- Norbert Carbonnaux
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Norbert Carbonnaux (28 mars 1918 à Neuilly-sur-Seine - 6 novembre 1997) est un réalisateur et scénariste français.
Norbert Carbonnaux par Claude-Marie Trémois
Un rythme d'enfer et avec une richesse d'invention proprement éblouissante. Voici un film presque trop riche dans lequel, à la limite, l'abondance des dons et de ses trouvailles pourrait être reprochée au metteur en scène. Allez voir ou retournez voir Courte Tête et vous y apprécierez la science du comique " nécessaire, du comique surabondant et qui ne semble jamais avoir été péniblement arraché, gag après gag, à son auteur. Pour tous les cinéastes-amateurs, passionnés par les problèmes du cinéma comique et qui s'efforcent d'en apprendre les lois, il ne peut y avoir meilleur professeur que Norbert Carbonnaux.
Un homme dont on peut beaucoup apprendre, détendu, rêveur, nonchalant. Un grand cinéaste peu connu du cinéma comique français. Né à Neuilly-sur-Seine, orphelin à 13 ans, Norbert Carbonnaux s'intéresse, d'abord, à la natation puis au football. Il commence ensuite ses études de droit que la guerre vient interrompre. Prisonnier pendant trois ans il s'occupe de théâtre pendant son temps de réclusion et devient même chansonnier. Après la guerre les hasards du voisinage lui font connaître Raymond Buissières, Anette Poivre et leur fille Sophie Sel, ainsi que Marc-Gilbert Sauvajon. Ce dernier le présente à Jacques Companeez et lui fait faire ses débuts de dialoguiste, tandis que Buissières lui apporte l'idée du "costaud des Batignolles", dont Carbonnaux écrit le scénario et les dialogues. C'est un troisième larron, Gu Lacourt, qui assure la mise en scène de ce film comique. Une équipe sympathique et dynamique venait de naître. Après Le Costaud des Batignolles, d'une excellence veine burlesque, devaient suivre "mon frangin du Sénégal" et, surtout, en 1952, Les Corsaires du bois de Boulogne, dont Carbonnaux signe la mise en scène et qui est, sans aucun doute, le meilleur des trois. Faute de subsides, cette excellente équipe se disperse. Ce ne sera que quatre ans plus tard, que Carbonnaux pourra réaliser son second film : Courte tête.
Il a réalisé de nombreux films dont La Gamberge en 1962, ou encore Candide ou l'optimisme du XXe siècle la même année.
Citation
« Avec lui, nous sommes en présence du genre de type qui met vingt trois heures à sortir de son lit et travaille ensuite une heure d'arrache-pied. Il s'écrie alors: "J'ai eu une journée harassante" Et le pire est qu'il ne ment pas tellement. Transposé en termes de cinéma, ça signifie que Carbonnaux se montre incroyablement flemmard et négligent au stade du scénario ou de la préparation des gags, finit par se réveiller au moment du tournage et retrouve tous ses esprits quand arrive le temps du montage. La preuve en est son dernier film : le temps des œufs durs »
— Jean-Luc Godard, Les Cahiers du cinéma[1]
Filmographie
- 1951 : 90 degrés à l'ombre
- 1953 : La Tournée des grands ducs
- 1954 : Les Corsaires du bois de Boulogne
- 1956 : Courte tête
- 1958 : Le Temps des œufs durs
- 1960 : Candide ou l'optimisme du XXe siècle
- 1962 : La Gamberge
- 1967 : Toutes folles de lui
- 1971 : L'Ingénu
Notes et références
- (fr) Jean-Luc Godard, Les Cahiers du Cinéma n°82, avril 1958
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