Pagnol

Pagnol

Marcel Pagnol

Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge et cinéaste français, né le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône) et mort le 18 avril 1974 (79 ans) à Paris.

Sommaire

Biographie

Marcel Pagnol est le fils de Joseph Pagnol, instituteur laïque, utopiste et républicain, et de Augustine Pauline Henriette Lansot, couturière. Il est l'aîné de trois autres enfants : Paul, né en 1897, Germaine, née en 1902 et René, né en 1909. Un frère aîné, Maurice, né le 2 avril 1894, et décédé le 18 août de la même année, ne sera jamais mentionné dans l'histoire familiale. Marcel Pagnol écrira en Incipit de la Gloire de mon père « Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers ».

Une école précoce et buissonnière

En 1897, le jeune ménage s'établit dans le logement de fonction de l'école de Saint-Loup. Lorsqu'elle allait au marché, sa mère le laissait dans la classe de son père, qui eut un jour la surprise de le voir lire couramment, alors qu'il n'avait pas cinq ans[1].

Puis, à la rentrée 1900, Joseph étant nommé « instituteur titulaire à l'école du Chemin des Chartreux, la plus grande école communale de Marseille »[2], la famille emménage au 54 de l'avenue des Chartreux. En 1902, les Pagnol emménagent rue du Jardin des Plantes, puis rue Terrusse, dans ce « grand rez-de-chaussée, que complétait un sous-sol, éclairé, sur le derrière, par un petit jardin »[3], où Marcel passera une grande partie de son enfance.

La Bastide neuve - printemps 2008

À partir de 1904, soucieux de la santé fragile d'Augustine, Joseph décide de louer pour les vacances une « villa dans la colline, juste au bord d'un désert de garrigue qui va d'Aubagne jusqu'à Aix »[4]. Cette Bastide Neuve, située à la sortie du village de La Treille, à la périphérie de Marseille[5], et ses collines constitueront ce paradis de l'enfance heureuse où se déroulent les plus beaux épisodes de ses fameux Souvenirs d'enfance.

Reçu second à l'examen des bourses, il entre au lycée Thiers en 1905 où il poursuit de brillantes études, malgré une vie de demi-pensionnaire mouvementée, épopée savoureuse dont il nous régalera dans les deux derniers tomes de ses Souvenirs (Le temps des secrets, Le temps des amours). C'est là qu'il commence à écrire des poèmes qui paraîtront à partir de 1910 dans la revue Massilia. Il a pour condisciple Albert Cohen avec lequel il se lie d'amitié.

Il n'a que 15 ans lorsqu’il perd sa mère, avec laquelle il entretenait une relation fusionnelle et quasi-œdipienne. Un coup de froid ayant aggravé sa fragilité pulmonaire, Augustine meurt « des suites d'une congestion » le 16 juin 1910, à l'âge de 36 ans. Elle sera inhumée au cimetière marseillais de Saint-Pierre, puis à La Treille. Joseph s'installe alors avec ses enfants au quatrième étage du 17 cours Lieutaud. Il se remarie en 1912 avec Madeleine Julien, qui n’a que huit ans de plus que Marcel et que ce dernier acceptera très mal, au point de se brouiller avec son père.

En 1913, à 18 ans, il obtient son baccalauréat de philosophie avec mention assez bien, et commence ses études de lettres à l'université d'Aix-en-Provence. Le 10 février 1914, il fonde, avec quelques copains de khâgne, la revue littéraire Fortunio (qui deviendra ensuite Les Cahiers du Sud), dans laquelle il publie quelques poèmes et son premier roman, Le Mariage de Peluque. Puis, la Première Guerre mondiale éclatant, il est mobilisé au 163e régiment d'infanterie de Nice en même temps que son ami Lili des Bellons (de son vrai nom, David Magnan[6]), puis réformé en janvier 1915 pour faiblesse de constitution.

Le 2 mars 1916, il épouse Simone Collin. En novembre de la même année, il obtient sa licence des lettres et littératures vivantes (Anglais). Nommé répétiteur d'anglais, il enseignera successivement aux collèges de Digne, Tarascon, Pamiers sur Ariège et Aix-en-Provence, avant d'être promu professeur adjoint au lycée Saint-Charles à Marseille de 1920 à 1922. Durant cette dernière année, il écrit deux drames en vers : Catulle puis, en collaboration avec Arno Charles Brun, Ulysse chez les Phéaciens.

Paris : un professeur au théâtre

Nommé professeur adjoint au lycée Condorcet de Paris, il y enseignera l'anglais jusqu'en 1927, où il décide de « prendre congé de l'Éducation nationale pour cause de littérature ». Dès son arrivée dans la capitale en 1922, Pagnol eut la chance d'y retrouver Paul Nivoix, ancien directeur de l’hebdomadaire marseillais Spectator devenu rédacteur à Comœdia, « seul quotidien français des Lettres et des Arts ». Grâce à son amitié, Pagnol pénètre le milieu des jeunes écrivains et du théâtre moderne, « commence à douter de l'intérêt de ses tragédies grecques et romaines », se risque à signer en 1924, sous le pseudonyme de Castro, un vaudeville composé avec Nivoix : à son grand étonnement, Tonton (ou Joseph veut rester pur), remporte un petit succès au théâtre des Variétés, ce qui encouragea les deux novices à persister et écrire leur première pièce de théâtre, Les Marchands de gloire. Représentée en 1925 au théâtre de la Madeleine, cette brillante satire du patriotisme sera boudée du public, de même que sa deuxième pièce, Jazz, donnée en 1926 au théâtre des Arts. Mais Topaze, satire de l'arrivisme jouée au théâtre des Variétés en 1928 connaîtra un franc succès.

Exilé à Paris, la nostalgie l'incite à écrire une pièce marseillaise, son entourage l’en dissuade aussitôt. Mais en 1926, ayant vu jouer à Bruxelles Le Mariage de Mademoiselle Beulemans, il comprend « qu’une œuvre locale, mais profondément sincère et authentique peut parfois prendre place dans le patrimoine littéraire d’un pays et plaire dans le monde entier ». Et c'est ainsi que le 9 mars 1929, Marius, pièce en quatre actes et six tableaux, ouvre au théâtre de Paris avec Raimu dans le rôle de César. C'est le triomphe universel pour les deux provençaux exilés qui, tout en s'apportant mutuellement la gloire et la célébrité, se lieront à vie d'une amitié aussi orageuse que sincère.

Séparé de Simone Collin depuis 1926, il rencontre la jeune danseuse anglaise Kitty Murphy. De leur union naîtra Jacques Pagnol en 1930, qui deviendra son assistant après la guerre, puis caméraman pour France 3 Marseille.

Œuvre cinématographique

Pagnol est né en 1895, l'année où, à quelques kilomètres de là, Auguste et Louis Lumière tournent l'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat, premier film du cinématographe projeté publiquement. L'année 1929 est décisive pour sa carrière : il assiste à Londres à la projection d'un des premiers films parlants, The Broadway Melodies, et en est si bouleversé qu'il décide de se consacrer au cinéma parlant.

Il contacte aussitôt les studios Paramount Pictures pour faire adapter sa pièce Marius. Les producteurs décident d'en confier la réalisation à un metteur en scène anglais confirmé : Alexander Korda. Sorti le 10 octobre 1931, Marius est l'un des premiers films à succès du cinéma parlant français. Pressé par le public d'en écrire la suite, Fanny, pièce en trois actes et quatre tableaux, ouvre sur scène en décembre 1931 au théâtre de Paris. C'est le deuxième volet de ce qui deviendra la fameuse trilogie marseillaise, dont l'action se passe dans l'ambiance légendaire du Bar de la Marine, sur le vieux port de Marseille. L'adaptation cinématographique, réalisée par Marc Allégret, sort le 2 novembre 1932.

Le 28 juillet 1932, son frère Paul, « le dernier chevrier des collines d'Allauch »[7], qu'il allait souvent visiter dans les collines de leur enfance, meurt à l'âge de 34 ans. Souffrant du « haut mal » (grand mal épileptique), il s'éteint à l’hôpital de Courtrai (Belgique) après une opération de la dernière chance effectuée par le professeur Lowers. Il est inhumé dans le caveau de la famille Pagnol au petit cimetière de La Treille.

La même année, Marcel Pagnol fonde à Marseille sa propre société de production et ses studios de cinéma. C'est sur ce domaine de 24 hectares de garrigues, sorte de « Hollywood provençal », qu'il tourne désormais lui-même ses films. Son premier film en tant que réalisateur est Jofroi (1933), suivi d’Angèle en 1934, Merlusse et Cigalon en 1935, César en 1936, Regain en 1937, La Femme du boulanger en 1938, etc. Il fait jouer les plus grands acteurs français de l'époque Louis Jouvet, Raimu, Pierre Fresnay, Fernandel, amis avec lesquels il joue à la pétanque entre deux scènes.

Il vit désormais avec Orane Demazis, qui incarnait tous les soirs le personnage de Fanny dans Marius et Fanny, et ils ont un fils en 1933, Jean-Pierre Pagnol. Puis, en 1936, Yvonne Pouperon, sa nouvelle collaboratrice des bureaux de la rue Fortuny à Paris, met au monde une fille, Francine Pagnol. C'est l'année où il fonde la revue Les cahiers du film, avant de diriger sa propre maison d'édition en 1937.

Le château de la Buzine, vue partielle

En 1941, pour réaliser son « ambition de construire, sous le ciel de Provence, la Cité du Cinéma », il fait, sans l'avoir vu, l'acquisition du château de la Buzine avec quelques hectares de prairies au bord du canal. C'est en visitant son domaine huit jours plus tard, qu'il reconnaît « l'affreux château, celui de la peur de ma mère » (Le Château de ma mère). Mais la Seconde Guerre mondiale fait rage ; Pagnol doit interrompre ses tournages et vendre ses studios à la Gaumont, tout en restant directeur de production. Ceci lui permet de se dérober aux pressions d'Alfred Greven, président de la Continentale (société de production française à capitaux allemands), qui veut lui faire réaliser du cinéma de propagande nazie.

Le divorce d'avec Simone Collin à peine prononcé, Marcel vit avec l'actrice Josette Day, rencontrée en janvier 1939. Leur liaison ne dure que le temps de leur refuge en zone libre, jusqu'à la fin de la guerre. Il acquiert en 1942 le domaine de l'Étoile à La Gaude, où il réemploie le personnel de ses studios comme ouvriers horticoles pour la culture d'œillets afin de leur éviter le Service du travail obligatoire en Allemagne. Cette reconversion spectaculaire inspira à Raimu la tirade suivante : « Si Marcel devient fleuriste, alors moi, je n'ai plus qu'à aller vendre des rascasses ! »

De la Comédie à l'Académie

En 1944, Pagnol est élu président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, ainsi que du comité d'épuration, où siégeait une soixantaine d'intellectuels comme Louis Aragon, Paul Éluard, François Mauriac, Georges Duhamel, Paul Valéry, Albert Camus, Pierre Seghers, Jean-Paul Sartre, etc.

En 1945, il épouse l'actrice Jacqueline Bouvier, rencontrée en août 1938, qui sera jusqu'à sa mort son « brin de poésie et de tendresse ». Elle tournera dans cinq de ses films et lui donnera deux enfants, Frédéric en 1946 et Estelle en 1949.

Âgé de 51 ans, il est, avec Paul Claudel, Maurice Garçon, Charles de Chambrun, Jules Romains et Henri Mondor, une des six personnes élues le 4 avril 1946 à l'Académie française lors de la deuxième élection groupée de cette année visant à combler les très nombreuses places vacantes laissées par la période de l'Occupation. Il y remplace Maurice Donnay au 25e fauteuil. Il est reçu le 27 mars 1947 par Jérôme Tharaud à ce fauteuil qu'occupa jadis Prosper Mérimée.

En 1951, fortuné et poursuivi par le fisc, il s'installe à Monte-Carlo dans une somptueuse villa du XIXe siècle en bord de mer, La Lestra, auprès de son admirateur et ami le prince Rainier III de Monaco. À la mort d'Estelle, âgée de deux ans, il fuira l'endroit en 1954 pour revenir à Paris dans un hôtel particulier au square de l’Avenue du Bois, sur l'avenue Foch, se rapprochant de ses bureaux de la rue Fortuny.

En 1955, à 60 ans, Marcel Pagnol préside le 8e Festival du Film de Cannes. Il fait également jouer au festival d’Angers sa traduction d’Hamlet de William Shakespeare (avec Jacqueline Pagnol et Serge Reggiani). Puis, le 6 octobre, il fait donner au théâtre de Paris sa tragédie en cinq actes Judas. L'éclairage nouveau, voire d'avant-garde, du personnage, tant il se rapproche de l'Évangile de Judas, est mal perçu par l'ensemble des confessions. L'accueil tout aussi froid réservé à Fabien, comédie en quatre actes qui sortira quelques mois plus tard, inciteront Pagnol à mettre un terme à son activité d’auteur dramatique, comme il l’avait déjà fait pour sa carrière de cinéaste.

Naissance du romancier

Mais une fois de plus, le meilleur est devant lui. Un romancier de grande envergure s'annonce, pour transporter ses nouveaux lecteurs au pays magique de l’enfance. À partir de 1957, il commence la rédaction romancée de ses Souvenirs d'enfance avec La Gloire de mon père, qui connaîtra un immense succès, dû entre autres à la façon dont Pagnol décrit les personnes qui lui sont chères dans le petit monde provençal qui l'entoure, et à la vivacité de ses souvenirs, embellis par le temps et l'imagination. La suite en sera donnée la même année dans Le Château de ma mère, puis dans Le Temps des secrets en 1960 et Le Temps des amours qui, inachevé, ne sera publié que trois ans après sa mort, en 1977. Il publie ensuite l’Eau des collines, roman en deux tomes intitulés Jean de Florette et Manon des Sources en 1962.

Mais déjà, une nouvelle activité accapare toute son énergie : la recherche historique. Dans les années 1960, Marcel, depuis toujours passionné d'histoire, se plonge dans l'énigme de L'homme au masque de fer, persuadé que cette œuvre le fera passer à la postérité. Le Masque de fer, édité en 1964, puis remanié en 1973 sous le titre Le Secret du Masque de fer, reste pourtant méconnu du public, éclipsé par tant d'autres chefs-d’œuvre.

La tombe de Marcel Pagnol à La Treille

Pagnol a dit : « Si j'avais été peintre, je n'aurais fait que des portraits ». Peintre de la nature humaine, précurseur du portrait psychologique et de la valorisation de la culture régionale et provençale, il a légué à la postérité des portraits merveilleusement vivants des personnages de son enfance. Auteur comblé, il reçut tous les honneurs de son vivant : le succès, l’argent, la gloire, la reconnaissance des siens, et l’élection à l’académie française.

Marcel Pagnol décède le 18 avril 1974, à l'âge de 79 ans, au square de l’avenue du Bois à Paris. Son corps repose au cimetière marseillais de La Treille, au pied des collines provençales de son enfance, auprès de sa mère et de sa dernière fille Estelle, non loin du caveau de la Famille Pagnol où reposent son père et sa seconde femme, ses frères et sœur et leur famille[8]. Sur sa tombe, en guise d'épitaphe, une citation de Virgile :

«  FONTES AMICOS UXOREM DILEXIT   (Il a aimé les sources, ses amis, sa femme)  »

Chronologie

  • 1889 Nomination de son père, Joseph Pagnol, au poste d'instituteur public à Aubagne
  • 1893 Joseph Pagnol épouse Pauline Henriette (dite Augustine) Lansot, le 28 décembre
  • 1894 Naissance de Maurice Pagnol le 2 avril à Aubagne. Décès de celui-ci le 18 août à Aubagne
  • 1895 Naissance de Marcel Pagnol le 28 février, au numéro 16 du cours Barthélemy à Aubagne
  • 1897 Installation de la famille Pagnol à Saint-Loup (Marseille)
  • 1898 Naissance de son frère, Paul Pagnol (le Petit Paul) le 28 avril à Marseille (Saint Loup)
  • 1900 Déménagement à Marseille où Joseph Pagnol est nommé à l'école des Chartreux
  • 1902 Naissance de sa sœur, Germaine Pagnol le 2 février à Marseille (54 chemin des Chartreux)
  • 1904 Premières vacances à la Bastide Neuve
  • 1905 Élève au Lycée Thiers à Marseille
  • 1909 Naissance de son frère cadet, René Pagnol
  • 1910 Mort de sa mère, Augustine Pagnol. Premiers poèmes dans la revue Massilia
  • 1913 Marcel obtient le Baccalauréat de Philosophie avec mention Assez bien
  • 1914 Fonde la revue littéraire Fortunio. Mobilisé à Nice, puis réformé pour faiblesse de constitution
  • 1915 Répétiteur au collège de Digne, puis de Tarascon
  • 1916 Mariage le 2 mars avec Simone Collin. Obtient la licence de Langues et Littérature Vivantes
  • 1917 Répétiteur d'anglais au collège de Pamiers sur Ariège, puis au lycée Mignet d'Aix-en-Provence
  • 1918 Décès de « Lili des Bellons » (David Magnan) le 23 juillet à Vrigny (Marne)
  • 1920 Professeur-adjoint au lycée Saint-Charles à Marseille. Catulle, drame en vers
  • 1922 Professeur-adjoint d'anglais au lycée Condorcet à Paris
  • 1923 Rencontre d'Orane Demazis à Paris, pour qui il créera ensuite le rôle de Fanny
  • 1926 Séparation d'avec Simone (le divorce ne sera prononcé qu'en 1941)
  • 1930 Rencontre de Kitty Murphy, jeune danseuse anglaise, à Paris
  • 1930 Naissance de Jacques Pagnol, qui fut son assistant après la guerre, puis cameraman pour France 3 Marseille
  • 1932 Décès de son frère, Paul Pagnol, à l’hôpital de Courtrai (Belgique) le 28 Juillet
  • 1933 Orane Demazis lui donne un fils, Jean-Pierre Pagnol
  • 1935 Rencontre d'Yvonne Pouperon, sa collaboratrice dans les bureaux de la rue Fortuny
  • 1936 Yvonne Pouperon donne naissance à Francine Pagnol
  • 1938 Rencontre de Jacqueline Bouvier en août, qui n'entrera dans sa vie qu'en 1944.
  • 1939 Rencontre en janvier de Josette Day. Leur liaison dure le temps de leur refuge en zone libre, à Marseille, puis à la Gaude
  • 1941 Le divorce d'avec Simone Colin est prononcé. Acquisition du château de la Buzine
  • 1944 Retiré dans la Sarthe avec Jacqueline Bouvier en attendant le débarquement allié
  • 1945 Mariage avec Jacqueline Bouvier
  • 1946 Naissance de leur fils, Frédéric. Le 27 mars, Marcel Pagnol est reçu au fauteuil 25 de l'Académie française
  • 1951 Naissance de leur fille, Estelle. Le 15 novembre, mort de son père, Joseph Pagnol
  • 1954 Mort de leur fille, Estelle, des suites d'une crise d'acétonémie
  • 1974 Mort de Marcel Pagnol à Paris le 18 avril

Récompenses

  • 1939 : Meilleur film étranger pour Regain - New-York Critic's Circle Awards
  • 1949 : Meilleur film étranger pour La femme du boulanger - New-York Critic's Circle Awards
  • 1950 : Meilleur film étranger pour Jofroi - New-York Critic's Circle Awards

Œuvres

Romans, nouvelles et essais

Théâtre

Théâtre

Par catégories
Série théâtre

Personnalités

Acteur - Actrice
Metteur en scène
Décorateur
Dramaturge

Voir aussi

Pièce - Salle
Histoire - Genres
Festivals - Récompenses
Techniques

Le portail du théâtre
  • 1922 : Catulle, drame en vers
  • 1922 : Ulysse chez les Phéaciens (en collaboration avec Arno Charles Brun), tragédie en vers
  • 1924 : Tonton ou Joseph veut rester pur (en collaboration avec Paul Nivoix), vaudeville sous le pseudonyme de Castro.
  • 1925 : Les Marchands de gloire en collaboration avec Paul Nivoix, comédie satirique en cinq actes
  • 1926 : Un direct au cœur (en collaboration avec Paul Nivoix), comédie
  • 1926 : Jazz (premier titre Phaéton), comédie satirique en quatre actes
  • 1928 : Topaze, comédie satirique en quatre actes
  • 1929 : Marius, comédie en trois actes et six tableaux
  • 1931 : Fanny, comédie en trois actes et quatre tableaux
  • 1946 : César, comédie en trois actes adaptée du film
  • 1955 : Judas, tragédie en cinq actes
  • 1956 : Fabien, comédie en quatre actes
  • 1985 : La Femme du boulanger, comédie en quatre actes adaptée du film (posthume)

Traductions

Cinéma

Filmographie

Hommage naïf à Marcel Pagnol

Marcel Pagnol est le metteur en scène des films suivants :

Marcel Pagnol est l'auteur des scénarios et dialogues des films suivants :

Adaptations d'œuvres de Pagnol et remakes

Citations célèbres

De la morale et des hommes
  • « L'honneur, c'est comme les allumettes, ça ne sert qu'une fois. »[9]
  • « C’est très joli d’être innocent, mais il ne faut pas en abuser. »[10]
  • « Quand on doit diriger des enfants ou des hommes, il faut de temps en temps commettre une belle injustice, bien nette, bien criante : c'est ça qui leur en impose le plus ! »[11]
  • « Comme on est faible quand on est dans son tort ! »[12]
  • « Si on ne peut plus tricher entre amis, ce n’est plus la peine de jouer aux cartes. »[9]
  • « La pudeur, c'est un sentiment noble et délicat. C'est le contraire de « l'escartefiguerie ». »[13]
  • « Je me suis retrouvé seul dans une ville où je connaissais personne. Les relations, on se les fait dans les bars, et c'est rarement le président de la Chambre de commerce. »[13]
  • « [Panisse] : J'ai dit beaucoup de jurons dans ma vie. [Le père Elzéard] : tu n'es pas marseillais pour rien »[13]
  • « L'instruction t'a peut-être embelli le cerveau, mais elle t'a gâté le cœur. »[13]
  • « Je m'en fiche de ce qu'il dit, Esprit ! Ce n'est pas l'Esprit-Saint. Vous ne voyez pas qu'il est complètement abruti ? ! Va-t-en berger de malheur, raconteur de boniments, escaguasseur de réputation. C'est à force de garder les moutons que tu vois des cornes de partout ? »[14]
La parole
  • « Les mots qui ont un son noble contiennent toujours de belles images. »[15]
  • « Les bavards sont ceux qui vous parlent des autres. Les raseurs sont ceux qui vous parlent d'eux-mêmes. Ceux qui vous parlent de vous sont de brillants causeurs. »
  • « L'important ce n'est pas ce que l'on dit mais ce que les gens retiennent. »
La vie et la mort
  • « Telle est la vie des hommes, quelques joies très vite effacées par d'inoubliables chagrins… Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants… »[12]
  • « De mourir, ça ne me fait rien. Mais ça me fait de la peine de quitter la vie. »[13]
  • « La vie, c'est comme un autobus, quand tu te retournes, tu t'aperçois qu'il y en a déjà beaucoup qui sont descendus. »
  • « La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. »[13]
  • « Qu’est-ce qu’ils ont à pleurer autour de mon lit... C’est déjà bien assez triste de mourir... S’il faut encore voir pleurer les autres ! »[13]
  • « On devient vieux quand les jeunes nous abandonnent. » [16]
  • « Le chagrin, c’est comme le ver solitaire : le tout, c’est de le faire sortir. »[17]
  • « La première qualité d’un héros, c’est d’être mort et enterré. »[18]
  • « C’est pas moi qui pleure ! C’est mes yeux. » [19]
  • « Quand on apporte une mauvaise nouvelle, personne ne pense à vous offrir à boire. »[13]
  • « Si vous voulez aller sur la mer, sans aucun risque de chavirer, alors, n'achetez pas un bateau : achetez une île. »[17]
  • « Je préfère une laide vie plutôt qu'une belle mort. »[13]
Amour et sexualité
  • « L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. » [20]
  • « Pour le bouc, ce qu'il y a de plus beau, c'est la chèvre. »
  • «  Quand on aime quelqu'un, c'est effrayant comme on pense peu aux autres... »[9]
  • « Celui qui est capable de ressentir la passion, c'est qu'il peut l'inspirer. »[20]
  • « On ne meurt pas d’amour. Quelquefois, on meurt de l’amour de l’autre, quand il achète un revolver - mais quand on ne voit pas les gens, on les oublie. »
  • « Quand le rideau se lève, la question est : baiseront-ils ? S’ils baisent, c’est une comédie ; s’ils ne baisent pas, c’est un drame. »
  • « Le mâle repoussé traite généralement de « salope » la femme qui, précisément, refuse de l’être. »[21]
  • « Tout le monde sait bien que c'est dans la marine qu'il y a le plus de cocus. »[9]
  • « Mon pauvre Panisse. Quand je vous vois, du haut de vos cinquante ans, me demander la main de ma fille qui en a dix-huit, je vous vois avec une paire de cornes qui vont trouer le plafond. »[9]
  • « À Marseille, quand on parle d'un cocu, on dit Escartefigue. »[9]
  • « Ne te faches pas Félix. Je sais bien que si tu es cocu, ce n'est pas de ta faute. »[9]
  • « [César] : Pour rendre Marius aussi malheureux, il n'y a qu'une femme, et j'ai peur que ce soit Madame Escartefigue. [Panisse] : Allons, c'est impossible. Elle en a rendu heureux plus de cinquante. »[9]
Des femmes
  • « La plupart des femmes qu’on n’a pas eues, c’est qu’on ne les a pas demandées. »[20]
  • « On ne réalise vraiment qu’une femme contient de la dynamite que le jour où on la laisse tomber. »
  • « Qu’est-ce que je vais penser des autres femmes, maintenant que je sais que ma mère peut mentir ! ? »[13]
  • [en parlant des starlettes du Festival de Cannes 1955] « Elles sont merveilleuses. N’avez-vous pas remarqué ? Quand elles s’assoient sur le sable, elles dessinent des cœurs avec leurs petites fesses. Quelle prouesse ! »
De la colère
  • César (dans sa fameuse tirade): « Et vous dites que je suis coléreux ! »[13]
  • [Lettre à Fernandel] : « Mon cher Fernand, hier dans un accès de colère je t’ai traité de pitre et de grimacier ! Mais tu sais que quelques fois dans l’agacement, on dit des choses irréfléchies !... Alors aujourd’hui que le calme est revenu et que j’ai pu réfléchir… je te confirme que tu n’es qu’un pitre et un grimacier ! »
  • [Lettre à Raimu]: « Mon cher Jules, il faut que tu sois bougrement fâché avec moi pour ne pas répondre à une lettre injurieuse qui n’avait d’autre but que de commencer une dispute. Si tu ne veux plus te disputer avec moi, c’est que tu ne m’aimes plus. Ou alors tu es devenu patient et résigné comme un vrai sociétaire de notre Théâtre National. »
  • « Tu n'es pas bon à rien, tu es mauvais à tout. »[16]
  • « A-t-on besoin de naviguer pour vivre ? Monsieur Panisse navigue ? Non pas si bête lui, il fait des voiles pour que le vent emporte les enfants des autres ! »[17]
L'argent
  • « L’ambition, c’est la richesse des pauvres. » [11]
  • « Tu as vu des femmes qui aiment les pauvres ? »[11]
  • [Argent/sexualité] « Mon pauvre Panisse, les chemises de nuit n’ont pas de poches. »[9]
  • « Les deux mille francs, il les vaut. Les appointements de deux députés ! pour deux députés, c’est déjà trop. Mais pour un homme utile, c’est tout juste assez. »[18]
  • « Tu sais combien il faut vendre de morue sèche pour faire un million de francs? »[16]
  • « Si on doit dire la vérité aux clients, il n'y a plus de commerce possible. »[13]
  • « Avant, nous n'avions rien. Maintenant, nous n'avons pas grand-chose, mais l'on s'en contente. »[19]
Famille et tolérance
  • « Qu’il grandisse ! Il aura des frères et des sœurs. Quand nous aurons fini de faire les nôtres, celui-là on ne saura même plus lequel c’est ! »[22]
  • César : « Vouay, les chiens aussi donnent la vie. Le Père, Marius, C’est celui qui aime. »[17]
  • « Dans chaque famille, il y a au moins un cochon… Je veux dire à quatre pattes ! »[19]
  • « En Turquie, il n’y a pas de cocus, il n’y a que des veufs. »[17]
  • « Quand on n'a pas d'enfants, on est jaloux de ceux qui en ont et quand on en a, ils vous font devenir chèvre ! La Sainte Vierge, peuchère, elle n'en a eu qu'un et regarde un peu les ennuis qu'il lui a faits ! Et encore, c'était un garçon... »[17]
  • « Quand une femme a un amant, elle attrape plus facilement un enfant que le million. »[17]
Du secret
  • « Ce n’est pas en ouvrant la gorge d’un rossignol que l’on découvrira le secret de son chant. »
  • « Un secret, ce n'est pas quelque chose qui ne se raconte pas. Mais c'est une chose qu'on se raconte à voix basse, et séparément. »
De la bêtise
  • César (à Marius) : « Quand on fera danser les couillons, tu seras pas à l’orchestre. »[9]
  • Fabien (appelant la troupe pour retourner travailler): « Allons, Mesdames et Messieurs, allons vivre de nos charmes ! Allons apprendre leur bonheur aux imbéciles en leur montrant notre malheur… »[23]
  • « Comme j'ai fait beaucoup de cinéma, on croit souvent que je suis analphabète. »
De Dieu et de l'athéisme
  • « Le châtiment de l'incroyant, ce sera peut-être le pardon de Dieu. »[14]
  • « Pardi, si les péchés faisaient souffrir quand on les fait, nous serions tous des saints ! »[13]
De la science et du génie
  • « Il faut se méfier des ingénieurs. Ça commence par la machine à coudre et ça finit par la bombe atomique. »
  • « Il est facile d'imiter les hommes de science. Leurs découvertes sont transmissibles, celles des artistes ne le sont pas. La contemplation prolongée de la Joconde ne nous donne pas le talent de Vinci. Mais, si un savant de génie invente la poudre et qu'il en donne la formule, tous les imbéciles en font : ils nous l'ont bien prouvé, et ce n'est pas fini. »[24]

Notes et références

  1. La Gloire de mon père, édition Presse Pocket 1980 (ISBN 2-266-00031-4), pages 42 à 44
  2. id. page 45
  3. ibidem, page63
  4. ibidem, page 74
  5. contrairement à une croyance répandue, le hameau des Bellons, dont fait partie la Bastide neuve, n'est pas sur la commune de Marseille, mais sur celle d'Allauch -- cf. carte IGN "Top 25" n°3245ET, pli D1, ou voir cette photo
  6. Lili (né à Allauch le 18 avril 1898) mourra au combat sur le front rémois le 23 juillet 1918 (« Tué à l’ennemi » à Vrigny (Marne) à 10 Km à l’ouest de Reims. Marcel écrit « dans une noire forêt du Nord »
  7. lettre de Pagnol au maire d'Allauch, 1942, cf. [1]
  8. Sépultures de la famille Pagnol à la Treille
  9. a , b , c , d , e , f , g , h , i  et j Marius
  10. Regain
  11. a , b  et c Topaze
  12. a  et b Le Château de ma mère
  13. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l  et m César
  14. a  et b La Femme du boulanger
  15. La Gloire de mon père
  16. a , b  et c Le Schpountz
  17. a , b , c , d , e , f  et g Fanny
  18. a  et b Les Marchands de gloire
  19. a , b  et c Manon des sources
  20. a , b  et c Jazz
  21. Manon des sources, le Procès
  22. Angèle
  23. Fabien
  24. Notes sur le rire

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Fauteuil 25 de l’Académie française
1946-1974
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