Médiomatrique

Médiomatrique

Médiomatriques

Les Médiomatriques appelés aussi "Médiomatrices" - latin Mediomatrici - étaient un peuple de la Gaule. L'actuel département français de la Moselle correspond à une partie de leur territoire. Un de leurs oppidums était à Divodurum Mediomatricorum (Metz) au confluent de la Seille et de la Moselle sur les Hauts-de-Sainte-Croix; deux autres remarquablement bien conservés se trouvent à Pierrevillers - Rombas et à Vitry-sur-Orne.

Le premier à mentionner ce peuple est Jules César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules.[1]

Sommaire

Territoire

Leur territoire semble s'être étendu d'abord de la forêt de l'Argonne au Rhin. Au sud, leurs voisins étaient les Leuques (Toul), à l'Ouest, les Rèmes (Reims), et au Nord-Est les Trévires (Trèves).[1] et aussi les Séquanes au sud de l'Alsace.

Dans un second temps, vers le 1er siècle avant J.C., les Médiomatriques sont contraints sous la pression de tribus germaniques de quitter la Basse-Alsace et de laisser la place aux Triboques.[2]

Leurs oppida seraient : Hérapel (près Cocheren) et Divodurum (Metz).

Mode de vie

Dans la vallée supérieure de la Seille, ils exploitaient le sel d'où des échanges économiques. On connait plusieurs exemplaires de monnaies médiomatriques. Les plus anciennes sont en or et sont des imitations des monnaies macédoniennes d'Alexandre le Grand. D'autres sont en potin ou en bronze et représentent un cheval avec ou sans cavalier.

Faits historiques

En 52 av. J.-C. les Médiomatrices envoient un contingent de 5 000 hommes à l'armée gauloise destinée à secourir Vercingétorix à Alésia[3].

Notes

  1. a  et b César, Guerre des Gaules IV, 10, 3. "Quant au Rhin, il prend sa source chez les Lépontes, habitants des Alpes, et traverse rapidement dans un long espace les terres des Nantuates, des Helvètes, des Séquanes, des Médiomatrices, des Triboques, des Trévires."
  2. Strabon, Géographie IV, 3, 4. "Aux Helvètes, le long des bords du Rhin, succèdent les Séquanes et les Médiomatrices, et, compris parmi ces derniers, les Tribocques, peuple germain, enlevé naguère à ses foyers et transporté là de la rive opposée du fleuve". Les Triboques sont pourtant déjà cités comme peuple jouxtant la Meuse -la Moselle ?-(César, BG, III, 10).
  3. César, Guerre des Gaules, VII, 75.

Bibliographie

  • Bour, René. - Histoire de Metz. - Nouv. éd. - Metz : Ed. Serpenoise, 2000.
  • Fichtl, Stephan. - Oppida et occupation du territoire à travers l'exemple de la cité des Médiomatriques, in "Territoires celtiques... actes du 24e colloque international de l'AFEAF, Martigues, 1-4 juin 2000". - Paris : Éd. Errance, 2002.", p. 315 à 328.

Lien externe

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