Paul Morand

Paul Morand
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Paul Morand
Paul Morand, avant 1925
Paul Morand, avant 1925

Activités Écrivain académicien français
Naissance 13 mars 1888
Paris
Décès 23 juillet 1976
Paris
Langue d'écriture Français
Genres Roman, nouvelle, essai
Œuvres principales
  • Ouvert la Nuit (1924)
  • Lewis et Irène (1924)
  • Les extravagants (1936)
  • L'Homme Pressé (1941)
  • Hécate et ses chiens (1954)
  • Venises (1971)

Paul Morand, né le 13 mars 1888 à Paris et mort le 23 juillet 1976 à Paris, est un écrivain, diplomate et académicien français.

Considéré comme un des pères du « style moderne » en littérature, il s'est imposé comme l'un des grands écrivains français du XXe siècle. Son œuvre a eu une large influence sur les Hussards, en particulier Roger Nimier.

Sommaire

Biographie

Le jeune Morand

Son père Eugène Édouard Morand occupe, à Paris, plusieurs fonctions liées à l'art : conservateur du Dépôt des marbres en 1902, directeur de l'École nationale supérieure des arts décoratifs en 1908. Il fréquente également les poètes, dont le cercle des Amis de Mallarmé, les artistes et les sculpteurs, dont Auguste Rodin, pendant la jeunesse de Paul. On lui prête cette réponse à la sempiternelle question : « Que voulez-vous faire de votre fils ? - Un homme heureux. »

Le jeune Paul apprend l'anglais très tôt et se rend à Londres à plusieurs reprises durant son adolescence (1902, 1903, 1904, 1908, 1909, 1913). Il visite aussi Venise et l'Italie du Nord et, chaque été, séjourne pendant un mois près du lac de Côme. Il va au collège Jules Ferry, puis au lycée Chaptal, car à la mort de ses parents, il ne peut plus payer ses études.

Il rate l'oral de philosophie de son baccalauréat, en 1905. Jean Giraudoux devient son précepteur et Paul se transforme tout d'un coup en élève assidu. Il intègre l'École libre des Sciences Politiques, puis réussit le concours du Quai d'Orsay. Tout en débutant dans la Carrière, il fréquente les milieux littéraires, fait la connaissance de Marcel Proust et s'essaie à la poésie en composant une Ode à Marcel Proust.

Le diplomate écrivain

Ses premiers textes publiés sont des poèmes, notamment Lampes à Arc en 1919. Mais il entre véritablement en littérature en 1921 avec la parution de son premier ouvrage en prose, Tendres Stocks, un recueil de nouvelles préfacé par Proust.

Dans les années 1920-30, il écrit de nombreux livres, récits de voyage, romans brefs et nouvelles, qui frappent par la sécheresse du style, le génie de la formule et la vivacité du récit, mais aussi par la fine description des pays traversés par l'auteur ou ses personnages, généralement de grands bourgeois cultivés aux idées larges.

Durant la même période, il pratique aussi le journalisme, notamment pour Le Figaro.

L'ambassadeur de Vichy[1]

Un des faits marquants de la vie de Morand est son attitude durant la Seconde Guerre mondiale et sa proximité avec le régime de Vichy. Après avoir été mis à la retraite d'office en 1940, il est nommé, lors du retour de Pierre Laval au gouvernement en 1942, ambassadeur de France en Roumanie, pays de son épouse, la princesse Hélène Chrissoveloni.

« [...] Laval ne lui demandait même pas de rentrer [...]. Il est parti par le même bateau que l'ambassade. On ne voulait pas de lui à Vichy et on lui a tenu rigueur de son abandon de poste. Il était victime des richesses de sa femme. Pour les récupérer, il s'est fait nommer ministre de Vichy à Bucarest. Puis, quand les troupes russes se sont approchées, il a chargé un train entier de tableaux et d'objets d'art et l'a envoyé en Suisse. Il s'est fait ensuite nommer à Berne, pour s'occuper du déchargement. »

— Charles de Gaulle, 20 mai 1962, cité par Alain Peyrefitte in C'était de Gaulle, Fayard, tome I, 1994, p. 148.

Jean Jardin, éminence grise de Pierre Laval, favorise son départ de Bucarest en 1944, lors de l'avancée des troupes russes, et le fait nommer en Suisse.

Lorsque la guerre se termine, il est ambassadeur à Berne, ce qui lui vaut d'être révoqué à la Libération par le général de Gaulle, il passera dix ans en exil, avant, au grand dam d'autres écrivains en exil, d'être à nouveau admis sur le sol français. On lui reproche cependant longtemps ses amitiés à Vichy, et le soutien des nazis à la publication de ses ouvrages tandis que lui-même proteste de son innocence[2].

Cette attitude durant la Guerre lui vaut une solide inimitié du général de Gaulle, protecteur de l'Académie, qui empêche jusqu'en 1968 son entrée à l'Académie française, et que Morand, dans sa correspondance avec Jacques Chardonne, appelle avec mépris « Gaulle ».

L'écrivain en exil

Contraint à l'exil en Suisse, il écrira plus tard :

« L'exil est un lourd sommeil qui ressemble à la mort. »

— Chronique de l'homme maigre

Dans son exil, Morand se consacre à la poursuite de son œuvre, marquée par des orientations nouvelles et notamment par un intérêt nouveau pour l'Histoire.

Le protecteur des Hussards

Il devient, avec Jacques Chardonne, le modèle et le protecteur d'une nouvelle génération d'écrivains qu'on appellera les Hussards.

L'académicien

Il est élu à l'Académie française le 24 septembre 1968 au fauteuil n° 11 de Maurice Garçon, élu en 1946, mais le chef de l'État, contrairement à la tradition, ne le recevra pas. Le Président de la République se contentera seulement de lever son veto en déclarant au Secrétaire Perpétuel qu'il recevait : "Paul Morand ... qui va être des vôtres, n'est-ce pas ?".

Morand survit un an et demi à son épouse et meurt à l'hôpital Laennec à Paris. Conformément aux dispositions de son testament, ses cendres sont mêlées à celles de son épouse à Trieste, ville dont elle était originaire.

« Un cimetière à Trieste (...) J'ai accepté l'asile que m'offrent mes cousines par alliance, dans le mausolée des E...; il date de François-Joseph (...) C'est une noble pyramide de pierre, haute de six mètres, un morceau d'éloquence toute italienne (...) On est loin du décor funèbre des grandes capitales, de la cohue des pierres tombales (...) Champ de repos vert au milieu du désert des vivants. Là, j'irais gésir, après ce long accident que fut ma vie. Ma cendre, sous ce sol, une inscription en grec en témoignera; je serai veillé par cette religion orthodoxe vers quoi Venise m'a conduit ». (Venises, Gallimard, 1971, pp. 214 et 215).

« Paul Morand fut crématisé au plus fort de la canicule de l'été 1976. On confia ensuite à un employé le soin de ramener l'urne jusqu'au domicile du de cujus. Sans savoir qui il tranportait sur le porte- bagages de son Solex, le fonctionnaire assoiffé a traversé la capitale dans plusieurs bistrots pour boire une grenadine. Ainsi l'auteur de Venises commença-t-il son dernier voyage vers l'Italie (...), par des stations sur les trottoirs de la Roquette... » (Bernard Beyern, Mémoires d'entre-tombes, Le Cherche-Midi éditeur, 1997, p. 120).

« Un jour il bondira, vieux sportif, dans la mort. »

— Roger Nimier

Paul Morand eut de la peintre et décoratrice bordelaise Madeleine Mulle une fillette de nom Marie-Claude Morand, née à Bordeaux le 2 avril 1916, élevée au sein du mariage postérieur de la mère avec le célèbre photographe Louis-Victor Emmanuel Sougez, et dans l'œuvre duquel elle apparut fréquemment comme Claude.

Morand a dirigé avant-guerre chez Gallimard une collection « Renaissance de la nouvelle », où parurent en 1938 les Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar (1903-1987).

A propos du statut de Morand sous la Ve République, André Ribaud a écrit ces mots : « Le Roi, disait-on, n'est pas homme à se relâcher facilement de son courroux ni de se déprendre de ses haines d'Etat (...) Il ne fallait pas croire néanmoins qu'il eût le cœur dur (...). Les rois sont souvent magnanimes et pitoyables. Un homme de beaucoup de lettres, quoiqu'elles ne l'eussent pas mis dans l'Académie Française, Paul Morand, ne contait-il pas dans un livre plein d'âme et de pétillement sur Fouquet, que si le Surintendant eût été condamné à mort, Louis XIV n'eût pas oublié, dans sa miséricorde, de changer la pendaison en décapitation. » (André Ribaud, La Cour, Julliard, 1961, p. 157)

Maurice Rheims, son ami depuis 1959, évoque dans ses entretiens avec François Duret-Robert (En tous mes états, Gallimard, 1993, p. 93-97), cet « homme délicieux, amateur raffiné » qui fut son mentor pour entrer à l'Académie, « prenant sur lui d'agir sans jamais m'en parler » (auprès de Guitton, Ionesco, Druon, etc.), et son épouse, « vieille impératrice asiatique, savourant son thé dans une tasse en céramique bleue d'époque Ming, assise au centre d'un trône moghol du XVIIIe s. marqué d'un M majuscule, acquis par Morand lors d'un voyage ».

Exécuteur testamentaire, le célèbre commissaire-priseur fut chargé des modalités du legs de leurs biens à l'Académie, et acquit ce « trône asiate » lors de la vente aux enchères publiques de la succession des 16 et 17 novembre 1977 au Palais d'Orsay à Paris, qui comprenait un grand portrait en pied d'Hélène Morand, pastel de Lucien Lévy-Dhurmer, et les nombreux tableaux, meubles et objets d'art en majeure partie d'Extrême-Orient, qui ornaient l'hôtel de l'avenue Charles-Floquet à Paris et la maison des Hayes, vers Rambouillet.

Dans sa biographie d'Antoine Blondin, Yvan Audouard raconte comment la dernière missive de Morand à Kléber Haedens, écrite quelques jours avant sa mort l'informant qu'il lui léguait sa cave, parvint avec le camion transportant celle-ci, au moment même où le cercueil de Haedens quittait sa maison de Labourdette, en Haute-Garonne... (Monsieur Jadis est de retour, La Table Ronde, 1994, pp. 69 et 70).

Iconographie

Œuvres

Poèmes

  • Lampes à Arc, avec un dessin de l'auteur, Paris, Au Sans Pareil, 1920 puis René Kieffer,1926 (lithographies de Frans Masereel);
  • Feuilles de Température (Paris, Au Sans Pareil,1920);
  • Poèmes complets (1914-1924) (Au Sans Pareil,1924);
  • Poèmes (Toulouse, éditions Richard,1928);
  • U.S.A, poèmes (Au Sans Pareil, hors-commerce,1928);

Romans et nouvelles

  • Tendres Stocks, 3 nouvelles, préface de Marcel Proust (N.R.F., 1921, 1924 - avec eaux-fortes de Chas Laborde) ;
  • Ouvert la Nuit, 6 nouvelles (N.R.F., 1922, 1923, 1924 - éd. illustrée de 6 aquarelles de Dufy, Favory, de La Fresnaye, Lhote, Moreau, Dunoyer de Segonzac - La Gerbe d'Or/N.R.F., 1927 - avec préface inédite de l'auteur -, édition Populaire, 1951) ;
  • Fermé la Nuit, 4 nouvelles (N.R.F., 1923, 1935 - avec illustrations de Pascin) ;
  • Lewis et Irène, roman (Grasset, 1924, Emile-Paul, 1925 - avec illustrations d'Oberlé - 1926) ;
  • La Fleur Double (Emile-Paul, 1924, avec un frontispice de Daragnès) ;
  • Les Amis Nouveaux (Au Sans-Pareil, 1924 - avec eaux-fortes de Jean Hugo) ;
  • Les Plaisirs Rhénans (Dusseldorf, librairie Léocadia, s.d., avec 7 lithographies érotiques de Gaston-Louis Roux - ouvrage imprimé sans son accord, dont il fit pilonner une partie - cette nouvelle parut dans L'Europe galante (1926) ;
  • Mr. U (Edition des cahiers libres 1927) ;
  • East India and Company, 12 nouvelles (New-York,1927 - inédit en français) ;
  • À la Frégate, nouvelles (Paris, Les Éditions du Portique, 1930) ;
  • Les rois du jour - Flèche d'Orient, nouvelle (N.R.F., 1932) ;
  • Rococo, nouvelles (Grasset, 1933);
  • France-la-doulce (N.R.F.,1934);
  • Les Extravagants. Milady suivi de Monsieur Zéro, nouvelles (N.R.F., 1936) ;
  • L'Homme Pressé, roman (Gallimard, 1941) ;
  • Feu M. le Duc, nouvelles (Genève, Milieu du Monde, 1942) ;
  • Le bazar de la Charité, nouvelle (Genève, Club des bibliophiles, 1944. Illustrations de Paul Monnier) ;
  • À la Fleur d'Oranger, nouvelles (Vevey, Éditions de la Table Ronde, 1945) ;
  • Le Dernier Jour de l'Inquisition, nouvelles (Vevey, la Table Ronde, 1946) ;
  • Montociel, Rajah aux Grandes Indes, roman (Genève, Éditions du Cheval Ailé, 1947) ;
  • Le Dernier Jour de l'Inquisition, (Vevey, La Table Ronde, 1947) ;
  • Le Flagellant de Séville, roman (Fayard,1951) ;
  • Le Coucou et le Roitelet(Éditions du Tambourinaire, 1954);
  • Hécate et ses chiens, roman (Flammarion, 1954), dont certains passages « scabreux » furent utilisés par les opposants à sa candidature à l'Académie pour la boycotter ;
  • La Folle amoureuse, nouvelles (Stock, 1956) ;
  • Fin de siècle, nouvelles (Stock, 1957);
  • Le Prisonnier de Cintra (1958) ;
  • Tais-toi, roman (Gallimard, 1965) ;
  • Nouvelles d'une vie (?) ;
  • Nouvelles du cœur (Gallimard, 1965) ;
  • Nouvelles des yeux (Gallimard, 1965) ;
  • Les Écarts amoureux, nouvelles (Gallimard, 1974) ;
  • Nouvelles complètes, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2 tomes (éd. Michel Collomb,1992) ;
  • Romans, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade (éd. Michel Collomb).

Chronique du XXe siècle

  • I. L'Europe Galante- 14 nouvelles (Europe) (Vertès,1927 - avec des lithographies en noir - Grasset, 1925, Ferenczi, 1928) ;
  • II. Bouddha Vivant (Asie) (Grasset et Calmann-Lévy,1927, Aux Aldes,1928 - eaux-fortes d'Alexieiff -, Ferenczi, 1929) ;
  • III. Magie Noire (Afrique), 8 nouvelles (Grasset, 1928, Flammarion et Ferenczi, 1930) ;
  • IV. Champions du Monde (Amérique) (Grasset, 1930) ;

Essais et portraits d'écrivains

  • De la vitesse (Éditions Kra,1929) ;
  • 1900 (Les Éditions de France,1931 ; Flammarion,1942) ;
  • Papiers d'identité (Grasset,1931) ;
  • Le Réveille-matin (Grasset,1936) ;
  • Apprendre à se reposer (Flammarion,1937);
  • L'heure qu'il est (Grasset, 1938) ;
  • Isabeau de Bavière (Les Éditions de France,1939) ;
  • Vie de Maupassant (Flammarion,1942) ;
  • Excursions immobiles (Flammarion,1944) ;
  • Adieu à Giraudoux (Porentruy, Aux Portes de France,1944) ;
  • Première visite à Marcel Proust (Genève, éditions du Cheval Ailé,1948) ;
  • Dostoïevsky, annonciateur de l'Europe russe, essai (Genève, éditions Pierre Cailler,1948) ;
  • Giraudoux. Souvenirs de notre jeunesse (Genève, La Palatine,1948) ;
  • Le Visiteur du soir. Marcel Proust (1949) ;
  • Katherine de Heilbronn de Kleist (1956) ;
  • Fouquet ou Le Soleil offusqué, biographie (Gallimard,1961 ; coll.Folio/Histoire,1985) ;
  • Monplaisir... en littérature (Gallimard,1967) ;
  • Monplaisir... en histoire (Gallimard,1969) ;
  • Discours de réception à l'Académie française (Gallimard,1969) ;
  • L'Allure de Chanel (Hermann,1976) ;

Récits de voyage et portraits de villes

  • Rien que la Terre (Grasset,1926 ; Plon,1929, puis Bruxelles, édition du Nord,1929, illustrations de Falké) ;
  • Siam, Aux Aldes, (1926, illustrations de Galanis) ;
  • La Semaine de Bath (Champion,1925) ;
  • Le Voyage (Hachette,1927);
  • Tableaux de Paris, textes de Paul Valéry (Emile-Paul,1927, illustrations de Bonnard) ;
  • Syracuse USA, (Grasset, 1928) ;
  • Paris-Tombouctou, documentaire (Flammarion - La Rose des Vents,1928, dédié à André Derain) ;
  • Hiver Caraïbe, documentaire (Flammarion, La Rose des Vents ? 1929) ;
  • New York (Flammarion,1930 et 1931, illusrations de Lubbers) ;
  • New york, le Jour et la Nuit (Flamarion,1930) ;
  • Route de Paris à la Méditerranée (Firmin-Didot,1931) ;
  • Air Indien (Grasset,1932) ;
  • A.O.F. de Paris à Tombouctou (Flammarion,1932) ;
  • Paris de nuit, avec 60 photographies de Brassaï (Paris, Arts et Métiers Graphiques,1933) ;
  • Londres (Plon,1933) ;
  • Bucarest (Plon,1934) ;
  • Croisière du yacht Alphée (Y Cotnareanu, 1935) ;
  • Rond-point des Champs-Elysées (Grasset, 1935) ;
  • La Route des Indes (Plon,1935);
  • Méditerranée, mer des surprises (Mame,1938) ;
  • Florence que j'aime (éditions Sun,1959) ;
  • Bains de mer, bains de rêve (Lausanne, Guilde du Livre,1960);
  • Le nouveau Londres, suivi de Londres 1933, édition revue et corrigée - photographies de Tony Armstrong-Jones (Plon,1962) ;
  • Majorque (Barcelone, Noguer,1963) ;
  • Le Portugal que j'aime, légendes - préfacé par Michel Déon, présenté par Jacques Chardonne (éditions Sun,1963) ;
  • Préface à La Suisse que j'aime de François Nourissier (Sun,1968) ;
  • Venises (Gallimard, 1971).
  • D'autres Venise(Nicolas Chaudun, 2010) - préfacé par Olivier Aubertin
  • Rhin et Danube (Nicolas Chaudun, 2011) - préfacé par Olivier Aubertin
  • Bains de soleil (Nicolas Chaudun, 2011) - préfacé par Olivier Aubertin

Chroniques

  • Papiers d'identité (Grasset, 1931) ;
  • Mes débuts (Grasset, 1933) ;
  • Rond-Point des Champs-Elysées (1935) ;
  • Réflexes et Réflexions (Grasset,1939) ;
  • Chroniques de l'homme maigre (Grasset,1940) ;
  • Propos des 52 semaines (Milieu du Monde,1942) ;
  • L'eau sous les ponts (Grasset, 1954).

Correspondance

« Morand est tout entier dans ses lettres (...) cet incomparable épistolier offrait de fulgurantes visions sur la politique, les mœurs, l'histoire ou les élans du cœur (...) ce qui éclate le plus, c'est la générosité » (prière d'insérer de « Lettres à des amis et à quelques autres », préface de Michel Déon, présentation et notes de Ginette Guitard-Auviste - La Table Ronde, 1978).

Sa longue correspondance inédite avec Chardonne contient assez de critiques venimeuses sur leurs contemporains - dont Charles de Gaulle, André Malraux, François Mauriac, Josette Day - pour qu'ils en interdisent la publication - « Tout cela dans trente ans ne blessera plus », croit Chardonne - et qui la dépose en 1967 à la bibliothèque de Lausanne, où elle est consultable depuis 2000.

« Les deux crocodiles n'ont rien renié de leur vichysme d'antan. Morand y peste contre « l'enjuivement » de l'Académie Goncourt, traite tel écrivain de "merde juive". Sa phobie antisémite n'a d'égale que sa détestation des homosexuels, tombant au niveau de graffiti de vespasienne (...) L'aigreur colérique s'accentue au fil des années 60, mêlée à la nostalgie ». (François Dufay, op. cit., p. 140).

Souvenirs

  • Journal d'un attaché d'ambassade, 1916-1917 (La Table Ronde,1948; Gallimard,1963 ; La Table Ronde,1974) ;
  • Giraudoux, souvenirs de notre jeunesse (La Palatine,1948) ;
  • Le visiteur du soir, Marcel Proust (La Palatine,1949) ;
  • Journal inutile, mémoires en 2 volumes (Gallimard, 2002) ;
  • Préface de Ce que je voulais vous dire aujourd'hui, choix de lettres de Chardonne avec deux lettres de Morand (Grasset, 1970, mais pré-publication dans La Revue de Paris en 1968).

Citations

Sur les autres projets Wikimedia :

« S'en aller, c'est gagner son procès contre l'habitude. »

— Le Voyage, 1927

« Je voudrais qu'après ma mort on fit de ma peau une valise. »

— Le Voyage, 1927

« Les guerres elles-mêmes sont des voyages, des voyages de nations. »

— Le Voyage, 1927

« C'est épouvantable d'être seul quand on a été deux. »

— L'homme pressé, 1941

Études

Articles

Biographies

  • Ginette Guitard-Auviste, Paul Morand, préface de Pierre de Boisdeffre, avec 5 textes inédits (Éditions universitaires, 1956, puis nouvelle édition, Balland, 1994).

Essais

  • Jacques Chardonne, Paul Morand (Les Cahiers de l'Ouest, mars 1956);
  • W.Chevalier, Essai critique sur Paul Morand (Académie Canadienne-Française,1971);
  • Michel Collomb, Paul Morand, petits certificats de vie (Hermann, Paris,2006, ISBN 978-2-7056-6615-6.);
  • Bernard Delvaille, Paul Morand - le poète, avec cinq textes inédits (Seghers,1966);
  • François Dufay, Le soufre et le moisi. La droite littéraire après 1945. Chardonne, Morand et les hussards, Paris, Perrin, 2006. ISBN 2-262-01907-X
  • Pascal Louvrier et Éric Canal-Forgues, Paul Morand, le sourire du hara-kiri (Perrin, Paris,1994, ISBN 2-262-00943-0. ; nouvelle édition Paris, Editions du Rocher,2006);
  • Marcel Schneider, Morand, notes et documents de G.Guitard Auviste (Gallimard, 1971).
  • Basile Tardivel, La Plume et le Rasoir: style et culture équestres dans Milady de Paul Morand, Gaël, Cheval Culture, 2010

Adaptations cinématographiques

Notes et références

  1. Principale source: François Dufay, Le soufre et le moisi. La droite littéraire après 1945. Chardonne, Morand et les hussards, Paris, Perrin, 2006. ISBN 2-262-01907-X.
  2. Gavin Bowd, Paul Morand et la Roumanie.

Liens externes


Précédé par
Maurice Garçon
Fauteuil 11 de l’Académie française
1968-1976
Suivi par
Alain Peyrefitte

Wikimedia Foundation. 2010.

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  • MORAND (P.) — Paul Morand attira l’attention du monde littéraire dès ses premiers recueils de poèmes, Lampes à arc (1919) et Feuilles de température (1920). Célèbre à trente trois ans avec Ouvert la nuit (1922), il connut le succès des forts tirages, courut le …   Encyclopédie Universelle

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