Psychose paranoïaque, paranoïa

Psychose paranoïaque, paranoïa

Paranoïa

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La paranoïa (du grec παρά / pará « à côté » et νοῦς / noûs « esprit ») est au sens premier une maladie mentale chronique du groupe des psychoses, caractérisée par un délire d'un type particulier dit délire paranoïaque pour lequel il existe plusieurs thèmes récurrents. Il est opportun d'en différencier la personnalité paranoïaque, qui est un caractère particulier chez certains sujets, mais sans développement d'un délire (même si une personnalité paranoïaque peut évoluer vers une authentique paranoïa). Aujourd'hui, dans un sens dérivé, le langage commun ou journalistique utilise le terme "paranoïa" pour rendre compte d'états comme la méfiance, la suspicion ou le scepticisme, qui ne sont pas en eux-mêmes pathologiques.

Sommaire

Présentation générale

Historiquement, le terme de paranoïa était utilisé en Allemagne tout au long du XIXe siècle pour qualifier tout type de délire. En 1879, Richard von Krafft-Ebing isole les formes hallucinatoires (paranoïa hallucinatoria) des autres délires (paranoïa combinatoria). Emil Kraepelin définit plus précisément la paranoïa à la fin du XIXe siècle comme

le « développement lent et insidieux d'un système délirant durable et impossible à ébranler, et par la conservation absolue de la clarté et de l'ordre de la pensée, du vouloir, et de l'action »[1].

Dès lors, la paranoïa est définie comme un délire chronique, organisé, structuré, logique dans son développement, comportant le plus souvent un sentiment de persécution, entraînant une forte adhésion du patient, mais n'entravant pas les autres fonctions psychiques. Ce type de délire, dit délire paranoïaque apparaît préférentiellement chez des sujets marqués par un trouble de la personnalité paranoïaque pré-existant.

En français, l'adjectif qui correspond à paranoïa est "paranoïaque" et il ne doit pas être confondu avec le terme "paranoïde", de sens très différent (délire paranoïde) et utilisé pour décrire certains types de schizophrénie.

Les personnalités ou caractères paranoïaques

Le diagnostic de troubles de la personnalité suppose, chez les personnes affectées, un ensemble de traits de personnalité fixes et rigides apparaissant généralement lors de l'adolescence, ou au début de l'âge adulte, et remarquablement stables dans le temps. Ils entraînent soit une souffrance, soit des dysfonctionnements.

Il est d'usage de distinguer deux types de personnalités paranoïaques : la personnalité (ou caractère) paranoïaque proprement dite, et la personnalité dite "sensitive". Ils sont susceptibles de diverses complications.

Cependant, dans certaines situations (syndrome dépressif, trouble anxieux, stress) on peut observer des traits qui pourraient faire évoquer une personnalité sensitive, mais qui sont liés à l'état psychologique, et donc contextuels, transitoires et réversibles. Dans ces cas, il ne s'agit pas de troubles de la personnalité.

La personnalité (ou caractère) paranoïaque

Ce trouble affecte 0,3 à 2,5 % de la population générale[2]. D'un point de vue sémiologique les personnalités paranoïaques se caractérisent par quatre traits fondamentaux qui entraînent à terme une inadaptabilité sociale :

  1. la surestimation pathologique de soi-même ;
  2. la méfiance extrême à l'égard des autres ;
  3. la susceptibilité démesurée ;
  4. la fausseté du jugement.

Le DSM-IV définit ainsi le trouble de la personnalité paranoïaque[3] :

  • A. Méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont interprétées comme malveillantes, qui apparaît au début de l'âge adulte et est présente dans divers contextes, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes:
  1. le sujet s'attend sans raison suffisante à ce que les autres l'exploitent, lui nuisent ou le trompent
  2. est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ses amis ou associés
  3. est réticent à se confier à autrui en raison d'une crainte injustifiée que l'information soit utilisée de manière perfide contre lui
  4. discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes dans des commentaires ou des événements anodins
  5. garde rancune, c'est-à-dire ne pardonne pas d'être blessé, insulté ou dédaigné
  6. perçoit des attaques contre sa personne ou sa réputation, alors que ce n'est pas apparent pour les autres, et est prompt à la contre-attaque ou réagit avec colère
  7. met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de son conjoint ou de son partenaire sexuel.
  • B. Ne survient pas exclusivement pendant l'évolution d'une schizophrénie, d'un trouble de l'humeur avec caractéristiques psychotiques ou d'un autre trouble psychotique et n'est pas dû aux effets physiologiques directs d'une affection médicale générale.

La personnalité sensitive

C'est un type de personnalité paranoïaque marqué par un sens élevé des valeurs morales, l'orgueil (une haute estime de soi-même, qui conduit à se considérer comme jamais suffisamment reconnu à sa juste valeur), une hyperesthésie relationnelle entraînant une grande vulnérabilité dans les contacts sociaux, et une tendance à l'autocritique, à l'intériorisation douloureuse des échecs et à la susceptibilité. On ne retrouve pas l'hypertrophie du moi ni la quérulence présentes chez les autres personnalités paranoïaques.

Description de la psychose paranoïaque ou paranoïa

Il existe plusieurs types de paranoïas qui possèdent cependant un certain nombre de caractères communs.

Caractères communs

La paranoïa est une affection mentale chronique du groupe des psychoses. Elle survient en général entre 30 et 40 ans, chez des individus qui présentaient le plus souvent une personnalité paranoïaque préalable, et elle est centrée sur un délire. Le délire est un trouble du contenu de la pensée caractérisé par la permanence d'idées délirantes (c'est-à-dire des idées manifestement en désaccord avec la réalité et les croyances habituellement partagées) dont le sujet est convaincu[4] Au cours de la paranoïa, ce délire est dit délire paranoïaque, et il est complètement différent du délire paranoïde observé quant à lui dans la schizophrénie. C'est une différence de nature et pas de degré qui existe entre les deux termes comme le montre le tableau suivant :

Délire paranoïde vs délire paranoïaque
Délire paranoïde Délire paranoïaque
Mécanisme délirant Mécanismes multiples (hallucinations, interprétations, etc.) Mécanisme principalement interprétatif
Thématique délirantes Thèmes multiples Thème unique (persécution, préjudice, complot, jalousie, etc.)
Degré de systématisation du délire Non systématisé (pas de cohérence interne) Hautement systématisé

Le délire paranoïaque présente donc plusieurs particularités :

  • il utilise presque uniquement pour s'édifier un mécanisme d'interprétation. Autrement dit, le sujet perçoit bien ce qui lui arrive, mais il attribue à son expérience un sens différent de la réalité. (Exemple : « Le feu est passé au rouge quand je suis arrivé en voiture, cela montre bien qu'on me surveille. »)
  • Les thèmes (c'est-à-dire le contenu) du délire sont variés, mais concernent souvent des idées de persécution, de préjudice, de jalousie, de complot, etc.
  • Le délire est dit hautement systématisé c'est-à-dire qu'il présente un haut degré de cohérence interne. Dans la mesure où il se développe de manière parfaitement cohérente et logique, même si cela est sur des prémisses fausses, il peut entraîner l'adhésion complète de l'auditeur.
  • Enfin, le délire paranoïaque est dit :
    • soit en secteur lorsqu'il reste limité à un domaine de la vie du patient (exemple : un homme délire sur le fait qu'il est trompé par sa femme, mais ne présente aucune idée délirante dans les autres secteurs de sa vie) ;
    • soit en réseau, lorsque le délire concerne peu à peu tout le fonctionnement psychique du sujet et tous les secteurs de sa vie (comme dans la théorie du complot généralisé).

Le délire peut être en sourdine plusieurs années, avant que n'éclatent les troubles. Lorsque la maladie est déclarée, elle devient chronique, évoluant par poussées. Il existe trois types principaux de délires paranoïaques : délires passionnels, délire d'interprétation et délire de relation des sensitifs.

Les délires passionnels

Ils sont dits passionnels du fait de la nature du sentiment qui les inspirent : la passion[5]. Ces délires débutent par une première interprétation délirante de la réalité (Par exemple : "Si ma femme est rentrée précipitamment dans sa chambre c'est qu'elle cache une liaison") ou parfois par une intuition délirante initiale (Par exemple : "Brutalement, j'ai tout compris pour ma femme, tout est devenu clair"). Ils se développent ensuite avec une forte charge émotionnelle qui peut provoquer un comportement dangereux. En revanche, le délire ne s'étend pas à d'autres domaines, il reste limité à un principal objet (délire en secteur).

Érotomanie

Article détaillé : Érotomanie.

Le délire érotomaniaque correspond à la conviction délirante d'être aimé secrètement par une personne généralement plus favorisée socialement.

Délire de jalousie

Il touche autant les hommes que les femmes. Il peut s'installer de manière insidieuse lorsqu'il apparait dans un contexte d'alcoolisme. Le délire se nourrit progressivement d'événements anodins, banals, mais que chacun viennent alimenter et renforcer.

Délires de revendication

Ce sont les délires systématisés et en secteur, essentiellement basés sur l'interprétation délirante. Ils reposent sur la croyance délirante en un préjudice subi, accompagné d'exaltation, de quérulence et d'agressivité. Il s'agit pour ces patients de "faire surgir la vérité" ou de "punir les coupables". On distingue :

  • l'idéaliste passionné : passionné par une cause (politique, mystique, sociale), il se fait une « mission » de la porter, et de la transmettre de manière fanatique, et d'en être le prosélyte infatigable ;
  • l'inventeur méconnu : cherchant à faire reconnaître son invention présumée ou l'antériorité de celle ci par rapport à sa découverte « officielle » ;
  • le quérulent processif : conviction délirante d'avoir été lésé, multiplication des recours en justice et des procédures contre ses persécuteurs présumés ;
  • le délire de filiation : conviction délirante d'une ascendance illustre (souvent royale, aristocratique ou d'autre personnage en vue).

Le délire d’interprétation de Sérieux et Capgras

Les thèmes du délire, c'est-à-dire le contenu des interprétations, concernent des idées de persécution, de préjudice, de complot. L'évolution fait que, peu à peu, l'ensemble des événements rencontrés par le sujet vont être rattachés au système délirant. Par exemple, si un proche, ou un collègue, ou un médecin tente de rassurer le sujet en lui disant qu'il "se fait des idées", cela sera immédiatement interprété comme un signe d'appartenance au "complot". C'est ce qu'on appelle un délire "en réseau" puisqu'il s'étend peu à peu à toute la vie psychique. Il concerne tous les domaines (affectif, relationnel et psychique) de la vie du sujet. L'évolution est chronique.

Le délire de relation des sensitifs de Kretschmer

Article détaillé : Délire de relation des sensitifs.

Le délire de relation des sensitifs s'installe chez l'adulte, chez des sujets qui présentaient antérieurement une personnalité marquée par la sensitivité. Un état délirant apparaît progressivement, généralement à la suite d'échecs ou de déceptions. Les thèmes du délire, c'est-à-dire le contenu des interprétations, concernent des idées de persécution, de préjudice, d'hostilité et de mépris dont le sujet serait victime, ou d'atteinte de ses valeurs morales. Le délire est en général limité au cercle proche du patient (sa famille, ses amis, ses collègues, ses voisins, etc). Il est vécu douloureusement et de manière solitaire. Il se complique généralement d'épisodes dépressifs parfois sévères. Contrairement à ce qui se passe dans les autres types de paranoïa, il n'y a pas de réaction d'agressivité envers l'entourage, peu de réactions bruyantes ni de dangerosité tournée vers autrui. Le risque suicidaire existe au cours des épisodes dépressifs. L'évolution est moins souvent chronique que dans les autres paranoïas.

Complications

De la personnalité paranoïaque

Le risque est principalement l'évolution vers une psychose paranoïaque constituée. Elle n'est pas systématique, et le patient peut montrer jusque-là une parfaite adaptation sociale (normopathie).

De la psychose paranoïaque

  • Syndrome dépressif avec risque suicidaire (c'est dans la paranoïa sensitive que cela est le plus fréquent)
  • Passage à l'acte hétéro-agressif sous-tendu par des motivations délirantes. Cela peut aller jusqu'au meurtre du persécuteur désigné.

Danger

Le danger psychiatrique des patients affectés par des psychoses paranoïaques n'est pas à négliger. Il est d'autant plus à craindre :

  • qu'il existe un persécuteur désigné, c'est-à-dire un individu précis, jugé comme étant responsable des persécutions que le sujet pense endurer
  • que le délire évolue de longue date et s'est enrichi au cours du temps
  • qu'il existe un trouble de l'humeur concomitant
  • qu'il existe un alcoolisme et/ou une consommation excessive de drogues

Diagnostic différentiel

La paranoïa ne doit pas être confondue avec

Certains produits peuvent donner des réactions paranoïaques transitoires

On parle alors communément de "bad trip" ou de "trip parano". Les produits suivants sont les plus souvent incriminés :

Traitement

Compte tenu du déni des troubles qui accompagne cette affection, bon nombre de personnes qui en sont atteintes restent sans suivi. Le délire paranoïaque installé est pris dans le caractère et la construction même de la personnalité. Souvent toute proposition de soins est interprétée comme une agression. Du fait des modalités relationnelles particulières des patients paranoïaques, et du risque que le soignant soit intégré au délire et désigné comme persécuteur, la prise en charge est rarement possible en cabinet, souvent elle est institutionnelle, faisant appel à une équipe pluridisciplinaire de soignants.

La relation avec le patient paranoïaque

La relation thérapeutique avec le patient paranoïaque est difficile. Le risque est que le thérapeute soit initialement idéalisé, avant que cet amour ne se transforme en haine et en sentiment persécutif. Dans ces circonstances, il n'est pas rare que de tels patients développent une relation délirante avec leur médecin ou leur thérapeute. Il est ainsi important de garder toujours une position chaleureuse mais suffisamment distante, et de travailler en équipe autour du patient.

Traitement médicamenteux

Psychothérapie

La place des psychothérapies dans le traitement est restreinte pour ces patients qui ne se considèrent généralement pas comme malades et qui possèdent de faibles capacités d'introspection et de remise en question. Elles peuvent cependant être proposées dans certains cas.

Hospitalisation

Idéalement, les soins s'organisent en ambulatoire, mais dans certains cas, une hospitalisation est nécessaire :

  • Lors de phases dépressives faisant courir un risque de passage à l'acte suicidaire, parfois accompagné d'homicide (suicide étendu).
  • Au cours des phases d'exacerbation délirante, surtout s'il existe un persécuteur désigné, c'est-à-dire une personne que le patient rend responsable des ennuis qu'il traverse (une personne à l'origine du complot contre lui, des persécutions qu'il endure, etc.). Dans ces cas-là, un risque d'agression voire d'homicide existe, faisant de l'hospitalisation une urgence absolue.

En France, l'hospitalisation doit alors se faire sur le mode de l'hospitalisation sous contrainte, et plus précisément de l'hospitalisation d'office (HO), mesure administrative décidée par le Préfet et permettant l'hospitalisation des patients représentant un danger pour l'ordre public et la sûreté des personnes, lorsque ce danger est lié à un trouble mental. L'hospitalisation permet la prise en charge par une équipe soignante pluridisciplinaire, ce qui autorise le plus souvent un apaisement et une stabilisation des troubles si une relation thérapeutique parvient à être ébauchée.

Théories sur l'origine de la paranoïa

Il n'y a pas de cause univoque biologique ni génétique reconnue à la paranoïa. Pour la psychanalyse, la paranoïa trouve sa source dans une blessure narcissique précoce (lors des premières interactions entre un sujet, plus ou moins fragile, et son milieu, plus ou moins capable de le rendre encore plus vulnérable). Les premières identifications sont défaillantes et le trouble de la personnalité progresse souvent de manière latente jusqu'à l'adolescence. Freud et Lacan se sont intéressés à la psychanalyse de la paranoïa, notamment à travers l'étude de l'autobiographie d'un magistrat, le Président Schreber. Ils ont décrit des mécanismes de défense prévalents au cours de la paranoïa : le clivage du moi, la projection et le déni.

Problèmes posés par l'utilisation de ce diagnostic

  • Certaines recherches du champ de la sociologie ont mis en évidence que l'attribution du diagnostic de paranoïa pouvait constituer un moyen de délégitimer la parole de groupes minoritaires[6].
  • Selon certains auteurs, le fonctionnement paranoïaque pourrait être appliqué de manière collective à des groupes, notamment à certains groupes à fonctionnement totalitaire.
  • Un diagnostic de paranoïa posé dans un contexte totalitaire est hautement suspect. Il a parfois été utilisé pour museler les opposants politiques en les faisant interner, comme en URSS : Alexandre Soljenitsyne fut ainsi considéré comme paranoïaque par les autorités de son pays.
  • La paranoïa entretient des liens étroits avec la théorie du complot. Il est parfois très difficile de faire la part des choses, les délires paranoïaques apparaissant souvent comme fortement logiques et cohérents, ils sont susceptibles de convaincre les auditeurs. Dans un certain nombre de cas, les individus affirmant connaître une théorie du complot et se faisant le devoir d'en prévenir le monde sont des sujets paranoïaques.
  • Enfin, quelques similitudes entre discours paranoïaques et discours religieux (communication personnelle avec Dieu, importance des croyants destinés à sauver le monde, complot allégué visant à éradiquer cette religion,...) peuvent prêter à identifications abusives dans un sens comme dans l'autre.

La paranoïa dans l'art

Histoire de l'art

La paranoïa a joué un rôle important dans la rencontre des théories freudiennes avec le mouvement surréaliste. Salvador Dalí, provocateur, a proposé la méthode paranoïaque-critique comme mode de création artistique[7].

Cinéma

Littérature

Lu Xun, Le journal d'un fou, 1918, Petite Bibliothèque cosmopolite, Sotck, 1992 : Le narrateur est atteint d'une crise de paranoïa et s'imagine que tous les hommes autour de lui cherchent à le manger, une réécriture de l'œuvre de Gogol.

Notes et références de l'article

  1. Ginestet D, Hassan O. Paranoïa. In : Porot A. Manuel alphabétique de psychiatrie 7e édition. Paris : PUF ; 1996.p.511-512. ISBN 978-2130471486.
  2. Gales O, Guelfi JD, Bayle F, Hardy P. Troubles de la personnalité. Question d'internat n°286.
  3. American Psychiatric association, DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Traduction française, Paris, Masson, 1996, 1056p. Qu'est-ce que le trouble de personnalité paranoïaque? sur www.psychomedia.qc.ca
  4. Pour préciser la sémiologie des délires, de leurs mécanismes et types, voir la page Délire.
  5. Au sens moderne, la passion est une inclination exclusive vers un objet, un état affectif durable et violent dans lequel se produit un déséquilibre psychologique (l'objet de la passion occupe excessivement l'esprit)
  6. Jocelyne Streiff-Fénart, « L’attribution de paranoïa comme délégitimation de la parole des minoritaires : l’exemple d’une entreprise de transports publics », Cahiers de l'Urmis, N°10-11 Discrimination : perspectives de la psychologie sociale et de la sociologie, III. LA DISCRIMINATION, DE L'ÉCOLE AU LIEU DE TRAVAIL, mis en ligne le 11 décembre 2006
  7. Oui. La révolution paranoïaque-critique, l'archangélisme scientifique, Salvador Dalí, Éditions Denoël, 2004, ISBN 2-207-25621-9.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie indicative

  • Benjamin Ball. Du délire des persécutions ou Maladie de Lasègue. Paris : Asselin et Houzeau; 1890.
  • Gaëtan Gatian de Clérambault, Érotomanie pure, érotomanie associé (présentation de malade), Bull. Soc. Cl. Ment., juillet 1921, p. 230, et dans Œuvres Psychiatriques, Frénésie Édition, Paris, 1987, pp. 352-355.
  • Gaëtan Gatian de Clérambault, Les délires passionnels. Érotomanie, Revendication, Jalousie, Bulletin de la Société Clinique de Médecine Mentale février 1921, p. 61, et dans Œuvres Psychiatriques, Frénésie Édition, Paris, 1987, pp. 315-322.
  • Quentin Debray, L'idéalisme passionné, PUF, Paris, 1989, ISBN 2-13-042160-1
  • Sigmund Freud, Remarques psychanalytiques sur l’autobiographie d’un cas de paranoïa (dementia paranoïdes). Le président Schreber, 1911, G. W. VIII, dans Cinq psychanalyses, PUF, Paris, 20e. édition, 1997, pp. 263-324.
  • Sigmund Freud, Communication d’un cas de paranoïa en contradiction avec la théorie psychanalytique (1915), traduit par D. Guérineau, dans S. Freud, Névrose, Psychose et perversion, PUF, Paris, 12e. édition 2002, pp. 209-218.
  • Ernst Kretschmer, Paranoïa et sensibilité, Imago Mundi, G. Monfort éditeur, 1918, 293 p.
  • Jacques Lacan, De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité, éd. du Seuil, Paris, 1975 (1932)
  • Jacques Lacan, Écrits, éd. Seuil, Paris, 1966.
  • Jacques Lacan, Séminaire, Livre III, Les psychoses (1955-1956), éd. Seuil, Paris, 1981
  • Paul Sérieux et Joseph Capgras, Les folies raisonnantes. Les délires d’interprétations, éd. Alcan, Paris, 1902.
  • Paul Serieux et Joseph Capgras, Délires systématisés chroniques. Traité de Sergent, Psychiatrie, t. 1, éd. Maloine, Paris, 1926.
  • A. Sims & A. White, Coexistence of the Capgras and De Clerambault syndromes a case report, British Journal of Psychiatry, 1973, 123, p. 653-657.
  • Serge Tribolet, Christophe Paradas. Guide pratique de la psychiatrie. Paris : Heures de France; 1993.
  • Sophie de Mijolla-Mellor : La paranoïa, Ed.: PUF-Que sais-je ? , 2007, ISBN 2130534619

Ressources en ligne

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