Paul Kagame

Paul Kagame
Paul Kagame
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Paul Kagame en 2009.

Mandats
5e président de la République du Rwanda
Actuellement en fonction
Depuis le 24 mars 2000
Élection 17 avril 2000 (par le Parlement)
Réélection 25 août 2003 (au suffrage universel)
9 août 2010
Premier ministre Bernard Makuza
Prédécesseur Pasteur Bizimungu
Biographie
Date de naissance 23 octobre 1957 (1957-10-23) (54 ans)
Lieu de naissance Drapeau : Belgique Tambwe, Province du Sud (Ruanda-Urundi)
Nationalité rwandaise
Parti politique Front patriotique rwandais
Conjoint Jeannette Nyiramongi
Enfants 4 enfants
Religion Catholique romaine

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Présidents de la République du Rwanda

Paul Kagame, né le 23 octobre 1957, est le président de la République du Rwanda depuis le 17 avril 2000.

Sommaire

Biographie

Né le 23 octobre 1957 sur la colline de Nyarutovu dans la commune de Tambwe, province du Sud (ancienne préfecture de Gitarama) près du centre de Ruhango, Paul Kagame quitte son pays avec sa famille en 1961 après son indépendance, à l'âge de quatre ans, suite aux persécutions des Tutsi depuis la révolution rwandaise en 1959. La famille s'installe à Gahunge, dans le district de Toro en Ouganda. Paul Kagame aurait fait ses études secondaires successivement à la Ntare School de Mbarara, puis à la Old School de Kampala de 1972 à 1976.

À l'âge de 22 ans en 1979, il rejoint les maquisards venus de Tanzanie sous la direction du futur président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, dans un mouvement de résistance au régime d'Idi Amin Dada, qui devint la NRA, National Resistance Army, soutenue politiquement, économiquement et militairement par les États-Unis d'Amérique. Plusieurs réfugiés rwandais font aussi partie du noyau de cette rébellion qui renversera ensuite le président Milton Obote, puis celui de Tito Okello. En 1986, après le coup d'Etat de la NRA,Yoweri Kaguta Museveni devient président de la République de l'Ouganda et plusieurs de ses compagnons d'armes rwandais, deviennent officiers dans l'armée ougandaise. Paul Kagame est gradé major et obtient un poste important de directeur adjoint des services de renseignement militaire de l'armée ougandaise.

En 1989, il épouse à Kampala Jeannette Nyiramongi, dont la famille était réfugiée au Burundi. Tous deux sont parents de quatre enfants.

Formation militaire

Après son mariage, Kagame fut envoyé, en juin 1990, aux États-Unis pour un stage de commandement militaire (Command Staff) à Fort Leaven Worth au Kansas.

Arrivée de Paul Kagame sur la scène internationale

Paul Kagame et George W. Bush, en avril 2005 à la Maison Blanche.

Venant d'Ouganda, le 1er octobre 1990, le Front patriotique rwandais (FPR) de Fred Rwigema entame l'invasion et la déstabilisation du Rwanda des exilés rwandais, réfugiés à partir de 1959. Dès le 2 octobre 1990, Fred Rwigema est assassiné par les Forces armées rwandaises du régime Habyarimana. L'assassinat de ce leader emblématique sera cachée plusieurs jours aux combattants du FPR. Le président ougandais, Yoweri Museveni, parrain du FPR, dont plusieurs responsables se sont illustrés comme officiers dans les rangs de son armée, impose son chef des renseignements militaires, Paul Kagame, vieil ami de Fred Rwigema, pour résoudre cette crise circonstancielle du FPR. Paul Kagame entre sur la scène internationale en prenant les commandes du FPR qu'il aurait créé avec Fred Rwigema.

De 1991 à 1993, alternant combats, défaites et victoires, Paul Kagame négociera parallèlement les accords d'Arusha avec le Président Juvénal Habyarimana, poussé à la discussion par la France, par l'intermédiaire de Pasteur Bizimungu qu'il fera élire président de la république de la période de transition, après le génocide. Pendant la période de ces négociations et lors d'un séjour du 17 au 23 septembre 1991, Paul Kagame sera arrêté à Paris par les services français une douzaine d'heures, pour terrorisme, juste après avoir été reçu par Jean-Christophe Mitterrand et Paul Dijoud conseillés du gouvernement français pour les Affaires africaines auprès de l'Elysée. Paul Dijoud justifiera cette arrestation : « Les accompagnateurs du major Kagame, qui circulaient avec des valises de billets, s’étaient fait repérer par la police et ont été arrêtés, sans que le Quai d’Orsay en ait été averti, puis libérés le soir après l’intervention du Ministre des Affaires étrangères »[1].

En 1994, au moment de l'attentat contre le président Juvénal Habyarimana, les soldats belges de la Minuar sont accusés par ceux qui s'apprêtent à former le gouvernement intérimaire d'en être les auteurs. Dix d'entre eux sont assassinés le lendemain par des militaires au Camp Kigali. Par la suite, Paul Kagame sera accusé à son tour d'avoir commandité l'assassinat du président Juvénal Habyarimana, notamment par la France et par les anciens collaborateurs de Kagame comme Ruzibiza, le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière, et par des officiers dissidents du FPR. Paul Kagame mènera les troupes du FPR à la victoire militaire contre les Forces armées rwandaises et le gouvernement intérimaire grâce à l'embargo sur les armes adopté pas le conseil de sécurité de l'ONU contres les forces gouvernementales. Malgré des troupes inférieures en nombres (15 000 hommes contre 50 000) et des moyens militaires moins important, faisant preuve d'un grand sens stratégique et d'une grande fermeté, il bénéficiera aussi de l'épuisement des troupes adverses mobilisant toute leur énergie dans la conduite d'un génocide qui fera environ 5 à 8 000 morts par jour pendant cent jours et exterminera plus de 90 % des Tutsi de l'intérieur du Rwanda. Il devient vice-président de la République et ministre de la Défense le 19 juillet 1994.

« L'homme fort » du Rwanda

Paul Kagame sera ensuite l'artisan de la « reconstruction » du Rwanda, complètement détruit et vidé par le génocide. Mais en même temps il est l'un des principaux artisans du renversement de son homologue du Zaïre en 1997, le président Mobutu Sese Seko, dont le pays est quatre-vingt dix fois plus grand que le Rwanda. Il est aussi l'un des principaux artisans du chaos qui règne dans les grands lacs (voir les deux guerres du Congo). Des proches de ses officiers racontent qu'au départ les Rwandais n'avaient pas l'intention de renverser Mobutu Sese Seko, mais devant la faible résistance qu'ils ont rencontrée au Zaïre, ils auraient décidé d'aller jusqu'à Kinshasa, entrainant l'Ouganda, qui ne voulait pas être en reste, et l'AFDL de Laurent-Désiré Kabila dans leur sillage, lors de la Première guerre du Congo.

Paul Kagame est élu président de la République par le Parlement, le 17 avril 2000, après l'obtention de la démission de Pasteur Bizimungu. À la suite de l'instauration d'une nouvelle constitution par référendum, il est réélu au suffrage universel direct le 25 août 2003 (95 % des voix) et le 9 août 2010 (93 % des voix)[2].

Régime de Paul Kagame et droits de l'homme

Article détaillé : Front patriotique rwandais.

Arguments de ses partisans

49 % des députés, 30 % des sénateurs et des ministres sont des femmes. Selon les informations officielles, madame Kagame prend une part très active dans la politique sociale du Rwanda et la lutte contre le sida, autre fléau du génocide, dont le viol fut une arme de prédilection y compris sur des fillettes de moins de dix ans.

La lutte contre l'ethnisme est un des thèmes du FPR et de Paul Kagame, bien avant le génocide de 1994. Ce combat contre l'idéologie de l'ethnisme est inscrit dans la nouvelle Constitution.

Critiques et accusations contre Paul Kagame

Lors de la campagne en RDC contre les forces génocidaires et les civils innocents hutu qui fuyaient les atrocités du FPR qui s'y étaient réfugiées (miliciens interahamwe et anciennes Forces armées rwandaises), les troupes de l'armée patriotique rwandaise sont accusées de s'être livrées à des massacres de civils[3],[4]. En 1996-97, Kagame est accusé d'ingérence dans les affaires internes du Zaïre du Maréchal Mobutu et d'en violer la souveraineté nationale.[réf. nécessaire] Cette ingérence débouchera sur la première guerre du Congo et la chute de Mobutu. Selon ses opposants, le sentiment de culpabilité de la communauté internationale vis-à-vis du génocide de 1994, qui a causé 800 000 morts selon l'ONU, n'y est probablement pas étranger.[réf. nécessaire] Le gouvernement de Kagame est accusé d'utiliser le prétexte de l'argument sécuritaire afin de piller les ressources naturelles de l'est du Congo, région où vivent les Banyamulenge, Congolais rwandophones, immigrés au Congo en 1896[5].

Kagame, 2010.

En décembre 2008, un rapport de l'ONU accuse le Rwanda de soutenir la milice tutsi de Laurent Nkunda en RDC[6].

L'ancien président de la République Pasteur Bizimungu a été emprisonné pour quinze ans, six mois avant l'élection présidentielle de 2003, par la justice rwandaise. Il est grâcié trois ans plus tard par Kagame. On déplore la disparition de plusieurs opposants et des assassinats[7]. D'autres ont été maltraités pendant la campagne électorale.

À l'approche de l'élection présidentielle du 9 aout 2010, plusieurs opposants de Paul Kagame sont assassinés[8]. Un certains nombre d'associations, dont Reporters sans frontières, ont demandé de faire pression sur le Rwanda pour qu'il n'y ait plus d'assassinat politique[9]. Condamnant notamment le meurtre du journaliste Jean-Léonard Rugambage, assassiné alors qu'il enquêtait sur une tentative de meurtre contre Faustin Kayumba Nyamwasa, autre opposant à Paul Kagame, Reporters sans frontières rappelle qu'il classe le Rwanda à « la 157e place, sur 175 pays, du classement mondial 2009 de la liberté de la presse », et dénonce « le climat de terreur, l’escalade de la répression contre les voix indépendantes et la dérive totalitaire au Rwanda » sous Kagame[10]. Au nombre des opposants tués, figure André Kagwa Rwisereka, ancien membre du FPR, chef d'un parti d'opposition au FPR de M. Kagame, retrouvé presque décapité, une machette à côté de son corps[11].

Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a refusé de recevoir Paul Kagame le 16 juillet 2010 suite a des manifestations d'ONG protestant contre sa venue alors que certains proches de M. Kagame font l'objet de mandats d'arrêt pour génocide déposés par un juge espagnol[12].

Le 9 août 2010, suite à l'élection présidentielle, Kagame est réélu président du Rwanda avec 93% des voix[2].

Assassinat du président Habyarimana

Article détaillé : Attentat du 6 avril 1994 (Rwanda).

Enquête en France : Une enquête est ouverte en France concernant l'attentat contre le président Juvénal Habyarimana en avril 1994. En 1998, les familles des trois membres d'équipage français de l'avion présidentiel abattu ont porté plainte pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste ».[réf. nécessaire]

Selon des témoignages d'anciens membres du FPR, la décision d'éliminer Habyarimana aurait été prise fin 1993 et début 1994 par les chefs de l'Armée patriotique rwandaise, dont Paul Kagame[13]. D'autres thèses impliquent la participation de l'armée française à l'attentat contre Habyarimana.[réf. nécessaire]

Le 21 novembre 2006, le parquet de Paris a donné son accord au juge d'instruction Jean-Louis Bruguière pour qu'il délivre des mandats d'arrêts internationaux contre neuf proches du président rwandais Paul Kagame, dont James Kabarebe, chef d'État-major général des Forces rwandaises de défense et Charles Kayonga, chef d'état-major de l'armée de terre[14] et Rose Kabuye.

Le juge d'instruction ne peut pas engager de poursuites contre Paul Kagame en raison de l'immunité accordée en France aux chefs d'État en exercice. S'il le souhaite, il doit demander à l'ONU de saisir le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) en Tanzanie pour engager contre Paul Kagame une procédure judiciaire[14],

Enquête en Espagne : Un peu plus d’un an après l’enquête du juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière, l’accusant d’avoir commandité l’attentat du 6 avril 1994, qui avait préludé au génocide de 1000000 Tutsis et opposants hutus, la justice espagnole met en cause le chef de l’Etat rwandais et son entourage[15].

L’Audience nationale, la principale instance judiciaire espagnole, a annoncé des poursuites contre 40 militaires rwandais, dont 11 généraux, pour «génocide, crimes contre l’humanité et terrorisme» commis dans les années 90. Le président Kagame, dont la responsabilité est désignée sans ambiguïté, est épargné, pour l’instant, en raison de son statut de chef d'État en exercice.

Saisi en 2005 de l’assassinat, entre 1994 et 2002, de neuf Espagnols, six religieux et trois humanitaires, le juge Fernando Andreu, qui a instruit en vertu du principe de «compétence universelle», se livre à un réquisitoire de la méthode de prise de pouvoir puis de son exercice par le Front patriotique rwandais (FPR) de Kagame.

Le juge accuse le mouvement rebelle tutsi d’avoir commis, entre 1990 et 1994, des attentats contre les politiques et intellectuels hutus, afin de «provoquer la terreur et tester la réaction de la population civile», qui se livrait en représailles à des massacres de Tutsis. Autre point commun avec l’instruction Bruguière, l’enquête espagnole désigne Kagame et le FPR comme responsables de l’attentat du 6 avril[16].

Notes et références

  1. Audition Mission d'information sur le Rwanda, audition de M. Paul Dijoud sur Assemblée nationale. Mis en ligne le décembre 1998, consulté le 13 août 2010
  2. a et b Paul Kagame président du Rwanda avec 93% des voix, 20minutes.fr, 11 août 2010
  3. (fr) "Congo, Rwanda Responsables de Graves Abus", Human Rights Watch
  4. (en) "UN set to publish DR Congo 'war crimes report'", BBC, 1er octobre 2010
  5. Rapport final du groupe d'experts sur l'exploitation illégale des ressources naturelles et autres formes de richesses de la République démocratique du Congo, document S/2002/1146, New York, 16 octobre 2002, p. 15.
  6. Le Rwanda aide les rebelles de Laurent Nkunda en RDC (ONU), AFP, 12 décembre 2008.
  7. À l'abri des regards, les "disparitions" et les homicides continuent, Amnesty International, document public, 23 juin 1998 ; Rapport 2005 d'Amnesty international
  8. « Au Rwanda, la répression s'amplifie à l'approche des élections présidentielles », Le Monde du 16 juillet 2010
  9. « RSF appelle les bailleurs de fonds à suspendre leur soutien au Rwanda », Le Monde du 14 juillet 2010
  10. "Le journaliste Jean-Léonard Rugambage assassiné devant son domicile de Kigali", Reporters sans frontières, 25 juin 2010
  11. « Rwanda : l'opposition décimée avant le scrutin », Libération du 16 juillet 2010
  12. Zapatero cède à la pression et pose un lapin à Kagame, Jeune Afrique du 16 juillet 2010.
  13. Pierre Péan, Noires fureurs, blancs menteurs, Paris, Les Mille et une nuits, 2005
  14. a et b Archives
  15. Arrestation de Peter Erlinder, quant à la Justice espagnole, elle l’accuse d’être l’organisateur des crimes de génocide, des crimes de guerre et des crimes de terrorisme dont sont collectivement accusés 40 officiers rwandais inculpés par l’Audiencia Civil.
  16. Liberation.fr

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Stephen Kinzer, A thousand hills : Rwanda's rebirth and the man who dreamed it, John Wiley & Sons, Hoboken, N.J., 2008, 380 p. (ISBN 978-0-470-12015-6)
  • François Misser, Vers un nouveau Rwanda ? : entretiens avec Paul Kagamé, Karthala, Paris, 1995, 168 p. (ISBN D2-86537-598-6)
  • Charles Onana et Déo Mushayidi, Les secrets du génocide rwandais : enquête sur les mystères d'un président, Duboiris, 2002, 187 p. (ISBN 2-9513159-2-9)
  • Paul Kagame et la résilience d'un peuple, Éditions du Jaguar, Paris, 2010, 128 p. (ISBN 978-2-86950-438-7)
  • (en) Colin M. Waugh, Paul Kagame and Rwanda : power, genocide and the Rwandan Patriotic Front, McFarland & Company, Inc., Jefferson, N.C., 2004, 254 p. (ISBN 0-7864-1941-5)

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