Morphopsychologie

La morphopsychologie est l'étude chez l'homme, des correspondances entre la morphologie des traits de son visage et sa psychologie. Ignorant la méthode scientifique, aucun de ses postulats n'a été vérifié^[1]. La morphopsychologie est actuellement considérée comme une pseudo-science.

Histoire

L'étude du visage était pratiquée par les prêtres égyptiens et c'est Pythagore (entre autres) qui l'a importée en Grèce et en Italie. Puis ces recherches ont été poursuivies par Hippocrate, Aristote puis Johann Kaspar Lavater avec la physiognomonie et prolongées chronologiquement pendant des siècles dans les domaines de la crânioscopie de Franz Joseph Gall, de la phrénologie de Johann-Caspar Spurzheim, des types morphologiques de Carl Gustav Jung, de la caractérologie de Heymans, Wiersma, Le Senne, de la prosopologie de Roger Ermiane, des types morphologiques selon les feuillets embryonnaires de William H. Sheldon.

Honoré de Balzac, grand amateur de physiognomonie et de phrénologie en fourni des exemples dans ses romans : « Il y a des physionomies prophétiques. S’il était possible, et cette statistique vivante importe à la Société, d’avoir un portrait exact de ceux qui périssent sur l’échafaud, la science de Lavater et celle de Gall prouveraient invinciblement qu’il y avait dans la tête de tous ces gens, même chez les innocents, des signes étranges »^[2]. La phrénologie a laissé l'inexacte expression bosse des maths et fut utilisée par des théoriciens du racisme.

Malgré la rupture fondamentale initiée par les types morphologiques de Carl Gustav Jung dans la typologie du genre humain, la confusion entre la phrénologie et la morphopsychologie est encore fréquente. Elle est la source de critiques récurrentes classant, pour leurs auteurs, la morphopsychologie dans les rubriques « ésotérisme » ou « pseudo-science ». En marge des recherches passées, Alphonse Bertillon^{[réf. nécessaire]}, selon l'étude des proportions du corps, a élaboré l'anthropométrie judiciaire ou l'identité judiciaire, aujourd'hui obsolète.

L'inventeur en 1937 de la « morphopsychologie » est le docteur Louis Corman, ancien médecin chef du service psychiatrique de l'adulte à l'hôpital Saint-Louis de Paris, et fondateur du service de psychiatrie de l'enfant à l'hôpital Saint-Jacques de Nantes. Il a fondé en 1980, la Société Française de Morphopsychologie. Elle édite une Revue trimestrielle, délivre un diplôme de morphopsychologie (non reconnu par l'État) et supervise ses professeurs agréés. Il fonde ensuite l'Association des Morphopsychologues Conseils, qui développe les applications professionnelles de la morphopsychologie. Pour la petite histoire, le docteur Louis Corman était aussi le voisin (avenue des ondes) de la famille VALLEE, dont Samuel Vallée fut un des fondateurs (avec Benoit Huguenin) en 2009, du Morphologisme, discipline scientifique qui étudie l'évolution des formes du visage en fonction des EPVI (expérience psychologiques vécues intensément).

Postulats

Louis Corman définit plusieurs lois dont la loi de dilatation-rétraction : « Tout être vivant étant en interaction avec son milieu, si les conditions sont favorables, les structures physiques et physiologiques tendent à s'épanouir, dans le cas contraire, elles s'amenuisent ».

Notes et références

1. ↑ Alain Cuniot, Incroyable… mais faux !, L’Horizon Chimérique, collection « Zététique », 1989, France, 178 p.
2. ↑ Une ténébreuse affaire, Hachette, {{subst:guil|Le Livre de poche classique}}, Paris, 1963, p. 16-7.

Voir aussi

Articles connexes

• Alphonse Bertillon
• Caractérologie
• Franz Joseph Gall
• Johann Kaspar Lavater
• Phrénologie
• Physiognomonie
• Prosopologie
• Roger Ermiane
• William H. Sheldon

Liens externes

• Le site de la Société Française de Morphopsychologie
• Le portrait morphopsychologique de Mona Lisa - Christophe Drouet
• La morphopsychologie, analyse critique

Bibliographie

• Louis Corman, Nouveau manuel de morphopsychologie, Stock, Paris, 1977. (bibliographie plus complète dans l'article sur l'auteur).
• Louis Corman Visages et caractères [1] PUF, Paris, 1985
• Carleen Binet, l'ABC de la morphopsychologie[2], Grancher, Paris, 1988
• Micheline Tassart-Lainey, La morphopsychologie, Bernet Danilo, Neuilly , 1998
• Patrick Masoni [3] & Francine Thomas, Le visage et la personnalité [4], Agpa, Paris, 2001
• Jean-Marie Lepeltier & Christophe Drouet [5], Visage, corps et personnalité, Médicis, Paris, 2006.
• Patrice Ras [6] Morphopsychologie, apprendre à lire un visage, Jouvence, Paris, 2009