Natascha Kampusch

Natascha Kampusch

Natascha Kampusch (née le 17 février 1988 à Vienne), est une jeune femme autrichienne qui a été enlevée par Wolfgang Priklopil, ingénieur électricien, et séquestrée du 2 mars 1998 au 23 août 2006, jour où elle s'est échappée. Elle a écrit un livre, 3096 jours, dans lequel elle raconte cette épreuve[1].

Sommaire

Biographie

Âgée de 10 ans au moment de son enlèvement, elle est restée la plupart du temps enfermée dans un abri souterrain situé sous la maison de son ravisseur pendant huit ans, soit 3 096 jours. Ce n'est que le 23 août 2006 qu'elle retrouve la liberté quand elle profite d'un moment d'inattention de son ravisseur : il lui avait demandé de passer l'aspirateur dans la voiture et elle s'est échappée, profitant du fait qu'il s'était éloigné pour téléphoner. Depuis, elle reste dans un endroit pour l'instant secret, à l'écart du monde extérieur, de sa famille et des médias, à la charge des policiers et des psychiatres.

Wolfgang Priklopil, son geôlier, s'est suicidé en se jetant sous un train le soir de l'évasion de Natascha Kampusch. La jeune fille, via un message lu par ses médecins, a déclaré : « Il faisait partie de ma vie, c'est pourquoi d'une certaine manière je porte son deuil ».

Natascha Kampusch a passé ses huit ans de captivité dans la maison de Wolfgang et notamment dans une cache sans lumière naturelle aménagée sommairement dans le sous-sol de l'habitation, comprenant un lit, un lavabo, des toilettes, un bureau et des rangements. Son quotidien était rythmé par son lever, sa prise de petit-déjeuner avec son ravisseur, le ménage, la cuisine, la télévision et la lecture et parfois des discussions avec Priklopil. Lorsque son ravisseur, qui selon elle ne travaillait pas assez, quittait la maison, elle restait dans la cache. Au fil du temps, sous la surveillance constante de Wolfgang, elle gagna l'accès au reste du domicile. Elle n'allait que très rarement dans le jardin, surtout de nuit et toujours sous la surveillance de son ravisseur.

Selon la presse, la police suspecterait Wolfgang Priklopil d'avoir abusé sexuellement de Natascha Kampusch durant ses huit années de captivité. Cependant, Natascha n'a pas évoqué ces détails elle-même, la jeune femme a demandé que l'on ne lui pose aucune question sur d'éventuels rapports intimes avec Priklopil. Dans son autobiographie elle indique avoir dormi attachée aux côtés de Priklopil. Elle a en effet déclaré à la presse : « Je ne répondrai à aucune question portant sur des détails intimes ou personnels. Tout le monde veut sans arrêt poser des questions intimes qui ne regardent personne. Peut-être que je le raconterai à ma thérapeute si je devais en ressentir le besoin, ou peut-être jamais. Mon intimité n'appartient qu'à moi ».

Le 6 septembre 2006, Natascha Kampusch accorde une interview à visage découvert à la télévision autrichienne ORF pour raconter sa captivité. Elle a évoqué la personnalité paranoïaque, instable et menaçante de Wolfgang Priklopil.

Natascha Kampusch a tenu à démentir certaines informations parues depuis son évasion, le mercredi 23 août. La presse a raconté que ses relations avec ses parents étaient tendues, et la jeune femme a précisé que ses contacts (téléphoniques pour le moment) avec ses parents étaient excellents. Elle déclare aussi : « Non, on est injuste envers ma mère lorsqu’on lui reproche quoi que ce soit. Je l’aime et elle m’aime. »[2]

Natascha Kampusch souhaite maintenant reprendre des études, peut-être de droit, de psychologie ou de journalisme, et se réinsérer tranquillement dans la société. Fin 2007 elle ouvre son site internet[3] et a annoncé le 5 décembre 2007 qu'elle allait animer une émission de télévision mensuelle d'entretiens avec des invités sur la chaîne privée Puls 4[4].

Sa mère, Brigitte Sirny, 55 ans, avait deux filles et cinq petits-enfants en 1998 quand Natascha Kampusch disparu. Après cette disparition, il a été révélé que la mère et sa fille s'étaient disputées le matin même, Brigitte Sirny admettant avoir giflé sa fille au visage. Monsieur Koch, son père, avait aussi accusé son ancien associé d'être impliqué dans la disparition de sa fille, une charge dont il s'est excusé depuis.

Sa petite enfance avec sa mère n'aurait pas été heureuse, d'après Ludwig Adamovich[5], à la tête d'une commission chargée de déterminer d'éventuelles carences dans l'enquête sur l'enlèvement. Il a déclaré le temps où Kampusch a été détenue pourrait avoir été plus facile pour elle que ce qu'elle avait connu avant. Brigitte Sirny et Koch s'étaient séparés alors que Natascha était encore enfant. Elle passait son temps avec ces deux parents et revenait de vacances avec son père, la veille de son enlèvement[6],[7].

Enlèvement

Natascha Kampusch a quitté la résidence de sa famille dans la zone de Donaustadt à Vienne le 2 mars 1998 pour aller à l'école, mais elle n'y est jamais arrivée. Un témoin a rapporté l'avoir vue entrer dans un minibus blanc avec les fenêtres arrières et latérales foncées, et deux autres témoins ont rapporté les lettres G ou GF (pour Gänserndorf) sur la plaque d'immatriculation. Un témoin, âgé de 12 ans, a déclaré avoir vu Natascha monter de force dans le minibus blanc[8],[9], avec une autre personne au volant[10]. Natascha Kampusch, cependant, ne rapporte pas la présence d'un deuxième complice bien qu'elle signale dans son autobiographie que son ravisseur ait au début accusé "d'autres personnes" de lui avoir commandé le rapt.

Une recherche massive s'en est suivie, sans aucun succès. 776 fourgonnettes ont été examinées y compris celle du ravisseur. Priklopil, qui habitait dans Strasshof an der Nordbahn en Basse Autriche, près de Gänserndorf, à environ une demi-heure de Vienne en voiture, a été entendu alors dans le cadre d'un vaste interrogatoire des propriétaires de minibus blancs. Bien qu'il ait déclaré que le matin du 2 mars 1998 il était seul à la maison, aucune recherche supplémentaire n'a été entreprise. La police a été satisfaite de son explication de sa raison de la possession du minibus[11],[12] afin de transporter des matériaux de chantier de construction, puisque Priklopil effectuait des travaux de construction dans sa maison. En outre, il n'avait aucun casier judiciaire à ce moment-là.

Les enquêteurs avaient étudié des liens possibles avec les crimes du tueur en série français Michel Fourniret.

Captivité

Kampusch a été retenue prisonnière par son ravisseur dans une cache sans lumière naturelle aménagée sommairement dans le sous-sol de l'habitation. Cette cache était située à 2,5 mètres sous le sol et avait 2,78 mètres de longueur par 1,81 mètre de largeur et 2,37 mètres de haut - 5 mètres carrés seulement au total. Il ne s’agissait pas d’une chambre à coucher ordinaire. La pièce était complètement fermée, avec deux portes, dont une en acier doublée de béton quasiment indestructible, et aucune fenêtre. La porte d’entrée était cachée à l’intérieur d’une armoire dans le garage de Priklopil. Pendant à peu près 2 ans de sa captivité, Priklopil ne lui permettait jamais de sortir de la cache, même la nuit. Elle a passé par la suite une plus grande partie de son temps dans d’autres pièces de la maison, même si elle était toutefois obligée d’y passer la plupart des nuits durant sa captivité. Après son évasion, la police autrichienne a découvert, à l’intérieur de la cache, une échelle rejoignant un lit au sol, ainsi que plusieurs meubles dont des commodes, une étagère, un bureau avec chaise et une télévision. Ces équipements ont été construits progressivement par Priklopil sur les instances de Mlle Kampusch. Les premiers mois, sa cellule était quasiment nue, elle dormait sur un matelas de plage. Son ravisseur avait installé un ventilateur pour assurer que l’air s’y renouvelle constamment. L'appareil qui produisait un bruit permanent n'empêchait pas l'air d'être humide comme dans une cave. Il y avait aussi bien des feuilles de papier, des vêtements, des livres, des jeux et des bouteilles d’eau dans la pièce. À partir de juin 2005, Priklopil permettait à Mlle Kampusch de se promener dans le jardin de temps en temps. Dès le 17 février 2006, après lui avoir rappelé sa menace de la tuer à la moindre incartade, son ravisseur lui a même permis de sortir de chez lui à de rares occasions. Il l’a ainsi emmenée à Vienne, notamment comme esclave de travail pour l'aider à la rénovation d'un appartement. Dans sa volonté dérangée de vouloir constituer une sorte de ménage "normal" il l'a également forcée à faire du ski (Mlle Kampusch raconte qu'elle a été battue car elle avait refusé d'accompagner son ravisseur), mais elle n’a pas pu s’évader. Pour des raisons inconnues, elle a démenti avoir participé à cette excursion lors des premiers entretiens avec les policiers après son évasion.

D’après son autobiographie Mlle Kampusch préparait souvent le petit déjeuner de son ravisseur, sans avoir le droit d'y prendre part. Pour sa part, lorsqu'elle n'était pas "punie", elle disposait d'une tranche de cake ou de deux cuillerées de céréales. La plupart du temps sur ses instances, Priklopil lui a donné des livres - elle s'est donc forgé une éducation rudimentaire. À partir du moment où elle a pu obtenir une radio, elle y suivait assidûment les émissions culturelles ou de formation. C'est ainsi qu'elle a pu apprendre des notions d'anglais. Elle avait également obtenu de Priklopil qu'il lui fasse faire des devoirs. Dans son autobiographie elle explique qu'il s'agissait à la fois de se préparer à son évasion dont elle n'a jamais entièrement douté, mais aussi d'une stratégie pour placer son ravisseur dans une situation psychique de prise en charge. À l'occasion d'une interview, elle a expliqué qu’elle n’avait pas l’impression d’avoir gâché sa vie dans cette captivité et a déclaré : « Je me suis abstenue de plein de trucs. Je n’ai pas commencé à fumer ni à boire et je n’ai pas côtoyé les gens mauvais. » Mais elle a également ajouté : « L’idée me venait constamment que je n'étais pas née pour être enfermée toute ma vie… vous avez vu à la télévision la taille de la cache. C’était un endroit de désespoir. » Elle a également accusé son ravisseur de violence physique. Ce dernier souhaitait être appelé Maître et qu'elle s'agenouille devant lui, deux postures qu'elle a constamment refusé d'adopter. En conséquence, Priklopil la battait sévèrement et la privait de nourriture. D'une façon générale son ravisseur la maintenait dans un état de sous-nutrition permanent, à certains moments elle pesait 38 kg pour une taille de 1,57 m.

Évasion

Natascha Kampusch est réapparue le 23 août 2006. Elle était en train de nettoyer la BMW 850i de son ravisseur dans le jardin de son domicile. À 12 h 53, Priklopil a reçu un coup de téléphone portable. Il s’est éloigné du véhicule quelques instants à cause du bruit de l’aspirateur que Natascha Kampusch était en train de passer. Après diverses occasions gâchées faute d'avoir su saisir la chance qui s'offrait à elle, ce jour-là elle trouve enfin la force mentale et physique de profiter de la situation pour s’évader. Il semble que son ravisseur ne s’en soit rendu compte qu’après la fin de l’appel téléphonique. Environ cinq minutes après, elle a frappé à la fenêtre d’une voisine de 71 ans en disant « je suis Natascha Kampusch ». La voisine refuse de lui ouvrir mais appelle la police, dont des agents sont arrivés sur place à 13 h 4. Natascha Kampusch a par la suite été amenée au commissariat de police de la ville de Deutsch-Wagram.

Natascha Kampusch a été formellement identifiée grâce à une cicatrice sur son corps, à son passeport - retrouvé dans la cache du domicile de Priklopil - ainsi que des tests d'ADN. La jeune femme était apparemment en bon état physique à l’exception d’un teint pâle et un poids de seulement 38 kg. La première policière à s’adresser à la jeune victime après son échappée s’est dite étonnée par l’« intelligence » et le « vocabulaire » de la jeune femme. Après deux ans de captivité, son ravisseur lui avait acheté des livres, des journaux et une radio à des fins éducatives. Priklopil, sachant qu’il était recherché par la police, s’est suicidé en se jetant sous un train de banlieue près de la gare Wien Nord de Vienne. Il avait apparemment prévenu Natascha Kampusch de son suicide en lui disant : « On ne m'attrapera jamais vivant. ». Dans son autobiographie elle écrit avoir déclaré à son ravisseur quelques mois avant son évasion que l'un d'entre eux ne sortirait pas vivant de la situation créée.

Suite de son évasion

Dans sa déclaration officielle devant la presse, Natascha Kampusch a dit : « Je n’ai pas envie de répondre à des questions sur des détails personnels ou intimes ».

La presse autrichienne a spéculé sur la possibilité que Natascha Kampusch souffre du syndrome de Stockholm à la suite de sa captivité. Elle a indiqué qu’elle était attristée par la mort de Priklopil, en dépit du fait que celui-ci l’avait retenue prisonnière pendant huit ans. Selon la police, elle aurait même allumé une bougie dédiée à sa mémoire à la morgue. Elle a néanmoins démenti l’idée du syndrome et a décrit son ravisseur comme « criminel ». Dans son autobiographie elle explique pourquoi le syndrome ne s'applique pas à son cas. Elle décrit la relation qu'elle a eu avec Priklopil, comment elle a dû accepter certains compromis tout en protégeant son moi intérieur. Elle explique la nécessité devant laquelle elle s'est trouvée de pardonner certains des actes de son ravisseur.

Entretiens

Après avoir reçu des centaines de demandes d’entretien pour de fortes sommes d’argent, l’adolescente a accordé une interview à l’ORF autrichien. L’ORF n’a pas payé cet entretien, mais s’est décidé néanmoins à verser tout son profit réalisé sur la vente de l’intégralité de l’interview à d’autres chaînes de télévision à Mlle Kampusch. L’interview a donc été vendue à plus de 120 pays pour un montant de 290 euros par minute. Cette somme, estimée à quelques centaines de milliers d’euros au total, sera versée par Mlle Kampusch pour aider des femmes africaines et mexicaines. Le journal quotidien Kronen Zeitung et le magazine NEWS ont également publié un entretien avec la jeune femme, publié le 6 septembre 2006. Ces entretiens ont permis à Natasha Kampush de financer son logement et son éducation, interrompue lors de sa captivité, ainsi que l'accès à un emploi stable. Lors de sa première entrevue, Christoph Feuerstein a demandé à Mlle Kampusch si elle se sentait « seule » pendant sa captivité. Elle a répondu : « quelle question ridicule » et a quitté la salle, revenant après une brève pause. Elle a profité de ces entretiens pour faire savoir publiquement certains détails plus précis de sa détention, dont la famine que son ravisseur lui a imposée parfois presque jusqu’à la mort, ainsi que des agressions brutales qu'elle avait subies. Natascha a également parlé de son insomnie, son angoisse, ses blessures physiques et d’autres problèmes de santé.

Son livre « 3096 jours »

Article détaillé : 3096 jours.

Le 7 septembre 2010 sort son autobiographie 3096 jours[1], également connue sous son titre original 3096 Tage. Cette dernière devrait être adaptée au cinéma en 2011[13].

Précisions

Plusieurs semaines avant sa libération, Natascha Kampusch a reconnu[14] avoir effectué plusieurs sorties en ville, en voiture, en compagnie de son ravisseur. Pendant l'hiver 2005-2006, elle a également « effectué deux séjours dans les stations de sport d'hiver d'Hochkar et de Semmering ». Selon son autobiographie, à aucun moment elle n'a pu profiter de ces déplacements pour s'évader. Elle insiste sur le fait que d'une part elle était constamment sous une menace de mort proférée par son ravisseur, qu'elle était dans une détresse physique et morale sévère, mais aussi que son enfermement lui avait fait perdre la capacité à nouer des relations avec autrui. D'une certaine façon son évasion n'a été rendue possible que par le fait que Priklopil, qui devait répondre à un coup de téléphone, soit sorti du garage où Mlle Kampusch passait l'aspirateur. De ce fait elle n'était plus sous sa surveillance étroite.

Le 16 mai 2008, Natascha Kampusch est devenue propriétaire de la maison dans laquelle elle a été séquestrée pendant plus de huit ans[15]. Elle explique ce geste par le refus que la maison ne soit achetée par une personne mal intentionnée et également par l'idée que cette attribution constitue un dédommagement de la souffrance qu'elle a subie.

Sources

Notes et références

  1. a et b livre 3096 jours
  2. www.cyberpresse.ca
  3. (de) www.natascha-kampusch.at
  4. Natascha Kampusch va animer une émission TV, AFP, 5 décembre 2007
  5. (de)www.austriantimes.at
  6. (en)[1] Natascha: I ignored omens on day of my kidnap, Times Online du 7 septembre 2006
  7. (de)[2] Entführer täuschte Lösegeld-Erpressung vor, Der Spiegel Online du 30 août 2006
  8. (en)[3], Further details emerge of Austrian kidnapping case, The Raw Story du 25 août 2006
  9. (de)[4] Fall Kampusch wird neu aufgerollt, Süddeutsche Zeitung (online) du 2008-10-24
  10. (en)[5] Translation of Natascha Kampusch's letter,Times Online du 28 août 2008
  11. (de)[6] Er war ein Teil meines Lebens, Kurier (online) du 29 août 2006 (de)
  12. (de)[7]
  13. L'histoire de Natascha Kampusch adaptée au cinéma, L'Express
  14. Debbaz, Tanguy : Songes et mensonges d'une séquestrée, Marianne (21 octobre 2006), p. 23.
  15. Dhnet.be

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


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