GUE

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Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique

Logotype de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique

Le groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) est un groupe du Parlement européen qui regroupe des partis de gauche, de tendance socialiste, antilibérale, anticapitaliste, éco-socialiste, communiste ou post-communiste. Il regroupe essentiellement des organisations membres du Parti de la gauche européenne (PGE), mais aussi de l'Alliance de la Gauche verte nordique, de la Gauche anticapitaliste européenne ou sans affiliation.

Ce groupe de 35 eurodéputés est présidé depuis 2009 par Lothar Bisky[1].

Sommaire

Organisation

Le groupe GUE/NGL est un groupe confédéral : il est composé de délégations nationales et de partis membres. Si les partis membres doivent partager des objectifs politiques communs, exprimés notamment dans la déclaration constitutionnelle, ils restent souverains quant à leur ligne politique. Ainsi, le groupe parlementaire apparaît parfois divisé sur certaines questions.

Les députés du groupe se réunissent régulièrement afin de préparer les séances, débattre sur les lignes politiques et voter des résolutions. Le groupe publie également des rapports sur différents sujets (Organisation mondiale du commerce, amiante, esclavage sexuel, …).

Positionnement politique

La GUE/NGL à un rassemblement contre la Directive Services à Bruxelles

Fondée en 1994, le positionnement politique du groupe est résumé par sa déclaration constitutionnelle[2]. C'est sur ce texte que s'engagent les partis membres et les députés associés au groupe à titre individuel. Il développe une ligne politique qu'on pourrait qualifier d'« altereuropéenne », c’est-à-dire opposée à la construction européenne actuelle tout en se disant « profondément attaché à la construction européenne ».

Elle pose trois piliers pour la construction d'une autre Europe : le changement total des institutions afin de les rendre « pleinement démocratiques » ; un nouveau modèle de développement écologique et rompant avec le néolibéralisme, visant à créer un « espace social commun » ; et une politique de co-développement et de coopération équitable.

Le groupe se pose ainsi dans une ligne ne tranchant pas clairement entre réformisme et révolution, laissant à chaque parti le soin de décider de la façon qu'ils jugent la plus adaptée pour parvenir à ces objectifs. De ce fait, il se positionne à la fois « à l'intérieur » des institutions, tentant d'influer sur les décisions prises par co-décision, et « à l'extérieur » de par sa volonté d'une « autre Union » qui ferait « table rase de Maastricht ».

Histoire

La gauche unitaire européenne a été fondée en 1989, de la volonté de fédérer les partis de gauche non socialistes. Elle regroupe alors quatre partis : le Parti socialiste populaire danois, le Parti communiste italien, la Gauche unie espagnole (dont notamment le Parti communiste d'Espagne) et le Synaspismós grec, et se présente comme une alliance de partis politiques et non comme un groupe politique. C'est en 1994 qu'elle se forme en tant que groupe confédéral : aux partis d'origine se sont joints les partis communistes français, portugais et grec ; le Parti de la refondation communiste italien a remplacé le PCI, qui a rejoint le Parti socialiste européen sous le nom de Démocrates de gauche ; le PSP a lui quitté l'alliance.

En 1995, l'élargissement de l'Union européenne amène la création de l'Alliance de la Gauche verte nordique, qui regroupe l'Alliance de gauche finlandaise, le Parti de gauche suédois et le Parti socialiste populaire danois. Le groupe se renomme alors « Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique » (GUE/NGL).

La GUE/NGL voit alors ses effectifs varier, tant en termes de députés que de partis politiques, avec les élections au parlement et les recompositions des partis au niveau national : en 1999, le Parti du socialisme démocratique (PDS) allemand et le Mouvement démocratique et social (DIKKI) grec rejoignent ainsi la GUE/NGL, alors que les cinq élus de la liste d'alliance LO-LCR le rejoignent en tant que membres associés. En 2002, les quatre députés européens du Pôle républicain décident également de rejoindre le groupe. En 2004 en revanche, l'alliance LO-LCR n'obtiendra pas d'élus et le DIKKI est dissous ; le Bloc de gauche portugais et le Sinn Féin irlandais rejoignent eux le groupe, ainsi que deux partis de pays ayant rejoint l'Union en 2004 : l'AKEL chypriote et le PCBM tchèque, portant le nombre total de partis adhérents à 16. Le groupe comptait alors 41 députés européens issus de 16 partis membres et originaires de 13 États de l'Union européenne. Il comprenait également 4 partis associés, dont 3 ne sont pas, actuellement, représentés au sein du Parlement européen.

A l'issue des élections européennes de 2009 le groupe passe de 41 à 35 membres. Il subit les effets de la déroute des partis communistes italiens, qui perdent tous leurs élus alors qu'ils en comptaient sept dans la législature précédente. L'officialisation de la défection des élus du Parti socialiste populaire danois au profit du groupe Verts/ALE, ainsi que la perte de son élu par l'Alliance de gauche finlandaise font baisser l'audience de l'Alliance de la Gauche verte nordique au sein du groupe, où elle n'est plus représentée que par un seul eurodéputé du Parti de gauche suédois. Le ralliement d'un des deux élus du Centre de l'harmonie letton et les gains réalisés par les partis-membres allemand, français et portugais n'ont pas suffit à compenser ces pertes.

Présidents du groupe

Groupe pour la Gauche unitaire européenne

  • Luigi Alberto Colajanni (PCI puis PDS) : 1989 - 1993[3]

Groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique

Partis membres et associés

Le groupe comporte différents types de membres :

  • Les partis membres, qui sont pleinement membres du groupe (ils acceptent la déclaration constitutionnelle).
  • Les partis membres associés, qui sont de deux types :
    • Partis n'étant pas représentés au Parlement européen, soit parce qu'ils ne sont pas membres de l'Union, soit parce qu'ils n'ont pas obtenu d'élus.
    • Partis étant représentés au Parlement européen mais qui ne souhaitent pas encore être membres à part entière.
  • Les partis ne souhaitant pas être membres mais dont les députés sont membres associés.

Ces derniers étaient principalement constitués des partis trotskystes français, qui n'ont pas obtenu d'élus aux élections européennes de 2004. Il s'agit maintenant plutôt du Bloc de gauche portugais, du Mouvement populaire contre l'UE danois et des eurodéputés français élus en 2009 sur les listes du Front de gauche qui ne sont pas membres du Parti communiste français.

Partis membres

Pays Parti national Affiliation européenne
Allemagne Allemagne Die Linke GUE
Chypre Chypre Parti progressiste des travailleurs GUE
Espagne Espagne Gauche unie GUE
Finlande Finlande Alliance de gauche NLG
France France Parti communiste français GUE
Grèce Grèce Parti communiste de Grèce GUE
Synaspismós GUE
Irlande Irlande Socialist Party GUE
Sinn Féin GUE
Royaume-Uni Royaume-Uni GUE
Italie Italie Parti de la refondation communiste GUE
Parti des communistes italiens GUE
Pays-Bas Pays-Bas Parti socialiste GUE
Portugal Portugal Parti communiste portugais GUE
République tchèque République tchèque Parti communiste de Bohême et Moravie GUE
Suède Suède Parti de gauche NLG
Luxembourg Luxembourg La Gauche GUE
Partis issus de pays non-membres de l'Union
Norvège Norvège Parti socialiste de gauche NLG
Suisse Suisse Parti suisse du Travail GUE
Parti associé
Portugal Portugal Bloc de gauche GUE
Partis ayant ou ayant eu des députés associés au groupe au parlement
Danemark Danemark Mouvement populaire contre l'Union européenne
France France Parti de gauche

Députés

Mandature 2004-2009

Pays Parti national Eurodéputés
Allemagne Allemagne Die Linke 7
Chypre Chypre Parti progressiste des travailleurs 2
Espagne Espagne Gauche unie 1
Finlande Finlande Alliance de gauche 1
France France Parti communiste français 2
Grèce Grèce Parti communiste de Grèce 3
Synaspismós 1
Irlande Irlande Sinn Féin 1
Royaume-Uni Royaume-Uni 1
Italie Italie Parti de la refondation communiste 5
Parti des communistes italiens 2
Pays-Bas Pays-Bas Parti socialiste 2
Portugal Portugal Parti communiste portugais 2
République tchèque République tchèque Parti communiste de Bohême et Moravie 6
Suède Suède Parti de gauche 2
Parti(s) associé(s)
Portugal Portugal Bloc de gauche 1
Partis avec des députés membres associés
Danemark Danemark Mouvement populaire contre l'Union européenne 1
France France PCR 1

Mandature 2009-2014

Pays Parti Affiliation Eurodéputés
Chypre Chypre Parti progressiste des travailleurs PGE 2
République tchèque République tchèque Parti communiste de Bohême et Moravie PGE 4
France France Front de gauche - Parti communiste français PGE 2
Allemagne Allemagne Die Linke PGE 8
Grèce Grèce Parti communiste de Grèce - 2
Synaspismós PGE 1
Irlande Irlande Parti socialiste GACE 1
Royaume-Uni Royaume-Uni (Irlande du Nord) Sinn Féin - 1
Pays-Bas Pays-Bas Parti socialiste PGE 2
Portugal Portugal Parti communiste portugais - 2
Espagne Espagne Gauche unie PGE 1
Suède Suède Parti de gauche AGVN 1
Partis associés
Portugal Portugal Bloc de gauche PGE, GACE 3
Partis dont les représentants sont titulaires du statut de membre associé au groupe parlementaire
Danemark Danemark Mouvement populaire contre l'Union européenne - 1
France France Parti communiste réunionnais - 1
Front de gauche - Parti de gauche - 1
Front de gauche - Sans étiquette - 1
Lettonie Lettonie Centre de l'harmonie - Parti socialiste de Lettonie[4] - 1

Notes : lorsque l'affiliation est signalée en italique, il s'agit d'un membre observateur et non à part entière de ladite affiliation. Le Bloc de gauche portugais est à la fois membre du PGE et de la GACE

Notes et références

  1. Groupe confédéral de la gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique : Lothar Bisky, 17 juillet 2009, Parlement européen. Consulté le 18 juillet 2009
  2. Déclaration constitutionnelle du groupe GUE/NGL
  3. Le groupe s'est dissous le 11 janvier 1993 quand les ex-communistes italiens ont rejoint le groupe du Parti socialiste européen
  4. Le Centre de l'harmonie, coalition regroupant plusieurs partis, a obtenu deux sièges. Alfreds Rubiks, leader d'une des composantes partisanes de cette alliance, le Parti socialiste de Lettonie, a choisit de s'inscrire au groupe GUE/NGL tandis qu'Aleksandrs Mirskis, du Parti de l'harmonie nationale, a préféré siéger au groupe S&D

Liens internes

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