Pont de l'Arche

Pont de l'Arche

Pont-de-l'Arche

Pont-de-l'Arche
Carte de localisation de Pont-de-l'Arche
Pays France France
Région Haute-Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Canton Pont-de-l'Arche
(chef-lieu)
Code Insee 27469
Code postal 27340
Maire
Mandat en cours
Richard Jacquet
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
Latitude
Longitude
49° 18′ 12″ Nord
       1° 09′ 18″ Est
/ 49.3033333333, 1.155
Altitude 2 m (mini) – 131 m (maxi)
Superficie 9,35 km²
Population sans
doubles comptes
3 499 hab.
(1999)
Densité 374,2 hab./km²

Pont-de-l'Arche est une commune française, située dans le département de l'Eure et la région Haute-Normandie. Un habitant de Pont-de-l'Arche est un Archépontain.

Sommaire

Géographie

Pont-de-l'Arche se situe sur la rive gauche de la Seine et de l'Eure. En effet, le pont de la ville enjambe les deux cours d'eau à la fois, donnant là de pittoresques points de vue.

Le confluent de l'Eure et de la Seine se trouve près de 10 km en aval, au niveau du petit barrage de Martot.

Pont-de-l'Arche est à 20 kilomètres au sud de Rouen et à 35 kilomètres au nord d'Évreux. D'un point de vue plus géologique, le bourg est situé sur le rebord d'un coteau qui constituait autrefois l'ancien lit de la Seine.

Le massif de la forêt de Bord apporte sa fraîcheur aux quartiers sud de la ville et offre un magnifique espace de loisirs à la population locale et aux touristes.

Histoire

Naissance de la ville : raisons militaires

La ville de Pont-de-l’Arche est née après la construction de fortifications militaires bâties sur le territoire du village des Dans en amont [attesté au XIe siècle sous les formes : Archas que dicitur : Asdans ; in portu Dancs ; Hasdans. XIIe siècle : Asdans qui lors Arches appelée (Wace). Aujourd'hui Les Damps, c'est-à-dire « les Danois »[1], alors que l'abbaye Notre-Dame de Bonport fut édifiée en un lieu appelé Maresdans, « la mare aux Dans » en aval. Un pont de bois fut jeté sur la Seine et sur l'Eure, à partir de 862, et protégé par deux forts, de part et d'autre. Le chantier de ces défenses, qui marqua le règne de Charles II, dit Charles le Chauve, fut décidé et officialisé lors des plaids de Pîtres. Vers 869, le pont et les deux forts semblent avoir été achevés.

Ils servirent notamment en 885 lors d'une offensive générale des Vikings, ayant pour but le siège de Paris. Le pont « de l'Arche » (c'est-à-dire « de la forteresse ») servit à retarder l'avancée de ces Nortmanni. Ceux-ci mirent quatre mois à gagner Paris depuis l'embouchure de la Seine. Cependant, les rois des Francs peinaient à mobiliser pleinement les troupes de leurs vassaux. Ainsi le fort de Pont-de-l'Arche a très certainement manqué d'hommes de garnison : Guillaume Caillou, plus connu sous le nom de Guillaume de Jumièges, dit Calculus[2], moine qui tint les chroniques de l'abbaye de Jumièges, rappela, un siècle et demi plus tard, avec de nombreuses imprécisions, que des renforts francs vinrent aux Damps pour renforcer la garnison du pont de l'Arche. En vain, donc.

La paroisse de Pont-de-l'Arche (curieusement dénommée « de l'Arche », au lieu de « de l'Arque » sous sa forme normande comme on devrait s'y attendre au nord de la ligne Joret. Cf. Arques-la-Bataille) apparaît dans une charte de Richard II, duc de Normandie qui accorda en 1020 de nombreux droits spirituels mais surtout financiers (notamment sur le trafic fluvial) à l'abbaye de Jumièges.

La ville semble s'être développée autour du pont, ouvrage nécessitant le halage des bateaux et offrant la possibilité de percevoir des droits de passage.

Développement d’une place forte : l’enjeu de la lutte entre les rois d’Angleterre et de France

Le châtelet de Pont-de-l'Arche

Pont-de-l'Arche apparaît ensuite bien plus clairement dans les archives lors des luttes entre Richard Cœur de Lion, duc de Normandie et roi d'Angleterre, et Philippe II, dit Philippe Auguste, roi de France. Richard Cœur de Lion fit rénover le pont de la ville et donna les moyens nécessaires à la fondation de l'abbaye Notre-Dame de Bonport (à deux kilomètres en aval de Pont-de-l'Arche) peu de temps avant de faire bâtir le Château-Gaillard. Dans les luttes entre les deux monarques, le château du Vaudreuil fut rasé ce qui, lorsque le roi de France reprit possession de la Normandie, facilita le choix de Pont-de-l'Arche comme chef-lieu militaire local. En effet, Philippe Auguste fit de Pont-de-l’Arche son principal lieu de résidence en Normandie. Il fit fortifier la ville par des remparts en pierre de taille de Vernon encore visibles de nos jours. Il en fit de même pour le Fort de Limaie, situé de l’autre côté du pont, rive droite, dont il bloquait l’accès, telle une barbacane. Ce fort était doté d’une tour philipienne qui constituait un observatoire idéal sur la circulation fluviale et le halage des bateaux. Les atouts géographiques, alliés aux atouts militaires, firent que la ville devint le siège d’un bailliage secondaire de Rouen. La date de cet établissement nous échappe.

Rôle de Pont-de-l’Arche dans la maîtrise territoriale et la police intérieure

L’assise militaire présentait de nombreux avantages, tant pour la maîtrise territoriale face aux éventuels envahisseurs que pour la police intérieure au royaume. Pont-de-l’Arche permettait la maîtrise de la circulation fluviale et, donc, l’approvisionnement de Rouen, ville qui pouvait tomber entre des mains ennemies. C’est pourquoi elle fut un enjeu lors des combats qui opposèrent les rois d’Angleterre aux rois de France durant la guerre de Cent Ans. Ainsi Henri V, roi d’Angleterre, se rendit maître de Pont-de-l’Arche en 1418. La ville connut ainsi une occupation anglaise jusqu’en 1449. En 1346, Édouard III ne put prendre Pont-de-l’Arche et poursuivit sa chevauchée vers Mantes. Qui plus est, la ville offrait une base arrière idéale en vue d’une attaque de la capitale haut normande :

- dans le cadre de la lutte contre la Ligue du Bien public, en 1466 Louis XI établit un vaste camp dans la vallée située entre Pont-de-l’Arche et Pont-Saint-Pierre et ce après avoir repris le fort de Limaie qui était tombé entre les mains des nobles de Louviers, ligueurs. Ce camp aurait accueilli une armée de près de trente mille hommes afin de reprendre Rouen puis toute la Normandie. C’est ici que furent créées les célèbres « bandes de Picardie » qui ont donné naissance au 1er régiment d'infanterie de ligne de l'armée française, ancêtres de l’infanterie française.

- en 1589, les troupes d’Henri IV, qui assiégeaient Rouen, étaient ravitaillées depuis Pont-de-l’Arche. Le gouverneur de la ville, Le Blanc du Rollet avait, parmi les premiers, ouvert les portes de la ville à Henri IV, roi contesté. Ce monarque avait, en remerciement, gratifié les armes de la ville des trois fleurs de lys royales.
Bastille excentrée de Rouen, Pont-de-l’Arche était une base de repli en cas de révolte du peuple normand. C’était une place de sûreté dans la mesure où il n’y avait pas assez d’habitants ici pour impulser une révolte dépassant les forces de police locales. De plus, maîtriser la ville ne suffisait pas : il fallait encore prendre d’assaut le fort de Limaie, de l’autre côté de la Seine. Pont-de-l’Arche était donc, pour des raisons de police intérieure, de maîtrise du territoire en cas de guerre, une place stratégique :

- c’est ainsi que, dans le cadre des guerres de religions, des protestants rouennais assiégèrent la ville, en 1562, avec six pièces d’artillerie en espérant y faire un butin. Ils s’en prirent directement au pouvoir royal, mais en vain car la ville était restée fidèlement catholique.

- en 1650, la Fronde renversa l’utilité des fortifications de la ville : Le duc de Longueville utilisa la garnison et le château contre le pouvoir royal. Le comte d'Harcourt, qui protégeait le voyage du monarque en Normandie, reçut l’ordre d’investir la place. Il vint camper auprès de ses murs avec l’aide des habitants qui avaient pointé trois canons contre le château, de l’autre côté de la Seine. Le duc de Longueville se servit de cette place forte comme un argument supplémentaire pour négocier la paix avec le roi. Les remparts de Pont-de-l’Arche, encore visibles de nos jours, étaient devenus une arme pour d’éventuels insurgés. Le parlement de Normandie et le peuple de Rouen demandèrent à plusieurs reprises le démantèlement de ceux-ci. Cependant, les nobles qui percevaient des droits sur la ville négocièrent le maintien des fortifications. Elles ne tombèrent en désuétude qu’à la fin du XVIIIe siècle.

Pont-de-l’Arche et la convoitise des privilèges royaux sous l’Ancien Régime

Les ambitions n’étaient pas rares qui regardaient Pont-de-l’Arche avec intérêt. La ville comptait de nombreuses charges qui attiraient les convoitises :

- La charge de gouverneur de la ville (police militaire locale) : les plus grands nobles qui obtinrent du roi les droits de gouverneur de la ville furent Concini, allié de Marie de Médicis, Charles d'Albert, duc de Luynes, Jean-Baptiste d'Ornano, Richelieu.

- 4 tribunaux : le tribunal de première instance (le bailliage), la perception de la taille (le tabellionnage), le grenier à sel (sa vente était un monopole d’État) et l’administration des Eaux et forêts. Ces tribunaux attirèrent de nombreux officiers royaux dans la ville ;

- Les droits mineurs (droits de passage sur le pont, droit de halle, droit d’octroi…). Il résultait de ces charges un déséquilibre : outre une fabrique de drap qui ne dura qu’un temps, la ville de Pont-de-l’Arche ne connaissait aucune industrie qui nourrît les 1700 habitants que comptait la cité à la veille de la Révolution française. Elle n’en était pas moins le chef-lieu de l’administration locale.

La Révolution française et l’Empire ou la fin des privilèges

La Révolution française remit les pendules l’heure en faisant de Louviers le chef-lieu de l’administration locale : le rôle militaire de Pont-de-l’Arche avait cédé depuis longtemps le pas aux gains issus de l’industrie manufacturière de Louviers, ville bien plus peuplée. En 1790, Elbeuf ne fut pas compris dans le nouveau département de l’Eure à cause du refus de Louviers de cohabiter avec son concurrent drapier. Ces deux villes locales purent donc toutes les deux devenir des chef-lieux de circonscription. Hormis un juge de paix et une municipalité, Pont-de-l’Arche perdit toute fonction administrative. Durant la Révolution, les nouvelles municipalités archépontaines connurent les mêmes disputes que celles qui déchiraient les nobles d’avant la révolution. Néanmoins, celles-ci étaient publiques. Après 1792, les républicains avancés prirent le dessus de la politique locale. Alexandre de la Folie fut maire de la ville et devint propriétaire de l’ancienne Abbaye Notre-Dame de Bonport. Il fut déchu suite au 9 Thermidor, date de la Chute de Robespierre (1794). Les principaux problèmes que connut la ville durant cette période concernent les altercations entre les régiments de l’armée révolutionnaire et les habitants les plus attachés au culte catholique. Ils concernent aussi, et surtout, la famine. Celle-ci était aussi atroce que partout ailleurs à cela près que les habitants de la ville, depuis de longs siècles, aidaient les bateaux à franchir le pont qui barrait la Seine. Ils tiraient donc les bateaux de blé destinés à la population de Paris mais le ventre vide ! sans même pouvoir manger de quoi refaire leurs forces. C’est ainsi qu’ils arrêtèrent de travailler et qu’ils prirent du blé dont étaient chargés les bateaux… avant que l’armée ne les réprime. Napoléon Bonaparte, qui passa deux fois par Pont-de-l’Arche, comprit ce danger pour la police intérieure et fit bâtir une écluse, inaugurée en 1813. Celle-ci permettait de se dispenser de la main d’œuvre locale tout en faisant acheminer le pain qui apaisait le peuple et évitait ainsi d’éventuels mouvements insurrectionnels parisiens. Rappelons que le peuple en armes avait fait changer le cours de la Révolution à plusieurs reprises déjà (la déchéance du roi, la répression des girondins…). Le début du XIXe siècle fut une période de misère pour la ville. Il n’y a guère d’événements si ce n’est l’occupation prussienne en 1815, la présence de la Franc-maçonnerie et la création de la gare d'Alizay-Pont-de-l’Arche en 1843.

La révolution industrielle : l’industrie du chausson et de la chaussure

La révolution industrielle a touché le pays : l’industrie du chausson s’est développée qui a apporté un travail très faiblement rémunéré aux habitants de la proche région. Les chaussons, d’abord réalisés dans les foyers des ouvriers, furent ensuite fabriqués dans des usines construites dans les ruelles médiévales de la ville à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette industrie se propagea et, dans l’entre deux guerres, une vingtaine d’usines existaient qui employaient plusieurs milliers de personnes. La fabrique du chausson, puis de la chaussure après la Première Guerre mondiale, n’apporta de richesse qu’à ses propriétaires, dont les belles villas sont encore visibles de nos jours dans les faubourgs de la ville. La prise de conscience aidant, les ouvriers de la ville se mirent en grève en 1900, 1925, 1932, 1936 et 1954 afin de maintenir, voire d’améliorer leurs salaires.

Guerre et destructions

La ville connut l’occupation prussienne en 1870 à cause de son pont, qui faillit être dynamité. Elle accueillit un camp de l’armée anglaise entre 1915 et 1920. Elle connut les combats entre les panzers de Rommel et les armées française et anglaise en 1940. Ses ponts furent une des principales cibles locales des bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois les bombardements n’ont pas fait disparaître le patrimoine architectural de la ville : l’église gothique du XVIe siècle, les maisons bâties selon la technique du pan de bois de la fin du Moyen Âge et de l’Ancien Régime, le bailliage du XVIIIe siècle principalement, la maison du gouverneur (XVe siècle ?), les remparts (XIIIe siècle), le manoir de Manon…

Personnalités

Le dernier des ponts de la ville fut inauguré en 1955 par Pierre Mendès France qui était alors président du Conseil des ministres mais aussi conseiller général du Canton de Pont-de-l'Arche. Pont-de-l’Arche a aussi accueilli des personnalités lettrées : Octave Mirbeau, écrivain, Jules Massenet, compositeur, Jacques Henri Lartigue, photographe. Mais la plus grande gloire de la cité est Eustache-Hyacinthe Langlois (1777-1837), enfant du pays, qui était archéologue, artiste dessinateur, nouvelliste... Cet homme participa au lancement de l’étude du patrimoine médiéval normand. Il fut le premier instigateur du musée des antiquités de Rouen et fut aussi professeur à l’école des beaux-arts. De nombreuses amitiés culturelles se mobilisèrent pour honorer sa mémoire et financèrent un buste (disparu) et un médaillon à Pont-de-l’Arche. Les élus de Pont-de-l’Arche donnèrent son nom à la principale place de la cité.

Croissance démographique et développement des services publics depuis 1945

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la ville connaît une très grande croissance démographique suite aux nombreux projets immobiliers qui accueillent une population désireuse de vivre dans un cadre de vie agréable. Située entre l’Eure, la Seine et la forêt de Bord, la ville de Pont-de-l’Arche est très proche des bassins d’emplois que sont Rouen, Val-de-Reuil et Paris, facilement accessibles depuis la construction de l’A 13 en 1967. Les municipalités, généralement situées à gauche de l’échiquier politique, ont donc depuis accompagné le développement des services publics définis par l’État en faisant face, de plus, à la croissance démographique propre à la ville (écoles, crèches, infrastructures sportives, voirie). Pont-de-l’Arche compte aujourd’hui plus de 4200 habitants. La ville fait partie, depuis 2001, de la Communauté d'agglomération Seine-Eure, qui réunit les municipalités des régions de Louviers et de Val-de-Reuil.

Héraldique

Armes de Pont-de-l'Arche

Les armes de Pont-de-l'Arche se blasonnent ainsi :

De gueules, à un pont de trois arches d'argent, mouvant d'une mer de sinople, chargé d'une croix à tige d'or sur le milieu, et de deux tours d'argent couvertes aux deux extrémités, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or.

tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882)

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 → en cours Richard Jacquet PS Responsable de service jeunesse-animation
2001 2008 (M.) Dominique Jachimiak DV Agent comptable
1995 2001 Paulette Lecureux PS Enseignante
1989 1995 Paulette Lecureux PS Enseignante
1983 1989 Roger Leroux PCF Agent d'assurances
1977 1983 Roger Leroux PCF Agent d'assurances
1959 1977 Rolland Levillain DVD Exploitant de scierie et carrière
1954 1959 Alix Duchemin Parti républicain, radical et radical-socialiste
1953 1954 Didier Simon DVD Assureur
1947 1953 Charles Morel DVD Industriel de la chaussure
1945 1947 André Benet PCF
1944 1945 Raymond Rohée Socialiste indépendant Ingénieur des ponts des chaussées
août 1944 décembre 1944 Roger Tardy [président du Conseil d’administration Parti républicain, radical et radical-socialiste Ingénieur des ponts des chaussées
1936 1944 Raoul Sergent URD (droite) Clerc de notaire
1930 1936 Charles Morel URD (droite) Industriel de la chaussure
août1930 octobre 1930 Henri Girard républicain modéré - droite
1924 1930 Maurice Delamare républicain de gauche, voire radical Industriel en produits pharmaceutiques
1919 1923 Anthime Ferrandier républicain modéré - droite Directeur de la Caisse d'épargne de Louviers
1912 1919 Maurice Delamare républicain de gauche, voire radical Industriel en produits pharmaceutiques
1908 1912 Henry Prieur républicain de gauche Industriel du chausson
1902 1908 Jules Fromont républicain de gauche
1900 1902 Léon Bataille républicain
1894 1900 Eugène Ferrand républicain de gauche
1892 1894 Adolphe Thomas
1891 1892 Henry Prieur républicain de gauche Industriel du chausson
1890 1891 Achille Fumierre
1885 1890 Jules Lequeux républicain de gauche Pharmacien
1882 1885 Félix Romain
1871 1882 Alfred Houzard de la Potterie royaliste Rentier
1869 1871 Prosper Morel-Dubosc bonapartiste
1792 1795 Alexandre de la Folie
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 639 1 480 1 514 1 486 1 483 1 674 1 687 1 755 1 815
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 699 1 661 1 643 1 617 1 618 1 711 1 789 1 752 1 867
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 890 1 859 1 921 1 845 1 808 1 907 1 913 2 025 2 118
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
2 308 2 737 2 883 2 456 3 022 3 507 3 898 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Graphique de l'évolution de la population 1794-1999

Par ailleurs, lors du recensement de 1999, la population totale, incluant les doubles comptes, était de 3 534 habitants.

Lieux et monuments

L'église Notre-Dame-des-Arts
  • Les amateurs de patrimoine religieux apprécieront l'église Notre-Dame-des-Arts (Saint-Vigor jusqu'en 1892), du XVIe siècle. Une magnifique verrière présente la pratique du halage des bateaux sous le pont - disparu - de la ville. De somptueuses stalles sculptées jouxtent le maître-autel. La façade sud présente, quant à elle, une très belle illustration du gothique "flamboyant", fines ciselures de pierres. Enfin, l'amateur appréciera les orgues du XVIIe siècle.
  • L'Abbaye Notre-Dame de Bonport offre un contraste entre des salles ayant préservé la rigueur cistercienne de la fin des XIIe et XIIIe siècles et les aménagements, rappelant parfois les châteaux de la Loire - mais en petit -, de l'Ancien Régime. L'église, le cloître, le bâtiment des convers et l'hôtellerie n'existent plus. Entrée payante.
  • Quant à l'architecture civile, elle intéressera par ses balades dans des ruelles sinueuses les amateurs des paysages de l'ancien temps. Nombreuses sont les demeures des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles et parfois à avant-solliers et encorbellement.

Le bailliage de la ville est en bon état de conservation mais n'est pas actuellement visitable. Un bureau touristique est situé dans le centre-ville.

Manifestations culturelles

  • Chaque années, depuis 2007, se tient un festival de Jazz : Musiques à brac[3].

Personnalités liées à la commune

  • Pierre Mendès France fut député de la circonscription de Louviers (1932-1940 et 1946-1958) ainsi que Conseiller général du canton (1937-1940 et 1945-1958).
  • Octave Mirbeau a habité une location située sur la commune voisine des Damps de 1888 à 1892 et c'est dans la région de Pont-de-l'Arche qu'il a situé deux de ses romans, Dans le ciel et Le Journal d'une femme de chambre. Il a pu observer la détresse dans laquelle vivaient les ouvriers chaussonniers de Pont-de-l'Arche. Cette détresse était d'autant plus forte, en ces temps, que la ville fut frappée durant trois ans par une épidémie d'influenza. Les chaussonniers ne pouvant travailler, ils étaient réduits à demander leur pain au Bureau de Bienfaisance de la ville. Or, comme celui-ci manqua vite de ressources, le maire fit une demande d'aide exceptionnelle en préfecture. Octave Mirbeau l'appuya mais en vain. C'est pourquoi l'écrivain, qui fourbissait alors ses premières armes anarchistes, écrivit la nouvelle Les abandonnés, publiée dans le Figaro, qui est une charge contre le gouvernement républicain opportuniste de Sadi Carnot. Par ailleurs, Octave Mirbeau trouvait aux Damps et à Pont-de-l'Arche de quoi satisfaire son plaisir de la balade dans de charmants décors naturels.
  • Jules Massenet a habité Pont-de-l'Arche.
  • Jacques Henri Lartigue a habité Pont-de-l'Arche.
  • Eustache-Hyacinthe Langlois

Bibliographie

Voir aussi

Commons-logo.svg

Notes et références

  1. D'après M. Baudot cité par François de Beaurepaire, in Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Editions Picard, 1981. ISBN 2-7084-0067-3
  2. Émile-G. Léonard, Histoire de la Normandie, PUF, Paris, 1963.
  3. Festival annuel de Jazz dans la ville de Pont-de-l'Arche

Liens externes

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