Marie-Therese Figueur

Marie-Thérèse Figueur

Marie-Thérèse Figueur (Talmay, 17 janvier 1774 - 4 janvier 1861) est une héroïne française engagée dans l'armée.

Fille de François Figueur et de Claudine Viard, Marie-Thérèse Figueur est orpheline à l'âge de neuf ans et confiée à un frère de sa mère, Jean Viard, sous-lieutenant de Dienne-Infanterie, qui se retira du service avec le grade de capitaine et la croix de la Légion d'Honneur.

Dès le 9 juillet 1793, alors qu'elle a à peine dix-neuf ans, son tuteur l'autorise à s'engager dans la Légion des Allobroges commandée par le colonel Pinon, d'où elle passe successivement au 15^e et au 9^e Régiment de Dragons. Elle fait dans cette arme toutes les campagnes de la République et de l'Empire. En quittant l'armée, elle n'est connue que sous le nom de Sans-Gêne, qu'elle doit à son caractère masculin et à sa carrière aventureuse.

Ses états de service constatent qu'elle prend une part active au siège de Toulon en 1793, aux campagnes de l'an II (1792), de l'an III (1793) aux Pyrénées-Orientales, et à celles des années IV (1794), V (1795), VI (1796), VII (1797) et VIII (1798) aux armées du Rhin, d'Allemagne et d'Helvétie. Au combat de La Fonderie, en l'an III, elle sauve la vie du général Nouguez, grièvement atteint d'une balle à la tête. Elle est blessée au siège de Toulon, reçoit quatre coups de sabre à la bataille de Savigliano le 13 brumaire an VIII (4 novembre 1799), a successivement trois chevaux tués sous elle et est deux fois prisonnière.

Le souvenir de cette héroïne s'est presque effacé de la mémoire de ses compatriotes lorsque, en mettant en scène, au Théâtre du Vaudeville, en 1893, la maréchale Lefebvre sous le nom de Madame Sans-Gêne, Victorien Sardou lui donne un regain de popularité. Les Mémoires de Marie-Thérèse Figueur, publiés une première fois en 1842, ont alors les honneurs d'une seconde édition en 1894. Les journaux et revues de cette époque rappellent sa bravoure.

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