Armand Fleischman

Armand Fleischman (Paris, 1886-1973), (son prénom à l'état-civil était Heymann ; Armand n'étant qu'un prénom d'usage à la consonance plus facile pour l'époque), est le premier président, signataire des statuts initiaux du Fonds national juif -Keren Kayemeth Leisraël de France-, (association nationale constituée à Paris le 20 avril 1925 - déclaration n° 163.582, Préfecture de la Seine, Journal Officiel du 16 mai 1925) ; antérieurement, en 1923, avant les statuts fondamentaux de 1925, il présidait le KKL de Paris ; en 1924 une conférence des Commissaires du KKL de France et d'Alsace-Lorraine l'avait nommé président du KKL de France, étant précisé qu'un KKL en Alsace-Lorraine, immatriculé lui selon la loi locale, avait été constitué à Strasbourg par d'autres militants également en 1923. Sergent-major d'infanterie de la guerre 14-18, il fut décoré de la Croix de Guerre au front ; il était titulaire également de la Médaille Militaire. A la suite du décès à l'âge de 19 ans de son fils Roger (1911-1930), il crée l'oratoire Roger Fleischman, en 1931, au 18, rue des Écouffes, dans le IVe arrondissement de Paris, connu comme Le Marais ou encore le Pletzl. L'oratoire Fleischman (Fondation Roger Fleischman) est au départ un lieu de prière et d'instruction religieuse^[1] indépendant du Consistoire. Plus tard le Consistoire inclut l'oratoire dans son réseau de synagogues. Il sert à l'éducation des jeunes enfants, dont la langue maternelle est le Yiddish. L'oratoire passe du rite ashkénaze à sépharade, au cours des années 1950. Un autre fils d'Armand Fleischman, Cyrille Fleischman, est un écrivain dont l'œuvre rappelle ce quartier de Paris et ses habitants. L'épouse d'Armand Fleischman tenait un magasin de linoléum à proximité du métro Saint-Paul.

Liens externes

• Katy Hazan. Du heder aux écoles actuelles: l'éducation juive, reflet d'un destin collectif. Archives juives 35 2002/2

Notes et Références

1. ↑ Une photo datant de 1939-1938 montre un groupe de onze enfants étudiant avec le maître, M. Weber, en présence de Armand Fleischman. Voir Hazan, 2002.