Louis Rene Quentin de Richebourg de Champcenetz

Louis Rene Quentin de Richebourg de Champcenetz

Louis René Quentin de Richebourg de Champcenetz

Louis René Quentin de Richebourg de Champcenetz, dit le chevalier de Champcenetz, né en 1759 à Paris et guillotiné le 23 juillet 1794, est un publiciste français.

Fils du gouverneur du Louvre, lui-même servit comme officier aux gardes françaises, mais tout en s’occupant beaucoup plus de ses plaisirs que de ses devoirs militaires. Homme à la mode, faiseur de chansons, de bons mots, de petits vers, Champcenetz était cité dans le monde pour son esprit et son élégance. Il se fit une réputation par des couplets satiriques d’une excessive légèreté de principes que recouvrait chez Champcenetz, comme chez ses émules de la jeunesse dorée d’alors, l’élégance des formes et le vernis superficiel de l’esprit. Ses chansons portent la marque de ses mœurs fort libres, comme le montre ce couplet :

Vieux parents, en vain vous prêchez :
Vous êtes d’ennuyeux apôtres :
Vous nous fites pour vos péchés,
Et vous vivez trop pour les nôtres.

Sa hardiesse satirique lui valurent de la prison et les épigrammes qu’il ne ménageait pas à autrui lui en attirèrent en représailles. Rulhière a dit :

Être haï, mais sans se faire craindre,
Être puni, mais sans se faire plaindre,
Est un fort sot calcul : Champcenetz s’est mépris :
En recherchant la haine, il trouve le mépris.

Quand éclata la Révolution, Champcenetz se déclara parmi les adversaires les plus déclarés des nouvelles institutions qu’il attaqua avec l’arme du ridicule, tournant contre elle toute la fécondité de sa verve mordante que la gravité croissante des événements ne put intimider. Avec Rivarol, Suleau, Rivard, Peltier, Bergasse, Mirabeau-Tonneau, il fut le collaborateur actif des Actes des Apôtres, pamphlet politique, en vers et en prose accompagné de caricatures, paru de novembre 1789l’an zéro de la liberté, proclame le titre – à 1792 qui prenait pour cible l’Assemblée nationale et Lafayette.

Outre ses articles, Champcenetz a publié divers écrits de circonstance, dont : Parodie du Songe d’Athalie (1787, in-8) ; les Gobe-Mouches au Palais-Royal (1788, in-8) où il fait son portrait sous le nom du Gobe-Mouches sans-souci ; Petit traité de l’amour des femmes pour les sots (1788, in-8) ; Réponse aux lettres (de Mme de Staël) sur le caractère et les œuvres de J.-J. Rousseau, bagatelle que vingt libraires ont refusé de faire imprimer (Genève [Paris], 1789, in-8°. Il a également fait, avec Rivarol, le Petit Almanach des grands hommes (1790, in-12) et écrit dans le Petit Journal de la cour et de la ville.

Après la journée du 10 août, Champcenetz put sortir de Paris et se réfugier dans une ville voisine. Grâce à Journiac de Saint-Méard, sauvé des massacres de l’Abbaye et qui avait su se faire quelques protections influentes, il obtint un certificat de civisme et eut l’imprudence de revenir à Paris. À Saint-Méard qui alla le voir et lui reprocher son imprudence, Champcenetz lui répliqua : « Voilà les seuls amis qui me restent », en montrant ses livres, « je ne peux me résoudre à les abandonner ». Bientôt arrêté, il fut enfermé aux Carmes et traduit comme conspirateur devant le Tribunal révolutionnaire qui le condamna à mort. Toujours fidèle à son insouciante gaîté, Champcenetz demanda à l’accusateur public Fouquier-Tinville si c’était là comme à la section et « s’il y avait des remplaçants ». Il soutint le même caractère jusqu’au dernier moment.

Sources

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