Mohammed Bellounis

Mohammed Bellounis
Mohammed Bellounis Mohammed Ben Lounis
Surnom Olivier
Naissance 1912
Bordj MenaïelDrapeau : Algérie
Décès 1958 (à 46 ans)

Mort au combat
Origine AlgérieDrapeau : Algérie
Allégeance MNADrapeau : Algérie
Grade « Général en chef »
Années de service 1945 - 1958
Conflits Seconde guerre mondiale (1940-1945) Drapeau : AlgérieGuerre d'AlgérieDrapeau : France (1954-1958)
Commandement ANPA
Autres fonctions Conseiller municipal

Mohammed Ben Lounis, dit Bellounis et Olivier pour les français (1912-1958) est un militant nationaliste algérien et combattant durant la guerre d'Algérie.

Sommaire

Biographie

Mohammed Ben Lounis est né le 11 décembre 1912 à Bordj Menaïel, conseiller municipal à Bordj Menaïel [Quand ?]. Instruit à l'école primaire française, il écrit en français et en arabe. Selon les Mémoires d'Aït-Ahmed[1]. », « il représente une version du zapatisme, le type mexicain de la contre-violence populiste et massive contre les structures de l'oppression politique et de surexploitation sociale.

Appelé dans l'armée en 1940 au sein d'un régiment du train[Quoi ?], il est fait prisonnier en 1940 par les allemands durant la seconde guerre mondiale, puis démobilisé comme sergent-chef.

Militant du Parti du Peuple Algérien (PPA)[2], il participe aux manifestations du 8 mai 1945 à Sétif, arrêté à plusieurs reprises et emprisonné à la prison de Barberousse.

Libéré de prison à la fin de la guerre[Laquelle ?], fidèle partisan de Messali Hadj, il devient responsable du MTLD pour tout l'arrondissement de Bordj Bou Arreridj.

Il adhère au parti du MNA et il se distingue par son action[Laquelle ?] contre le FLN en Kabylie, puis dans la région de Djelfa. Jouissant d'une influence dans l'arrondissement de Bordj Bou Arreridj, il gagne le maquis en avril 1955 et y crée son propre maquis, il dispose plus de 1 200 fusils et 40 000 cartouches, prenant la direction du « foudj Bellounis » au douar Hizr, en Kabylie. Un an après, il dispose d'un demi-millier de combattants.

Le massacre de Melouza par les troupe du FLN fait comprendre à Bellounis l'impérieuse nécessité d'un allié[évasif]. Il se tourne donc vers les Français. Ceux-ci, durant le conflit indochinois, ont fréquemment soutenu des minorités ethniques hostiles au Viêt-Minh[précision nécessaire]. Pourquoi ne pas renouveler en Algérie? Bellounis offre une belle opportunité[évasif]. Sans aborder le problème politique[Lequel ?], un accord militaire est conclu[Lequel ?].

Il fonde au printemps 1957 l'armée nationale du peuple algérien (l'ANPA), soutenue financièrement et militairement par le gouvernement français[réf. nécessaire]. Il reçoit une aide logistique qui lui permet de s'étoffer. Avec environ 3 000 hommes, il travaille dans un vaste haricot[Quoi ?] d'environ 80 000 kilomètres carrés, d'Aumale à Aflou. Deux centaines de parachutistes du 11e choc sous les ordres du capitaine Rocolle leur servent de mentor[évasif]. Les drapeaux bleu-blanc-rouge français et vert et blanc de l'ANPA, flottent côte à côte[Où ?]. Devenu « général en chef », très imprégné du modèle de l'armée française dont il est issu, il entreprend de les appliquer strictement à son maquis, en en reprenant les grades, l'articulation et même la bureaucratie. Mais l'attitude de Bellounis fait crier[évasif] certains messalistes à la trahison. D'après les services de renseignement français, le « général en chef » après l'installation de son PC à Diar-EI-Chioukh « travaille énormément, se lève de bonne heure, s'enferme dans son bureau à 9 heures, prend son repas vers 5 heures et travaille tout l'après-midi. Il est difficile de savoir qui pénètre chez lui, car le secret est bien gardé [...] II a été l'objet de plusieurs tentatives d'assassinats, mais il est bien gardé et tout visiteur, même officier, est fouillé et désarmé avant de lui être présenté. » En 1958, sa garde rapprochée est d'ailleurs confiée à ses proches, . Il est vrai[évasif] que le « général en chef », dont les méthodes autoritaires et brutales sont bientôt connues, voit ses officiers supérieurs tenter de lui ravir son pouvoir, entraînant la désagrégation de son armée.

L'aventure Bellounis trouve un terme, prend trop à son aise dans sa zone[évasif]. Son despotisme, ses exactions dressent contre lui les populations. Devenu plus gênant qu'utile et incontrôlable qui accumule meurtres et méfaits sur son territoire, les Français décident d'arrêter là l'expérience et de désarmer l'ANPA. Ayant abandonné son PC le 25 juin 1958, il est abattu vraisemblablement[évasif] le 14 juillet 1958 par le 3eRPIMA, dans des circonstances restées mystérieuses. Son cadavre est exposé partout[Où ?]. Les rescapés de l'ANPA quelques centaines d'hommes, iront se réfugier dans la montagne[Laquelle ?] sous les ordres d'un chef MNA Si Meftah, les autres vers le FLN. Ces derniers seront les premiers a êtres éliminés en 1959, au temps des purges de la fameuse « Bleuite » qui a ravagé les wilayas III et IV.

De fait, seuls les responsables du MNA métropolitain rendirent hommage à ce combattant du messalisme, grand admirateur d'Abd el-Kader et qui se voyait sans doute succéder au vieux leader Messali Hadj, pour prendre la tête d'une Algérie autonomiste[Quoi ?].

Notes et références

  1. H.Aït Ahmed : Mémoires d'un combattant, l'esprit d'indépendance, 1942-1952 (Mémoires), Messinger, Paris, pp : 185
  2. Benjamin Stora, Dictionnaire biographique de militants nationalistes algériens, L'Hermatan, 1985, (ISBN 2-85802-543-3)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes



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