saint Esprit et vingt mystères contemplés du Rosaire), le principe fondamental de la liberté de choix lie l'autonomie à la responsabilité individuelle. Au-delà des simples désaccords, ce phénomène provoque, à l'occasion, des actions plus radicales chez certains membres de la population, telles des hausses de demandes d'apostasie lorsque les positions du Vatican causent scandales[231],[232].

Outre les autres Saints, Bienheureux et Vénérables reconnus pour leur action en Amérique française, le Frère André devint le premier saint homme d'origine québécoise lors de la célébration de canonisation, le 17 octobre 2010, à Rome, présidée par le pape Benoît XVI.

Protestantisme et autres religions

Article détaillé : Protestantisme au Québec.
Article détaillé : Chrétiens orientaux au Québec.
Une église anglicane Christ Church of Springbrook à Frampton, Chaudière-Appalaches.

Dès le tout début du Canada, plusieurs huguenots de religion calviniste seront présents sur le territoire. La pratique du protestantisme sera tolérée en Nouvelle-France jusqu'en 1627[233]. On a recensé des huguenots dans à peu près toutes les classes de la société, tant colons, pêcheurs que filles du roy et on peut même compter parmi eux quelques personnages marquant de l'histoire de la colonie, nommés plus haut. Par contre, la très grande majorité ont été forcés de cacher leur foi et de vivre en tant que catholiques. Finalement, durant le Régime français, on estimerait le nombre d'immigrants de religion protestante dans la colonie à minimum 1450. On peut émettre l'hypothèse que la majorité des descendants de ces familles ont finalement renié leur religion et se sont convertis au catholicisme.

Pendant le régime britannique, des anglophones protestants vinrent s’établir dans certaines régions du Québec.

Dès 1777, la première synagogue s’implanta sur le territoire de l’actuelle Montréal, mais c’est surtout à partir du XIXe siècle que des groupes relativement importants de Juifs vinrent joindre la communauté montréalaise.

Au cours du XIXe siècle, plusieurs familles canadiennes françaises, peut-être d'ascendance huguenote, ont intégré les églises protestantes, surtout anglophones. En 1835, la Suissesse Henriette Feller fonda au Québec la première église protestante francophone en Amérique. Elle était alors assistée du révérend Louis Moussy, un jeune pasteur suisse de 23 ans. Au XXe siècle, des vagues successives d’immigrants venant d’Afrique, d'Asie, de Grèce, d'Irlande, d’Italie s’établirent à Montréal, apportant leurs coutumes culturelles et religieuses. Certains créèrent des communautés religieuses et firent bâtir des établissements.

De nos jours, cette diversité religieuse et culturelle entraîne plusieurs réactions au sein de la société québécoise, nées principalement de la confrontation entre le modus vivendi de la majorité silencieuse et les réclamations des minorités citoyennes et immigrantes, religieuses ou de libre-pensée. En l'occurrence, des controverses notoires récentes incluent le débat sur les accommodements raisonnables, le débat autour de la prière des conseils municipaux, le débat sur les cours d'éthique et de culture religieuse, etc.

Lieux de culte

En 1664, la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec devint la première église paroissiale en Amérique du Nord[234]. Sa construction remonte à 1647 et, fut alors nommée sous le vocable Notre-Dame-de-la-Paix. Sa première messe y fut célébrée par le père Vimont le 24 décembre 1650. Cette église était située près de la chapelle Notre-Dame-de-Recouvrance, bâtie en 1633 par Samuel de Champlain[note 13]. Elle obtint le statut de cathédrale en 1674, lorsque Monseigneur de Laval devint évêque de Québec, et son statut de basilique mineure en 1874. Cette cathédrale est le siège du primat catholique du Canada. Elle a été reconstruite à deux reprises après le siège de Québec de 1759 et l’incendie de 1922[235].

Le lieu de culte le plus fréquenté du Québec est la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, dans la municipalité du même nom, près de Québec. Cette basilique catholique accueille des millions de visiteurs chaque année, et surtout pendant la neuvaine de Sainte-Anne, le 26 juillet. Elle est reconnue pour ses miracles (les milliers de béquilles à l’entrée en faisant foi) et par le fait que la statue de Sainte-Anne a survécu à deux incendies majeurs[236],[237]. Cette basilique a été construite en 1876 sur une terre de deux arpents qui a été donnée par Étienne de Lessard le 17 décembre 1666, Sainte-Anne étant la Sainte patronne du Québec[238].

L’oratoire Saint-Joseph, à Montréal, est le seul lieu de culte au monde dédié à Saint-Joseph. Situé sur le flanc du Mont Royal, on le connaît pour ses 283 marches, que les pèlerins viennent chaque année monter à genoux[239], récitant une prière sur chacune des marches. Tout comme dans la basilique Sainte-Anne, l’intérieur de la cathédrale contient des centaines de béquilles, laissées en ex-voto pour chacune des guérisons miraculeuses attribuées à Saint-Joseph ou au frère André, fondateur de l’oratoire. Les reliques du frère André sont d’ailleurs conservées à l’intérieur de l’édifice.

Nombre de pèlerinages incluent des lieux tels l'Abbaye Saint-Benoît-du-Lac, la Basilique Notre-Dame du Cap, la Basilique Notre-Dame de Montréal, la Basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal, la Basilique-cathédrale Saint-Michel de Sherbrooke, la Basilique Saint-Patrick de Montréal, etc.

Symboles nationaux

Drapeau

Article détaillé : Drapeau du Québec.
Drapeau du Québec

En termes héraldiques, le drapeau du Québec est « d’azur à la croix d’argent cantonnée de quatre fleurs de lys du même »[loi 33] et désigné sous le nom de « Fleurdelisé ». Le Jour du drapeau est le 21 janvier, date à la laquelle en 1948 lui fut accordé le statut de « drapeau officiel du Québec » par le gouvernement[240].

Armoiries

Article détaillé : Armoiries du Québec.

Les premières armoiries du Québec furent attribuées à l'État le 26 mai 1868 par acte de la reine Victoria du Royaume-Uni[loi 33]. Depuis 1939, elles sont :

« Tiercé en fasce; d'azur, à trois fleurs-de-lis d'or; de gueules, à un léopard d'or, armé et lampassé d'azur; d'or, à une branche d'érable à sucre à triple feuille de sinople, aux nervures du champ. Timbré de la couronne royale. Sous l'écu, un listel d'argent bordé d'azur portant la devise JE ME SOUVIENS du même[loi 34]. »

Devise

Article détaillé : Devise du Québec.

La devise nationale du Québec est le résultat de l’initiative d'Eugène-Étienne Taché — architecte de l’Hôtel du Parlement. En 1883, ce dernier conçut l'épigraphe JE ME SOUVIENS qui surmonte depuis lors la porte principale de l'édifice.

Emblèmes officiels

Iris versicolore

En 1987, le harfang des neiges — rappelant la blancheur des hivers québécois, l’enracinement dans un climat semi-nordique et l’extension sur un vaste territoire — devint l’emblème aviaire du Québec[loi 33],[241].

Le bouleau jaune (communément appelé merisier) est arbre-emblème en raison de son abondance dans les forêts québécoises et affectation simultanée à des fins artisanales et industrielles[loi 33],[242].

En 1999, l’iris versicolore fut choisi comme fleur-emblème, en remplacement du lys blanc qui est étranger au Québec. Outre sa ressemblance à l'iris des marais (image vivante de la fleur de lys), il symbolise — par l’harmonie de ses couleurs — la diversité de la société québécoise et — par son habitat — l’importance des milieux humides québécois. De plus, sa floraison se produit vers le 24 juin, jour de la Fête nationale du Québec[loi 33],[243].

Autres attributs

Fête nationale

Article détaillé : Fête nationale du Québec.

Le 24 juin est date officielle de la Fête nationale du Québec — jour férié et chômé[loi 35], marqué de diverses manifestations publiques et populaires (défilés, concerts, etc.).

Elle coïncide avec le jour de la Saint-Jean-Baptiste qui est traditionnellement fête nationale des Canadiens français de par leur saint patron.

Journée nationale des patriotes

Article détaillé : Journée nationale des patriotes.
Charles Alexander Smith, L'Assemblée des six-comtés, 1890.

Depuis 2003, la rébellion des Patriotes du Bas-Canada est commémoré à la Journée nationale des patriotes — le lundi précédant le 25 mai de chaque année[loi 36].

Avant 2003, ce jour était officiellement désigné sous le nom de « Fête de Dollard » afin de souligner les exploits d'Adam Dollard des Ormeaux — héros de la Nouvelle-France à la bataille de Long Sault. Néanmoins, il coïncide dans les deux cas avec la Fête de la Reine depuis 1910.

Journée nationale du déménagement

La journée nationale du déménagement témoigne d'une tradition qui remonte à 1974, année à laquelle ont été modifiées certaines dispositions du Code civil du Bas-Canada, aux fins de désigner la date du 1er juillet comme échéance normale des baux de logement.

Vacances de la construction

Article détaillé : Vacances de la construction.

Depuis 1971, les vacances de la construction sont un congé estival pour la quasi-totalité des travailleurs de la construction, qui s'étend sur les deux dernières semaines civiles complètes de juillet[loi 37]. D'autres secteurs d'activité ont adopté cette mesure. Ainsi, environ le quart de la main-d'œuvre active québécoise est en vacances pendant cette période[244].

Snowbirds

Les « snowbirds », ce sont des Québécois qui passent leurs vacances d'hiver en Floride — un phénomène existant depuis les années 1950. Les principaux sites de regroupement : les villes de l'est de l'État, tels que Hallandale Beach, Pompano Beach, Hollywood et Fort Lauderdale[245]. De plus, la culture des cabarets montréalais y subsiste et particulièrement sur l'avenue Collins à Miami Beach PQ[246].

Proximité de la Nouvelle-Angleterre

Compte tenu de la relation historique qu'entretient le Québec avec la Nouvelle-Angleterre, plusieurs Québécois se rendent dans cette région du Nord-Est des États-Unis pour les vacances estivales. Quelques lieux prisés : Old Orchard Beach et Ogunquit dans le Maine, Hampton Beach dans le New Hampshire et cap Cod dans le Massachusetts.

Que ce soit pour du magasinage ou, encore, pour prendre l'avion à Plattsburgh dans l'État de New York, d'aucunes municipalités, telles que Burlington dans le Vermont[247], adoptent des résolutions afin d'accroître la présence du français dans leur ville.

Annexes

Bibliographie

  • Victor Armony, Le Québec expliqué aux immigrants, Montréal, VLB Éditeur, 2007, 208 p. (ISBN 978-2-8900-5985-6) .
  • Christian Blais, Gilles Gallichan, Jocelyn Lemieux et Saint-Pierre, Québec : Quatre siècles d'une capitale, Québec, Les Publications du Québec, 2008, 692 p. (ISBN 978-2-551-19804-7) .
  • Henri Brun, Guy Tremblay et Eugénie Brouillet, Droit constitutionnel, Cowansville (Québec), Éditions Yvon Blais, 2008, 5e éd., 1548 p. (OCLC 233522214) .
  • Jean-Claude Corbeil, « Une langue se planifie », dans Conseil supérieur de la langue française, Michel Plourde (dir.), , Le français au Québec : 400 ans d'histoire et de vie, Montréal, Fides, 2008 (ISBN 978-2-7621-2813-0) 
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  • Paul-André Linteau, Histoire du Québec contemporain, vol. 2 : Le Québec depuis 1930, Histoire, coll. « Boréal Compact », 1989, 834 p. (ISBN 2-89052-298-5) .
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Articles connexes

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Notes et références

Notes

  1. UTC -4 : le territoire de Listuguj et à l'est du méridien du 63e degré de longitude Ouest, à savoir les îles de la Madeleine, la partie à l'est de Havre-Saint-Pierre et la moitié est de l'île d'Anticosti (voir la Loi sur le Temps légal)
  2. Domaine internet pour les ministères et organismes d'État
  3. Cour suprême du Canada, « Renvoi sur l’opposition du Québec à une résolution pour modifier la Constitution, (1982) 2 R.C.S. 793 » sur LexUM, 6 décembre 1982
  4. « Attorney General of Nova Scotia v. Attorney General of Canada, [1951] S.C.R. 31 », Ottawa, Cour suprême du Canada, 1950, p. 58 
    « While the two former sections provide for a distribution of legislative powers between Parliament and the Legislatures of the provinces, they go further and bar one from entering the legislative field assigned to the other. This distribution, and the prohibition which is a necessary corollary of it, constitute a peculiar feature of the Act with respect to the right of delegation and calls for different considerations in applying it. Each of these legislative bodies, equally sovereign within its own field (...) »
  5. « Attorney General of Nova Scotia v. Attorney General of Canada, [1951] S.C.R. 31 », Ottawa, Cour suprême du Canada, 1950, p. 58 
    « While the two former sections provide for a distribution of legislative powers between Parliament and the Legislatures of the provinces, they go further and bar one from entering the legislative field assigned to the other. This distribution, and the prohibition which is a necessary corollary of it, constitute a peculiar feature of the Act with respect to the right of delegation and calls for different considerations in applying it. Each of these legislative bodies, equally sovereign within its own field (...) »
  6. Pierre-Alexis Tremblay, lors d’une élection partielle fédérale. Il perdit toutefois l’élection subséquente.
  7. Jacques Parizeau, « La souveraineté du Québec : Hier, aujourd'hui et demain », dans Jacques Parizeau, , Montréal, Michel Brûlé, 2009 (ISBN 9-782894-854556), p. 189 
    « Les gens de ma génération ont souvent des histoires à raconter au sujet des difficultés à percer en affaires. Mon histoire préférée est celle qui m'est arrivée alors que je siégeais au nom de Lucien Rolland (les Papiers Rolland) au Trade and Tariffs Committee de la Pulp and Paper Association of Canada. J'y étais le seul francophone sur une trentaine de membres. Un jour de réunion à Toronto, nous allons luncher au sélect Granite Club. Le trésorier de la Dominon Tar and Coal (qui deviendra Domtar) explique comment, dans la filiale papetière Howard Smith, installé dans les environs de Montréal depuis la fin du XIXe siècle, ils s'étaient arrangés pour ne jamais avoir de Frenchies au-dessus du rang de contremaître. Et tout à coup, me voyant dans le cercle qui l'écoutait, il met sa main devant sa bouche et me dit : Oh, I'm sorry, Jacques! Trente ans plus tard, la Caisse de dépôt et placement et la Société générale de financement (SGF) achetaient le contrôle de Domtar. »
  8. La Constitution a évidemment préséance sur les lois, qui elles ont préséance sur les règlements (Émond et Lauzière 2003, p. 54-55).
  9. Le Parlement du Canada influence aussi le droit privé québécois, notamment de par son pouvoir sur les banques, la faillite, le mariage, le divorce et le droit maritime (Brun, Tremblay et Brouillet 2008, p. 474-491).
  10. Il existe toutefois quelques tribunaux spécialisés en droit fédéral : la Cour fédérale et la Cour de taxation. De plus, il ne faut pas oublier que les tribunaux administratifs sont limités par le mandat qui leur a été confié dans leur loi constitutive.
  11. Loi constitutionnelle de 1982, paragraphes 38.2 et 38.3 :

    « (2) Une modification faite conformément au paragraphe (1) mais dérogatoire à la compétence législative, aux droits de propriété ou à tous autres droits ou privilèges d'une législature ou d'un gouvernement provincial exige une résolution adoptée à la majorité des sénateurs, des députés fédéraux et des députés de chacune des assemblées législatives du nombre requis de provinces. »


    « (3) La modification visée au paragraphe (2) est sans effet dans une province dont l'assemblée législative a, avant la prise de la proclamation, exprimé son désaccord par une résolution adoptée à la majorité des députés, sauf si cette assemblée, par résolution également adoptée à la majorité, revient sur son désaccord et autorise la modification. »
  12. Guide officiel de la Société touristique des autochtones du Québec (STAQ) : Conclure des traités ou la recherche de bonne entente.
  13. Nous ne connaissons pas encore l'emplacement précis de cette chapelle sous laquelle Champlain fut inhumé, fin décembre 1635. En 1636, le gouverneur Montmagny érigea la chapelle du Gouverneur près de Notre-Dame-de-Recouvrance, pour y inhumer la dépouille de Champlain. La chapelle Champlain ou du gouverneur fût détruite par le feu en 1640 ainsi que la chapelle Notre-Dame de-Recouvrance et la résidence des Jésuites. Seule la chapelle Champlain fût reconstruite pour y accueillir en outre le père Charles Raimbault et François Derré de Gand. - Voir : La chapelle et le tombeau de Champlain: état de la question.

Lois citées

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Références

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Cet article est reconnu comme « article de qualité » depuis sa version du 6 septembre 2005 (comparer avec la version actuelle).
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