Moustier (Belgique)

Moustier (Belgique)
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Moustier
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Moustier
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Moustier
Administration
Pays Drapeau de Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Ath
Commune Frasnes-lez-Anvaing
Géographie
Coordonnées 50°39′″N 03°37′″E / <span class="geo-dec geo" title="Cartes, vues aériennes et autres données pour Erreur d’expression : opérateur / inattendu. Erreur d’expression : opérateur / inattendu.">Erreur d’expression : opérateur / inattendu., Erreur d’expression : opérateur / inattendu.
Superficie 9,47 km²
Population 654 hab. (31/12/2006)
Densité 69 hab./km²
Autres informations
Gentilé Moustinois(e)
Code postal 7911
Zone téléphonique 069
Moustier (sud de la commune de Frasnes-lez-Anvaing)

Moustier (en wallon Moutiè) est une section de la commune belge de Frasnes-lez-Anvaing située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Sommaire

Géographie

Localisation

Bordé au nord par Frasnes-lez-Buissenal, à l'est par Houtaing, au sud par Grandmetz, à l'ouest par Hacquegnies, Moustier est un village situé au point d'intersection de deux antiques voies romaines.

Villages limitrophes

Géologie

Sol et relief

Le sol est de type argilo-limoneux. Le relief est relativement vallonné.

Hydrologie

La Rhosnes, petit ruisseau venant de Grandmetz, traverse l'ouest de l'entité.

Voies de communication

Réseau routier

Moustier se situe en bordure de l'autoroute E429 (A8), qui sépare le village du bourg voisin de Frasnes-lez-Buissenal.

Transports en commun

La ligne ferroviaire 86 - aujourd'hui désaffectée - reliant l'ancienne gare de Frasnes à la gare de Leuze-en-Hainaut longe le village par l'ouest. Cette voie, mise en exploitation le 1er septembre 1861, sera bientôt déferrée pour laisser place à un RAVeL.

Urbanisme

Morphologie urbaine

Le village

Les hameaux associés

Patrimoine architectural

Le château de Moustier

C'est en 1672 qu'on trouve la première trace d'une demeure seigneuriale appelée "château". Vers 1900, des agrandissements sont entrepris par le baron Raoul du Sart.

En décembre 1940, le château (alors occupé par les troupes allemandes) est partiellement détruit lors d'un incendie[1]. Le château sera réédifié après la guerre. Les quatre tours de l'ancien castel ne seront pas reconstruits.

L'église Saint-Martin

Au début du XVIIIe siècle, existait déjà une église à Moustier.

Le 17 novembre 1838, un devis est rédigé pour la reconstruction complète de l'édifice, en très mauvais état. L'ancienne église est démolie et le sol nivelé.

La nouvelle église est consacrée le 8 octobre 1855 par l'évêque de Tournai, Gaspard Labis[2].

La chapelle Notre Dame

Une notice fait remonter l'origine de sa fondation au début du XVIe siècle[3],[4]. Elle pourrait toutefois remonter au XVe siècle.

Elle est partiellement réédifiée en 1711. Puis transformée vers 1790[5].

Toponymie

Origine du nom

L'origine du nom "Moustier" est incertaine.

Durant les XIIe siècle et XIIIe siècle, diverses appellations semblent retenues:

  • Mosterio[6] (en 1122)
  • Monasterio[7] (entre 1114 et 1123)
  • Monasteria[8] (en 1239)
  • Mostier en Braibant[9] (en 1243)

C'est en 1260 que, dans une énumération des terres appartenant à l'Abbaye Saint-Martin de Tournai, est mentionné le nom du village sous son aspect quasi définitif: "Moustiers".

L'étymologie de Moustier est connue: elle signifie "sanctuaire", "cloître", "couvent", "monastère" ou encore "ermitage"[10]("monasterium", en latin). Au Moyen Âge, ce terme désigne aussi une simple église[11]. Le mot "Monasterium" est probablement devenu "Monsterium", puis "Mosterium"[12]. C'est à la suite de diverses transformations que le terme s'est introduit dans la langue romane sous la forme "Mostier", "Monstier" et "Moustier".

Sections, coutures et lieux-dits

Le cadastre divise Moustier en 4 sections (A, B, C, et D). Les délimitations séparant ces sections proviennent des anciennes voies romaines.

Les coutures (mot dérivé de "culture") sont des étendues de terres et de maisons. Elles désignent officiellement les subdivisions de sections. On en recense 27 dans l'entité[13].

La dénomination des lieux-dits provient du parler local. On recense également 27 lieux-dits (indépendamment des coutures).

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Sur 73 villages situés entre Ath et Antoing, 34 sites archéologiques sont recensés. De nombreuses découvertes ont été effectuées en 1928 par Alfred Rosier.

Au 1e siècle, on dénombre trois routes romaines:

  • La chaussée, dite aussi Chaussée de Brunehaut (allant de Blicquy à Vive-Saint-Éloi) traversant le village de Moustier dans un sens nord/sud.
  • La chaussée romaine passant par Blicquy, Ligne et Lahamaide.
  • La chaussée de Tournai à Lahamaide, diverticule traversant le village d'est en ouest et croisant la Chaussée au lieu-dit Moulin de Foresteau.

Moyen Âge

Vers 880 : les Normands envahissent et dévastent notamment les villages de Buissenal, Frasnes, Les communes d'Aillies et la Pierre à Wodecq.

1090 : la peste sévit dans le Tournaisis.

1105 : l'évêque de Cambrai confirme aux moines de l'abbaye Saint-Martin de Tournai la possession de la chapelle et des dîmes de Dameries.

1105 : acte d'"assainteurement" envers l'abbaye de Saint-Ghislain (qui possède une importante exploitation à Coqueréaumont: la cense de Wargies). Les seigneurs de Moustier sont, à cette époque, Rainier et Villers de Moustier.

1112 : l'évêque de Cambrai, Burchard, transmet à l'abbaye d'Anchin (qui possède à l'époque la ferme du Carmois) l'autel de Moustier.

1228 : Gauthier de la Val renonce à l'avouerie du Carmois.

1239 : Gui Ier de Laon, évêque de Cambrai, exhorte l'abbé d'Anchin de séparer les deux paroisses de Moustier et de Frasnes.

En février 1243, le chevalier Baudouin de la Hamaide (habitant Moustier) fait don de deux parts de dîmes à l'abbaye d'Anchin.

En 1250, le seigneur de Ligne, propriétaire et probablement seigneur de Moustier, ratifie la vente que fait Fastred de Dameries à l'abbaye Saint-Martin de Tournai.

Une charte-loi semble avoir été octroyée au village en 1274 par Jean Ier de Ligne.

Moyen Âge tardif

1387 : sentence de la cour des Mortemains du Hainaut: droit de meilleur cartel à l'abbaye de Saint-Ghislain (Mikiel de la Hamaide est alors seigneur de Moustier).

En 1424, la famille de Lalaing possède la seigneurie de Moustier.

En 1428, Marie de Lalaing épouse Jean de Croÿ qui devient seigneur de Moustier.

En février 1453, les rebelles flamands détruisent les récoltes dans le Hainaut.

En 1474 est fait mention de la possession à Moustier, par Jacques de Harchies, d'une gentilhommière que l'on dit "la Motte". La famille de Harchies habitera le fief et le château de la Motte durant plusieurs siècles pour devenir, plus tard, seigneurs de Moustier.

La confrérie N.D. de Moustier est déjà mentionnée en 1488.

Le 15 février 1498, une loi de chef-lieu (code pénal de l'époque) est promulguée par les abbés d'Anchin, pour la seigneurie du Carmoy.

XVIe siècle

En 1539, Charles Quint souhaite prélever une taxe de guerre auprès des États de Hainaut. À cette fin, un recensement est effectué à Moustier.

Arnould de Harchies devient seigneur de Moustier en 1566.

En 1571, la région est ravagée par la peste (8 000 morts à Tournai).

De nombreux pillages par les calvinistes d'Audenarde sont mentionnés en 1580.

En 1582, Thomas le Merchier devient bailli et mayeur de Moustier.

XVIIe siècle

En 1644, Jacques de Pollehoye, époux de Marie du Bus, relève les fiefs dont les de Harchies étaient les détenteurs.

XVIIIe siècle

Les premiers registres paroissiaux sont rédigés entre 1694 et 1723 par le curé de Moustier, Paul Haillez.

La région traverse une période trouble (guerres, dévastations...) entre 1744 et 1748.

Le comte Philippe Emmanuel du Bus (seigneur de Moustier) meurt le 19 septembre 1750.

Le 14 mars 1751, Balthazar Joseph Martin, comte puis marquis du Bus, épouse Françoise Catherine du Sart de Bouland. Ce sont les derniers seigneurs de Moustier. Balthazar Joseph Martin du Bus meurt le 26 septembre 1753.

En 1758, un plan du village est établi par J.B. Lebeau. Ce plan servira lors du procès entre les gens de loy de Moustier et l'abbaye d'Anchin concernant la nécessité ou pas d'avoir un vicaire.

Essor démographique entre 1760 et 1841: la population double entre ces deux dates pour atteindre 1 633 habitants en 1841.

Lors du "procès des dîmes", en 1774, l'abbaye d'Anchin est déboutée par le Conseil souverain de Hainaut.

De 1792 à 1814, la région est intégrée à la France. En 1787, les fermes appartenant à l'abbaye d'Anchin (fermes du Carmois et de Dameries les Moines) sont vendues comme bien national.

Politique et Administration

Baillis, mayeurs et bourgmestres

Démographie

Afin de répartir les impôts entre les diverses localités du Hainaut, et pour que les habitants d'une même commune soient astreints à une cotisation équitable, un dénombrement des "feux" (foyers) était régulièrement effectué et ce, dès la fin du Moyen Âge.

Plusieurs dénombrements de la population de Moustier se trouvant aux archives de Mons ont été détruits lors d'un incendie en 1940. Ces données sont définitivement perdues.

Évolution démographique

Avant 1600

  • 1365: 83 foyers
  • 1406: 54 foyers (pauvres non compris)
  • 1424: 82 foyers
  • 1444: 91 foyers
  • 1469: 103 foyers
  • 1531: 98 foyers
  • 1539: 113 foyers, soit environ 605 habitants
  • 1540: 119 foyers
  • 1553: 122 foyers
  • 1559: 86 foyers
  • 1560: 92 foyers

À partir de 1600

Évolution démographique
(Source : Maurice Arnould: Dénombrement des Foyers dans le comté de Hainaut: commission royale d'histoire 1979 4° Bruxelles 1955 (pour les données jusqu'en 1817))
1733 1735 1739 1758 1817 1835 1841 1884 1900 1925 1927 1936 1937 2006
690[14] 720[15] 729[16] 816 1 366 ou 1 414[17] 1 562[18] 1 633[19] 1 300 1 047 1 020 994 947 940 654

Enseignement

Sports et loisirs

Infrastructures

Vie associative

Économie

Agriculture

Industrie et commerce

Tourisme

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Personnalités

Natives de Moustier
Ayant vécu à Moustier

Héraldique

Annexes

Notes et références

  1. Le Soir, 18 décembre 1940
  2. Registre des délibérations de la fabrique de l'église. Archives de la paroisse A.E.T. n°4.
  3. Bernier T. et Cloquet, Annales du Cercle arch. de Mons, T. XX, 1886-1887, p.196
  4. Bernier T. et Cloquet, Bulletin de la sté. hist. et littéraire de la ville de Tournai, T. XXI, p. 71, séance du 20 novembre 1884., T. XX, 1886-1887, p.196
  5. Soil de Moriame E.J., Inventaire des objets d'art et d'antiquité conservés dans les édifices publics des communes de l'arrondissement judiciaire de Tournai IV. Arr. d'Ath, Charleroi, 1925-1928
  6. Charte de Burchard,évêque de Cambrai, reproduite dans Annalectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de Belgique, 2e série, T.I, 1881, p.100-102
  7. Archives du nord 1H35/395 Burchard, évêque de Cambrai (1114-1123)
  8. Charte de Gui, évêque de Cambrai, Annalectes, op. cit., 2e série, T.III, p24
  9. Archives du nord 1H35/633 Donation de deux parts de dîme faite par Baudouin de la Hamaide à l'abbaye d'Anchin
  10. Du Cange, Glossarium Mediae et infimae latinitatis, 1938, Tome V, p.454
  11. Leglay, Cameracum Christianum, 1849, p.XI
  12. Longnon A., Les noms de lieux de France, Paris, 1920-29 n°1422
  13. Administration du cadastre
  14. Recensement du curé Garesta de 1733
  15. Recensement du curé Garesta de 1735
  16. Recensement du curé Finet de 1739
  17. Recensement du curé Carton
  18. Bulletin des Lois
  19. Dictionnaire géographique Meerts Ch.


Source

  • JEAN CONNART, Histoire de Moustier, village de la châtellenie d'Ath, ancien fief des familles de Moustier, de la Hamaide, de Ligne, de Lalaing, de Croy, de Harchies, de Pollhoye, du Bus et du Sart de Bouland, date inconnue.

Bibliographie

  • CONNART M.C., Le choix des prénoms à Moustier (Hainaut) de 1700 à 1794, UCL, mémoire de licence, 1976-1977.
  • DUYCKAERTS E., Calvaires populaires en terre cuite de la région d'Ath au XIXe siècle : le calvaire de Moustier, UCL, mémoire de licence, 1981.
  • VAN HAUDENARD M., Les découvertes archéologiques de Moustier-lez-Frasnes, La vie wallonne, Liège, 1929.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Moustier (Belgique) de Wikipédia en français (auteurs)

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