Paul Arrighi

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Paul Arrighi, né à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise) en 1895 et mort à Paris en 1975, est un avocat, homme politique et résistant français.

Grand officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918, Médaille de la Résistance, Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres.

L'avocat et l'homme politique

Il est secrétaire de la conférence de stage des avocats en 1926, membre puis responsable du conseil de l'Ordre des avocats à partir de 1945 et bâtonnier du barreau de Paris à partir de 1959.

En 1945 il devient membre de l'Assemblée consultative provisoire puis il est élu maire de Moulins-sur-Ouanne, et président du conseil général de l'Yonne en 1958^[1]. Il sera aussi membre de la Commission chargée, auprès du ministre de l'Éducation nationale, de l'étude des rapports entre l'État et l'enseignement privé, et vice-président du Comité national de Conciliation et du Comité du Contentieux de la Ville de Paris.

Il sera élu, le 18 mars 1963, membre titulaire de l'Académie des sciences morales et politiques (section de législation, droit public et jurisprudence) au fauteuil de Joseph Hamel.

En 1975, c'est à lui que l'écrivain Romain Gary confie le secret de sa deuxième identité sous le pseudonyme d'Émile Ajar^[2].

Le résistant

En 1943, alors qu'il travaille pour le réseau Bricklayer du SOE britannique, son fils Pierre le fait entrer dans le mouvement Ceux de la Résistance^[3] dirigé par Jacques Lecompte-Boinet. Lorsque celui-ci part pour Londres en septembre 1943, Paul Arrighi prend la direction du mouvement. Le 30 octobre, il est arrêté par la Gestapo et déporté au camp de concentration de Mauthausen. Son fils Pierre, arrêté le 19 novembre et également déporté, meurt d'épuisement à Mauthausen le 5 août 1944^[4]. Paul Arrighi n'apprendra la déportation et la mort de son fils qu'en 1945.

Principales publications

- 1960. Le cent cinquantenaire du rétablissement du barreau de France.

- Tragédie de la déportation (en collaboration).

- Collaborations à la Revue des Deux Mondes et à la Revue de l'Histoire de la Deuxième Guerre mondiale.

Notes et références

1. ↑ Résumé biographique dans les Cahiers du Centre d'études d'histoire de la défense du ministère de la Défense, [PDF]Cahier n° 28, 2006.
2. ↑ Testament de Romain Gary publié par l'Express en juillet 1981. Cité par Yves Repiquet : « Palais littéraire : Romain Gary ».
3. ↑ Marie Granet, Ceux de la Résistance, Ed. de Minuit, 1964
4. ↑ Biographie de Pierre Arrighi sur le site de l'Ordre de la Libération.