Paul-Elie Ranson

Paul-Élie Ranson

Portrait de Paul-Elie Ranson

Paul-Élie Ranson (Limoges 1861 - Paris 1909).

Biographie

Après des études à l'École des Beaux-Arts appliqués à l'industrie de Limoges, il entre à l'Académie Julian en 1886 et fait partie du groupe des Nabis, qui se réunissent en 1889 dans son atelier au dessus de l'appartement familial du 25 boulevard Montparnasse rebaptisé Le Temple pour l'occasion En 1891, il participe aux représentations symboliques du Théâtre d'Art, où les nabis ont été appelés par Paul Fort pour organiser un spectacle symbolique au profit de Verlaine et de Gauguin, on joue Chérubin de Charles Morice et l' Intruse de Maeterlinck. Il participe aux expositions du groupe organisées par Le Barc de Boutteville dans sa galerie de la rue Le Pelletier de 1891 à 1895 ainsi qu' au Salon des Indépendants et au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles à partir de 1894.

Son intérêt pour la théosophie, le spiritisme, la magie, l'occultisme le distinguent des autres nabis.

Hippogriffe, 1891, huile sur toile, 92 x 73 cm

Ses activités fort nombreuses, le conduisent surtout vers les Arts décoratifs, panneaux décoratifs, papiers peints, tapisseries, vitraux. À ce titre, il travaille pour l' ouverture de la galerie l'Art nouveau de Bing en décembre 1895, avec des panneaux accompagnant le mobilier de Henry Van de Velde et des vitraux réalisés par le maître verrier américain Louis Comfort Tiffany.

Pommier aux fruits rouges, 1902, huile sur toile, 85,1 x 118,7 cm

Il dessine des décors de théâtre comme pour Le Bateau ivre d'après Arthur Rimbaud avec Paul Sérusier, monte son propre théâtre de marionnettes, dessine des programmes, collabore au Théâtre des Pantins avec les autres nabis à la fin de 1897, brosse des vignettes bouffonnes et anticléricales, dessine des motifs pour une boîte à cigare.

À partir de 1899, sa santé se dégrade et il se rapproche de Georges Lacombe dont il contribue à décorer la maison près d'Alençon. À la fin de sa vie il associe des sujets mythologiques, bibliques, anticléricaux et de sorcellerie. Après sa mort sa femme achèvera son projet de l'Académie Ranson.

Malgré son appartenance ambiguë aux nabis, il nous a laissé une œuvre qui va de la peinture de chevalet aux arts décoratifs essentiellement régie par le sens du décor qui fait de lui un des promoteurs de l'Art nouveau.

Quelques-unes de ses œuvres...

• L'Explication, 1896, pastel sur toile, 58 x 52 cm, Saint-Germain-en-Laye, musée Maurice-Denis.
• Le Petit Poucet, vers 1900, huile sur toile, Limoges, musée de l'Évêché.

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