Pioggiola

Pioggiola

42° 32′ 15″ N 8° 59′ 55″ E / 42.5375, 8.99861111111

Pioggiola
Vue de Pioggiola
Vue de Pioggiola
Administration
Pays France
Région Corse
Département Haute-Corse
Arrondissement Calvi
Canton Belgodère
Code commune 2B235
Code postal 20259
Maire
Mandat en cours
Christian Argenti
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes di E Cinque Pieve di Balagna
Démographie
Population 90 hab. (2008)
Densité 4,8 hab./km²
Géographie
Coordonnées 42° 32′ 15″ Nord
       8° 59′ 55″ Est
/ 42.5375, 8.99861111111
Altitudes mini. 643 m — maxi. 1935 m
Superficie 18,59 km2

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Pioggiola (Pioggiula en langue corse) est une commune française située dans le département de la Haute-Corse et la région Corse.

Sommaire

Géographie

Relief

Avec Olmi-Cappella, Mausoléo et Vallica, Pioggiola fait partie des quatre villages du Giunssani, une microrégion de la Balagne située dans la partie la plus au Nord du Parc naturel régional de Corse et qui est bordée par un vaste cirque montagneux comprenant notamment le Monte Padro sommet emblématique qui culmine à 2 393 mètres d'altitude.

Le San Parteo

Les limites de la commune sont définies depuis l'Ouest par une ligne de crêtes partant de Bocca di Pozzi (1 729 m), remontant par Monte Grosso (1 937 m - Zilia), Cima-Caselle (1 622 m - Feliceto), San Parteo (1 680 m), Monte Tolu (133 m) jusqu'au nord de Bocca di a Battaglia (1 099 m). Les limites orientales descendent par Cima di Tornabue (1 285 m) jusqu'à Bocca di a Scoperta (959 m) presqu'en ligne droite puis repartent vers l'ouest vers le ruisseau de San Parteo, suivent son cours jusqu'à sa confluence avec la rivière de Melaja, principal cours d'eau de la commune et affluent de la Tartagine.
Le cours supérieur de la rivière de Melaja sépare Pioggiola de la commune de Mausoléo, déterminant à la fois les limites Nord de la forêt de Tartagine-Melaja.

Le sommet le plus haut de la commune est le San Parteo (1 680 m). En franchissant le col de Battaglia pour se rendre à Pioggiola depuis Speloncato, on découvre soudainement une forêt de chataigniers et de chênes pubescents séculaires le long de la route jusqu'au fond de la vallée. Au loin, on aperçoit les pins laricio de la forêt de Tartagine-Melaja couvrant les flancs des hautes montagnes du Giunssani.

Le ruisseau de Forcili (autres toponymes ruisseau de Francioni, ruisseau d'Alzello, ruisseau de Sardi)[1], qui porte en amont le nom de ruisseau de Sardi, prend naissance sur le territoire communal, au flanc du San Parteo. Il est le principal cours d'eau communal, un affluent de la Tartagine.

Habitat

Hameau de Forcili

La faible population de Pioggiola se répartit entre le petit village bâti le long d'une pente (843 m) et ses hameaux :

  • Forcili (773 m), ancien village au sud de Pioggiola, aujourd'hui son hameau
  • Carchisalti, hameau au nord-ouest du village, et
  • Tombalacce (903 m), à l'ouest du village, et entre, le quartier de Bornolacce.

Pioggiola est le village le plus haut du Giunssani. Les constructions sont étagées sur le flanc de la montagne sous une crête à plus de (1 200 m) d'altitude. Les principaux points forts de la commune, l'église Santa-Maria Assunta, la chapelle de Confrérie, le Monument-aux-Morts et le cimetière, sont situés en dehors des habitations et sont alignés le long d'un éperon rocheux.

Les maisons, anciennes pour la plupart, sont regroupées et ne présentent pas de murs aux pierres apparentes. Les toits sont couverts en tuiles rouges.

Accès

Article détaillé : Les différents itinéraires.

L'accès principal au Giunssani se fait par la route D963 qui prend naissance au lieu-dit Toccone sur la RN 197 et qui se termine en cul-de-sac à la Maison forestière de Tartagine-Melaja.

La D63 est l'autre accès au Giunssani. Elle part de Speloncato pour rejoindre la D963 à Pioggiola, et permet aussi de se rendre directement au village via « Bocca di a Battaglia », un col à (1 099 m) d'altitude, praticable avec équipements spéciaux plusieurs jours en hiver.

Communes limitrophes

Hameau de Carchisalti

Histoire

Article détaillé : Pieve de Jussani.

Préhistoire

Des objets datant de l'âge de la pierre, ont été trouvé près du col de Battaglia. « Les pointes de flèches de l'âge de la pierre trouvées en Corse se divisent en deux grandes catégories : certaines allongées (comme dans les îles qui séparent l'ltalie de la Corse), sont du type italien ; d'autres plus triangulaires, à barbelures plus prononcées et à pédoncule mieux proportionné sont de forme française. On en trouve de semblables dans les dolmens des Causses, de la Lozère et de l'Hérault. Ces pointes de flèches ont été trouvées à la surface du sol sur le mont Padro, qui domine le canton d'Olmi-Cappella ; sur le pic del Santo, près de Palasca, au-dessus d'Occhiatana ; près du Pian della Battaglia et sur le territoire de Belgodere »[2].

Moyen Âge

Au XIe siècle, la pieve de Jussani était un territoire des marquis de Massa di Corsica descendants du marquis Alberto qui aurait chassé les Sarrasins de Rome et contribué à la défense de la Corse. Leur pouvoir s'étendait sur tout le « Deçà-des-Monts,[3].

Temps modernes

Peu avant l’annexion de l’île par la France en 1769, la pieve de Giussani avait 6 villages, Pogiolo, Porcoli, Mausoleo, Uallica, Olmi, e Capella, et comptait 810 habitants. La pieve civile était dans le ressort de la « Giurisditione di Algagliola e Calui ... II. Pieue di Giussani : Poggiolo, e Porcili 303. Mausoleo 96. Uallica 68. Olmi, e Capella 344 »[4]. Sur le plan religieux, le Jussani relevait du diocèse d'Accia et Mariana.

En 1769, la pieve de Jussani prend le nom de pieve de Patro, laquelle deviendra le canton de Padro au 1er juillet 1793.

Avec la fusion des départements du Golo et du Liamone par décret du 18 avril 1811 de Napoléon 1er, le canton du Padro devint celui d'Olmi-Capella.

Époque contemporaine

  • 1954 : la commune de Pioggiola comptait 196 habitants ; elle n'en compte plus que 90 en 2008.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2008 Christian Argenti    
mars 2008   Christian Argenti    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
47 83 79 34 49 69 82 90
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Patrimoine naturel

La forêt domaniale de Tartagine-Melaja

Article détaillé : Forêt de Tartagine-Melaja.

La forêt d'une superficie de 1 347 ha, est partagée entre les communes d'Olmi-Cappella, de Pioggiola et de Mausoléo. Elle est classée en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[5].

La chênaie pubescente de Pioggiola

La commune partage avec Olmi-Cappella la « Chênaie pubescente de Pioggiola » classée en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (validation nationale 2011).

« La chênaie de Pioggiola s'étend sur des pentes exposées au nord et à l'ouest, qui se présentent sous l'aspect d'un cirque boisé dominé par la Cima di Tornabue (1 285 mètres) et le col de Battaglia (1 100 mètres). De ce col, le contraste est saisissant entre le versant balanin, complètement asylvatique et les pentes boisées du Giunsanni. La zone concernée est constituée d'une futaie claire à chène pubescent qui s'est développée sur d'anciennes terrasses de cultures. De belles châtaigneraies sont également présentes sur cette zone. La strate arbustive est très peu développée en raison du couvert arboré et du pâturage »[6].

Les crêtes et hauts versants asylvatiques du Monte Cinto

La commune partage avec 15 autres communes, une vaste ZNIEFF (30 803 ha) comprenant l'ensemble du haut massif du Cinto au sens large, où prennent naissance les fleuves et les rivières Golo, Asco, Fango, Figarella, Fiume Seccu, Tartagine et Regino. Cette zone s'étend du col de Battaglia (au nord), au dessus des villages de Speloncato et de Pioggiola, jusqu'au col de Vergio (au sud).

« Cette chaîne se distingue des autres grands massifs par sa nature géologique constituée en grande partie par des roches d'origine volcanique (rhyolites). La géomorphologie de ces reliefs est marquée par la trace des anciens glaciers (cirques, moraines...) »[7].


Patrimoine architectural

Architecture sacrée

  • Église paroissiale Santa Maria Assunta, baroque, à la décoration maniériste
  • Chapelle de la confrérie San Parteu, voisine de l'église paroissiale
  • Chapelle au hameau de Forcili

Architecture civile

  • Monument-aux-Morts, proche de la chapelle de confrérie
  • Pont génois de Forcili, sur le ruisseau de Forcili

Culture

L'outil théâtral

L'outil théâtral A Stazzona (La Forge)

Ce pôle théâtral est l'œuvre du Syndicat mixte du Giussani. Il a été construit avec le soutien financier de la Collectivité Territoriale de Corse, de l'État et du département de la Haute-Corse. Il est destiné et à la formation de toute personne intéressée par des projets artistiques, culturels, éducatifs liés au spectacle. Il est géré par L’A.R.I.A. (Association des Rencontres Internationales Artistiques), une association d’éducation populaire créée en 1998 par le comédien Robin Renucci. Situé à 810 m d'altitude en pleine forêt de chataîgniers, face à l'intersection des routes D63 et D963, cet outil est bâti en bois de pin laricio. Il se présente sous la forme d'un gros cube. Les travaux venant de s'achever, il va être prochainement inauguré.

Fêtes et Loisirs

Sentiers à Pioggiola
  • Fête de San Bancraziu (Saint-Pancrace) le 12 mai
  • Foire locale en août
  • Randonnées : il existe de nombreuses pistes balisées (orange) dans le Giunssani.

Par ailleurs, Pioggiola est situé sur le parcours de la Transversale Corte - L'Île-Rousse - Étape Olmi-Cappella - Speloncato.

  • Sites d'envol pour les parapentistes, de part et d'autre du Col de Battaglia (1 099 m).

Confrérie San Parteu

La confrérie San Parteu est née de la fusion des anciennes confréries du Giunssani : Santa Croce de Pioggiola, Sant’Antone Abbate d’Olmi Cappella, San Ghjacumu de Vallica et Santa Croce de Mausoleo. Elle a été officialisée à Pioggiola le 12 mai 1995, lors de la fête de saint-Pancrace. Elle compte à ce jour 31 confrères. San Parteu est un martyr qui, en compagnie d’autres chrétiens dont Sainte Restitude, a subi le martyre à Calvi au IVe siècle. les confrères fidèles à l’idéal évangélique, contribuent à la restauration et à l’embellissement des édifices religieux, animent les fêtes religieuses des villages et perpétuent les traditions de chant sacré. Lors des cérémonies, les confrères revêtent le camail grenat.

La casazza (ou oratoire de la confrérie) est située en dehors du village, entre l'église Santa-Maria Assunta et le monument aux morts. Dans le même alignement sur la crête, se trouve le cimetière communal.

Jusqu'en 1935 tous les lundis de Pâques se déroulait une procession jusqu'à un oratoire (1 600 m) aujourd'hui ruiné situé sous le Monte San Parteo (1 680 m). La chapelle était dédiée à Saint-Parthée (San Parteu), saint du Ve siècle très populaire dans le Giunssani.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. Voir la fiche de ce cours d'eau sur le Sandre
  2. Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et dans le Haut Moyen Âge Librairie Albert Fontemoing Paris 1907
  3. Colonna de Cesari-Rocca et Louis Villat in Histoire de Corse Ancienne librairie Furne Boivin & Cie, Éditeurs 5, rue Palatine Paris VIe 1916
  4. Francesco-Maria ACCINELLI L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
  5. (fr) ZNIEFF 940004190 - Forêt d'altitude de Tartagine-Melaja sur le site de l’INPN.
  6. (fr) ZNIEFF 940004191 - Chênaie pubescente de Pioggiola sur le site de l’INPN.
  7. (fr) ZNIEFF 940004233 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du Monte Cinto sur le site de l’INPN.

Voir aussi

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Articles connexes

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