Angles sur l'Anglin

Angles sur l'Anglin

Angles-sur-l'Anglin

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Angles-sur-l'Anglin
Carte de localisation de Angles-sur-l'Anglin
Pays France France
Région Poitou-Charentes
Département Vienne
Arrondissement Montmorillon
Canton Canton de Saint-Savin
Code Insee 86004
Code postal 86260
Maire
Mandat en cours
Bernard Tricoche
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Vals de Gartempe et Creuse
Latitude
Longitude
46° 41′ 46″ Nord
       0° 53′ 08″ Est
/ 46.6961111111, 0.885555555556
Altitude 63 m (mini) – 139 m (maxi)
Superficie 14,75 km²
Population sans
doubles comptes
388 hab.
(2006)
Densité 26 hab./km²

Angles-sur-l'Anglin est une commune française, située dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes. Elle tire son nom d'une tribu d'Angles, qui a également donné son nom à la rivière Anglin. Ses habitants sont appelés les Anglois[1].

Ruines du château Guichard

Sommaire

Géographie

Elle s'est bâtie sur un piton rocheux, face à un autre piton sur lequel se trouvent les ruines de son château. Elle a conservé une architecture ancienne, voire médiévale, ce qui lui donne du charme, renforcé par les vues sur les gorges verdoyantes de l'Anglin.

Elle organise un festival du livre tous les week-end du 15 août ainsi qu'un feu d'artifice le premier week end du mois d'Aout.

Histoire

Seigneurs successifs

Le premier château de pierres fut construit par un évêque de Poitiers Gilbert (975-1020), sur l'escarpement rocheux dominant la rivière. Le commandement de la garnison en est confié à un cousin de l'évêque, Gaucelme Roy, puis à son neveu vers 1025. La même année, un pont est construit, qui subsiste jusqu'en 1741.

L'abbaye de Sainte-Croix, dont il subsiste l'église, a été fondée également par un évêque de Poitiers, sous la règle bénédictine. Vers 1070, l'évêque de Poitiers Isembert II accorde plus d'autonomie au monastère de Sainte-Croix. Son successeur Pierre, en 1090, lui donne autorité sur la paroisse d'Angles, Saint-Pierre (la ville haute), sur la rive droite du cours d'eau, alors que l'abbaye est sur la rive gauche.

Le château est confié aux Lusignan. En 1096, avant de partir en Croisade, Hugues de Lusignan et son fils Hugues le Brun accordent les bénéfices de l'abbaye à l'abbé de Saint-Cyprien de Poitiers.
Les barons de Lusignan tiennent leur fief d'Angles en franche aumône, sans hommage, ni autre obligation des évêques de Poitiers. Ils sont donc indépendants. Ils remanient le château, reconstruisant notamment le donjon.

Cependant, les seigneurs de Lusignan abandonnent peu à peu leurs terres d'Angles, qu'ils vendent ou échangent. En 1268, Guillaume de Lezay-Lusignan échange le château et ses droits aux évêques de Poitiers, contre la terre de Villefagnan, et le 21 mars 1281, Hélie de Lusignan vend les deux tiers de ses terres d'Angles à l'évêque Gautier de Bruges, qui soutint le pape Boniface VIII contre Philippe le Bel, et fut exilé pour ceci.

Au XIVe siècle, c'est la famille d'Oyré qui défend le château pour les évêques. Un de ses membres, Guichard IV, fut célébré pour ses exploits à la bataille de Poitiers en 1356, du coté de Jean le Bon, qu'il défendit vaillamment. Il combattit ensuite sous le commandement du Prince Noir, ayant reçu l'ordre du roi de France d'obéir à son nouveau suzerain. Il reçoit l'ordre de la Jarretière, devient gouverneur du fils du Prince Noir. Il embellit son château, qui prend le nom de château Guichard.

Le 23 mai 1372, Bertrand du Guesclin assiège et prend le château (ou le capitaine Pierre Gedoin le lui cède gracieusement), et le village est ruiné. Les évêques de Poitiers sont ensuite les seuls seigneurs du château.

Reconstruction d'après la guerre de Cent Ans

Ces reconstructions sont au nombre de deux : d'abord celle des évêques, qui restaurent le château, après la Praguerie, en fait au cours de la guerre de Cent Ans (qui n'est qu'une longue suite de conflits et de trêves plus ou moins longues). Les moines de l'abbaye Sainte-Croix travaillent quant à eux au relèvement du village au XVe siècle, en vendant de nombreuses terres de 1441 à 1482. Les armes de l'abbé figurent sur chaque mur qu'ils construisirent, ce qui donne une idée de l'importance des destructions. Des foires sont rétablies en 1481 par Louis XI.

Temps modernes

Son château demeure ensuite une forteresse d'importance, dont on tient à s'assurer tout au long des guerres de religion. Il est pris par l'amiral de Coligny en 1567, qui y installe une garnison protestante qui défend le château jusqu'en 1571, date à laquelle il est pris par le gouverneur de Châtellerault. L'abbaye avait été ravagée par les protestants, et son abbé Boivert fut par la suite un des chefs catholiques les plus acharnés. En 1591, les Ligueurs prennent et pillent le château. En 1652, le duc de Roannez, commandant les troupes royales, le reprend aux frondeurs poitevins qui l'avaient pillé en 1650.

La ville est aux XVIe et XVIIe siècles une source de revenus réguliers pour l'évêque de Poitiers : foires, four banal, moulin (emporté par le torrent en 1646, 1657 et 1699, mais debout encore aujourd'hui avec sa roue) lui rapportaient vers 1650 environ 6 200 livres. Ces forts revenus témoignent de la prospérité de la petite ville, au carrefour de trois provinces (Poitou, Berry et Touraine), donc dans un lieu propice au commerce. Il semble que certains en aient profité pour arrondir leurs revenus en pratiquant la contrebande de sel, ce qui provoqua l'installation d'un grenier à gabelle dans la ville en 1664.

Par contre, le château n'est pas relevé après les dégâts causés par les guerres civiles, et même abandonné au XVIIIe siècle, après requête au Parlement de Paris. Celui-ci renonce en 1708 à exiger une restauration complète du château (estimée à 10 années de revenus du fief, soit 50 000 livres). Il se contenta d'une réparation du château neuf, pour 2 000 livres.

Le pont emporté en 1741 ne fut remplacé que par un bac ; d'une part la construction d'un pont aurait coûté 20 000 livres, et la situation d'Angles entre trois provinces, relevant de Poitiers d'un point de vue féodal, de Bourges pour la généralité et du (1) Blanc pour l'élection, compliquait encore les choses.

À la Révolution, le château est même déclaré carrière publique.

(1) Ceci est le langage local, il devrait être utilisé "(...)et de Le Blanc pour l'élection(...)"

Économie

Les jours d'Angles

L'industrie dentellière des Jours d'Angle assura au XIXe siècle la prospérité de la ville. Les paquebots Queen Elizabeth et Normandie se fournirent des broderies extrêmement fines produites à Angles.

Administration

Liste des maires successifs[2]
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Charles Tiphanneau
mars 2008 Bernard Tricoche

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
689 665 581 465 424 365 388
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Voir l'article consacré au Château d'Angles-sur-Anglin.

Le Roc-aux-Sorciers

Le territoire de la commune recèle un site orné de sculptures pariétales datant du Paléolithique, plus précisément du Magdalénien moyen (il y a environ 14 000 ans). Il s'agit d'un abri-sous-roche appelé le Roc-aux-Sorciers, en raison d'une légende locale selon laquelle les sorciers et sorcières se réunissaient en cet endroit.

Voir l'article consacré au Roc-aux-Sorciers.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Angles-sur-l'Anglin porte le Label Plus beaux villages de France.

Articles de Wikipédia

Liens externes

Sources

Notes

  1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 27/09/2008.
  2. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
Ce document provient de « Angles-sur-l%27Anglin ».

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Angles sur l'Anglin de Wikipédia en français (auteurs)

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