Pie bavarde

Pie bavarde
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 Pica pica
Pica pica
Classification (COI)
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Passeriformes
Famille Corvidae
Genre Pica
Nom binominal
Pica pica
(Linnaeus, 1758)
Statut de conservation UICN :

LC  : Préoccupation mineure
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'UICN.

Répartition géographique
Répartition des sous-espèces de pie bavarde :
Répartition des sous-espèces de pie bavarde :

     /    Pica pica hudsonia
     /    Pica pica melanotos
     /    Pica pica galliae
     /    Pica pica germanica
     /    Pica pica pica
     /    Pica pica fennorum
     /    Pica pica asirensis
     /    Pica pica bactriana
     /    Pica pica hemileucoptera
     /    Pica pica leucoptera
     /    Pica pica jankowskii
     /    Pica pica sericea
     /    Pica pica battnensis
     /    Pica pica kamschatisa

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La Pie bavarde (Pica pica), est l'une des grandes espèces de corvidés les plus connues. Elles sont aussi connues sous le nom d'ageasse ou agasse (dialecte poitevin), ajaça (occitan limousin) dans le sud-ouest de la France, ou encore d'agace (agaça) en Provence[1]. Elles peuvent aisément être identifiées grâce à leur morphologie et à leur plumage noir et blanc caractéristique. Il existe 13 sous-espèces de pie bavarde.

En Europe, dans un contexte de changement écologique rapide des paysages (remembrements agricoles, intensification agricole, perte de naturalité des paysages ruraux, artificialisation des sols agricoles[2] et des lisières forestières, fragmentation écopaysagère, usage croissant de pesticides...) - pour une partie des populations de laridés ou l'étourneau sansonnet - les ornithologues assistent depuis la fin du XXe siècle un net changement de comportement, de démographie et dynamique des populations et d'habitat et répartition spatiale chez cette espèce, qui tend en Europe de l'Ouest, et notamment en France à fortement régresser dans les campagnes et à devenir plus urbaine et péri-urbaine. Ceci modifie l'écologie de l'espèce via les phénomènes de compétition, prédation, ressources alimentaires[3],[4], piégeage qui la concernent, en suscitant des controverses sur le statut à accorder à l'espèce en ville, dans le cadre de l'écologie urbaine ou dans les milieux ruraux où elle et encore fréquemment piégée et tuée, comme d'autres corvidés dans les campagnes alors qu'elle y a beaucoup régressé et qu'à ce jour, « l’impact écologique de la pie n’a jamais été prouvé sérieusement bien qu’il soit la principale justification du contrôle des populations ». C'est une espèce qui fait preuve de capacités d'adaptation à l'anthropisation des paysages [5],[6], mais non au piégeage (F. Chiron a « montré que la régulation en France était une cause majeure du déclin des effectifs »[7]). De plus, des expériences scientifiques d'évaluation des impacts du piégeage (dit "retrait expérimental") de pies ont montré que ce piégeage n'avait pas d'effets positif marqué sur la communauté des oiseaux considérés comme "victimes" de la prédation des pies .

Sommaire

Caractères d'identification morphologiques

Pie bavarde (dessin naturaliste, de Wilhelm von Wright (1810 - 1887))
Sur cette photo de pie bavarde en vol, on voit nettement l'iridescence bleue et verte sur les ailes et la queue
La pie, comme d'autres corvidés fait partie des animaux nécrophages qui contribuent à faire rapidement disparaitre les petits cadavres de l'environnement (ici cadavre de lapin), jouant ainsi un rôle sanitaire important

La pie bavarde arbore un plumage noir sur le dessus du corps, au niveau de la tête, de la poitrine et de la partie sous-caudale, et blanc au niveau du ventre, des flancs, des rémiges primaires et à la base des ailes. Le plumage noir montre des reflets métalliques, bleuâtres sur les ailes, violacés sur le corps et la tête, et verdâtres sur la queue, dus à une iridescence des plumes. Le bec est noir, de même que les pattes et l'iris des yeux.

Cet oiseau d'assez grande taille (de 44 à 56 cm de longueur[8]) est doté d'une longue queue (de 20 à 30 cm). L'envergure varie de 52 à 60 cm et le poids de 190 à 250 g [9]. Le mâle est légèrement plus grand que la femelle, mais il n'existe pas de réel dimorphisme sexuel chez cette espèce. La coloration des ailes peut donner une indication de l'âge de l'individu[9].

Durée de vie, taux de survie

Sa durée de vie est de 5 ans, ce qui est un score moyen (pour un oiseau) mais sa longévité maximale connue est de 21 ans et 8 mois[10].
Selon un suivi basé sur 536 adultes bagués, le taux annuel de survie des adultes a été estimée à 0.70[11].
La survie juvénile (survie la première année de vie) varie plus fortement selon les années et les contextes. Il a été estimée à 0.22[12]

Comportement

Comme pour beaucoup d'autres espèces dites "banales" et proches de l'Homme, bien que cet oiseau ait été très commun dans toute l'Europe, qu'il ait imprégné l'imaginaire collectif (contes, chansons, histoires et anecdotes)[5],[13]et qu'il présente`, comme tous les corvidés un intérêt éthologique manifeste en raison d'importantes facultés d'apprentissage et d'adaptation, il a peu été étudié avant les années 1980 où une importante monographie (« The magpies ») a été publiée par Tim Birkhead (1991)[5].

Locomotion

Son vol semble parfois incertain (en feston) mais en ligne droite ; sa marche est un peu saccadée, avec souvent la queue levée et par succession de petits bonds.

Régime alimentaire

La pie bavarde est omnivore : son régime alimentaire peut varier[14], mais est essentiellement constitué :

  • d'invertébrés (vers, limaces, insectes...) qui constituent plus de 80% de l'alimentation des jeunes et des adultes (Balança 1984), et près de 100 % de celle des poussins[5] ;
  • de fruits et graines diverses ;
  • d'œufs (prédaté dans les nids de passereaux) ;
  • de poussins d'autres oiseaux (2% du régime alimentaire au printemps/été [3] ;
  • détritus d'origine humaines (surtout en ville, où elle a parfois appris à percer les sacs poubelles) ;
  • charognes (ex : animaux écrasés sur les routes) ;
  • petits vertébrés, occasionnellement (petits rongeurs, dont le campagnol), lézards ; moins de 1% des proies) ;


La proportion de ces aliments varie selon leur disponibilité dans le territoire de chaque pie[15],[3],[16]. Elle mange essentiellement au sol, et des proies animales en été. Une hypothèse est qu'elle pourrait profiter des gazons régulièrement entretenus et des basses strates dégagées des parcs urbains, en bénéficiant de proies sont plus visibles et accessibles, mais ceci n'est pas confirmé par les études faites en Ile-de-France[9].

Une étude suédoise a démontré[17] qu'un accès à une nourriture plus abondante et plus riche (poisson mis à disposition par les expérimentateurs) avant et lors de la période de reproduction améliorait la santé et le succès de reproduction des individus qui en bénéficiaient (Construction plus précoce du nid, ponte plus précoce, oeufs plus lourds, meilleure succès d'incubation et nombre plus élevé d'oisillons que chez les pies-témoin ne bénéficiant pas de ces apports)[17]. Dans ce cas, les différences entre succès reproducteur semblent pouvoir être attribuées à la prédation (par les corneilles Corvus cornix L)[17].
Par contre le fait d'offrir de la nourriture accessible dans une zone non choisie comme territoire par les pies (dans l'espoir d'induire une réoccupation du site) ne les a pas amenées à venir s'y nourrir[17].
Cette étude a conclu que la pénurie alimentaire semble être (en Suède au moins) le facteur de mortalité le plus important pour cette espèce[17].
On a par ailleurs montré chez la pie que les pontes tardives ou de remplacement d'une couvée ayant échouée produisaient des poussins avec une immunocompétence diminuée[18].

Remarque : Il semble que le nom du genre de la pie, associé à la tendance à chaparder tout ce qui brille mais n'est pas mangeable, soit à l'origine de l'emploi du terme "pica" pour désigner précisément un trouble du comportement consistant à ingérer des substances non alimentaires.

Impacts en termes de prédation

Plusieurs études ont suggéré, en milieu rural, que la croissance des populations de corvidés (corneilles surtout) aurait pu contribuer au déclin des oiseaux nichant au sol ou dont les nids ouverts sont facilement prédatés[19],[20],[20]. La pression de prédation pourrait être plus forte en ville en raison de la fragmentation du milieu [21].

Relations sociales et autres comportements

Ecouter les jacassements de la pie bavarde

La pie jacasse. Les vocalisations de la Pie bavarde sont variées, mais toujours un peu nasales et rauques, et parfois un peu gémissantes. Le cri d'alarme est un « tché-tché-tché-tché... » en séries rapides et prolongées ; le cri de conversation est un « tcha-ka ! » ou « tchia-tcha » claquants.

Comme d'autres corvidés, la pie bavarde, de nature grégaire (en particulier l'hiver), est une espèce bruyante et peu farouche qui aime à vivre dans le voisinage de l'Homme[6] et semble apprécier, et de plus en plus, nicher près des habitations et dans les espaces verts où elle atteint ses plus fortes densités[3],[22]. Elle semble y trouver des habitats ouverts et faciles à prospecter (pour la nourriture) et peut-être une protection contre les rapaces et prédateurs.
Si elle sait être méfiante et discrète en cas de danger, c'est également un oiseau extrêmement curieux et attiré par les objets brillants ; ce comportement est sans doute à l'origine de sa réputation de voleuse.

Le cerveau des oiseaux commence à être mieux compris[23], et ses performances réévaluées[24]. La pie bavarde est dotée d'un cerveau proportionellement plus important que celui de beaucoup d'autres oiseaux. C'est l'un des oiseaux qui mémorise bien son environnement et les endroits où elle peut trouver à manger, y compris dans des cachettes où elle a pu accumuler de la nourriture[25]. C'est l'un des oiseaux les plus intelligents : l'individu de l'espèce, à l'instar du corbeau, possède une capacité d'apprentissage qui en fait un oiseau capable de s'adapter à de nombreux changements de l'environnement. Il est ainsi capable de stratégie de groupe (face à un prédateur tel que le chat) et est le premier des oiseaux à avoir été (pour certains spécimens) capable d'avoir conscience de se voir dans un miroir, dans le fameux « test du miroir » pratiqué par les éthologues[26] et réputé démontrer une conscience de soi (comme c'est le cas pour l'Homme, le chimpanzé[27],[28], le gorille[29],[30], l'orang-outan[31], le chimpanzé pigmé[32], le dauphin[33] ou l'éléphant[34]). Il peut avertir ses congénères d'un danger et peut apprendre à ses petits une partie de ce qu'il a appris lui-même [réf. souhaitée] et peut-être faire preuve d'empathie[35].

C'est un oiseau très sédentaire, plutôt fidèle à son nid (occupé toute l'année ou à chaque printemps[5] et très territorial en période nuptiale, mais plus social en période inter-nuptiale, où il est capable de se rassembler en petits groupes et de former la nuit des dortoirs de quelques dizaines à une centaine d'individus). Ces dortoirs, parfois bruyants en début de soirée, contribuent à l'impression d'abondance que donnent les pies. D'une année à l'autre, si des adultes reproducteurs se dispersent, c'est à faible distance (dans le même territoire, ou dans un territoire jouxtant le précédent pour 95% des pies se déplaçant)[36],[37], et selon Eden, ces stratégies de déplacement ne changent pas dans le temps pour une même pie (Eden, 1987). De même la dispersion des juvéniles est souvent faible (moins de 500 m souvent pour les oiseaux facilement observables), mais en moyenne à plus de 2,1 km pour les adultes et jusqu'à 7,9 km pour les juvéniles selon une étude anglaise basée sur les reprises de bagues[38]), ce qui est faible pour les adultes, mais comparables aux distances parcourues par les juvéniles d'autres espèces urbaines comme pigeon ramier et la corneille noire (compétiteur principal, plus grand et plus lourd, qui mange des oeufs de pies, et leur volent des branchettes de nids, voire - parfois - tuent des pies adultes[9]. Cependant quand les corneilles attaquent les pies, elles dépensent beaucoup d'énergie, et il n'est pas démontré qu'elles ont un impact important sur la démographie des pies.

En milieu urbain, la pie semble encore plus sédentaire ; les données récentes de Seine-Saint-Denis ont confirmé le caractère exceptionnel des déplacement de pies entre espaces verts (« Sur près de 500 pies baguées en 3 ans dans les parcs de Seine-Saint-Denis, seulement 4 ont été revues dans des parcs différents du lieu de leur baguage. Aucune ne fut contrôlée ou retrouvée morte en dehors des parcs. »[9]).

On pourrait penser ou espérer que les excédents de populations urbaines puissent réalimenter les populations rurales, mais les données de bagage et 16 ans de suivi STOC montrent que non[39]. L'hypothèse que des individus ruraux investissent les zones urbanisées demande à être mieux étudiée, mais est parfois contestée[5] ou ne concernerait qu'un nombre d'individus assez faible.

Le territoire d'un couple de pie s'étend sur 1 à 2 hectares en ville, mais peut être chevauché par d'autres territoires de pies, notamment dans les parcs urbains. Il peut atteindre 4 à 5 ha en moyenne dans des habitats plus naturels[40],[36]. Dans tous les cas, cette aire peut être parfois partagée avec d’autres couples ou avec des pies non reproductrices. Cette territorialité est l'un des facteurs d'autorégulation des populations (Wilson 1975). Dans un parc urbain, les pies adultes qui ne trouvent plus de place pour fonder un couple, ne se reproduisent pas ; ainsi selon l'importance des populations, ce sont de 5 à 60 % des effectifs adultes[5] qui ne participent pas à la reproduction[5]. Ces pies (ainsi que les jeunes de l'année déjà indépendants) ne sont pas occupées à la surveillance du nid et des petits et elles sont bien plus mobiles, pouvant prospecter des zones atteignant 18 ha[36]. Elles peuvent occasionnellement remplacer l'un des membres d'un couple (Newton 1998).

Les pies ne migrent qu'exceptionnellement mais quelques déplacements de plusieurs centaines de kilomètres ont été mis en évidence par le suivi d'invidus bagués, lors de grandes vagues de froid en ex-URSS[5] et quelques observations montrent de possibles traversées de la Méditerranée[41].

Reproduction

Nid de pie bavarde
Œuf de pie bavarde
Oisillon de pie bavarde
Juvénile de pie bavarde
Femelle de pie bavarde élevant deux jeunes coucous-geai "parasites" Clamator glandarius; Les nids de pie et de corneille sont les plus choisis par ce coucou pour y déposer ses oeufs[42]

Dès février, chaque couple défend un territoire et construit un ou plusieurs nids, le plus souvent en hauteur et près du tronc dans des arbres, occasionnellement plus bas (buissons). D'autres supports peuvent être adoptés (pylônes en particulier). Un seul nid recevra la ponte. Le nid, qui comporte en son centre une coupe de terre gâchée, est constitué de branchettes et renforcé de crins et de brindilles ; dans la plupart des cas, il est surmonté par une sorte de dôme. Parfois, le nid est en outre décoré d'objets brillants par lesquels la pie bavarde est attirée [réf. souhaitée]. Sa forme, ronde ou ovoïde, peut être confondue de loin avec une boule de gui.

La femelle pond de trois à dix œufs qu'elle couve seule durant un peu moins de trois semaines. Après l'éclosion, les petits restent au nid durant quatre semaines environ. Ils sont nourris par les deux parents. La pie bavarde ne se reproduit qu'une fois par an - sauf pontes dites de remplacement, à la suite d'échec de la nidification.

De manière générale, la qualité du territoire semble moins importer pour le succès de reproduction que l'état de santé du couple et la compétence du mâle pour apporter de la nourriture au nid[43]

La pie bavarde a une longévité moyenne de 16 ans [réf. souhaitée].

Le comportement maternel de la Pie femelle peut être détourné par le Coucou geai qui est un parasite spécialisé dans les nids de corvidés [42]; Le nid de pie est le plus choisi par le coucou épeiche (Clamator glandarius) pour y déposer ses oeufs[42].

Répartition et habitat

Aire de répartition

La pie bavarde, Pica pica, d'origine holarctique est commune dans toute l'Europe mais aussi en Asie, au nord-ouest de l'Afrique et en Amérique du Nord. L'espèce est plutôt sédentaire mais vagabonde en petits groupes en hiver.
Elle est nettement plus rare ou absente en altitude (Ex : rare au-dessus de 1000 m en Rhône-Alpes[44]) et est curieusement absente en Corse alors que de individus traversent parfois la méditerranée. Elle est incluse dans les 30 espèces d'oiseaux les plus répandus en France mais elle est en France plus rare ou absente dans certaines zones chaudes et/ou montagneuses (Alpes Maritimes, Savoie ou en Aquitaine[45] où les monocultures de pins ne semblent pas lui convenir.

Habitat, en forte évolution

La pie bavarde affectionne particulièrement les lieux riches en bosquets, les petits bois ainsi et - de plus en plus - les parcs et jardins des zones urbaines, les délaissés routiers et autoroutiers. Dans son aire de répartition, on la retrouve donc dans tous les types de milieux à l'exception des forêts denses. Elle est négativement affectée par la fragmentation écologique des paysages[46]. Elle bénéficie par contre des opérations de rénovations urbaine et de la périurbanisation qui lui

Dans la seconde moitié du XXe siècle, la pie tend à non pas à déserter les habitats ruraux profonds au profit des espaces verts urbains mais à avoir un taux de fécondité et de survie plus élevés en ville qu'à la campagne [47],[6], comme on le note aussi pour d'autres corvidés[48],[49],[50],[51]. les données récentes disponibles confirment que « les fortes densités de pies en ville sont très probablement la conséquence de processus locaux combinant une meilleure fécondité à une meilleure survie des individus et non pas le résultat de déplacements d’individus »[37].

Cette progression "urbaine" est récente : Par exemple, la pie bavarde n'a été observée à Caen (Collette 1989) (Normandie) et à Paris (Jarry 1991) qu'à partir de la la fin des années 1970. Elle était totalement absente de Paris au début du XXe siècle[52] mais considérée comme en expansion dans la région qui était en forte urbanisation à partir des années 1970[53]), parallèlement à une diminution des densités de corneille noire Corvus corone (qui est un des prédateurs des oeufs ou des jeunes pies[54]. C'est un oiseaux qui apprécie de nicher dans de grands arbres proches de zones ouvertes, arbres qui ont régressé dans les campagnes avec les remembrements et le recul du bocage. Le même constat est fait dans le nord de la Russie, en limite nord de son aire naturelle de répartition[55]. Les villes semblent lui offrir un nombre élevé de strates de nidification[47] plus difficile à trouver ou exploiter dans les campagnes. Il est possible que les bulles de chaleur urbaines lui profitent aussi, combinés à avec une tendance au réchauffement climatique[56] (ex : en Angleterre la date moyenne de ponte était plus précoce de 29 jours en 2003 qu'en 1966[57]. De fortes densité urbaines (sur 8 % environ du territoire en France) ne doivent pas cacher un déclin général des corvidés mis en évidence par les inventaires globaux d'espèces communes (Programme STOC en France)[58].

Effectifs et tendances

Cette espèce ne semble jamais avoir été très présente en Forêt. On note depuis quelques décennies que les populations urbaines augmentent beaucoup[9]
En dépit d'une visible augmentation des populations urbaines et périurbaines, les effectifs globaux sont en nette baisse (en France, et en Russie)[9]
L'emplacement des aires de répartition est en forte évolution depuis les années 1970, au détriment des zones d'agriculture intensive où les populations régressent, et au profit de zones « écopaysagèrement » plus complexes et des zones urbaines[9]
Variations (en 15 ans) selon le type de contexte écopaysager ; Entre 1990 et 2005, le taux de croissance annuel a été de 0.004 dans les environnements construits, mais de -0.09 dans les habitats agricoles , et de -0.06 dans les habitats semi-naturels (Forêt bocage, zones humides) [9]
La pie fait preuve d'une certaine intelligence et d'un caractère marqué, et a pour ces raisons parfois été élevée comme animal domestique, comme en témoigne ce portrait de Don Manuel Osorio Manrique de Zuniga (1784–1792), peint par Goya vers 1787

Son statut actuel en France est celui d'Espèce commune, en déclin[59].

  • La population européenne nicheuse, selon les données disponibles a été estimée au début des années 2000 comprise entre 6.5 et 14 millions de couples [9], avec une nette croissance des années 1970 à 1990 (+22.1%) suivie d'un recul dans certains pays (France, Russie) [9]. Cependant « si la plupart des populations européennes sont stables ou en croissance entre 1990 et 2000, les effectifs de pays ‘clés’ comme la France et la Russie déclinent fortement », ce qui rend possible un déclin global de l’espèce, qui n'est cependant pas considérée comme menacée à cette échelle européenne[60].
  • En France, pour le grand public, après une augmentation des populations urbaines de pies avant 1990, une visibilité accrue de cette espèce dans les zones habitées a caché un déclin global très rapide de l'espèces ; la perte a été de 68% des effectifs entre 1989 et 2001 selon le CRBPO, sur la base du suivi STOC[61]. La population totale serait d'environ 2.224.000 couples de pies (se±29.0000), de plus en plus urbaines. Or, la part de la France dans la population européenne de pie est importante (d'environ 16 à 34% du total européen nicheur selon les sources [9]). La pie n'est pas seule à subir un tel déclin : tous les oiseaux communs (100 espèces suivies par le programme STOC sont en régression en France (notamment ceux des milieux agricoles), avec une baisse moyenne d'effectifs de 10% entre 1989 et 2001. mais ce déclin est beaucoup plus grave et rapide chez la pie que pour la moyenne des autres oiseaux, et en dépit d'apparences trompeuses. Les raisons pour lesquelles son taux de survie (moyenne et individuelle) diminue dans les milieux ruraux sont encore mal expliquées (pesticides, manque de nourriture et modifications des paysages pourraient peut-être y contribuer, de même que la pression de piégeage).

La pie bavarde et l'homme

La pie bavarde dans la culture

Sa réputation de voleuse a servi de prétextes à différents ouvrages comme l'opéra de Gioachino Rossini La gazza ladra (La pie voleuse) ou la bande dessinée Les Bijoux de la Castafiore d'Hergé.

Ses vocalisations fréquentes ont donné naissance à l'expression bavarde comme une pie. La curiosité de cette oiseau a donné l'expression curieux(se) comme une pie.

Un nid-de-pie est un bâti haut perché, nommé ainsi par analogie avec le nid de cet oiseau.

Une robe pie désigne à l'origine, chez les vaches, les chevaux et les chiens, une coloration blanche avec des taches bien nettes d'une autre couleur qui ne se mélange jamais au blanc, en référence au plumage de cet oiseau.

Aspects juridiques et statut de protection

Bien qu'ils rendent certains services écosystémiques (élimination des cadavres, régulation de certaines de leurs population-proies), dans une grande partie de l'Europe, les corvidés ont longtemps été mal-aimés[62] considérés comme « nuisibles » car entrant en concurrence avec les pratiques agricoles, d'élevage et de chasse.
L'Europe ne dispose pas encore de politique européenne unifiée sur la gestion des espèces à risques économiques, sanitaires ou écologiques. Les espèces à "réguler" par piégeage ou chasse sont donc d’abord définies nationalement par le ministère en charge de l’environnement et/ou de l'agriculture (à l’échelle d’un pays). Puis, l'autorisation de régulation des espèces ainsi listées est accordée par les services territoriaux de chaque département (préfecture en France) et pour le territoire entier (environ 5 000 km2 en France) ou certaines parties de ce territoire. Enfin, « la décision de contrôle est individuelle (un piégeur par exemple) et appliquée à l’échelle d’une commune (de l'ordre de 10 km2). Par conséquent, la structure d’un paysage ou la gestion d’une espèce est la combinaison de décisions prises à plusieurs échelles spatiale et humaine »[9]. Selon l'ONCFS, avec par exemple plus de 402 000 pies tuées sur la seule saison 1999/2000, la régression observée entre 2001 et 2005 pourrait au moins en partie être expliquée par la pression de piégeage et dans une moindre mesure par la chasse dans les milieux ruraux[63],

La pie bavarde est une espèce non protégée en France, et qui peut donc, dans certaines conditions, être chassée et piégée[64]. À ce titre, elle est inscrite à l'annexe II/2 de la Directive oiseaux. La pie bavarde a été traditionnellement classée « nuisible » dans la plupart des départements français, et donc, à certaines conditions, « régulable » par piégeage continu tout au long de l'année. La pie est classée nuisible par sa prédation sur certaines espèces de petite faune[réf. souhaitée]. Depuis le 1er juillet 2007 le piégeur doit être en possession d'un agrément, avoir une autorisation de la mairie (accordée obligatoirement) ainsi que, s'il ne piège pas dans sa propriété, une autorisation écrite du propriétaire.

La notion, péjorative et ne « répondant plus à la sensibilité et aux connaissances actuelles acquises en écologie », d'espèce nuisible, scientifiquement non fondée[65],[66] notamment car ne tenant pas compte des services écosystémiques rendus par la plupart des espèces dites « nuisibles », et administrativement classées comme telles, en raison d'activités concurrentes avec certaines activités humaines, est remise en question au profit de celle d'espèce « à risques » (à risques économique, sanitaire et écologique) définie comme « pouvant poser des problèmes à l’homme ou à son environnement »[67] et « nécessitant des actions préventives de gestion » (that necessitate preventive action)[68]. faute d'outils et méthodes obectives, régulation des populations d'espèces dites « nuisibles » « donne lieu en France à des controverses récurrentes, entre pro- et détracteurs, particulièrement en ce qui concerne les petits prédateurs »[66]. Une approche nouvelle, prônée par Levrel[64], et reprise par F. Chiron[9], spécialiste de la pie bavarde, pourrait être celle de sciences participatives et de « processus d’apprentissage collectifs », ce qui nécessite des protocoles d’étude, de gestion et de suivi plus robustes, afin de « tester (et évaluer) systématiquement certains choix d’action, qui permettront une adaptation des plans de conservation par apprentissage » [69], avec une « gestion » basée sur « un processus d’évolution adaptatif et basé sur des faits scientifiques »[70], ce qui demande dans le cas de la pie une connaissance évolutive du fonctionnement spatial et de l’écologie des espèces qui semblent en rapide et importante modification. Un plan de gestion spécifique peut concerner « certaines sous-populations dans le cas d’un fonctionnement en métapopulation[71] ».

Les actions de suivi, d'évaluation environnementale des impacts et des actions de gestion sont nécessaires pour notamment ne pas avoir d'effets contre-productifs [9], mais elles sont rendues difficiles en France par une dynamique de population en cours de modifiation[9],[72]. Les pies sont plus visibles sur les bords de routes et en ville, mais régressent fortement dans les campagnes. Les suivis pilotés par le CRBPO (issu du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris) sur la période 1989-2001 ont mis en évidence une diminution de 68 % des effectifs de Pie bavarde en France[9].

De plus les actions de piégeage, même massives se montrent souvent sans effet à moyen ou long terme, avec des effets possibles de piège écologique ; Par exemple, en Seine-Saint-Denis, bien qu'aucune preuve scientifique n'étayait un impact de la pie dans les parcs urbains, sur l'intuition que leur présence pouvait affecter les populations de passeraux, 774 pies furent tuées dans les espaces verts départementaux de 1998 à 2001 (soit 13% du prélèvement annuel régional[73]), malgré cela, les effectifs de pies n’ont aucunement baissé. Des approches de gestion intégrées, plus interdiscipinaires et incluant l'écoéthologie et les sciences humaines et sociales[74] sont donc recommandées par les spécialistes[9]. Il s'agit notamment de mieux comprendre et utiliser les déterminants des patrons de distribution et des dynamiques d’évolution de la pie (ressources, piégeage, compétition, parasitisme, régulation par les pathogènes, « seuils d'autorégulation et de stabilisation des effectifs »)[9].

Taxonomie et systématique

Systématique

La première description dans la littérature scientifique a été réalisée par Carl von Linné en 1758, sous le nom Corvus pica. Le genre Pica fut créé par Brisson en 1760, et l'espèce fut finalement rebaptisée Pica pica.

Sous-espèces

Selon le Handbook of the Birds of the World[75], il existe 10 sous-espèces de Pie bavarde :

Selon la même source, d'autres sous-espèces décrites ne seraient pas valides, telles que :

  • Pica pica galliae et Pica pica germanica, incluses dans Pica pica pica
  • Pica pica kot, Pica pica laubmanni et Pica pica hemileucoptera, incluses dans Pica pica bactriana
  • Pica pica japonica, Pica pica amurensis et Pica pica jankowskii, incluses dans Pica pica anderssoni
  • Pica pica hainana et Pica pica alashanica, incluses dans Pica pica serica.

Voir aussi

Articles connexes

Références taxonomiques

Liens externes

Bibliographie

  • François Chiron, Dynamiques spatiale et démographique de la pie bavarde Pica pica en France : implications pour la gestion ; Thèse de doctorat en écologie, du MNHN (qui répond notamment à une demande du Département de la Seine-Saint-Denis où les pies se montrent de plus en plus abondantes dans les espaces verts[76], soutenue le 23 février 2007, PDF, 322 pages, et Résumé de la thèse
  • Marzluff, J. M. 2001. Worldwide urbanization and its effects on birds. - In: Marzluff, J. M., Bowman, R. and Donnelly, R. (eds), Avian ecology and conservation in an urbanizing world. Norwell, Massachusetts, Kluwer Academic, pp 19-47.
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