Les Sièges

Les Sièges

48° 10′ 51″ N 3° 31′ 10″ E / 48.1808, 3.5194

Les Sièges
Hôtel de ville
Hôtel de ville
Administration
Pays France
Région Bourgogne
Département Yonne
Arrondissement Sens
Canton Canton de Villeneuve-l'Archevêque
Code commune 89395
Code postal 89190
Maire
Mandat en cours

Intercommunalité Communauté de communes de la Vanne
Démographie
Population 447 hab. (1999)
Densité 19 hab./km²
Géographie
Coordonnées 48° 10′ 51″ Nord
       3° 31′ 10″ Est
/ 48.1808, 3.5194
Altitudes mini. 109 m — maxi. 257 m
Superficie 23,59 km2

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Les Sièges est une commune française, située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne.

Ses habitants sont les Siégeois.

Sommaire

Géographie

Situation

Le village des Sièges se situe dans un vallon du pays d'Othe au sud de la Vanne. Traversé par le ruisseau des Sièges, constitué du Ru des Bergeries, parallèle au Faubourg Tirat et du Ru de la Fontaine des Armées qui traverse le parc du château des Gains.

Le sol

Sol essentiellement calcaire, avec des terrains favorables à l'agriculture sur une roche jurassique, ordovicien et silurien. Cerné au nord par une ligne de roche crétacé et au sud par une ligne de roche sédimentaire paléogène. À 2 km vers Vaudeurs, il existe une butte de laitier de fer considérable provenant d'anciennes exploitations métallurgiques.

Histoire

Préhistoire

Traces d'occupation au néolithique. La Pierre à Colon (du nom du propriétaire du terrain au XVIIIe siècle) en est un bel exemple.Découverte d'une hache ovalaire en silex taillé, à la surface du sol sur ce même territoire (bois communaux des Sièges).

Origine du nom

Staticus vers 833. Un acte royal (1059) mentionne : Scabiae (soit : pays aux chemins raboteux, soit : pays de galeux !) Phonétiquement Scabiae devient Eschegiae (1140) puis Eschièges (1203,abb de Pontigny). Les Chèges (1396), Les Chièges (1481, abb de Saint Rémy de Sens).Les sieges (1793).Les sièges (1801).

Moyen Âge

L'abbaye de Saint-Remy-lès-Sens possédait depuis le XIIe siècle la majeure partie de la terre des Sièges partagée en plusieurs fiefs.

An 1174[1]

Quant à la dime due par les habitants du village, elle devait se partager entre l'abbé de Saint-Remi et les frères du Temple. Ceux-ci eurent encore au XIIe siècle des démêlés avec les seigneurs des Sièges, « les Sièges, (Yonne), arrondissement, Sens, canton Villeneuve-L'archevêque » village voisin de Coulours. Jacques des Sièges, « de Eschegiis », leur réclamait des droits dans le finage et la forêt de Coulours, « in foresta de Coloiro », et leur contestait la possession des larris ou bruyères du lieu, et le droit d'usage dont ils jouissaient dans le bois de Rasthel, « Le Rateau, commune de Bagneaux. » Ce désaccord se termina par une transaction passée devant Guillaume, archevêque de Sens.Extrait registre d'archive et "Château de l'Yonne"[2].

An 1188[1]

L'archevêque de Sens rapporte que Jacques des Sièges, Chevalier, a reconnu que les moines de Vauluisant on le droit de prendre du bois dans la forêt des Sièges, pour chauffer les fourneaux à fondre le fer. Quelques années plus tard, Hilduin des Siéges reconnaissant aux Templiers la libre jouissance du quart du bois des Sièges, « nemoris de Eschegiis. » Il convenait avec eux que les produits de certains terrages qui, avec quelques dîmes, leur étaient communs, et se trouvaient dus par les hommes des Sièges, de Coulours et de Vaudeurs, « de Valle Rederis », seraient emmenés dans une grange que les frères du Temple feraient bâtir à Coulours, en vertu d'un accord fait entre eux en 1188, sous le sceau de Michel, archevêque de Sens.

An 1189[1]

Le comte de champagne atteste que Jacques des Sièges a renoncé à tout ce qu'il réclamait aux moines de Vauluisant et leur a permis de fabriquer du fer et des briques dans les bois des Sièges.

Renaissance

Extrait du bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne Le Calvinisme et la Ligue.
« Après la soumission de Paris et de Sens, le pauvre peuple croyait respire et être dehors de tous ses maux. Mais en 1594, 95, 96, 97 et 98, autant que dura en Bourgogne etc, la guerre qui ne finit qu'en 1597 ,et même plus d'un an encore après la paix, ce diocèse n'a cessé d'êtr parcouru en tous sens par les armées et particulièrement celle de l'amiral de Biron... Partie des paysans ont été tués,d'autres pillés, battus,ayant vu brûler leurs maisons, violer leurs femmes sous leurs yeux, sont morts de faim et de chagrin ....Chigy, qui avait 500 feux, n'en a plus que 18 ...Une foule de petites villes et bourgs comme ...., les Sièges, ..., Vareilles, etc., ont été forcés et sont perdus et ruinées .... ».

Henri III ayant obtenu de Rome en 1586, l'autorisation d'aliéner une portion du patrimoine ecclésiastique pour relever les finances du royaume, le domaine des Gains fut alors mis en vente. Jacob Moreau, magistrat à Villeneuve-l'Archevèque et argentier du prince de Condé, s'en rendit acquéreur et s'employa, jusqu'en 1614, à agrandir son domaine. Saisi en 1695 sur Jeanne Moreau et Antoine Le Grand, le manoir des Gains fut alors attribué à Nicolas Ferrand, conseiller du roi et à Colombe Ferrand, marquise de Rassilly, sa sœur. Puis les prêtres de la Mission, successeurs à Sens des moines de Saint Remy, réussirent à exercer leur droit de retrait féodal et furent mis en possession du domaine des Gains, le 23 août 1697.

Incendie du village des Sièges en 1706

Extrait du registre de 1706[2].

Transcription :

« Ceux qui auront besoin d'extrait de baptême depuis 1697 jusqu'à 1706, les trouveront dans les registres de 1708. »

Description de l'incendie

Transcription :

« L'an de grâce 1706 le 2 juin à quatre heures après midi, veille de la fête du Très Saint Sacrement. Le feu fût mis dans la paroisse des Sièges. Dans le milieu de la rue du Haye par le nommé Edmé "Saundin" âgé de 10 ou 11 ans, dans le fumier de la maison d'Antoine "Mautin" qui insensiblement gagna la maison et ensuite poussé par un vent violent ; puis en moins d'une heure et demie à soixante-douze maisons, trente deux granges, le presbytère et l'Eglise d'une manière qui tire les larmes des yeux. Car à peine eut on "le loisir" de sauver les enfants et d'emporter son lit à grande hâte, en sorte que je ne suis en mesure de sauver les registres des baptêmes, mariages et mortuaires qui ont été brûlés avec tous les livres .... que j'avais .... »
« Ceux qui auront besoin d'extrait de baptême depuis 1697 jusqu'à 1706, les trouveront chez Mr "CONTAU" dans la place St Etienne, depuis huit ans que je gouverne la paroisse on n'en trouvera pas un qui manque. Mais pendant mes dix dernières années auparavant que je vis aux Sièges .... »
Extrait registre 1708[2].

Transcription :

« Elisabeth Panque et deux enfants décédés lors de l’incendie; le 3 juin. Furent inhumés dans le cimetière de ce lieu les restes du corps d’Elisabeth « PANQUE » veuve de feu Jean « CRACONIDE » qui fût brûlée dans sa maison le jour précédent pour n’être pas sortie assez vite ; le même jour furent inhumés les restes des corps d’un enfant du berceau d’Antoine MAUTIN et d’un autre enfant nommé Antoine fils d’Antoine MONTALLIER et de Jeanne ---. »


Administration

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[3])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
513 510 552 553 734 778 829 863 878 866 836 825 807 790 785 753 710 658
Évolution démographique
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
635 626 569 467 477 450 503 560 520 474 434 386 364 396 447 432

Catastrophes naturelles passées sur la commune

du 18 août 2001 au 18 août 2001 : Inondations et coulées de boue du 25 décembre 1999 au 29 décembre 1999 : Inondations, coulées de boue et mouvements de terrain du 7 juillet 1987 au 8 juillet 1987 : Inondations et coulées de boue

Lieux et monuments

Mairie et école des garçons

Mairie et école

Ensemble style 3e République (1880-1890).

Monument aux Morts

À la mémoire de : BARBOLAT Joseph ; BOUDIER Leopold ; CAMPENET Albert ; CHUETTE Paul ; GRENET Pierre ; GRILLET Gustave ; GRILLET Léon ; HODON Paul ; JALLIER Albert ; LAMY Paul ; LANDAIS Maurice ; LINARD Octave ; LINARD René ; MARE Emile ; MARE Lucien ; MILLARD Gustave ; RENVOYE Joseph ; RENVOYE Léon ; ROUSSEAU Raoul ; RUBY Victor ; SAUSSIER Emile ; SAUSSIER Hilaire ; SENANGE Lucien ; SENANGE René ; VIGNOL Louis.
Morts pour la France 14-18.

Le château des Gains

Le château des Gains

Description[4] Les bâtiments sont entourés de douves sur trois côtés, sur la façade côté parc l'eau s'écoule par un tunnel. Le château se compose d'une bâtisse principale de plan rectangulaire, entre deux tours rondes du XIIe siècle. Elles sont surmontées d'une toiture en poivrière. Une aile en equerre sur le côté droit forme une cours intérieure, de là on accède au terre-plein par un pont de pierre, à droite duquel se trouve un ancien colombier. Les façades sont d'une grande simplicité : seules les lignes de brique des corniches, de l'entablement et des encadrements de fenêtres viennent animer leur teinte colorée. Deux pilastres de brique portant bandeau encadrent l'arc cintré de la porte. Le versant des toitures est percé d'une ligne de lucarnes de brique à l'œil-de-bœuf encadrant une lucarne centrale plus importante. De chaque côté du bâtiment central, les murs latéraux émergeant des toitures s'élèvent d'un fronton en ailerons qui dissimule les conduits des cheminées.

La Révolution fit vendre le domaine comme bien national. Les Gains passèrent entre plusieurs mains. Dans la fin des années 1940, le domaine fut transformé en "home d'enfants" par M. et Mme Legros Henri. Ils vendirent les biens à M. et Mme Amaury de Seynes, le 17 janvier 1962.

Les fossés d'enceinte

Un réseau circulaire de deux kilomètres de fossés, autrefois complété par une muraille de cinq mètres de haut, forme aujourd'hui le seul exemple complet et intact de la région. Le ruisseau fut ainsi canalisé pour la défense du village au XVIe siècle.

Rû des Bergeries

Suivez son parcours : le long du rû de des Bergeries (parallèle au Faubourg Tirat); puis le long de la route de Villeuneuve, face au mur du château, ensuite tout au long du chemin des fossés d'enceinte et enfin une petite partie le long de la route de Chigy.

L'église

L'Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte


L'église date des (XVIe siècle et XVIIIe siècle) : l'Église paroissiale est dédiée à saint Cyr et à sainte Julitte, deux martyrs chrétiens du IVe siècle siècle[5].

Article détaillé : Cyr de Tarse.

L'église fut détruite en 1706.
Restauration avec l'intervention de Claude-Louis d'Aviler. La tour haute et carrée, à cheval sur la porte, a été reconstruite en 1780. Les portes latérales sont de style Renaissance, ornées de salamandres en hommage à François Ier. Trois nefs très hautes communiquent par trois arcades cintrées sur des piliers octogonaux munis d'une corniche simple et peu saillante; les voûtes sont sur nervures prismatiques. Le sanctuaire est à trois pans, sa voûte est avec un pendentif sculpté; les baies sont à deux meneaux.
Longueur du vaisseau 28,9 m, largeur 18,4 m, au sanctuaire 12m05.

L'Église Saint-Cyr et Sainte-Julitte (cad. E 198) est inscrite Monument historique par arrêté du 25 janvier 1980.

À voir :

  • Groupe sculpté : Vierge de Pitié, 2 statues : Vierge, Saint Jean
  • Calvaire du XVIIe siècle.
  • Statue de saint Diacre exorcisant du XVIe siècle.
  • Bas-relief, fonts baptismaux, banc d'œuvre du XVIIIe siècle. Maître-autel de 1845.
  • Peintures monumentales :
    • Motifs de grotesques du milieu XIXe siècle.
    • Ensemble de trophées liturgiques du milieu XIXe siècle.
    • Le Christ et les Évangélistes du milieu XIXe siècle.
    • En trompe-l'œil : croix inscrites dans des quadrilobes, niches avec statues représentant saint Nicolas et sainte Catherine du milieu XIXe siècle.
    • Vitraux évoquant le patronage et le martyre de sainte Julitte et de son fils saint Cyr.
    • Ancien presbytère, construit entre le XVIIe et le XVIIIe siècle par les abbés de Saint Rémy.

Croix du village

Croix Ste Julitte-Croix du calvaire-Croix St Vincent
Croix St Edme

Elles délimitent, protègent le village...La croix St Vincent (1867) à l'entrée du cimetière est une croix de récupération, elle porte l'inscription "Suzanne Hédiard décédée âgée de 82 ans".La croix du Calvaire (1864)sur la route de Villeneuve (route du Strobe).La croix de Ste Julitte date de 1876 ,elle est en haut de la grande rue. La Croix St Edme est sur la route D84 en direction de Vaudeurs.

La pierre Colon

Pierre Colon

A la limite des bois communaux des Sièges, proche du chemin de "la vallée aux coqs". C'est une roche de grès irrégulière, avec des cavités naturelles et troué de part en part en trois endroits.

Orientation : Est-Ouest
Hauteur : 2,45 m dont 1 m en terre.
Largeur : 1,20 m
Époque : fin Néolithique (préceltique)
Classée monument historique en 1887 en tant que Menhir.

Personnalités liées à la commune

  • Maurice Imbert : compositeur, critique musical et analyste, né à Sens en 1893. Fils de notaire, installé à Sens. Il a suivi des études musicales à l’école Niedermeyer. À son actif, environ 90 œuvres et 5000 œuvres analysées dont l’essentiel pour des notices de concert. Sa mère, Marie Louise Berthe Chevreau, est née aux Sièges. Le mariage de ses parents a été célébré le 9 juin 1891, à l'église des Sièges. Il est mort à Saint-Mandé (94) le 9 octobre 1981[2].
  • Lionel Rotcage (fils de la chanteuse Régine), décédé mardi 26 septembre 2006 à l'âge de 58 ans. L'homme a été patron de presse (avec Marshall Chess l'édition française de Rolling Stone et dirigé un temps le magazine économique Challenges), humanitaire (notamment en Yougoslavie avec Bernard Kouchner), publicitaire, réalisateur de télévision, animateur radio ou encore hôtelier aux Bahamas. Durant son enfance, il a été pensionnaire au château des Gains alors Home d'enfants. Sa mère voulut acheter la propriété en 1962, mais M. Legros refusa la vente, de peur de voir le château transformé en boîte de nuit.

Voir aussi

Notes et références

  1. a, b et c Cartulaire général de l'Yonne.
  2. a, b, c et d Archives départementales de l'Yonne
  3. Les Sièges sur le site de l'Insee
  4. Le guide des châteaux de Y. CHRIST.
  5. Répertoire archéologique de la France: Département de l'Yonne, par Joseph Roman, Emmanuel Woillez, Hippolyte Crozes, France. Comité des travaux

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Les Sièges de Wikipédia en français (auteurs)

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