Louis Dorlet

Louis Dorlet dit Samuel Vergine, né le 2 janvier 1905 à Cizely dans la Nièvre et mort à Dax dans les Landes le 18 mai 1989, est un militant anarchiste et pacifiste.

Biographie

D'origine paysanne, il poursuit cependant des études supérieures à la Sorbonne. Il devient anarchiste dans les années 1920, après avoir été condamné pour « désertion à l'étranger, dans un pays en état de siège, avec abandon d'uniforme » lorsqu'il effectua son service militaire en Allemagne en 1925.

De 1927 à 1932, il devait collaborer tout naturellement au Réfractaire, organe de la Ligue des réfractaires à toutes guerres. Polyglotte, il fut employé à la banque Saint-Phalle à Paris, devint membre de l'Union Anarchiste, puis organisa un comité de soutien aux chômeurs en 1932 à Drancy, publia une feuille, le Chômeur qui eut quatre numéros, puis organisa une coopérative de consommation.

En 1933, il devint secrétaire de rédaction du Libertaire et collabora à diverses publications. De octobre 1934 à décembre 1935, il participa également à la publication de la Conquête du pain et, fin 1936, fut un des fondateurs de la Revue populaire qui eut trois numéros.

Mobilisé en 1939, il est affecté dans un hôpital vétérinaire d'Alsace, puis fait prisonnier et envoyé dans un stalag puis en kommando^[1]près de Berlin.

A la libération, il rentra en France en juillet 1945 et s'installa à Bona, près de Saint-Saulge dans la Nièvre, comme libraire et reprit sa collaboration au Libertaire. Il écrit dans les les Nouvelles pacifistes de Louis Louvet, et dès octobre 1948, apporte son soutien à Louis Lecoin lors de la publication de Défense de l'homme dont Vergine (premières apparitions de ce pseudonyme) devait devenir le directeur en 1955, signant ses nombreuses contributions de divers autres pseudonymes : Serge, Louis Dorival ou Louis Dey.

Installé près de Cannes avec sa deuxième compagne, une institutrice, il acquit un terrain à Golfe-Juan où il bâtit lui-même une maison qui devint un lieu de passage pour les compagnons anarchistes. En 1975, il connut de graves ennuis de vision et dut abandonner la publication de la revue (dernier numéro : Défense de l'homme n° 314, de mai-juin 1976) mais poursuivit néanmoins sa collaboration à la presse libertaire jusqu'à sa mort.

Ouvrages

• Le Sabre et la soutane,
• La Brochure mensuelle, juillet-août 1936.
• L’Antidote (les bases scientifiques de l'individualisme), suppl. Défense de l'homme, mai 1969.
• L’Esprit troupeau et ses conséquences, idem, 1971.
• Parlementarisme, violence individuelle et violence étatiste, idem, mai 1973.
• Au fil de mes souvenirs (propos libertaires), Marseille, Éd. Culture et Liberté, 1986

Bibliographie

• Sylvie Knoerr et Francis Kaigre, Jean-René Saulière, dit André Arru : un individualiste solidaire (1911-1999), Marseille, Les Amis d'André Arru, Centre international de recherches sur l'anarchisme de Marseille, 2004, p. 341 et 344 (n. 7-8) (ISBN 2-9509781-1-8)
• Les Cahiers d'Han Ryner : n° 173 de 1989 (articles des CQFD n° 29, 30, 35, 39, 43, 45 d'après-guerre)
• Magazine Gavroche : n° 23-25 p 5, 23, 24, etc. / citation dans le n°4 de Défense de l'Homme de 1949
• Archives CIRA de Marseille.
• Le Libertaire, juillet 1989.
• L’Union pacifiste, juillet 1989 sur des témoignages de P. Jamot, P.V. Berthier. R.Bianco.
• Au fil de mes souvenirs (propos libertaires), Marseille, Éd. Culture et Liberté, 1986.

Notes

1. ↑ Au fil de mes souvenirs (propos libertaires), Marseille, Éd. Culture et Liberté, 1986