Antéchrist

Antéchrist
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L'Antéchrist manifesté sous la forme d'un roi.
Hortus Deliciarum (XIIe siècle).

L'Antéchrist est une figure commune à l'eschatologie chrétienne et islamique[1]. Elle apparaît dans les épîtres de Jean - d'abord essentiellement sous une forme plurielle[2] - mais puise ses origines dans la notion d'anti-messie déjà présente dans le judaïsme[3].

Le terme désigne parfois un individu - souvent monstrueux - parfois un groupe. Cette figure d'imposteur maléfique qui tente de se substituer à Jésus-Christ va nourrir de nombreuses spéculations et interprétations dès les premiers développements du christianisme à travers la littérature patristique, qui s'enrichiront encore au fil des siècles, situant l'intervention de l'Antéchrist lors des dernières épreuves précédant la fin du monde[2].

Dans l'islam, diverses traditions prophétiques rapportées dans différents hadiths mettent en scène al-Dajjâl (l'Imposteur) - l'équivalent de l'Antéchrist - dont la venue est un point déterminant de l’eschatologie musulmane. Il apparait à la fin des temps et doit être éliminé par le prophète Îsâ (Jésus) lors du retour de ce dernier à la venue du Mahdi[4].

De nombreux personnages, personnalités voire entités sont assimilés à l'Antéchrist au cours des siècles et jusqu'à nos jours, essentiellement dans des contextes ou épisodes eschatologiques et millénaristes.

Sommaire

Étymologie et définition

Le mot « antéchrist » vient du grec αντιχριστος (antikhristos) par l'intermédiaire du latin médieval antechristus [5], mot qui vient du latin ecclésiastique antichristus. Bien que la transformation du préfixe anti- (contre) en ante- (avant) date du XIIe siècle[6], on trouve la forme antichrist chez Rabelais[6], dans la Bible de Jérusalem (traduction du XXe siècle) et dans la neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie française[7]. Malgré cette transformation, le mot antéchrist signifie adversaire du Christ [8] et non celui qui vient avant le Christ. De même, en latin, antechristus et antichristus sont synonymes[9].

Le mot antikhristos est utilisé au pluriel dans les Épîtres de Jean, désignant les judéo-chrétiens qui se détachent de la communauté par leur refus de la reconnaissance de la pleine divinité du Christ ou de son incarnation. Par la suite, différentes représentations de personnages mythiques d'antéchrists seront modelés tant par l'eschatologie juive que par les pères de l'Église[6]. En français, dès le XIIe siècle, le mot a désigné tout à la fois, dans une acception populaire péjorative, un méchant homme et, dans des acceptions didactiques, un esprit du mal devant apparaître à la fin des temps ou encore un adversaire du Christ, un apostat[6].

Les manuscrits de la mer Morte et la notion d'Antéchrist

Depuis sa découverte et sa publication en 1947, le manuscrit numéro 2Q246 trouvé à Qumran a provoqué des controverses virulentes[10]. Le manuscrit évoque une prophétie d'ordre eschatologique, une personnalité dont il écrit ce qui suit :

« [... Après nombre des tueries] et des massacres, un prince des nations [se lèvera...], le roi d'Assyrie et d'Egypte [...], il règnera sur le pays [...], lui seront assujettis et tous [lui] obéiront. [Son fils également] sera appelé Le Grand, et sera appelé Fils de Dieu, ils l'appelleront Fils du Très-Haut. Mais tels les météores que tu as aperçus dans ta vision, tel sera son royaume. Ils ne règneront qu'un petit nombre d'années sur le pays, tandis que les peuples piétineront les peuples, et que les nations piétineront les nations. Jusqu'à ce que le peuple de Dieu se lève. Alors tous se reposeront de la guerre. Leur royaume sera un royaume éternel, et toutes leurs voies seront justes. Il jugeront la terre avec équité, et toutes les nations feront la paix. La guerre disparaitra du pays et toutes les nations se soumettront à eux[11]. »

Un autre manuscrit, 1Qm est considéré étant lié à celui-ci, qui décrit la guerre des fils de lumière contre les fils des ténébres. Or, selon les évangiles, Jésus nommait ses disciples fils de lumière[12].

Ce passage évoque l'Antéchrist après une lecture attentive selon Michael Wise, Martin Abegg jr., et Edward Cook[13],[12]. Ils établissent un parallèle avec des passages du Nouveau Testament ou ce titre est attribué à Jésus, (Luc 1,32-33) : « Il sera Grand et sera appelé Fils du Très-Haut, ... et à son royaume, il n'y aura point de fin ». Ceux-ci précisent que le fait pour un humain de prétendre une filiation divine n'a jamais été bien toléré dans le judaïsme (Essaïe 14, 12-21), et ajoutent que selon Jean, les contemporains de Jésus ont accusé Jésus pour cette raison ; (Jean 10 : 33) : « Nous voulons te lapider pour un blasphème, car bien que tu sois homme tu te fais dieu »[13].

Cependant, un autre concept, celui de Fils de l'Homme a été utilisé pour Jésus dans le Nouveau Testament en conformité avec le Tanakh, et c'est progressivement que la notion de Fils de Dieu s'est finalement imposé de façon systématique[14]. Selon d'autres spécialistes, Jésus lui-même se désigne plutôt Fils de l'Homme, la notion christologique d'un Fils de l'homme humain lié au Père (Abba) a fait une transition naturelle au sein du christianisme vers la notion de Fils de Dieu[15]. Quant au Coran, il réfute que Jésus aurait affirmé être Dieu ou Fils de Dieu et soutient que cela est une déformation des chrétiens postérieure à Jésus-Christ [16].

Apparition du mot dans le Nouveau Testament

Le terme « antéchrist » n'apparaît pas dans le texte de l’Apocalypse, ni dans le Livre de Daniel, ni dans les passages de Paul de Tarse sur « l'homme du péché »[17]. Jésus n'emploie pas le mot « antéchrist » pendant son ministère, y compris lors de sa discussion sur les signes « de la fin du monde »[18] dans l'évangile selon Matthieu et ses parallèles.

Les mots « antéchrist » et « antéchrists » (« antichrist » et « antichrists » dans la Bible de Jérusalem) n’apparaissent que cinq fois dans la Bible, dans deux des trois épîtres de l'apôtre Jean[19] :

Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l'antéchrist, qui nie le Père et le Fils. » (I Jean 2:22, LS)[20]

Petits enfants, c'est la dernière heure, et comme vous avez appris qu'un antéchrist vient, il y a maintenant plusieurs antéchrists : par là nous connaissons que c'est la dernière heure. » (I Jean 2:18, LS) ... et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de l'antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. » (I Jean 4:3, LS) Cependant, une autre version de ce passage est conservée dans la Vulgate[21], chez Irénée de Lyon[22] et Origène : et tout esprit qui divise Jésus-Christ, n’est point de Dieu; et c’est là l’Antechrist, dont vous avez entendu dire qu’il doit venir; et il est déjà maintenant dans le monde. » (I Jean 4:3, Saci)[23] Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c’est le séducteur et l’antéchrist. » (II Jean 1:7, LS)

Le terme semble ici décrire n'importe quel faux docteur, faux prophète ou corrupteur de la foi chrétienne, mais il semble quelquefois indiquer une personne précise ou un simple esprit trompeur qui suscite un faux enseignement, et dont la présence est un signe de la fin des temps. Cependant, dans la compréhension populaire, beaucoup de chrétiens identifient cet Antéchrist particulier avec l'« homme du péché, le fils de la perdition » mentionné dans la deuxième épître aux Thessaloniciens (2:2) et avec différentes figures de l’Apocalypse, y compris le Dragon, la Bête, le Faux Prophète et la Prostituée de Babylone. L'Antéchrist est compris de diverses façons, soit comme un groupe ou une organisation, soit comme un système de gouvernement fondamentalement mauvais ou une religion fausse ; ou, plus généralement, comme un individu, comme le chef d’un gouvernement mauvais, un chef religieux qui remplace l'adoration du Christ par une fausse adoration, l'incarnation de Satan, un fils de Satan, ou un être humain placé sous la domination de Satan.

L’idée que l'Antéchrist est une personne semble se combiner dans la première épître de Jean avec celle qui en fait une catégorie de personnes. Jean y parle de « plusieurs Antéchrists » qui incarnent l'« esprit de l'Antéchrist », qui auraient vécu dès le premier siècle (« et qui maintenant est déjà dans le monde », 4:3) et continueraient encore à exister jusqu’à maintenant. Comme Jean l’écrit, un tel Antéchrist (l'adversaire du Christ) est quiconque qui « nie que Jésus est Christ », « nie le Père et le Fils; » « ne reconnaît pas Jésus » et « ne reconnaît pas sa venue ».

Des idées liées et des références apparaissent en beaucoup d'autres endroits dans la Bible et divers apocryphes, si bien qu’un portrait biblique plus complet de l'Antéchrist a été créé peu à peu par les théologiens chrétiens et la religiosité populaire. L'Évangile selon Matthieu met en garde contre « les faux Christs » en plusieurs endroits et contre les trompeurs qui prétendraient être le Christ revenu. (Mat. 24:5, 24)

Dans la « Petite Apocalypse » de Paul de Tarse (deuxième épître aux Thessaloniciens, 2:1-12), on s’attend à ce que « l’homme du péché », « le fils de la perdition » s’installe dans le temple de Dieu, sous le prétexte qu’il est Dieu lui-même. Cette représentation de l’Antéchrist conserve le souvenir des actions du roi séleucide Antiochos Épiphane, qui vers 170 av. J.-C. commanda aux Juifs de sacrifier des porcs sur l’autel, quatre fois par an le jour du Shabbat, pour lui rendre hommage comme au dieu suprême du royaume. Paul semble avertir ses lecteurs, par cette allusion à des événements passés, qu’ils doivent s’attendre à des malheurs semblables dans l’avenir. Si quelques chrétiens estiment que les événements annoncés dans ce passage se sont produits peu après, et donc ont déjà eu lieu, beaucoup d’autres croient au contraire que l’Antéchrist n’est pas encore paru.

Dans la théologie luthérienne

Martin Luther, à la suite de son conflit avec la papauté, vint à considérer que le Pape était l'Antéchrist. Cette affirmation a beaucoup influencé les relations entre protestants et catholiques, rendant tout dialogue difficile, sinon impossible. Toutefois, cette affirmation n'est plus défendue que par une minorité de luthériens aujourd'hui[24].

Livre de Mormon

Dans le mormonisme, le terme anti-Christ se réfère à ceux qui nient la divinité de Jésus-Christ, nient l'Évangile, et s'opposent à sa foi. Les Mormons généralement reconnaissent trois personnages dans le Livre de Mormon comme anti-Christs. Ce sont Sherem, Néhor et Korihor, mais seulement Korihor est explicitement appelé un anti-Christ. Sherem acceptait la loi de Moïse, mais niait qu’un Christ existerait un jour. Néhor était un prêtre qui exigeait des paiements, enseignait la réconciliation universelle, mais estimait que le repentir est inutile. Korihor était un athée[25].

Dans l'islam

Apparaissant dans le Coran tout comme dans la tradition musulmane, il fait mention d'une figure eschatologique appelée al-Dajjâl (le Trompeur ou l'Imposteur) ou al-Masîh al-Daajjâl (le Faux Messie ou le Christ imposteur)[26] correspondant à l'Antéchrist. C'est un faux-prophète qui apparaît à la fin des temps et est identifié par la tradition sunnite[27] à la « Bête » (dâbba)[28], dont parle le Coran[29] qui sort de terre parmi d'autres signes annonciateurs. Ce personnage ignoble et perfide est présenté avec insistance comme étant borgne « alors que Dieu, Lui, n’est pas borgne »[30],[31] et doit ainsi apparaître juché sur un âne blanc[32] à la tête de l'armée d'« ennemis des imams »[33] à partir d'une terre d'Orient appelée Khorassan[30],[34] pour répandre l'iniquité et la tyrannie sur le monde durant quarante jours (ou quarante ans)[35]. Il restaurera le paganisme, l’adoration des idoles[36] avant d'être combattu pour l'établissement de la justice eschatologique. La plus grande partie de ses soldats seront « des Juifs d’Ispahan », au nombre de 70 000[37] mais toute son armée sera mise en déroute, « et rien de ce que Dieu a créé ne dissimulera de Juif en ce jour sans qu’il le fasse parler : pas un arbre, une pierre, un mur, une bête qui ne dise : ô serviteur de Dieu, ô musulman, voici un Juif, viens le tuer ! »[38].

La tradition musulmane mentionne aussi « Al-Mahdi » un autre personnage important de l'eschatologie islamique qui viendra combattre le Dajjal, correspondant également au douzième imam de la tradition chiite (Kitab al-Kafi), disparu en 940[39]. Il sera accompagné dans ce combat d'Îsâ - Jésus - qui descendra au minaret blanc à l’est de Damas (hadith d'An-Nawwaasse ibn Sam'âane au sujet de la sortie d'Ad-Dadjaal et de la descente d'Îsâ). Pour la tradition sunnite, c'est Îsâ lui-même qui combat al-Dajjâl. Chez certains sunnites, Îsâ est remplacé par le Mahdi, le sauveur eschatologique[40], en effet, certains théologiens musulmans ont tantôt réfuté l'existence du Mahdi, tantôt le retour du Messie[41] qui, après la mort du Dajjal, se mariera, aura des enfants et sera enterré à côté de Mahomet[38] au cimetière d'Al-Baqi à Médine. D'après Yûsuf al-Wâbil, la source la plus redondante est la version où c'est Îsâ lui-même qui tue l'Antéchrist à la porte de Lod[42] ainsi que celle où le Mahdi a comme principale caractéristique de combattre non pas l'antéchrist lui-même mais son armée.

Les deux courants sunnite et chiite s'accordent globalement sur la description du personnage de l'Antéchrist appelé Dajjâl. Cependant, dans le chiisme, l'Antéchrist ne possède pas la même valeur dogmatique, ni même son opposant, al-Mahdi, ce dernier correspondant également au dernier imam caché censé appartenir à la descendance de `Ali ibn Abi Talib le gendre du prophète Mahomet, et quatrième calife de l'islam.

Historiquement, la croyance du Mahdi arrive comme une transposition plus tardive dans l'Islam de la légende populaire chrétienne non canonique du Grand Monarque[43] qui était apparue avec les premières interprétations ésotériques de l'Apocalypse au milieu du premier millénaire et à la suite de prophéties apocryphes comme celle d'Augustin d'Hippone.

Récits traditionnels

Les nombreuses histoires circulant sur l'Antéchrist ne concordent que sur certains points dont le principal est qu'il apparaît avant la fin des temps[44] pour tenter et tromper[45] l'humanité et lui demander de croire en lui, accomplissant miracles et prodiges puis se prétendant être Dieu lui-même. Diverses traditions musulmanes mettent en scène des personnages évoquant l'Antéchrist - à l'instar d'un jeune homme juif du nom de Ibn Sayyâd - que Mahomet rencontre dans un épisode rapporté dans le Sahih Muslim[46], qui semble avoir été un prophète rival de ce dernier et qui est parfois assimilé à l'Antéchrist[47] - ou mis en rapport avec celui-ci, à l'instar du chrétien converti à l'islam du nom de Tamim ad-Dari, affirmant à Mahomet avoir, au cours d'un voyage, rencontré l'Antéchrist[48], « gigantesque et le plus durement garrotté » mais bientôt libéré et prêt à sillonner la terre entière à l'exception de La Mecque et Médine, protégées par des anges[49].

Son aspect physique

Son aspect physique est assez vague et diverge selon les commentateurs : il est décrit physiquement tantôt comme un jeune homme[réf. nécessaire], tantôt comme un « un homme rouge, de forte corpulence »[50],[51], borgne d'un œil[52],[53] tandis que l'autre est parfois présenté comme vêtu d'une « membrane épaisse »[54], généralement présenté comme ayant des cheveux « crépus »[55],[51], mais comme ayant des cheveux « lisses » selon un hadith considéré faible[56] cheveux décrits également comme « touffus »[54],[57]. Selon certains, il porte l'inscription « kafir » (mécréant ou incroyant) entre les deux yeux[58].

Philosophie

Dans son livre L'Antéchrist, le philosophe Nietzsche analyse l’avenir de l’homme à la lumière de l'histoire des valeurs occidentales qui se sont largement diffusées dans le monde. Selon lui, ces valeurs compromettent les progrès de l'humanité car elles sont fondées sur la haine et le fanatisme de la morale chrétienne ; la valeur essentielle de ce système du ressentiment est la pitié qui juge la vie d'un point de vue pessimiste (« À quoi bon ? » « Pourquoi souffrir ? » « Il y a une vie meilleure qui justifie celle-ci ». ). L'auteur pose alors la question de savoir s'il existe une réponse à cette interprétation dépréciatrice de la souffrance de l'existence. Les concepts par lesquels il répond à ces questions (volonté de puissance, éternel retour, surhomme) ne sont pas évoqués explicitement dans ce texte et Nietzsche se concentre principalement sur la critique contre la falsification chrétienne des valeurs[réf. nécessaire].

Notes et références

  1. Khashayar Azmoudeh, articles Eschatologie in M.A. Amir-Moezzi, Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 270
  2. a et b cf. Jean Delumeau, « Antéchrist, An Mil et millénarisme », in Le Monde des Religions n°16 :Les religions et la fin du monde, mars 2006, article en ligne
  3. Hervé Savon, article Antéchrist in Encyclopædia Universalis, édition 2006
  4. Les traditions sont nombreuses à ce sujet et varient selon les confessions et les commentateurs, cf. Pierre Lory, « La fin de l'histoire dans la tradition musulmane », 27/01/2004, article en ligne, cité par Serge Lafitte, « La fin du monde en 2012 ? », in Le Monde des Religions n° 26, 1/11/2007, article en ligne
  5. Le Lexis, le Dictionnaire érudit de la langue française (Larousse, 2009 - ISBN 978-2-03-584563-4)
  6. a, b, c et d Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française, éd. Le Robert, 1998, p. 750
  7. Neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie française, dont la rédaction a commencé en 1986 : "ANTICHRIST n. m. Voir Antéchrist."
  8. • Dictionnaire de la langue française (Bordas, 1994/1998 - ISBN 2-84248-012-0): "Adversaire du Christ". Le Nouveau Petit Robert de la langue française, 2008 (ISBN 978-2-84902-321-1): "Ennemi du Christ". Le Lexis, le Dictionnaire érudit de la langue française (Larousse, 2009 - ISBN 978-2-03-584563-4) : "Imposteur qui ... doit venir ... avant la fin du monde pour essayer d'établir une religion opposée à celle de Jésus-Christ". Dictionnaire de l'Académie française (8e édition, 1932-1935) : "Celui qui est opposé à JÉSUS-CHRIST". Dictionnaire de l'Académie française (9e édition, 1986-) : "adversaire suprême du Christ et de Dieu". Nouveau dictionnaire de la langue française (3e édition, 1856, Pierre Larousse) : "Séducteur, ennemi du Christ, qui doit venir à la fin du monde."
  9. Dictionnaire latin-français Le Grand Gaffiot (Hachette-Livre, 2000 - ISBN 2-01-166765-8) : Antéchristus renvoie à Antichristus ("Antechristus, v. Antichristus.") et Antichristus est traduit par "l'Antéchrist" et l'"ennemi du Christ".
  10. Michael Wise, Martin Abegg Jr, Edward Cook, Les manuscrits de la mer Morte, éditions Perrin (2003). ISBN 978-2-262-02082-8 (traduit depuis l'anglais vers le français par Fortunato Israël) ; p.328.
  11. Les manuscrits de la mer Morte, op. cit. p.329
  12. a et b S. L. Matilla, Two contrasting eschatologies at Qumran (4Q246 vs 1QM), Mc.Master univ., dep. religious studies, Hamilton ON L8S 4L8, CANADA ; Revue Biblica ISSN 0006-0887. (1994), vol. 75, no4, pp. 518-538./INIST-CNRS, Cote INIST : 23079, 35400005812400.0040. Nº notice refdoc (ud4) : 3736336
  13. a et b Les manuscrits de la mer Morte, op. cit. p.328
  14. Pierre-Marie Beaude, Jésus de Nazareth, éditions Desclée n°5, (1983). ISBN 978-2-7189-0235-7 ; p.149.
  15. Marc Simon, André Benoit, Le Judaïsme et le Christianisme antique, d'Antiochus Epiphane à Constantin ; presses universitaires de France, (éditions Puf, (1998). ISBN 978-2-13-045723-7. pp.87-88.
  16. Marie-Thérèse Urvoy, article Jésus in M.A. Amir-Moezzi, Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, (2007) ; p.440
  17. Deuxième épître aux Thessaloniciens.
  18. Matthieu 24:3, traduction Louis Segond.
  19. Les épîtres sont dans le Nouveau Testament.
  20. Première épître de Jean, 2:22, traduction Louis Segond, 1910
  21. La vulgate lit : 4:3 et omnis spiritus qui solvit Iesum ex Deo non est et hoc est antichristi quod audistis quoniam venit et nunc iam in mundo est
  22. Contre les hérésies, livre 3, chapître 12 traduction anglaise
  23. Première épître de Jean, 4:3, traduction de la Vulgate par le Maistre de Saci, 1759.
  24. (en)Inter-Church Relations - Statement on the Antichrist
  25. (en)doctrine antéchrist mormon
  26. Tiré du mot dajl, ce qui signifie mensonge ou imposture
  27. cf. Malek Chebel, Dictionnaire des symboles musulmans, éd. Albin Michel, 1995, p.131
  28. Khashayar Azmoudeh, articles Eschatologie in M.A. Amir-Moezzi, Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 270
  29. « Et quand la Parole tombera sur eux, Nous leur ferons sortir de terre une Bête qui leur parlera ; les gens n’étaient nullement convaincus de la vérité de Nos signes (ou Nos versets). » Coran, Sourate 27 : Les fourmis (An-Naml) verset 82.
  30. a et b Pierre Lory, « Les signes de la Fin des Temps dans l’eschatologie musulmane », sur paris-sorbonne.fr (consulté le 20 juin 2010) page 6.
  31. Aucun prophète n'a pas pris soin d'engager son peuple à se méfier du borgne imposteur. Or il est borgne, mais votre Seigneur, Lui, n'est pas borgne. Entre les yeux de l'Antéchrist, ces lettres sont écrites: le Kâf, le Fâ’ et le Râ’ (Kufr, c-à-d. mécréance, infidélité). Rapporté par Anas Ibn Malik, Hadith n° 5219 du Sahih Muslim.
  32. Farnáz Maʻsúmián, Life after death: a study of the afterlife in world religions, éd. Kalimat Press, 2002, p.77, extrait en ligne
  33. Mohammad Ali Amir-Moezzi,« La figure du Sauveur dans le chiisme duodécimain », in Messianismes : variations sur une figure juive, éd. Labor et Fides, 2000, p. 218, extrait en ligne
  34. Abu Bakr as-Siddiq rapporte que Le Messager d'Allah nous a dit : « L'Antichrist jaillira d'une terre de l'Orient appelée Khorassan. » (Ahmad, At-Tirmidhi n°2163, déclaré authentique par al-Albani dans Sahih al-Djami as-Saghir n°3398)
  35. Selon An-Nawwas Ibn Sam'an, les compagnons de Mahomet ont dit : « Ô Messager d'Allah ! Combien de temps restera-t-il sur la terre ? » Il répondit : « Quarante jours dont un jour long comme une année, et un autre long comme un mois et un autre long comme un vendredi (une semaine) et ses autres jours seront comme vos jours. » Hadith n°5228 du Sahih Muslim.
  36. Sur le renouveau de l’adoration des idoles, v. Barzanjî, Al-ishâ‘a fî ashrât al-sâ‘a, 181 ; Les signes de la fin des temps, 171 ; Les grands signes de la fin du monde, 63-65.
  37. Barzanjî, Al-ishâ‘a fî ashrât al-sâ‘a, 113-142 ; Les signes de la fin des temps, 88, 89, 100-101, 115-135, 148-149 ; Les grands signes de la fin du monde, 68-70, 95-114.
  38. a et b Pierre Lory, « Les signes de la Fin des Temps dans l’eschatologie musulmane », sur paris-sorbonne.fr (consulté le 20 juin 2010) page 7.
  39. Pierre Lory, « Les signes de la Fin des Temps dans l’eschatologie musulmane », sur paris-sorbonne.fr (consulté le 20 juin 2010) page 8.
  40. Khashayar Azmoudeh, articles Eschatologie et Heure (L') in M.A. Amir-Moezzi, Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, pp. 270, 389
  41. Ibn Khaldoun, Discours sur l'histoire universelle '(al-Muqaddima), trad. Vincent Monteil, Commission libanaise pour la traduction des chefs-d'œuvre, Beyrouth, 1968, tome II, pp. 632-678. Le Mahdi est appelé le Fâtimide dans Ibn Khaldûn (trad. Abdesselam Cheddadi), op.cit., vol. I, « À propos du Fâtimide », p. 652-681 
  42. Docteur Yûsuf al-Wâbil ; Les Signes de la Fin des Temps, éditions Al-Hadith 2006. ISBN 2-930395-24-9 Dépôt légal : D/2006/9820/10. P.286
  43. Jean-Pierre Laurant : L'ésotérisme chrétien en France au XIXe siècle, ressources du Mirabilis Liber et Grand Monarque
  44. Khashayar Azmoudeh, op. cit.
  45. Cf. par ex. Abu Hurayra, « Il apportera avec lui une image du paradis et une image de l'enfer. Celle qu'il prétendra être le paradis sera en réalité l'enfer », in Riyad As-Salihin, n° 1819, passage en ligne (Lien mort) et 5222 du Sahih Muslim disponible sur hadith.al-islam.com.
  46. Hadith rapporté par `Abdullah ibn `Omar n°5215 Sahih Muslim disponible sur hadith.al-islam.com
  47. David Halperin, « The Ibn Sayyâd Traditions and the Legends of al-Dajjal », in 'Journal of the American Oriental society,n° 96, 1976, pp. 213-225, présentation en ligne
  48. Rapporté par Fatima bint Qays, Hadith n°1499 du Sahih Muslim
  49. Docteur Yûsuf al-Wâbil ; Les Signes de la Fin des Temps, éditions Al-Hadith 2006. ISBN 2-930395-24-9 Dépôt légal : D/2006/9820/10. P.159-161
  50. Docteur Yûsuf al-Wâbil ; Les Signes de la Fin des Temps, éditions Al-Hadith 2006. ISBN 2-930395-24-9 Dépôt légal : D/2006/9820/10. p.252.
  51. a et b cf. par ex. Abdoullah Ibn Omar, in Al-Boukhari, n°6508
  52. Docteur Yûsuf al-Wâbil ; Les Signes de la Fin des Temps, éditions Al-Hadith 2006. ISBN 2-930395-24-9 Dépôt légal : D/2006/9820/10. p.252-253
  53. cf. par exemple Ibn `Omar in Riyad As-Salihin, n° 1819, passage en ligne (Lien mort)
  54. a et b Docteur Yûsuf al-Wâbil ; Les Signes de la Fin des Temps, éditions Al-Hadith 2006. ISBN 2-930395-24-9 Dépôt légal : D/2006/9820/10. p.253.
  55. Docteur Yûsuf al-Wâbil ; Les Signes de la Fin des Temps, éditions Al-Hadith 2006, ISBN 2-930395-24-9 Dépôt légal : D/2006/9820/10. p.252-254.
  56. cf. par ex. Aimawàs Ibn Sam'àn, in Riyad As-Salihin, n° 1818, passage en ligne (Lien mort)
  57. cf. Houdhayfa, in Mouslim n°5222
  58. Docteur Yûsuf al-Wâbil ; Les Signes de la Fin des Temps, éditions Al-Hadith 2006. ISBN 2-930395-24-9 Dépôt légal : D/2006/9820/10. p.254.

Bibliographie

  • (en) W. Bousset, The Antichrist Legend. A Chapter in Christian and Jewish Folklore, traduit par A. H. Keane, introduction de D. Frankfurter, éd. Oxford University Press, 2000 (éd. orig. allemande 1895), recension en ligne
  • Cristian Bădiliță, Métamorphoses de l'antichrist chez les pères de l'église, éd. Beauchesnes, 2005, extraits en ligne ; dans la littérature chrétienne, du Nouveau testament à Théodoret de Cyr au Ve siècle
  • Discours sur l'histoire universelle (Al-Muqaddima) d'Ibn Khaldoun, trad. Vincent Monteil, Commission libanaise pour la traduction des chefs-d'œuvre, Beyrouth (1968)
  • L'islam et la fin des temps, livre de Jean Flori
  • Dictionnaire du Coran, de Mohammad Ali Amir-Moezzi, éd. Robert Laffont (2007)
  • Les Signes de la Fin des Temps, de Yûsuf al-Wâbil, éditions Al-Hadith (2006)

Annexes

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