Louis de la Verne

Louis de la Verne, né en 1577 en Franche-Comté et mort en Belgique le 6 septembre 1654, est un militaire au service de la Couronne d'Espagne, dont le principal fait d'armes est d'avoir résisté victorieusement lors du siège de la ville de Dole (Jura) en 1636 par les troupes françaises conduites par le prince de Condé.

Biographie

Fils de François de la Verne, seigneur de Saulnot et d'Adrienne Thomassin^[1], il épouse le 25 avril 1635 Perronne de Vaudrey, fille de Jean de Vaudrey baron de Saint Rémy, Vallerois, Fay, Mailleroncourt, Vellechevreux chevalier de Saint-Georges et de Béatrix de Grammont-Granges, son épouse étant veuve de Philippe de Saint Mauris.

Leur fille unique, Marie-Thérèse Dole de la Verne, naît le 24 mars 1636 deux mois avant le siège de la capitale comtoise et de son union le 23 février 1658 avec Antoine Alexis Tranchant, seigneur de Borey, naîtront 16 enfants qui prendront le nom de Tranchant de la Verne.

Il décède le 6 septembre 1654 en Belgique, alors que sa renommée s’est affaiblie, sa veuve ayant toutes les difficultés à se faire payer les arriérés de solde de son mari^[2].

Carrière militaire

Philippe IV d'Espagne

Après une formation militaire aux Pays-Bas,sa bravoure lors du siège d'Ostende en Begique (1603-1604) opposant l'Archiduc Albert aux hollandais, où il est blessé et fait prisonnier, lui vaut d'être fait chevalier.

En 1635, il signe la reddition de Porrentruy devant Turenne.

Il est ensuite nommé commandant (mestre de camp) de la ville de Dole, où il résiste du 27 mai au 15 août 1636 au siège des troupes françaises.

Titré Comte par le Roi Philippe IV d'Espagne, il est nommé grand gruyer du Comté de Bourgogne le 9 mars 1638, puis gouverneur des pays de Trèves et Limbourg (1642/1646-1649), et enfin de Lindon^[Où ?] et Bréda aux Pays-Bas.

En 1645 il capitule devant Turenne alors qu'il défend la ville de Trêves après que l'archevêque-électeur Philippe von Sotern ait pris le parti des français.

Divers

• Dans son testament du 30 septembre 1642, fait à Dole lors de son départ de la Franche-Comté, il lègue l’usufruit de son héritage à se femme à charge pour elle d’élever leur fille. Son attachement au Roi d'Espagne le conduit à léguer à la couronne le tiers des sommes qui pourraient lui être dues par l'État.
• Ses armoiries sont de gueules au lambel d’or de deux pendants^[3].

Notes et références

1. ↑ Mémoires Société d'émulation du Jura 1905
2. ↑ La Guerre de Dix Ans Gérard Louis 1998 Presse Universitaire de Franche-Comté
3. ↑ Bulletin Société d'agriculture, sciences, commerce et arts du département de la Haute-Sâone, Vesoul 1884