Pierre Margaron

Pierre Margaron
Pierre Margaron
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Origine Drapeau de France France
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (2e colonne)

Pierre Margaron (1er mai 1765, Lyon - 16 décembre 1824, Paris) fut un général français durant la Révolution et l'Empire.

Sommaire

Biographie

Il débuta dans la carrière des armes par le grade de capitaine provisoire dans une compagnie franche qui fut incorporée dans la Légion des Ardennes le 15 août 1792.

Nommé second chef de bataillon le 10 décembre suivant, et premier du grade dans cette légion le 10 avril 1793, il en prit le commandement le 14 du même mois.

Adjudant-général en l'an III à l'armée du Nord, il passa en l'an IV (1796) à l'armée de Sambre-et-Meuse. Le 3 Nivôse an VII (23 décembre 1798), devenu chef de brigade du premier régiment de cavalerie, depuis 1er cuirassiers, il fut blessé d'une balle à la bataille de Novi, et, quelques jours après, à la bataille de Fossano, il eut la jambe droite cassée en remplissant une mission du général en chef Championnet.

En l'an IX (1800), par suite d'un contre-ordre de Brune, alors général en chef de l'armée d'Italie, Margaron, qui n'avait avec lui que 200 chevaux et deux pièces d'artillerie, se trouva presque enveloppé par un corps de cavalerie légère ennemie sorti du camp retranché de Vérone ; toutefois, il effectua deux charges vigoureuses, reprit le village de San-Massino, y soutint deux attaques du corps qu'il venait de traverser, le repoussa et s'empara de 100 chevaux.

Nommé général de brigade en l'an XI (1802), membre et commandant de la Légion d'honneur, les 19 Frimaire (9 décembre)et 25 Prairial an XII (13 juin 1803), il avait alors un commandement dans la division de cavalerie du camp de Saint-Omer, qui, sous les ordres du maréchal Soult, forma le 4e corps de la Grande Armée, avec lequel il fit la campagne de l'an XIV et combattit à la bataille d'Austerlitz.

Blessé de deux coups de feu pendant cette campagne, il revint en France, et, mis d'abord en disponibilité le 11 avril 1806, il reçut ensuite l'ordre, le 28 juillet, de rejoindre le quartier général de la Grande Armée, qu'il quitta de nouveau en 1807 pour se rendre au corps d'observation de la Gironde, et de là à l'armée de Portugal que commandait Junot.

Apprenant qu'un corps de 20 000 insurgés s'avançait des rives de Mondego sur Lisbonne, Junot envoya à sa rencontre le général Margaron, qui le battit à Leira, lui tua 8 à 900 hommes, prit tous ses drapeaux et s'empara de Thomar. Faisant ensuite sa jonction avec le général Loison, il déploya la valeur la plus brillante à la bataille d'Évora, en enfonçant le centre de la ligne portugaise, à la tête du 86e régiment, et en se rendant maître de trois pièces de canon.

« Dans cette affaire, écrivait Loison à Junot, les généraux Solignac et Margaron se sont conduits comme ils l'avaient fait dans les campagnes précédentes, c'est-à-dire avec talent, sang-froid, intrépidité, et ont encore ajouté à leurs anciens titres. »

Chargé, pendant le siège d'Évora, de l'attaque dirigée du côté de Beja, de Montemor et de l'Aqueduc, Margaron balaya devant lui tout ce qui s'opposait à son mouvement sur les portes de la ville; n'ayant pu les enfoncer, il fit démolir la muraille à droite et à gauche, sous le feu le plus terrible, et, la brèche pratiquée, lui, le chef d'escadron Simmer, et le capitaine Auguste de Fortin, se précipitèrent dans la place, qui ne se rendit qu'après la résistance la plus opiniâtre.

Il se signala d'une manière non moins éclatante, le 20 août de la même année, à la bataille de Vimeiro, laquelle décida de l'occupation du Portugal.

Rentré en France, il fut investi du commandement des dépôts de cavalerie établis dans les départements des Deux-Sèvres et de la Charente-Inférieure.

Créé baron de l'Empire, il retourna en Espagne, attaché au 2e corps, en 1809, et revint en France par congé vers la fin de la même année.

Le 6 septembre 1810, il prit le commandement du département de la Haute-Loire, et le garda jusqu'au 22 juillet 1812.

Envoyé à la Grande Armée, il fut nommé général de division en 1813, et adhéra en 1814 aux actes du Sénat.

Fait chevalier de Saint-Louis et inspecteur général de la gendarmerie, il accepta une inspection générale pendant les Cent-Jours et fut mis en non-activité le 22 octobre 1815.

Nommé de nouveau, le 14 août 1816, inspecteur général de la gendarmerie, et replacé en disponibilité le 3 juillet 1821, il mourut à Paris le 16 décembre 1824.

Noms gravés sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 1re et 2e colonnes.

Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Nord.

États de service

Sous la Restauration il est inspecteur général de gendarmerie

Décorations et titres

Source partielle

« Pierre Margaron », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]

Voir aussi

Bibliographie


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Pierre Margaron de Wikipédia en français (auteurs)

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