Penda

Penda
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Vitrail du cloître de la cathédrale de Worcester représentant la mort de Penda

Penda (mort le 15 novembre 655[1]) régna au VIIe siècle sur la Mercie, un royaume anglo-saxon situé dans les actuels Midlands anglais. Penda, païen à une époque où le christianisme se répandait en Angleterre, contribua à la défaite du puissant Edwin de Northumbrie à la bataille de Hatfield Chase, en 633[2]. Neuf ans plus tard, il vainquit et tua le successeur d'Edwin, Oswald de Northumbrie, à la bataille de Maserfield ; il fut probablement, à dater de ce moment, le plus puissant parmi les monarques anglo-saxons de l'époque. Il triompha du royaume d'Est-Anglie, fit s'exiler le roi du Wessex pendant trois ans, et continua à lutter contre les Northumbriens de Bernicie. Treize années après Maserfield, il subit une défaite écrasante à la bataille de Winwaed, lors d'une nouvelle campagne contre les Berniciens, et y trouva la mort.

Sommaire

Origines, avènement et lutte contre le Wessex

Penda était le fils de Pybba, et descendait prétendument d'Icel, avec une lignée remontant jusqu'à Woden. La Chronique anglo-saxonne décrit ainsi son ascendance :

« Penda était le rejeton de Pybba, Pybba était le rejeton de Cryda, Cryda le rejeton de Cynewald, Cynewald le rejeton de Cnebba, Cnebba le rejeton d'Icel, Icel le rejeton d'Eomer, Eomer le rejeton d'Angletheow, Angeltheow le rejeton d'Offa, Offa le rejeton de Wermund, Wermund le rejeton de Wihtlaeg, Wihtlaeg le rejeton de Woden[3] »

En dépit de cette prétention coutumière à descendre de Woden, les noms de Penda, de son père Pybba et de son fils Peada n'ont pas d'étymologies anglo-saxonnes très convaincantes[4],[5].

L'Historia Brittonum affirme que Pybba avait douze fils, dont Penda, mais que les plus connus de son auteur étaient Penda et Eowa[6]. La plupart de ces douze fils ne représentent sans doute en réalité que des tentatives ultérieures de se relier généalogiquement à lui[7]. En plus d'Eowa, Penda avait apparemment un autre frère nommé Coenwalh, de qui furent issus deux rois de Mercie par la suite.

La date de l'avènement de Penda est incertaine, comme le sont ses circonstances. Bède mentionne un autre roi de Mercie, Cearl, régnant en même temps qu'Ethelfrith de Northumbrie, au début du VIIe siècle. On ignore si Penda succéda directement à Cearl, tout comme s'ils étaient apparentés ou non, et si oui à quel degré ; le chroniqueur du XIIe siècle Henri de Huntingdon affirme que Cearl était un parent de Pybba[8]. Il est aussi possible que Cearl et Penda aient été rivaux pour le trône[9].

D'après la Chronique anglo-saxonne, Penda devint roi en 626, régna trente ans, et était âgé de cinquante ans à son avènement[3]. Ces trente ans de règne ne doivent pas être considérés comme une durée exacte[10], étant donné que la même source indique qu'il mourut en 655, ce qui ne correspond pas à l'année donnée pour son avènement, à moins qu'il soit mort au cours de sa trentième année de règne[11]. En outre, les historiens doutent que Penda ait pu avoir cinquante ans en montant sur le trône, surtout en raison de l'âge de ses enfants. Que Penda, âgé d'environ quatre-vingts ans, ait pu laisser derrière lui des enfants en bas âge (son fils Wulfhere était encore dans l'enfance trois ans après sa mort, selon Bède), est généralement considéré comme peu plausible[12]. Il a été suggéré que la Chronique voulait en fait dire que Penda avait cinquante ans à sa mort, et donc à peu près vingt ans en 626[13].

Carte des peuples anglo-saxons vers l'an 600

Dans son Histoire ecclésiastique du peuple anglais, Bède dit de Penda qu'il était « un homme des plus belliqueux, de la race royale des Merciens », et qu'après la défaite d'Edwin de Northumbrie en 633, il gouverna les Merciens pendant vingt-deux ans avec plus ou moins de bonheur[14]. L'historien Frank Stenton incline à penser que la formulation employée par Bède « ne laisse planer aucun doute sur le fait que [...] Penda, bien qu'issu de la famille royale des Merciens, ne devint leur roi qu'après la défaite d'Edwin[15] ». L’Historia Brittonum accorde à Penda un règne de seulement dix ans[16], le faisant peut-être débuter au moment de la bataille de Maserfield, vers 642, même si cela fait encore plus de dix ans d'après la chronologie généralement acceptée[11]. Étant donnés les problèmes apparents posés par les dates de la Chronique et de l'Historia, la version de Bède est généralement considérée comme la plus plausible par les historiens. Nicholas Brooks note que ces trois datations proviennent de trois sources différentes, dont aucune n'est mercienne (elles proviennent du Wessex, de Northumbrie et des Gallois), et qu'elles reflètent peut-être simplement le moment du premier contact militaire entre ces peuples et Penda[10].

Savoir si Penda était ou non roi à la fin des années 620 revêt une grande importance à la lumière du récit fait par la Chronique d'une bataille entre Penda et les Saxons de l'Ouest, menés par leurs rois Cynegils et Cwichelm, qui eut lieu à Cirencester en 628[17]. S'il n'était pas encore roi, alors son implication dans ce conflit indique peut-être qu'il combattait à l'époque en tant que seigneur de guerre indépendant : comme le dit Stenton, « un noble sans terre de la maison royale mercienne combattant pour son seul profit[18] ». D'un autre côté, il aurait pu être l'un des nombreux souverains merciens de l'époque, ne régnant que sur une partie de leur territoire. La Chronique indique qu'après la bataille, Penda et les Saxons de l'Ouest « parvinrent à un arrangement[19]. On a pu spéculer que cet arrangement marquait la victoire de Penda, qui reçut Cirencester et la région autour de la basse Severn[18]. Ces terres, au sud-ouest de la Mercie, avaient apparemment été prises au Wessex par les Bretons en 577[20], et furent finalement rattachées au sous-royaume des Hwicce. D'après le rôle de Penda dans la région à cette époque et ce succès apparent, il a été suggéré que le royaume des Hwicce fut fondé par lui ; mais rien ne le prouve, même si l'on sait que ce sous-royaume a existé plus tard durant ce siècle[21].

Alliance avec Cadwallon et bataille de Hatfield Chase

À la fin des années 620 ou au début des années 630, Cadwallon ap Cadfan, souverain du royaume breton (gallois) de Gwynedd, se retrouva en conflit avec Edwin de Northumbrie, alors le plus puissant monarque de Grande-Bretagne. Il semble que Cadwallon ait d'abord essuyé plusieurs revers avant de s'allier à Penda pour vaincre les Northumbriens en octobre 633[2] à la bataille de Hatfield Chase. Penda, probablement moins puissant que Cadwallon[22], n'était vraisemblablement pas encore roi des Merciens à ce moment-là, mais on estime, suivant Bède, qu'il devint roi peu après. Edwin fut tué durant la bataille, et un de ses fils, Eadfrith, tomba entre les mains de Penda[13].

Un manuscrit de la Chronique anglo-saxonne indique qu'après leur victoire à Hatfield Chase, Cadwallon et Penda ravagèrent « le pays [des Northumbriens] tout entier[23] ». Il est certain que Cadwallon poursuivit la guerre, mais l'étendue de la participation ultérieure de Penda est incertaine. Bède affirme que les païens qui avaient tué Edwin (probablement une référence aux Merciens de Penda, encore qu'il puisse s'agir d'une moquerie dirigée vers les Bretons, chrétiens) brûlèrent l'église et la ville de Campodunum[24], mais la date de cet événement est incertaine. Il est possible que Penda se soit retiré de la guerre avant la défaite et la mort de Cadwallon à la bataille de Heavenfield, près d'un an après Hatfield Chase, étant donné qu'il ne s'y trouvait pas. En outre, Bède ne mentionne pas la présence de Penda au cours de la bataille qui précéda, durant laquelle Osric de Deira fut vaincu et tué. La participation de Penda à la victoire de Hatfield Chase a pu lui permettre de devenir roi des Merciens, et il a pu se retirer de la guerre avant Heavenfield afin d'assurer sa position en Mercie. En référence aux succès de Penda contre le Wessex et la Northumbrie, D. P. Kirby parle de l'émergence de Penda en ces années comme de celle d'« un chef mercien dont les exploits militaires transcendent de loin ceux de ses obscurs prédécesseurs[11] ».

Sous le règne d'Oswald

Vitrail de Saint Oswald, dans la Cathédrale de Gloucester

Oswald de Bernicie devint roi de Northumbrie après sa victoire sur Cadwallon à Heavenfield[13]. Le statut et les activités de Penda à l'époque d'Oswald sont obscurs, et diverses interprétations de la position de Penda durant cette période ont été proposées. Penda a pu reconnaître d'une certaine façon l'autorité d'Oswald après Heavenfield, bien qu'il ait probablement constitué un obstacle à la suprématie northumbrienne au sud du Humber[25]. On a suggéré que la force de Penda pendant le règne d'Oswald a pu être surestimé à la lumière de ses succès ultérieurs[26]. Kirby affirme que, si Oswald était aussi puissant qu'Edwin l'avait été, « il devait faire face à une menace bien plus solide dans le centre et l'est de l'Angleterre à cause de Penda[27]. Qu'Oswald se soit dirigé vers une alliance avec le Wessex, situé au sud de la Mercie, peut être considéré comme une tentative de contrer la puissance mercienne.

À un moment du règne d'Oswald, Penda fit tuer Eadfrith, le fils d'Edwin, « contrairement à son serment[13] ». Il est possible que ce meurtre ait été commis à l'instigation d'Oswald, Eadfrith étant un possible rival dynastique[25]. Étant donné que Penda aurait très bien pu l'utiliser dans le cadre de luttes de pouvoir en Northumbrie, ce n'était peut-être pas une très bonne chose pour lui de le faire tuer[28]. D'un autre côté, Penda a pu tuer Eadfrith pour ses propres raisons. Penda craignait peut-être qu'Eadfrith cherche à venger son père et son frère[29], et les querelles dynastiques merciennes ont pu également peser dans la balance, Eadfrith étant le petit-fils de Cearl, le prédécesseur de Penda[9],[29].

C'est probablement sous le règne d'Oswald que Penda affronta avec succès l'Est-Anglie, tuant le roi Ecric et l'ancien roi Sigebert, tiré du monastère où il s'était retiré contre sa volonté dans l'espoir que sa présence motiverait les soldats[30]. La date de cette bataille est incertaine : elle a pu avoir lieu dès 635, mais des éléments suggèrent qu'elle n'a pu avoir lieu avant 640 ou 641[31]. En admettant que cette bataille eut lieu avant celle de Maserfield, il est possible que cette expression de l'ambition et de la puissance croissante de Penda ait incité Oswald à croire que Penda devait être vaincu afin d'assurer, ou de consolider, la domination northumbrienne dans le sud de l'Angleterre[27].

L’Histoira Brittonum et les Annales Cambriae indiquent qu'Eowa, le frère de Penda, était également roi à l'époque de Maserfield. La nature des relations entre les deux frères avant la bataille est inconnue. Eowa n'était peut-être qu'un simple sous-roi soumis à Penda, mais il est aussi possible qu'ils aient régné ensemble jusqu'au début des années 640, Eowa régnant sur les Merciens du Nord et Penda sur les Merciens du Sud[28] : les rois conjoints n'étaient pas rares à l'époque. Que Penda ait régné sur le sud de la Mercie est une hypothèse suggérée par son implication dans la région des Hwicce, au sud de la Mercie, ainsi que par le fait qu'après la mort de Penda, son fils Peada de Mercie fut autorisé à régner sur le sud de la Mercie, le nord étant directement placé sous contrôle northumbrien, ce qui indique peut-être un héritage particulier à la lignée de Penda qui ne s'étendait pas au nord.

Brooks suggère une autre possibilité : Penda a pu perdre en puissance à un moment après Heavenfield, et Eowa a pu régner sur les Merciens pendant au moins une partie de cette période en tant qu'allié ou vassal d'Oswald. Brooks cite l'affirmation de Bède selon laquelle la chance de Penda connut des hauts et des bas durant ses vingt-deux années de règne, et suggère qu'elle était particulièrement mauvaise à l'époque[32]. Il est donc possible que Penda n'ait pas été la figure dominante en Mercie pendant toute la période séparant Hatfield de Maserfield.

Maserfield

Le 5 août 642[33], Penda vainquit les Northumbriens à la bataille de Maserfield, livrée près des terres des Gallois, et Oswald fut tué. La poésie galloise subsistante suggère que Penda était allié aux hommes du Powys — il semble avoir été systématiquement allié à une partie des Gallois —, dont peut-être Cynddylan ap Cyndrwyn, dont il a été dit que « lorsque le fils de Pyb le désirait, il était prêt », indiquant probablement qu'il était allié à Penda, le fils de Pybba[34]. Si l'identification traditionnelle du champ de bataille avec Oswestry est exacte, cela indiquerait que c'était Oswald qui avait pris l'offensive contre Penda. Stancliffe suggère qu'il agissait contre « la menace constituée par l'alliance hostile de Penda et du Powys sur sa domination de la Mercie[35]. D'après la Vita Sancti Oswaldi de Reginald de Durham (XIIe siècle), Penda s'était enfui au Pays de Galles avant la bataille, après quoi Oswald, se sentant en sécurité, envoya son armée. Cette explication a été considérée comme « plausible », mais n'apparaît dans aucune autre source, et il s'agit donc peut-être d'une invention de Reginald[36].

D'après Bède, Penda fit démembrer le corps d'Oswald et planter sa tête, ses mains et ses bras sur des piques[37], un geste peut-être doté d'une signification religieuse païenne[38]. Oswald fut par la suite considéré comme un saint et un martyr, en raison de sa mort au combat contre des païens.

L’Histoira Brittonum fait peut-être également référence à cette bataille lorsqu'elle déclare que Penda libéra (separavit) le premier les Merciens des Northumbriens. Il s'agit peut-être d'un indice important quant à la relation entre les Merciens et les Northumbriens avant et durant le règne de Penda. Il exista peut-être une « confédération humberienne », dont firent partie les Merciens jusqu'à ce que Penda s'en dégage[39]. D'un autre côté, il est peu plausible que ce soit là leur première séparation : il est significatif que Cearl ait marié sa fille à Edwin pendant l'exil de ce dernier, alors qu'il était un adversaire du roi Ethelfrith. Il semble que Cearl put agir ainsi parce qu'il n'était pas vassal d'Ethelfrith[13] ; il se peut donc que toute relation de ce genre ne se soit développée qu'après ce mariage.

Après la bataille, Penda se retrouva plus puissant que ne l'avait jamais été aucun roi de Mercie : Kirby l'appelle « incontestablement le plus puissant souverain mercien jusqu'alors à avoir émergé dans les Midlands[27] ». Le prestige d'avoir vaincu le puissant Oswald dut être très significatif. Maserfield affaiblit grandement la Northumbrie, qui se divisa en partie entre le Deira au sud et la Bernicie au nord. Oswine devint roi de Deira, tandis qu'en Bernicie, le frère d'Oswald, Oswiu, lui succéda. La Mercie bénéficia donc d'une position de force bien meilleure que celle des autres royaumes. Stenton écrit que la bataille fit de Penda « le plus formidable roi en Angleterre », et observa que bien que « rien ne prouve qu'il devint, ou tenta jamais de devenir, le seigneur de tous les autres rois du sud de l'Angleterre [...] aucun d'eux ne peut avoir égalé sa réputation[40] ».

Campagnes entre Maserfield et Winwaed

La défaite de Maserfield atténua sans doute l'influence northumbrienne sur le Wessex, et le nouveau roi Cenwalh de Wessex, encore païen à l'époque, épousa la sœur de Penda. On peut conjecturer qu'il se trouvait donc, dans une certaine mesure, à l'intérieur de ce que Kirby appelle « l'orbite mercienne[41]. Toutefois, lorsque Cenwalh « répudia » (selon Bède) la sœur de Penda pour une autre femme, Penda le fit s'exiler en Est-Anglie (645), où il resta trois ans avant de reprendre le pouvoir[42]. On ignore qui gouverna le Wessex durant l'exil de Cenwealh ; Kirby considère comme raisonnable de conclure que ce souverain, quel qu'il fût, était vassal de Penda. Il suggère également que Cenwalh ne put retrouver son royaume avant la mort de Penda[41].

En 654, le roi d'Est-Anglie Anna, qui avait recueilli Cenwalh l'exilé, fut tué par Penda près de Blythburgh, dans l'actuel Suffolk. Son frère Æthelhere lui succéda ; il est possible que ce soit Penda qui l'ait installé sur le trône, étant donné qu'il participa, en 655, à son ultime campagne contre la Bernicie[7]. Carver a suggéré que les guerres de Penda contre l'Est-Anglie « devraient être considérées à la lumière des luttes entre factions au sein de l'Est-Anglie[43]. Il est également possible que Penda attaqua l'Est-Anglie afin de s'assurer le contrôle de la Moyenne Anglie (Middle Anglia), où il installa son fils Peada comme souverain.

Dans les années qui suivirent Maserfield, Penda affronta encore avec succès Oswiu de Bernicie sur son propre territoire. Bède indique que Penda « ravagea cruellement le pays des Northumbriens proche et lointain » et assiégea le château de Bamburgh, ce avant la mort de l'évêque Aidan de Lindisfarne (31 août 651). Lorsque les Merciens s'avérèrent incapables de s'emparer de Bamburgh, Bède rapporte qu'ils tentèrent de l'incendier, mais qu'elle fut sauvée par un vent sacré envoyé en réponse à une prière adressée au saint Aidan : « Vois, Seigneur, quels méfaits commet Penda ! » Le vent repoussa les flammes vers les Merciens, les dissuadant de tenter à nouveau quoi que ce soit contre la ville[44]. Bède note une autre attaque, quelques années après la mort d'Aidan. Il indique que Penda mena une armée qui dévasta la région où mourut Aidan, « détruisant tout ce qu'il pouvait par le feu et l'épée », mais lorsque les Merciens incendièrent l'église où avait expiré Aidan, le bâton sur lequel il s'appuyait à sa mort resta intact, ce qui fut considéré comme un miracle[45]. Toutefois, aucune bataille ouverte entre les deux camps n'est connue avant Winwaed, en 655, ce qui indique peut-être qu'Oswiu évita délibérément le combat, craignant d'être en infériorité par rapport à Penda. Ce sentiment était peut-être autant religieux que militaire : N. J. Higham évoque « une réputation majeure de guerrier-roi protégé des dieux » acquise par Penda, dont les victoires ont pu faire croire que ses dieux païens étaient plus efficaces que le Dieu chrétien en temps de guerre[25].

Relations avec la Bernicie, la chrétienté et les Angles du Milieu

Malgré ces épisodes guerriers, les relations entre Penda et Oswiu ne furent probablement pas tout à fait hostiles durant cette période, étant donné que Cyneburh, fille de Penda, épousa le fils d'Oswiu, Alhfrith, tandis que le fils de Penda, Peada, épousa Alhflaed, fille d'Oswiu. D'après Bède, qui date ces événements de 653, ce dernier mariage dépendait du baptême et de la conversion au christianisme de Peada ; ce dernier accepta, et la religion commença à être prêchée parmi ses sujets, les Angles du Milieu. Bède écrit que Penda tolérait le prêche du christianisme en Mercie même, malgré ses propres croyances[46].

La conversion de Peada et l'arrivée de prêtres en Moyenne Anglie peuvent être vues comme des preuves de la tolérance de Penda à l'égard du christianisme, étant donné l'absence de preuves d'opposition de sa part[47]. D'un autre côté, on peut également interpréter mariage et conversion comme une tentative réussie, de la part d'Oswiu, d'étendre l'influence de la Bernicie aux dépens de Penda : Higham considère plutôt la conversion de Penda en termes de manœuvres politiques (des deux côtés) que de zèle religieux[48].

La Moyenne Anglie en tant qu'entité politique fut peut-être créée par Penda afin d'exprimer la puissance mercienne dans la région, suite à ses victoires sur l'Est-Anglie. Auparavant, il semble y avoir eu plusieurs petits peuples cohabitant, et l'établissement par Penda de Peada comme sous-roi marque peut-être leur première union sous un seul souverain. Les districts correspondant au Shropshire et au Herefordshire, ainsi que l'ouest de la Mercie, à la frontière du Pays de Galles, furent probablement rattachées au royaume à l'époque. À l'ouest, un roi du nom de Merewalh régnait sur les Magonsaete ; par la suite, on a affirmé que Merewalh était le fils de Penda, mais ce n'est pas certain. Par exemple, Stenton considère comme probable que Merewalh était le représentant d'une dynastie locale qui continua à régner sous la domination mercienne[49].

Dernière campagne et bataille de Winwaed

En 655[1], Penda envahit la Bernicie avec une grande armée, forte de trente légions, avec trente commandants royaux ou nobles (duces regii, comme les appèle Bède), parmi lesquels Cadafael ap Cynfeddw de Gwynedd et Ethelhere d'Est-Anglie. Penda bénéficiait également du soutien d'Æthelwald, successeur d'Oswine (assassiné sur ordre d'Oswiu en 651) à la tête du royaume de Deira. Bède affirme qu'Œthelwald servit de guide à Penda durant l'invasion.

Les causes de cette guerre sont incertaines. Un passage de l’Histoire ecclésiastique de Bède suggère qu'Ethelhere d'Est-Anglie fut la cause de la guerre, mais les manuscrits ultérieurs contiennent peut-être une erreur de ponctuation, auquel cas il aurait alors voulu dire que le responsable de la guerre était Penda[50]. Si, d'après Bède, Penda tolérait le prêche chrétien en Mercie, Higham suggère qu'il perçut le soutien bernicien au christianisme en Mercie et en Moyenne Anglie comme une forme de « colonialisme religieux » qui sapait son pouvoir, et c'est peut-être ce qui déclencha la guerre[51]. D'autres ont suggéré que Penda cherchait à empêcher Oswiu de réunifier la Northumbrie[34], ne désirant pas qu'il rende au royaume la puissance qui était la sienne sous Edwin et Oswald. Percevoir le conflit à travers la situation politique entre Bernicie et Deira explique peut-être le rôle qu'y joua d'Œthelwald de Deira : on pourrait trouver surprenant de le voir s'allier aux meurtriers de son père. Peut-être voulait-il s'assurer le trône de Bernicie pour lui-même[51].

D'après l’Historia Brittonum, Penda assiégea Oswiu dans Iudeu[15] ; cet endroit a été identifié avec Stirling, au nord du royaume d'Oswiu[52]. Oswiu tenta d'acheter la paix : cette même source indique qu'Oswiu offrit un trésor, que Penda redistribua parmi ses alliés bretons[15]. Bède affirme que Penda rejeta simplement l'offre et « résolut d'extirper toute sa nation, du plus élevé au plus humble ». En outre, d'après Bède, le fils d'Oswiu, Ecgfrith, était retenu en otage « à la cour de la reine Cynwise, dans la province des Merciens[53] », peut-être dans le cadre de négociations. Il semble que l'armée de Penda ait alors fait demi-tour vers le sud, peut-être pour rentrer au pays[54], mais une grande bataille se déroula le 15 novembre (selon Bède) près de la rivière Winwaed, dans la région de Loidis, peut-être aux alentours de l'actuelle Leeds. La Winwaed n'est pas identifiée à un cours d'eau actuel, mais il s'agissait peut-être d'un affluent du Humber. Il y a de bonnes raisons de croire qu'il s'agit de la rivière actuellement appelée Cock Beck, dans l'ancien royaume d'Elmet. La Cock Beck se fraie un chemin à travers les Pendas Fields, dans la banlieue de Leeds, près d'une ancienne source appelée Pen Well, avant de se jeter dans la Wharfe. La même Cock Beck joua un rôle important durant la bataille de Towton, en 1461. La Winwaed pourrait également être l'actuelle Went, affluent du Don, située au nord de l'actuelle Doncaster. L'armée de Penda fut peut-être attaquée par Oswiu en un point où elle était stratégiquement vulnérable, ce qui expliquerait comment Oswiu put triompher face à des forces largement supérieures aux siennes, selon Bède[55].

Les troupes merciennes étaient également affaiblies par des désertions. D'après l’Historia Brittonum, Cadafael de Gwynedd, « s'éveillant nuitamment, s'enfuit avec son armée[15] » (gagnant ainsi le surnom de Cadomedd ou « déserteur »), et Bède affirme qu'au moment de combattre, Œthelwald de Deira se retira et « attendit l'issue dans un endroit sûr[53] ». D'après Kirby, si l'armée de Penda était sur le chemin du retour, cela expliquerait pourquoi certains de ses alliés ne voulaient pas combattre. Il se peut également que les alliés eussent des buts qui divergeaient, et Kirby suggère que les alliés déserteurs de Penda furent peut-être insatisfaits « par ce qui avait été accompli à Iudeu[54] ». En cette saison où le flot de la Winwaed était gonflé par les pluies, les Merciens subirent une défaite cuisante, et Penda fut tué, de même qu'Ethelhere, le roi d'Est-Anglie. Bède écrit que « les trente commandants [de Penda], et ceux qui étaient venus à son secours, furent mis en fuite, et presque tous tués », et qu'ils furent plus nombreux à se noyer en tentant de fuir qu'à tomber au combat. Il affirme aussi que la tête d'Offa fut tranchée, peut-être en rapport avec le traitement subi par le corps d'Oswald à Maserfield[54]. Le chroniqueur du XIIe siècle Henri de Huntingdon met l'accent sur le fait que Penda subit le même sort qu'il avait infligé à d'autres[56].

Suites et regard des historiens

Après sa victoire à Winwaed, Oswiu domina brièvement la Mercie, autorisant Peada, le fils de Penda, à régner sur le sud du royaume. Deux autres fils de Penda, Wulfhere et Æthelred, régnèrent par la suite sur la Mercie après la chute de la suprématie northumbrienne, à la fin des années 650. La lignée issue de Penda cessa de régner après son petit-fils Ceolred, mort en 716. Le pouvoir passa ensuite aux descendants d'Eowa, qui le gardèrent pendant la majeure partie du reste du VIIIe siècle.

Le règne de Penda est significatif, car il marque l'émergence hors de l'obscurité mercienne de ses prédécesseurs, à la fois en termes de puissance des Merciens par rapport aux peuples voisins, et en termes de nos connaissances historiques. Si notre vision du règne de Penda est quelque peu floue, et si même les batailles remarquables et décisives qu'il livra sont pleines de confusion, c'est la première fois que l'on dispose d'un aperçu général sur les événements marquants concernant les Merciens. En outre, le rôle de Penda dans le développement du royaume de Mercie fut certainement capital : pour Stancliffe, son règne fut « crucial pour la consolidation et l'expansion de la Mercie[26] ».

Penda fut le dernier grand roi-guerrier païen anglo-saxon. Higham écrit que « sa destruction sonna le glas du paganisme anglais en tant qu'idéologie politique et religion publique[25] ». Après la mort de Penda, les Merciens furent convertis au christianisme, et ses trois fils furent des rois chrétiens. Ses filles Cyneburh et Cyneswitha se convertirent et devinrent des saintes qui, d'après certains récits, restèrent vierges malgré leurs mariages. Il aurait même eu un petit-fils, Rumwold, qui n'aurait vécu que trois jours et aurait prêché la foi chrétienne dès sa naissance. Ce que l'on sait de Penda provient principalement de Bède, un prêtre de Northumbrie guère enclin à présenter de façon objective un païen de Mercie qui lutta férocement contre des rois chrétiens, notamment northumbriens. Penda aura même été décrit comme « le méchant du troisième livre [de l’Histoire ecclésiastique] de Bède[57] ». Le thème dominant chez les écrivains ultérieurs qui parlèrent de Penda est le contexte religieux de ses guerres : ainsi l’Historia Brittonum affirme que Penda fut vainqueur à Maserfield à travers « l'action du diable[16] » — mais le fait majeur de Penda fut peut-être son opposition à la suprématie northumbrienne. D'après Stanton, sans la résidence de Penda, « un royaume d'Angleterre lâchement assemblé sous la domination northumbrienne aurait été établi vers le milieu du VIIe siècle[58]. Le même Stanton évoque Penda en ces termes :

Il fut lui-même un grand roi combattant, de ceux que l'on honorait le plus dans les sagas germaniques ; le seigneur de nombreux princes, et le meneur d'une grande escorte attirée à ses côtés par ses succès et sa générosité. Ses rapports avec d'autres rois furent sûrement le sujet de nombreuses histoires, mais aucune n'a survécu ; ses guerres ne peuvent être décrites que du point de vue de ses ennemis[59]...

Notes

  1. a et b Le manuscrit A de la Chronique anglo-saxonne donne l'année 655. Bède donne la même année et précise le jour : le 15 novembre. R. L. Poole (Studies in Chronology and History, 1934) avance la thèse que Bède faisait commencer ses années au mois de septembre, et son novembre 655 tomberait donc en fait en 654. Frank Stenton suit cette méthode de datation dans son Anglo-Saxon England (1943). D'autres ont accepté les dates données par Bède telles quelles, estimant que son année débutait le 25 décembre ou le 1er janvier (voir S. Wood, « Bede's Northumbrian dates again », 1983). L'historien D. P. Kirby suggéra comme autre possibilité l'année 656, dans le cas où les dates de Bède auraient été décalées d'un an (voir Kirby, « Bede and Northumbrian Chronology », 1963). Les Annales Cambriae donnent l'année 657 (lire en ligne).
  2. a et b Bède date Hatfield de 633, de même que la Chronique anglo-saxonne. Si l'on admet la théorie selon laquelle les années de Bède commençaient en septembre, alors octobre 633 se trouverait en réalité en 632, une date reprise par certains historiens modernes comme Stenton. Kirby a suggéré l'année 634, d'après le principe que les dates de Bède sont en avance d'une année. Bède date Hatfield du 12 octobre ; le manuscrit E de la Chronique, du 14 octobre.
  3. a et b Chronique anglo-saxonne, manuscrit A (ASC A), 626. Traduction de M. J. Swanton.
  4. John Rhys, 1901 Celtic Folklore Welsh and Manx, Vol. II, Oxford University Press, p. 676
  5. P. Sims-Williams, Religion and Literature [in Western England, 600–800], Cambridge, 1990, p. 26.
  6. Historia Brittonum (HB), chapitre 60.
  7. a et b Kirby, The Earliest English Kings, p. 57.
  8. Henry of Huntingdon, Historia Anglorum, Book II, 27.
  9. a et b Ziegler, « The Politics of Exile in Early Northumbria », note 39.
  10. a et b Brooks, « The Formation of the Mercian Kingdom », p. 165.
  11. a, b et c Kirby, p. 67.
  12. Kirby, p. 68.
  13. a, b, c, d et e Brooks, p. 166.
  14. Bède, Histoire ecclésiastique du peuple anglais, Livre II, chapitre XX.
  15. a, b, c et d Stenton, Anglo-Saxon England, p. 81.
  16. a et b HB, chapitre 65
  17. Kirby estime que la bataille eut « presque certainement » lieu quelques années plus tard, mais il remarque que cette bataille « révèle néanmoins la grande ampleur des premiers mouvements de Penda » (p. 68).
  18. a et b Stenton, p. 45.
  19. ASC A, 628.
  20. ASC A, 577.
  21. Stenton argumente (p. 45) en faveur de l'idée selon laquelle le sous-royaume des Hwicce était la création de Penda ; Bassett (« In Search of the Origins of Anglo-Saxon Kingdoms », p. 6) est plus prudent, et pointe l'absence de preuves.
  22. Brooks, p. 167.
  23. The Anglo-Saxon Chronicle, Manuscript E, 633
  24. Bede, Livre II, chapitre XIV
  25. a, b, c et d Higham, The Convert Kings, p. 218-219. Higham admet que Penda reconnut la suprématie d'Oswald, mais considère « l'échec apparent du christianisme bernicien à pénétrer dans le centre des Midlands » comme une preuve que l'autorité d'Oswald sur les Merciens durant cette période ne fut pas très forte.
  26. a et b Stancliffe, « Oswald, 'Most Holy and Most Victorious King of the Northumbrians », in Oswald: Northumbrian King to European Saint, p. 53. Stancliffe s'accorde également avec l'interprétation que fait Brooks de la position de Penda à l'époque (pages 55-56). Voir la note 29.
  27. a, b et c Kirby, p. 74.
  28. a et b Kirby, p. 77.
  29. a et b Stancliffe, "Oswald", p. 54.
  30. Bede, Livre III, chapitre XVIII
  31. Kirby (p. 207) explique certaines raisons du flou entourant la date de la bataille. Une source affirme qu'Anna mourut lors de sa dix-neuvième année de règne, auquel cas il serait devenu roi vers 635, et la bataille qui tua son prédécesseur aurait alors eu lieu vers la même date ; toutefois, une autre source indique que l'ancien roi Sigebert était encore en vie au moins en 640 ou 641.
  32. Brooks (p. 166–67) s'oppose à l'idée que Penda et Eowa aient pu être co-rois, et favorise l'idée qu'Eowa ait régné sur la Mercie à partir de 635 environ et jusqu'en 642.
  33. La date de Maserfield est tout aussi incertaine que celles de Hatfield Chase et de Winwaed. Le manuscrit A de la Chronique anglo-saxonne la place en 642, tout comme Bède ; mais si Hatfield se déroula en 632, alors Maserfield eut lieu en 641. D. P. Kirby a suggéré 643 comme possible, estimant la chronologie de Bède en avance d'une année. Les Annales Cambriae donnent 644. Bède et le manuscrit E de la Chronique s'accordent sur le 5 août.
  34. a et b Brooks, p. 168.
  35. Stancliffe, p. 56.
  36. Tudor, « Reginald's Life of St Oswald », in Oswald: Northumbrian King to European Saint, p. 185 (note 50). D. P. Kirby considère également comme raisonnable l'explication de Reginald (p. 74).
  37. Bède, Livre III, chapitre XII.
  38. Thacker, « Membra Disjecta: the Division of the Body and the Diffusion of the Cult », in Oswald: Northumbrian King to European Saint, p. 97. Thacker indique qu'il s'agit « peut-être d'une forme d'offrande sacrificielle ».
  39. Kirby, p. 54.
  40. Stenton, p. 83.
  41. a et b Kirby, p. 48.
  42. Bede (Livre III, chapitre VII) et la Chronique s'accordent sur la durée de l'exil ; le manuscrit A de la Chronique indique qu'il débuta en 645.
  43. Carver, « Kingship and material culture in early Anglo-Saxon East Anglia », p. 155.
  44. Bède, Livre III, chapitre XVI.
  45. Bède, Livre III, chapitre XVII.
  46. Bede, Livre III, chapitre XXI.
  47. Pour un exemple de cette interprétation, voir Fisher, p. 66.
  48. Higham, p. 232.
  49. Stenton, p. 47.
  50. J. O. Prestwich mentionne la ponctuation d'une version ancienne de l'histoire de Bède, le « manuscrit de Leningrad » (v. 746) ; il soutient que cette version est plus fidèle au sens original de Bède que le manuscrit Moore (v. 737), dont il estime qu'il fut rédigé avec hâte et sans soin, mais qui a fortement influencé les interprétations ultérieures du texte.
  51. a et b Higham, p. 240.
  52. Kirby, p. 80.
  53. a et b Bede, Livre III, chapitre XXIV.
  54. a, b et c Kirby, p. 81.
  55. Breeze, « The Battle of the Uinued and the River Went, Yorkshire », p. 381-382.
  56. Henry de Huntingdon, The Chronicle of Henry of Huntingdon, trad. Thomas Forester (1853), p. 59.
  57. Prestwich, p. 90.
  58. Stenton, p. 81-82.
  59. Stenton, p. 39.

Source de traduction

Bibliographie

Sources primaires
Sources secondaires
  • S. Bassett (éd.), The Origins of Anglo-Saxon Kingdoms, 1989
  • A. Breeze, « The Battle of the Uinued and the River Went, Yorkshire », Northern History, vol. 41, no 2, septembre 2004
  • D. J. V. Fisher, The Anglo-Saxon Age, Longham, 1973 (ISBN 0-582-48277-1)
  • N. J. Higham, The Convert Kings: Power and Religious Affiliation in Early Anglo-Saxon England, 1997
  • D. P. Kirby, The Earliest English Kings, Routledge, Londres, 1992 (ISBN 0-415-09086-5)
  • J. O. Prestwich, « King Æthelhere and the battle of the Winwaed », The English Historical Review, vol. 83, no 326, janvier 1968
  • John Rhys, Celtic Folklore: Welsh and Manx, Oxford University Press, Oxford, 1901
  • P. Sims-Williams, Religion and Literature [in Western England, 600–800], Cambridge, 1990
  • C. Stancliffe and E. Cambridge (éd.), Oswald: Northumbrian King to European Saint, Paul Watkins, 1996
  • Frank M. Stenton, Anglo-Saxon England, Clarendon Press, Oxford, 1971 (ISBN 0-19-821716-1)
  • M. Ziegler, « The Politics of Exile in Early Northumbria », The Heroic Age, no 2, automne-hiver 1999



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